silverfab a écrit:L'Ombre Jaune a écrit: se seraient-ils alors abstenus ? Je ne pense pas, car ils avaient sans doute pour la plupart cette ampleur de vue qui faisaient défaut à mes grands parents, à la moralité simpliste.
Je voulais juste évoquer cette possibilité, mais je ne me suis pas bien expliqué, désolé.
Oui, je comprends. Mais la question de la moralité ne rentre pas vraiment en compte, c'est plutôt un cynisme exacerbé dans ce cas, comment savoir ce qu'il adviendra par la suite.
Il y a une BD, chroniquée là:
http://bobd.over-blog.com/article-massacre-extraordinaire-114996567.htmlqui évoque un chasseur tuant un buffle pour sauver un enfant qui deviendra l'un des pires chefs des Khmer Rouges, responsable du massacre de milliers de personnes. T'imagines le gars avec quoi il doit vivre après?
Mais comment savoir à l'instant T ce que tes actions auront comme conséquences? Ou alors, on n'aide jamais son prochain...et on en revient au cynisme sus-cité...bref, toute réflexion philosopico-divinatoire mises à part, c'est plus le terme " bavé des ronds de chapeau" pour désigner l'Holocauste qui m'a fait tiquer
Mais sinon, je suis content que tu prenne le temps de développer, histoire qu'en effet on te prenne plus pour un "raciste antisémite de base"
Ha ….
Non, mais je viens (sans doute) de piger cette allergie à mon usage de l'expression "des ronds de chapeaux"…
Pasque bon.. en soit, ça veut juste dire qu'on en chie, qu'on souffre (et ce fut un euphémisme pour les victimes de l'Holocauste)…
L'étymologie de l'expression est succintement expliquée ici :
http://lanas.centerblog.net/6373268-L-e ... DE-CHAPEAUDonc mon étonnement sur ce topic sensible, tout ça, tout ça….
Mais là, Alleluïa!, tu m'arrêtes si je me trompe, mais , aurais-tu vu une allusion à un certain usage vestimentaire dans le chef (merde, encore une bourde ici, je la décèle, mais je l'y laisse, tel le sot, désolé
) de certaines communautés juives, par rapport à leur chapeau typique ??
Mais mon brave, je suis agnostique, donc je suis incapable de jurer tous mes saints ou sur un quelconque Dieu (dont l'existence ou la non-existence m'indiffère un peu, j'ai pas besoin de lui pour essayer d'être un bon humaniste cherchant le bonheur, pour soi et autrui), que je n'ai
jamais eu d'intention à ce genre d'humour, je ne suis pas humoriste, je ne suis qu'un brave con qui utilise des expressions populaires à l'instinct, sans penser à plus mal que ce qu'elles veulent dire.
Et donc là, pour le coup, je me permets d'enfoncer le clou (désolé mes amis chrétiens, rien de malicieux dans l'expression… bah oui, maintenant j'apprends à analyser chacune des lettres de mes interventions
), on en est arrivé, dans notre société outrancièrement "politiquement correcte" à ne plus pouvoir parler instinctivement comme on nous a appris à l'école. Tout ce que l'on dit est sujet à interprétation et, comme le grand mal du siècle, c'est la stigmatisation, on se retrouve à ne plus pouvoir aligner trois mots à la suite dans une respiration, sans risquer d'avoir offensé la clientèle de plus en plus large et hétéroclite des "Défenseeeuuuurs des Droits de l'Hoooommmmee
", en finissant en fait par en galvauder les idées d'origine. (des Droits de l'Homme).
Moi je dis juste :
-t'es gros, t'es pas circonférentiellement défavorisé, et je vais essayer de t'aider à te reprendre ton physique en main
-t'es aveugle, pas "malvoyant", et j'y vais mensuellement de ma poche pour les associations de chiens d'aveugles
-t'es une femme à journée, j'aime le mot "femme", ça te donne de l'humanité, t'es pas une "technicienne de surface"
-t'es étranger, pas "allochtone" (même ça, ça devient
"nauséabond" ) et j'aime que ton "étrangeté" nous enrichisse mutuellement,
-la police fait du maintien de l'ordre, quand les libertés des citoyens sont bafouées par d'autres, elle fait pas de "la gestion négociée de l'espace public" en cas de manifestation où sévissent des vandales et autres pillards,
etc etc…
Ayant accueilli des militaires dans notre stand de tir récemment, leur ayant demandé d'aller changer les cibles qui avaient trop de trous pour être valablement évaluées, l'un d'entre eux me reprend, gentiment, le sourire narquois aux lèvres : "chez nous, à la Défense, on peut plus dire "cible".
"ah, lui demandais-je, et vous appelez comment, ces feuilles sur les quelles on s'entraîne à la précision au tir ? "
"Des menaces", me répondit-il. "On réagit par rapport à une menace, maintenant, à l'armée, c'est plus correct".
"Ok, alors veuillez remplacer les "menaces" usagées, s'il vous plaît bien".
Bref, je suis anti-sionniste, j'aime Dieudonné dans ce registre, et je n'aperçois pas d'antisémitisme dans ses spectacles, dès lors que l'on admet qu'au moment où il balance ses vannes "limite", c'est toujours à l'éclairage du "oui mais, si j'exagère comme ça, c'est car plus personne ne s'offusque des sales blagues sur les noirs ou les chinois, sous prétexte qu'ils auraient "moins" souffert que les juifs"
Et donc, je refuse que l'on m'insulte d'antisémite, alors que je suis justement contre les polarisations communautaires stériles.
Et j'ai le droit d'être anti-colonialiste.
J'espère que j'aurai éclairci mon point de vue, mais j'admets par avance que ce n'est pas si simple comme débat. Le tout, c'est que le débat puisse avoir le droit d'exister, sinon… on risque de précipiter un électorat sans ampleur de vue vers certains extrémismes cités plus haut