Jean-Michel Charlier

[Genug]

Message précédent :

Bref, d'après le surtitre de la série d'articles : "La fabuleuse histoire du plus grand scénariste"

Tu es trop modeste : c'est « La fabuleuse histoire du plus grand scénariste de BD de tous les temps »...

il ne faut pas prendre le mot "fabuleuse" pour sa définition de "étonnante, extraordinaire", mais plutôt, dans certains passages, pour son autre définition de : "chimérique ; qui appartient à l'imagination".

Et « plus grand scénariste », tu conseilles de le prendre comment...?

[JYB]

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[Sean]

Bref, d'après le surtitre de la série d'articles : "La fabuleuse histoire du plus grand scénariste"

Tu es trop modeste : c'est « La fabuleuse histoire du plus grand scénariste de BD de tous les temps »...

il ne faut pas prendre le mot "fabuleuse" pour sa définition de "étonnante, extraordinaire", mais plutôt, dans certains passages, pour son autre définition de : "chimérique ; qui appartient à l'imagination".

Et « plus grand scénariste », tu conseilles de le prendre comment...?

Je pense que Bergeron aime surtout employer les adjectifs et les superlatifs, et pour preuve, en cherchant son livre sur Hergé, je suis tombé sur la présentation de son dernier ouvrage qui vient de paraître sur Léon Degrelle "Quel meneur d’hommes ! Quel orateur ! Quels talents accumulés sur une seule tête ! Mais l’échec politique qui a suivi lui doit tout, aussi. Le combattant du front de l’Est fut également extraordinaire. A qui le comparer ? A Ernst Junger ? Au colonel Driant ? A l’aviateur Pierre Clostermann ? Il fait partie de la toute petite cohorte des plus grands guerriers de tous les temps....Je ferais volontiers mien ce jugement de Jean-Marie Le Pen (1992) : « C’est un monument de la Seconde Guerre mondiale. C’est un personnage historique tout à fait extraordinaire. »"...Et qui était au juste cet homme extraordinaire (on pourrait mettre la chanson des Innocents comme bande-son ) ? ...Un SS-Obersturmbannführer !!!

Il va se consacrer pendant 17 semaines à disséquer le cycle de "la guerre du pacifique" et les albums où Charlier abordait le sujet des vilains cocos ?

[LEAUTAUD]

..............une photo montrant JMC en compagnie de l'auteur des articles et d'Alain Sanders, le directeur de Présent (c'est le barbu). Voici la photo, prise à Angoulême en 1985 :

Le personnage à droite est Jean-Claude Faur, décédé en 1996, qui était le responsable d'un fanzine d'informations sur la BD, Bédésup, lié lui aussi à l'extrême droite. A la disparition de JC Faur, Bédésup a disparu aussi, automatiquement.
La légende de la photo dans Présent indique que le jeune garçon au milieu est le fils d'un dissident soviétique, Alexandre Guinzburg, et que la photo a été prise à l'occasion de la remise - par Jean-Michel Charlier lui-même...! - d'un prix "Russie libre de la bande dessinée"
Toutefois, je crois me souvenir qu'il y a une histoire louche derrière ça : j'espère ne pas confondre avec autre chose, mais il me semble que JMC a été plus ou moins piégé par cette cérémonie ; il y serait allé sans savoir de quoi il retournait exactement. De plus amples informations à ce sujet seront les bienvenues.

Sur le site "Délit d'image" un article de Francis Bergeron mentionne qu'il était membre, avec Alain Sanders et Jean-Claude Faur, du jury qui décerna à Angoulème ce prix de la Russie libre en bande dessinée, jury qu'aurait " accepté de présider avec enthousiasme J.M.Charlier"...

Bien évidemment, toute cette prose militante est à prendre avec le recul nécessaire, tant cette mouvance qui se veut l'héritière de Léon Daudet et autre Lucien Rebatet (sans leur qualité stylistique, mais avec les mêmes relents réactionnaires) a de longue date tenté d'enrôler sous sa bannière mitée nombre d'auteurs de bande dessinée ( à commencer par Hergé et Pratt, et, donc, aussi JMC).

Je suis preneur également, comme JYB, de toutes précisions sur cet épisode de récupération .

ps: il me semble que le personnage derrière le gamin est Alexandre Guinsburg himself.

[JYB]

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[Jopo de Pojo]

Olivier Mathieu est tout sauf une référence.
Il sera plus ou moins à l'origine des élucubrations de Degrelle prétendant avoir été le modèle de Tintin au tout début des années 90.
(Sa mère était une proche de Robert Poulet, ami d'Hergé, écrivain belge très à droite.)

[JYB]

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[JYB]

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[JYB]

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[LEAUTAUD]

ps: il me semble que le personnage derrière le gamin est Alexandre Guinsburg himself.

Pour répondre à ta question, je me suis mis à chercher sur internet, et il s'avère que :

1) j'ai été trompé par la légende de la photo dans l'article de Présent : le nom du dissident soviétique ne s'écrit pas Guinzburg, mais Ginzburg... Donc, nouvelle erreur de Présent... Certes, j'ai fait la même erreur, mais je ne suis pas spécialiste de la dissidence soviétique, je ne suis pas omniscient, je ne faisais que reprendre la légende de la photo, et par ailleurs, les journalistes de Présent ayant été en contact avec les Ginzburg en 1985 (et pas moi) jusqu'à inviter le fils à Angoulême, ils auraient dû savoir l'orthographe du nom de famille...

