Dans la Chine du XVVIIème siècle, la dynastie des Ming doit faire face à des mouvements de révolte qui finiront par mettre fin à plus de deux cents ans de règne. D’un côté, il y a le peuple chinois qui, accablé par la famine, se soulève contre le gouvernement chancelant. De l’autre, les menaces externes, au-delà de la grande muraille, menacent également l’avenir du pays et apportent leur lot d’injustice à une population déjà au bord de l’agonie.
Le général Chuang, chef d’une armée rebelle désireuse de renverser l’empereur et pillant les riches pour nourrir les pauvres, mène l’insurrection populaire. Fonctionnaire véreux et partisan de la non-violence, le Prince Li hésite à s’allier au mouvement armé du général Chuang. Partagé entre son idéal de justice, son refus de la violence et son serment de fidélité aux Ming, le Prince Li finit finalement par intégrer l’armée rebelle …
Après plusieurs autres titres chez le même éditeur ("Intrigues au Pays du Matin Calme", "Pékin, années folles", "Romance d’outre-tombe", "Un Destin clément" et "La Voix des fleurs"), Natsuki Sumeragi livre un nouveau récit historique, tiré de l’Histoire de la Chine. Avec "Sous la bannière de la liberté", l’auteure nippone invite ainsi à découvrir une période charnière de l’histoire de la Chine : l'insurrection paysanne qui initia la chute de la dynastie Ming et son remplacement par celle des Qing.
L’album débute par un ancrage historique solide, mais également par une trame qui brille par son absence. Lentement, l’intrigue et les hésitations du prince Li concernant son adhérence à la rébellion du général vont émerger et faire chavirer le récit vers une histoire d’honneur et d’amitié, centrée autour de quelques protagonistes. Malheureusement, après avoir eu du mal à décoller, l’histoire aura encore plus de mal à s’achever car il faudra lire la postface pour finalement connaître l’issue de la révolte du général Chuang. De plus, le développement psychologique des personnages manque cruellement de profondeur, à l’image de Mademoiselle Hong et du frère de Li qui s’effacent au fil du récit.
Au niveau du graphisme, le bilan n’est malheureusement pas beaucoup plus positif. Malgré un trait fin non-dépourvu d’élégance, la mise en image accumule les défauts. L’accumulation de gros plans et de cadrages trop étroits, combinés à l’absence marquante d’arrière-plans empêchent l’immersion du lecteur dans le contexte historique du récit. Et pour couronner le tout, il faut également regretter un découpage parfois proche de l’amateurisme.
Malgré un contexte historique intéressant mais mal exploité, ce récit longuet, à la narration confuse et au graphisme décevant est assez dispensable.
Le Complot a écrit:
Je vais me relire Akira en couleurs et j'assume, cette version est très réussie.
zemartinus a écrit:ah moi j'aime pas du tout, j'ai longuement comparé les deux versions et celle en noir et blanc me semble beaucoup mieux
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