toque a écrit:Mais je rebondis sur ton commentaire : Pourquoi diable t'obstines-tu à soutenir le capitalisme si tu es convaincu qu'il est condamné ? La ça m'échappe !
En 1:
Le soucis, c'est que souvent, on ne considère le capitalisme que sous l'angle de la finance. Au cri de salaud de patron, enculé de banquier, et pauvres travailleurs.
Ce n'est pas mon cas. Moi je suis pour la libre entreprise. Au sens où si q1 veut lancer sa boîte, son activité, il doit pouvoir le faire sans qu'on le freine financièrement, administrativement et sans qu'on le traite de sale patron.
Et à côté, j'estime qu'en même temps tout n'a pas à être laissé au privé. Et que l’État se doit d'intervenir dans nombre domaines (éducation, santé, défense, justice, sport et aide à la culture). Afin d'éviter les dérives.
Le pb que je vois en France, c'est qu'il n'y a qu'une voie possible: être employé.
Car devenir patron est un parcourt du combattant comme jamais, et que les patrons des grandes boîtes ne sont pas des patrons mais des gestionnaires.
Si tu veux être ton patron, c'est une mission incroyable en France. Et même si tu réussis, le système est tel que tout seul tu ne t'en sors pas, et tu finis sous-traitant ou franchisé pour pouvoir continuer à exister.
C'était mon avis avant de partir, et depuis que je suis en Asie où il y a une vraie liberté d'entreprise, ça l'est encore plus.
Car ici on peut essayer, se planter, et recommencer.
C'est ce capitalisme là que j'approuve. Pas celui de la finance où ce n'est plus l'objet produit qui compte mais la manière dont il a été produit.
En 2:
Ce n'est pas le capitalisme qui est menacé pour moi. C'est le travail. Le travail industriel.
D'un côté, je pense que beaucoup se décideront à monter alors leurs petites entreprises, de proximité, ou solidaire. Et que le capitalisme continuera à exister. (et mine de rien, Houellebecq a bien vu certains trucs dans la Carte et le Territoire).
De l'autre, il y a ce côté "du pain et des jeux" qu'on risque de nous asséner.
Par contre, ce dont je suis sûr, c'est que ce n'est pas en remplaçant la dictature des bourgeois ou des patrons par celle du parti qu'on s'en sortira.
Et que les propositions de Mélenchon ne sont qu'une vaste fumisterie