de Flichty » 24/04/2006 13:33
Hop hop, petite session Pupu.
La mini-série qui a véritablement relancé le Punisher. Ennis + Dillon ça fait tout de suite rêver (Preacher oblige) et effectivement le premier s'en donne à coeur pour joie pour créer des situations jouissives que le second met en image avec brio. L'insertion des voisins du Punisher est une très bonne idée sans parler du Russe, bad guy d'anthologie (comme d'hab chez Ennis).
Ca vanne, ça charcle et ça flingue à tout va. Tout ce qu'on demande quand on lit le Punisher donc.
Un arc complet presque supérieur au relaunch ! Ca fait du bien d'envoyer Frank Castle sur une île "paradisiaque", ça dépayse un peu. Si on ajoute une apparition de Spidey qui s'en prend plein la tronche et le retour du Russe qui cette fois a des atouts peu banals, on a là une des meilleurs histoires du Punisher version Marvel Knights.
Quand Ennis part en vacances, les souris chient dans la semoule. Pas une seule des 4 histoires n'arrive à la cheville de ce que peut faire le maestro. Le "nuff said" de Dillon est plus qu'anecdotique (j'ai jamais aimé ce procédé de toute façon, ça fait trop magouille de scénariste), la suivante avec voyage dans le temps à l'époque de la prohibition est d'un ridicule achevé et La Guerre des Taxis qui donne son nom au TPB est du sous-Ennis ennuyeux mais aux dessins vraiment réussis.
Le moins bon des 100% Marvel, sans problème.
C'est à partir de ce volume que j'ai trouvé qu'Ennis tournait un peu en rond, bien qu'il nous réserve encore des moments affolants dont il a le secret.
Première histoire : guérilla en Amérique du Sud pour récupérer un grand ponte de la drogue. C'est bien mené, y a le lot habituel de tueries ingénieuses (ou pas) et de punchlines définitives mais on ressent une certaine lassitude. Bien mais pas top donc.
Deuxième histoire : Castle se fait menotter par un journaliste avide de scoop pour le forcer à l'emmener partout où il se rend. Ah, ça c'est sympa. Original et bourré d'humoir noir (enfin plus que d'habitude), un grand cru.
Trosième histoire : The Punisher et Wolverine à l'assaut des coupeurs de jambes. Très sympa aussi (en plus y a un massacre de nains, c'est +10 points bonus direct ça).
Quatrième histoire : Castle en Irlande au milieu du conflit qui régne(ait) là-bas. On voit pas trop ce que le Punisher va faire en Irlande, c'est surtout un prétexte pour parler du conflit politico-religieux de façon pas très pertinente qui plus est.
Deux histoires distinctes dans ce volume, la première sur la corruption policière avec un Punisher extérieur à l'intrigue présent pour relier les différents personnages entre eux et la seconde qui peut faire penser aux Contes de la Crypte. Tout ça dépareille un peu par rapport à ce que propose la série d'habitude et c'est pas plus mal. Ca atteint pas le niveau de Welcome Back, Frank et L'île des Damnés mais c'est plus que recommandable.
2 histoires courtes avec Steve Dillon :
- une où le Punisher, mal en point, tombe nez à nez avec son ancienne voisine qui va l'aider à en découdre avec les bad guys qui le poursuivent. J'ai pas trop aimé, c'est poussif et pas passionnant pour un sou.
- l'autre versant dans le fantastique avec un mec plongeant régulièrement dans le port de New-York persuadé d'y trouver un poulpe géant et collé de près par les fantômes de ses associés tués devant ses yeux. Quand Ennis met de la "fantaisie" dans le Punisher, ça fonctionne parfaitement, dommage qu'il ne l'ait pas fait plus souvent.
Les Rues de Laredo est une histoire westernienne se déroulant au Texas et montrant la mentalité des habitants d'une petit ville paumée envers l'homosexualité de leur shérif. Dépaysement une fois de plus et vraiment une bonne histoire aux persos bien écrits.
Dernier volume du Punisher 100% Marvel (avant le débarquement chez Max dont je parlerai ultérieurement) regroupant les dernier numéros Marvel Knights. Une courte histoire où Soap, inspecteur loser, raconte sa triste vie et donc nous fait rire (ce qui n'est pas très charitable mais je le vis très bien tous les jours), le Punisher y apparait seulement en arrière-plan.
Un long arc en 5 parties relate quant à lui le pacte entre Daredevil, Wolverine et Spidey poru en découdre définitivement avec le Punisher (sans le tuer bien sûr). On savait déjà qu'Ennis détestait les super-héros (dès qu'il peut leur en mettre plein la tronche, il y va franco, l'exemple le plus flagrant étant The Punisher kills the Marvel universe) et il le montre une fois de plus ici en les ridiculisant complètement. Ils sont incapables de s'entendre et n'arrivent à rien avec l'ami Castle qui lui se sert d'eux comme il le souhaite. Le principe est cool mais on voit qu'Ennis voulait en finir pour passer à Max et pouvoir assouvir tous ses penchants sadiques.