Croaa a écrit:Mais comparer à une époque plus récente, comment cela évolue-t-il ?
Il y a un faussé qui se creuse de plus en plus entre les classes sociales. La classe moyenne disparait au profit des riches qui n'évoluent pas forcément beaucoup en nombre mais qui deviennent de plus en plus riches et des pauvres de plus en plus nombreux.
Je pense qu'il y a eu une iversion de tendances ces 20 ou 30 dernières années. Je ne suis pas économiste ni un spécialiste mais il est évident que la disparition de la classe moyenne ne se fera pas par une amélioration des conditions de vie des plus pauvres. On nivelle par le bas et ça, je pense franchement que c'est le capitalisme/libéralisme qui en est la cause.
Faut pas rêver non plus. La pauvreté n'explose pas en France. Elle progresse certes mais elle reste relativement contenue par les "amortisseurs sociaux". Elle progresse dans les pays sud européens, mais sous l'effet d'une violente cure d'austérité. De la à mettre cela sur le compte du libéralisme, c'est un peu facile. Ces pays ont longtemps profité de taux d'intér^^et égaux à ceux des allemands. Ces pays sont d'abord victimes d'eux-même et de la médiocrité de leur classe politique, qui n'a jamais vécu d'autres choses que d'expédients: comme par exemple, se shooter à la dette. Cela fait plein de Malheureux, mais fallait être à la hauteur pour entrer dans la zonz euro, c'est tout.
Quant à dire que le pays ou les pays occidentaux s'appauvrissent, que les acquis sociaux, disparaissent au détriment des nouvelles générations, c'est encore quelquechose d'abusif à dire. La période des 30 glorieuses résulte de la conjonction exceptionnelle et unique de plusieurs facteurs économiques favorables à la croissance:
- énergie très bon marché, qui permet de forts gains de productivités
- système monétaire très stable, donc des transactions sans beaucoup de risques de change
- développement de l'économie de masse, de la consommation de masse: mécanisation, équiepement des foyers, rattrapeg technologique sur les USA (comme la Chine actuellement).
- généralisation du libre échange notamment dans l'UE qui a fait gagner 1 ou 2 points de croissance.
Les trente glorieuse ne doivent pas être prises comme point de référence, car il est profondément biaisé. On ne bassine souvent avec l'inversion dans le partage de la valeur dans l'entreprise au prfit du capital et au détriment des salaires depuis 40 ans: c'est de la rigolade, car cette répartition ne fait que retourner à son état antérieure d'avant guerre. Il faut arrêter de croire au Père Noel: la seule chose à dire est que les baby boomers sont des pourris gatés.
Quant à dire que le système capitaliste est mort ou va s'effondrer, c'est une erreur. Vouloir essayer autre chose ? On croirais entendre des communistes ! La crise économique mondiale est uniquement le fruit des déséqulibres macro économiques globaux accumulés depuis les années 80: prépondérance des USA dans le système monétaire mondiale qui en fait l'un des seuls endroits où mettre son argent, des pays asiatiques émergents (Japan, corée, chine, etc) qui travaillent beaucoup, exportent beaucoup épargnent beaucoup et des des pays occidentaux qui consomment beaucoup à crédit, qui se désindustrialisent et qui s'endettent à tour de bras. A un moment donné, fallait bien que les choses se rééquilibrent: des chinois qui doivent réquilibrer leur modèle vers la consommation et les occidentaux vers les exportations. Avec un nivellement global par le haut, les choses devraient progressivement se rééquilibrer.
Je tiens à ajouter que la libéralisation financière est d'abord le fait des gouvernements dont celui de Mitterand car cela permettait de s'endetter plus facilement et à pas cher. Du shoot pour le peuple, encore et toujours. Le système capitaliste à bon dos