Le Tapir a écrit:lobo a écrit:Pareil que Coldo, je ne la sens pas trop cette histoire... Le droit de grâce présidentiel qui avait du sens à l'époque de la peine de mort, n'a plus trop de justification... Il y a eu procès et appel, et condamnation confirmée. Je n'aime pas cette idée de déjuger deux cours sous la pression populaire...
Pas mieux!
Je milite contre la violence faite aux femmes que je juge insupportable! ( non sans rire)
Par contre, le chef de l'Etat qui intervient sur un jugement...
A voir qu'il ne la gracie pas en mode "ok c'est bon t'es innocente" mais qu'il lui permet d'éviter d'avoir à attendre encore (elle a déjà fait 31 mois de taule) avant de poser une demande de mise en liberté. Elle reste condamnée, ça ne change rien au jugement en soit.
C'est un "détail", et le résultat est là, mais c'est important de comprendre le mécanisme je pense.
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A savoir aussi qu'elle plaidait la légitime défense parce que son mari la battait depuis X années (et de même pour les enfants je crois). Or, en droit français, la légitime défense est envisagée seulement quand on se défend au même moment que l'agression. Alors que dans le cas, l'attaque et la défense n'étaient pas concomitante.
Je dis n'importe quoi, mais par exemple : il l'a battu lundi, pour la Xème fois après X années, même si elle se fait battre tous les jours, si elle le tue 3 jours après l'agression la légitime défense n'est pas valable.
Ca se comprend juridiquement et sociétalement car c'est encourager la vengeance et non la défense.
D'où ses condamnations.
Ses avocates plaidaient aveuglement la légitime défense plutôt que de partir sur une peine plus légère, en cherchant donc à faire admettre une conception de légitime défense qui n'est pas dans nos canons actuels (ni passés d'ailleurs d'après ce que j'en sais).