On vient de me prêter K Universe 2+3 que je découvre après avoir lu les K1-2 (biblio) + le K de Bodoï... Bref, je suis cette série quand je peux, selon les occasions, car pas vraiment fan.
Tout d'abord, je trouve que c'est assez fatiguant d'essayer de deviner les choses , de devoir traduire en permanence :
- les dessin sont pas mal, mais les visages se ressemblent trop (que ce soit Crisse, Mythic ou Paty, d'ailleurs...) et on a un mal fou à comprendre qui est en scène. Bon, dans le monde des Amazones, c'est compréhensible car il n'y a que des femmes et les dessinateurs de BD ont beaucoup de mal à différencier des femmes jolies entre elles (PS : il n'y a qu'à en faire des grosses, de temps en temps, parmis les cadres, non ?), mais le style de dessin de type "Crissien" est aussi en cause... Peut-être que les lectrices ont moins de mal puisqu'elles attachent plus d'importance aux coupes de cheveux et aux costumes, car ce n'est que grâce à ça que j'ai pu m'en sortir. J'ai même du mal à différencier les mères et les filles : c'est pour dire !
- la mode veut que l'on en dise le moins possible, dans les scénarios, que les lecteurs ne sont pas cons et qu'ils peuvent comprendre facilement des tas de non-dits, d'ellipses, de sentiments exprimés graphiquement, d'enchaînement de situation qui en induisent d'autres tellement logiques qu'il n'est pas la peine de s'étendre dessus, de double-événements dans une même case, d'éléments qui seront expliqués plus tard ou dans un autre partie du cycle ou dont un indice est déjà passé au tout début de la série, etc... Pfuiouf ! Du coup, il faut plusieurs lectures pour déchiffrer une BD ! Certes, il y a un certain plaisir à mettre en marche la "matière grise" chère à Hercule Poirot, de temps en temps, mais ça nuit à la spontanéïté du récit. Lire une telle BD, c'est comme apprendre une leçon : on est épuisé avant la fin (rangez vos sarcasmes : j'y arrive quand même
)... Et encore ça ne serait rien si les visages étaient plus reconnaissables ! Mais si on ajoute à ça l'immersion dans un monde futuriste, sa géographie et son histoire, qu'on découvre au fur et à mesure et dans le désordre...
Maintenant, comme il a été dit précédemment par un des rares qui parle de l'histoire et pas que du dessin (c'est le défaut des BD avec de zolie zimazes : au bout d'un moment, elles prennent le pas sur l'histoire et tout le monde ne voit plus que ça. Alors quand il y a changement de dessinateurs, comparaison possible, style légèrement différent, tout ça... je ne vous dit pas la crise !).... Comme l'a dit qq, donc, la "fable" disant que le mal que vous faites à autrui se retournera contre vous un jour est plutôt bien exprimée dans ces histoires. Le drame est d'autant plus cornélien que se mêle là-dedans une gémélléité télépathique qui rend l'histoire encore plus insoutenable. Pas mal du tout ! D'ailleurs, cette ambiance de télépathie de tous les instants, qui aurait pu être casse-gueule, est très bien rendue (c'était un des plaisirs du scénariste, si je me souviens bien d'une interview lue qq part). Quant à la trame guerrière, elle a tendance à me fatiguer et à m'agacer : ce n'est pas ça, la guerre, la vraie ! On n'y voit que des héros(ïnes) (les gentils) et des kamikazes (les méchants), dans ce genre d'histoires. Dans une guerre, une vraie, la chair à canon pète de trouille et si elle tue c'est pour ne pas l'être ! Par des adversaires, devant, ou par la cour martiale, derrière... Et puis pour en finir le plus vite possible. Alors que là... c'est une bête guerre de jeux-vidéo, ça... Bah...
Ah oui ! J'ai bien aimé le coup du kinissa. Puissamment raisonné pour pallier au problème de la télépathie dans l'enfance. Et très bien utilisé par le scénariste pour... servir la cause de ce scénario ! Chouette !