de zemartinus » 16/02/2008 00:12
Exellent épisode des Illuminati qui met en scène le fameux Beyonder, c'est
bien mené du début à la fin, avec un dénoument étonant. Bien cool quoi. Dans
Omega Flight on a le droit à de la bonne baston du début à la fin donc très bon
épisode aussi (avec l'arrivée intéressante d'un nouveau personnage). Un peu
moins enthousiasmé par contre par les Puissants Vengeurs. Déjà l'équipe me
revient vraiment pas et puis les dessins sont faussement maîtrisés (ya des
scènes vraiment moches) et l'histoire me passione vraiment pas. Et enfin on a
un petit What If à la fin assez nullissime qui fait de Thor le nouveau hérault de
Galactus.
Bon mag' dans l'ensemble malgré tout
Jeph Loeb et Tim Sale revisite le mythe de la naissance de Hulk. Les
premières 48 heures de son existence. Avec en guest star le Iron Man des
premiers temps.
Les moments d'émotions et les passages tragiques sont très réussit mais les
scènes d'action ne suivent pas vraiment et les colères de Hulk ne donnent pas
toujours un très bon rendu. Le trait assez caricatural de Sale n'est pas non
plus le mieux adapté pour cette histoire.
Ca reste un bon titre, mais qui aurait put donner beaucoup mieux si les
graphismes avaient eu un meilleur rendu
Azzarello a voulu pour cet histoire encrer clairement Hulk dans un univers
réaliste : fini les immeubles détruits sans qu'il n'y ait aucune victimes
collatérales, ici on nous montre cadavres, familles éplorées et réfugiés
désorientés.
Niveau dessin, le Hulk de Corben est d'une grande force graphique, même si
ce trait particulier peut lasser un peu à la longue.
L'histoire quant à elle est réussit, pas forcément beaucoup d'action mais de la
destruction comme on la connaît avec le géant vert, et de l'introspection
comme il faut. Doc Samson traque son compère en radiations avec l'appui de
l'armée, un scénario plutôt classique en vérité au premier abord.
Au final on a un album bien réussit, avec peu de défauts.
Ces dessins! qu'est-ce qu'ils sont beaux... et pourtant on aurait put penser
qu'ils colleraient mal à un univers super-héroïque mais là ces peintures (parce
qu'il s'agit plus de peintures que de planches) sont vraiment éblouissantes. On
se demande comment l'italien Dell'Otto a put boucler Secret War dans des
délais normaux vu le travail effectué sur ses graphismes.
Quant à Bendis, toujours en forme. Ses dialogues sont exceptionnellement
cinématographiquest et les personnages super bien traités. Sa tendance à
toujours vouloir mêler action passée et action présente est bien sûr là mais ne
gêne pas outre mesure (au contraire d'autres scenarii où il s'égare parfois un
peu). Une belle performance de sa part aussi donc.
Quant à l'histoire à proprement parlée, et bien je dirai 3 premiers épisodes
géniaux, puis les deux derniers un peu en deça (un affrontement final qui dure
et dure encore, des révélations pas super biens amenées, la partie "Latvérie"
de l'intrigue un peu vite expédiée...). Mais bon on va pas se plaindre, ça reste
du très bon (surtout que d'après la préface (qui n'a pas l'air d'un fake)
l'histoire serait vaguement inspirée de faits réels relatés à Bendis jeune par un
oncle travaillant alors à la CIA). Bref, une histoire d'intrigues classées secret
défense, de missions obscures et d'intérêts divergents, avec pour capitaine le
patron du SHIELD Nick Fury.
Il faut au passage préciser que sur 248 pages, la moitié au moins est
constituée de "dossiers" du S.H.I.E.L.D. présentant les caractéristiques des
personnages, des comptes-rendus de discussions et d'interrogatoires, des
notes prises par Fury... le tout présenté sous forme de vrai-fausses données
informatiques. C'est sympa, mais un peu barbant à la longue (quand c'est
entre 2 chapitres ça va mais quand on nous sert 80 pages compactés en fin de
volume on fait une p'tite overdose quand même).
Sans oublier aussi quelques pages consacrées au travail graphique de
Dell'Otto.
Bref, une belle réussite que ce Secret War (avec en + un très beau format et
un papier d'excellente qualité).
Un très bon tome d'introduction qui donne tout de suite le ton de la série.
Un découpage destructuré qui brise le fil linéaire des cases et qui instaure immédiatement un certain rythme, propice à ce genre de récit ; des dialogues savoureux, remplis de petites touches d'humour qui font mouche sans difficulté ; un dessin qui ne donne pas forcément l'impression d'une grand technique mais qui instaure un style "street" sans difficulté et qui se suffit à lui-même, va droit au but. C'est assez peu chargé, le trait est clair, un peu "brisé", avec des décors "à l'économie spartiate" pour reprendre les termes de Steranko dans son introduction.
Les situations vécus par les divers protagonistes sont très bien présentées et mise en scène, avec des personnages assez quelconques qui prennent une envergure certaine sous la plume d'Azzarello. L'auteur maîtrise ses intrigues et les développe avec qualité. Mais les dénouements ne suivent pas toujours et peuvent paraître dans ce premier tome un peu maladroits.
La suite s'annonce prometteuse!
Marv', homme désabusé à la force surhumaine et au caractère bestiale, se réveille un beau matin avec le cadavre de Goldie, fille d'un soir, dans son lit. Il décide immédiatement de la venger, persuadé qu'on a voulu lui tendre un piège à lui. De bastonnades en fusillades, Marv' va connaître bien des désagréments. Mais après tout, c'est ce qu'il cherchait.
Ce qui marque dans Sin City, c'est la véritable tarte graphique qu'on se prend de plein fouet. Cette maîtrise du noir et du blanc est unique. Le principe du damier qu'avait inventé Milton Caniff dans les années 40 est poussé à ses plus extrêmes possibilités, amené aux frontières de ses effets, magnifié par Franck Miller. Noir sur blanc, blanc sur noir. Cases comme coupés en deux avec une tendance dominante sur chaque moitié, images entièrement blanches brisés par une petite touche de noir, grands appalts de noir contrastés par quelques tâches de blanc. Miller joue à merveille des ombres et des effets de lumière, les innovations et créations graphiques sont bluffantes. Chaque case a un tel niveau de qualité et de travail qu'on se demande combien de temps Miller a-t-il bien put passer sur ces presque 200 pages. Un travail d'une qualité irréprochable.
L'ambiance, elle, est extrême, opressante. Les personnages de Miller sont d'une intensité sans pareil et en deviennent de ce fait assez surréalistes. Presque chacune des scènes est anthologique, utilisant de superbes effets graphiques, d'angles de vue et de mise en page (le défonçage de la porte, les effets de carrelages, le combat contre les policiers, la scène d'introduction...).
En revanche, les innovations graphiques ont tendance à s'essoufler et à avoir du mal à se renouveler au fur et à mesure qu'on avance dans le livre. On se demande alors si les 6 autres albums de la série arriveront à maintenir un tel niveau de surprise et d'éblouissement chez le lecteur que je suis. Autre défaut : les pensées du personnage principal en "voix off", très présentes sur toute la longueur de l'album, permettent certes d'instaurer de prime abord une véritable ambiance, mais se mettent par la suite à devenir de plus en plus envahissantes, coupent le récit, donnent une impression d'instrospection surfaite et de surcharge inutile. C'est dommage.
S'il fallait résumer cet avis : uppercut graphique