Avec un peu de retard pour le numéro 6, j'ai enfin pu lire les deux derniers épisodes en date des aventures de Buddy Bradley et de sa petite famille... Depuis la fin de Hate à la fin des années 90, Peter Bagge s'efforce de sortir un Hate Annual plus ou moins régulièrement comprenant une nouvelle histoire de son héros emblématique et divers autres récits plus ou moins de commande (reportages, strips, "essais" divers, etc). Chaque numéro est donc un fourre-tout avec toujours au moins une perle ou deux.
L'histoire bradlesque de l'issue 6 est des plus réussie car on reparle du célèbre Stinky, enfin de ses restes
. Butch le frère alcoolique se servant de la fin tragique de Stinky pour draguer, tout le gang se doit d'agir afin d'éviter une éventuelle réouverture du cas... S'en suit diverses péripéties ou on voit le squelette de Stinky disparaitre, servir de décoration d'Halloween et enfin trouver une sépulture "décente" (pour combien temps ?). Dans le reste du numéro on a droit à diverses histoires courtes sur l'art du barbecue chez les bikers, les femmes de joueurs de football américains et le rapport entre Matrix (le film) et la décoration d'intérieur. Bat Boy continue ses aventures dans le Buchland et un très intéressant test (genre journal féminin) qui vous dira si vous êtes une salope (a cunt).
Dans l'issue 7, nous retrouvons Buddy en prise avec l'industrie de récupération de la ferraille en plein boom. Habitant à côté d'une casse (le rêve de tout jeune enfant selon lui), il subit les nuisances sonore de l'expansion de son voisin. Les choses s'enveniment quand son pote Jay débarque et essaye de reprendre l'affaire... Il y a aussi la fin des aventures de Batboy (News of the World a fait faillite
) et une très bonne histoire sur l'évolution des mentalités de la région de Seattle.
Donc deux bon numéros, le style graphique de Bagge reste fidèle à lui même, très dynamique et bondissant; avec l'âge Bagge n'a pas perdu de sa verve humoristique. Que du bonheur donc !
PS pour ceux qui ne lise pas l'anglais, précipitez vous sur ses deux receuils qui reprennent les premières histoires de Buddy Bradley, un must de la BD underground US :