HOCHET Gabriel a écrit:LeJoker a écrit:C'est bizarre de reprocher à quelqu'un de vouloir être le meilleur. Je pense que ça révèle moins de chose sur le caractère de la personne critiquée que sur celui de celles qui critiquent.
L'appréciation serait différente si Moebius avait accompagné sa volonté d'être le meilleur d'actions mauvaises destinées à nuire aux autres auteurs pour s'assurer cette primauté. Fut-ce le cas ?
Tu dis pas que des conneries, en fait.... LeJoker......
Putain, ça m’a quasiment fêlé une côte de dire ça.....
Cette analyse me plait beaucoup..... la tienne, pas la mienne hein.....
Moi aussi je partage cette analyse
Cette interview de Druillet est avant tout révélatrice de la jalousie de ce dernier, bien entendu.
Que Giraud soit le meilleur dessinateur réaliste de sa génération, Ok. Mais que la notoriété de Moebius dépasse la sienne dans le domaine SF, on sent bien que l’ego de Druillet ne peut l’accepter.
Pour ce qui est de la méchanceté supposée de Giraud vis à vis des autres dessinateurs, je n’en ai jamais fait le constat. Il est toujours resté hyper ouvert et curieux du travail des autres. Par contre, qu’il décèle immédiatement les défauts de dessins des autres, quoi de plus normal?
Giraud a avoué avoir été méchant avec son confrère Claude Auclair au cour d’une soirée, c’est toujours la même anecdote qu’on nous ressert. Il en était d’ailleurs désolé. J’ai aussi le souvenir qu’il ait pointé les carences évidentes du dessin de Druillet, notamment dans sa représentation du corps humain, mais sans méchanceté aucune.
Dans un même registre j’ai en mémoire une interview de Gillon qui était autrement plus cassante. Rappelons que Paul Gillon était l’autre vraie star des 70’s, qui dans cette interview égratignait sérieusement le Arzach de Moebius, pointant de nombreuses erreurs de dessins qui étaient masquées sous une profusion de hachures et de couleurs... Ce à quoi Moebius avait répondu que son confrère avait tout à fait raison.
Qu’un grand dessinateur soit le plus à même de repérer les carences du dessin des autres, quoi de plus normal? Qu’il lui arrive parfois en off d’être un peu trop cassant, quoi de plus humain? Qu’il veuille toujours faire évoluer son trait pour être le meilleur, quoi de plus naturel?
Bref, toutes les déclarations de Druillet ne sont révélatrices que d’une chose, sa propre jalousie et sa juste crainte de ne pas être le nom qui passera le plus à la postérité.