Coldo3895 a écrit:johnstuart a écrit:Désolé mais l'équilibre des pouvoirs est d'abord en défaveur de la justice, il n'y a pas de séparation suffisante des pouvoirs à l'heure actuelle. Le Parquet n'a plus à recevoir d'ordre. Quant à d'éventuelles mesures supplémentaires pour limiter les juges, il faudrait d'abord les respecter et éviter de systématiquement les braquer en les prenant de haut.
En tant que citoyen je peux virer mon président, mon maire, mon député à chaque élection.
Un juge peut me faire un gros bras d'honneur toute sa carrière, je n'y pourrai strictement rien...
J'ai l'impression que si je disais les choses ci-dessous à un juge, ça le ferait marrer...
Déclaration de Droits de l'Homme de 1789
Article III
Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.
et surtout celui-là
Article XV
La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.
A-t-on le droit de demander compte à un juge de son administration ?... Apparemment pas... c'est interdit !!!
Il existe des procédures destinées à contrôler les juges, plus ou moins parfaites, mais il existe quand même des procédures. Dans la mesure où la justice n'a absolument pas les moyens de travailler, un juge a de plus grandes chances de commettre des erreurs. Doit-on d'abord invoquer sa responsabilité ou le manque de moyen ? A quoi est réellement dû Outreau ? A trop remettre en cause les juges et se focaliser sur des éléments qui ne sont pas profondément à l'origine du problème, on ne va surement pas les résoudre. Avant de vouloir contrôler absolument les juges et leur cracher dessus à tout va, il faut leur donner les moyens d'agir et les respecter, c'est tout
Et seulement quand ils auront vraiment les moyens de travailler: on ne peut juger quelqu'un, lui fixer des objectifs ou remettre en cause ses résultats si les moyens en face ne sont pas conséquent. Et c'est ce qua toujours fait Sarkosy.
Quant à invoquer la constitution, c'est bien sympathique. Mais les droits ne sont appliqués que dans la mesure où il y a un véritable équilibre des institutions. Ce qui compte n'est pas en tant que tel la souveraineté du peuple, mais le respect de l'intérêt général ou au moins des institutions qui ne stagnent pas et qui s'amélirent dans la mesure où il ya UN EQUILIBRE FAVORABLE DES INSTITUTIONs.
Pourrions-nous dire que les institutions de la IV ième république étaient respectueuses de l'intérêt général ? très démocratique diraient certains, sauf qu'elles se sont effondrés à cause de l'hyperparlementarisme et de l'instabilité politique ! Faire appel au peuple est nécessaire, mais il y a nécessité au même degré de soigneusement équilibrer les institutions.
A trop vouloir faire appel au peuple, le droit des minorités serait bafoués ! encore mieux, la majorité serait l'otage d'une minorité active qui se déplace plus volontiers pour aller voter.
On rend la justice loin des passions, non sous le couperet d'un vote démagogique et passsionnel comme aux USA où seul un minorité active finit par faire les élections.