2) non, ce n'est pas Ginzburg en arrière-plan, et pour preuves, voici la photo de Ginzburg en 1980 (donc cinq avant la prise de la photo de Présent) :


Tu vois que ce monsieur ne ressemble pas du tout au type sur la photo... Mais pour être sûr, voici un recadrage sur le badge qui se trouve sur la veste de Ginzburg et qui donne bien son nom :

Merci pour toutes ces précisions !

[JYB]

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[LEAUTAUD]

Effectivement, les rapports de J.C.Faur avec le milieu de la bande dessinée se sont tendus dans cette deuxième moitié des années 80, l'orientation politique extrême-droitière de Bédésup s'affichant plus franchement...
Reste que J.M.Charlier s'est retrouvé embringué dans cette opération, la photo en témoigne éloquemment.
J'ignore s'il a évoqué personnellement cette histoire, s'il existe une trace quelconque à ce sujet dans un entretien ou une interview, voire une lettre.
Ceci dit, nous connaissons l'essentiel des tenants et aboutissants de cet épisode.

[JYB]

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[JYB]

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[JYB]

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[Aigle Solitaire]

Coïncidence ? Je ne crois pas.

[Philou]

Parlons d'autre chose, mais toujours sur Jean-Michel Charlier bien sûr, et toujours dans le domaine politique, avec une curiosité.

Le 16 septembre 1985 - donc moins de neuf mois après le festival de BD d'Angoulême dont nous parlions précédemment, où JMC avait été vu au stand d'une revue d'extrême droite -, le journal télévisé de 20 heures sur TF1, avec le présentateur Claude Sérillon, annonçait un reportage sur les journées de l'UDF (mouvement politique de la droite modérée cette fois) à Strasbourg. Voici Sérillon lançant le sujet :


Et quel nom lit-ton dans le banc-titre au début du reportage ? Celui de Jean-Michel Charlier en personne ! :

Autre image (prise également dans l'avion qui mène tous les politiques UDF à Strasbourg), avec le même banc-titre (on reconnaît Mme Simone Veil) :


Et une scène prise à ce colloque :


Mais je me doute qu'il doit s'agir d'une erreur. En effet, son fils Philippe était à l'époque caméraman à TF1, c'est sans doute lui qui a participé au tournage et c'est sans doute son prénom qui aurait dû figurer au générique... JMC, quant à lui, producteur de télé et réalisateur, aux quatre coins de la planète pour ses tournages documentaires ou de fiction (série Les Chevaliers du ciel, saisons 4 et 5) n'avait sans doute pas le temps de réaliser un tel reportage pour le JT de TF1 ; d'ailleurs, au nom de quoi ou à quel titre le lui aurait-on demandé ? Chaque JT a déjà son staff de reporters dont les reporters spécialisés dans les sujets politiques.

Philou, pseudo de Philippe Charlier sur le forum, peut-il confirmer mes suppositions ? En tout cas, la voix off du reportage n'est pas celle de JMC, mais sans doute celle de l'autre journaliste cité au générique, Bernard Chevallier.

Je confirme. Ce genre d'incident n'était pas rare. Il y a eu le nom d'autres JRI sur certains de mes reportages et le mien sur celui de certains de mes petits camarades. A l'époque, il n'était pas toujours facile, en fonction de l'actualité de savoir qui faisait quoi et quand.

[JYB]

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[darKman7]

A ce que je crois savoir, il y aurait dans l'"intégrale" Tarawa les deux versions : la version originale de la BD, et la version remaniée. Si c'est bien ça, les lecteurs pourront s'amuser à comparer les deux, case par case, bulle par bulle.

Une dernière petite modif, pour la route : dans la version 1975, page 47 de la "deuxième" (en fait : seconde) partie, Rock Lange dit : "en soixante-dix heures". Dans la version de l'album unitaire de 1952, c'était : "en septante heures".

et m... je serais obligé de l'acheter!
merci JYB pour ces infos

Je vais suivre aussi, ayant l'intégrale Buck Danny... J'ai aussi Tarawa, mais seulement dans les Spirou des années 70.
C'est d'une lecture un peu ardue au début, comme les premiers Buck Danny, avec des petites cases assez serrées, mais une fois commencé, on se laisse prendre par le scénario.
Concernant Weinberg, j'ai bien aimé son Dan Cooper, qui je lisais dans Tintin. J'en relirai à l'occasion. Weinberg en faisait aussi les scénarios et, dans mon souvenir, c'était assez réussi. Et il bénéficiait, pour le début de la série, de la belle facture des Lombard dos toilé, alors que Buck Danny n'était qu'en broché ; Hubinon ne devait pas apprécier. D'autant que les auteurs de cette époque accordaient une certaine importance à ce point, considéré comme un critère de qualité (et de succès) d'une série par l'éditeur..

vu sur BDfugue (via Dupuis je suppose...)

9782800167909_1_75.jpg

[JYB]

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[the frog]

JYB, comme ton site est toujours en rade, je voudrai savoir en quelles annees JMC fut redacteur en chef du journal Tintin (le journal des jeuens de 7 a 77 ans) apres la debacle de l'Hebdoptimiste.

Merci d'avance pour ta reponse.