Pour ce qui est des versions françaises, on peut lire Corto avec les phylactères incomplets, notamment dans :
1 - les fascicules de l'hebdomadaire Pif Gadget, où sont parus pour la première fois (la VF est ici la VO) les épisodes d'une vingtaine de planches ;
2 - les albums en noir et blanc édités par Publicness (là aussi, il convient de rappeler que les premiers albums de Corto Maltese jamais édités sont en langue française bien qu'au format dit "à l'italienne" : ce sont la version luxe (tirage de tête à dos toilé) et la version "standard" (album cartonné sous jaquette, un véritable album de luxe pour l'époque et encore aujourd'hui)
Tous les albums noir et blanc sous label Publicness ont les phylactères rudimentaires (ce ne sont donc pas des "fumetti" au sens premier du terme puisqu'on ne s'exprime pas dans des bulles prenant la forme de nuages, de petites fumées...).
- les deux premiers albums cartonnés (seuls les deux premiers sur les cinq au total sont en n&b) édités par Casterman.
On notera que le deuxième album édité par Publicness (
La lagune des Beaux songes, grand format vertical de type 30/40) ainsi que le
Corto Maltese 2 (à l'italienne) ont été mis en couleurs par Anne Frognier. Et les phylactères, bien qu'incomplets car pas totalement "contourés"par le trait, sont néanmoins délimités par le fond environnant qui est en couleurs. L'emplacement du dialogue se détache nettement du fait qu'il est blanc sur un fond coloré, malgré une absence de contour au trait du texte.
Les mêmes remarques s'appliquent aux trois derniers albums (3, 4 et 5) de la première série cartonnée éditée par Casterman.
Les véritables bulles ou phylactères parfaits avec un contour au trait intégral et une version en noir et blanc apparaissent avec
La Ballade de la mer salée (dont l'eo est désormais italienne).
Edit. : pendant que je pondais mon laïus, Pompo a continué sur sa lancée (poutrant de plus belle tous les autres participants à cette discussion...
) .
Je le rejoins complètement dans sa préférence des premières versions avec phylactères ouverts. Le hasard (qui fait parfois bien les choses) veut que j'ai procédé à quelques comparaisons il y a moins d'une semaine en me munissant de quelques numéros de Pif, des premiers albums cartonnés de Casterman et de leur réédition dans l'actuelle collection n&b de Casterman (
Sous le signe du Capricorne,
Toujours un peu plus loin, etc...).. Je n'avais pas mon Publicness 1 sous la main dont le format géant permet de bien traquer les détails.
(il est dans un autre logement, toujours dans son carton blindé d'Artcurial) Et j'ai pu relever que certains traits de mouvements ont ainsi disparu au fil des éditions, parfois totalement (le dessin de Pratt est alors faussé puisqu'il y a totale occultation d'un élément graphique !
). Parfois, ces traits sont maintenus mais noyés dans un phylactère et ne produisent plus qu'un effet très atténué puisqu'ils ne semblent plus faire partie du dessin mais de la typo. Il faut les repérer pour mentalement rétablir les choses...