Olaf Le Bou a écrit:donc pour toi il est admissible de louer son cerveau, ses muscles, sa force de travail à un employeur, mais pas son utérus ??
Ah, enfin une justification du rôle social du proxénétisme !
Olaf Le Bou a écrit:donc pour toi il est admissible de louer son cerveau, ses muscles, sa force de travail à un employeur, mais pas son utérus ??
Brian Addav a écrit:ça revient sur le devant de la scène uniquement à cause des mariages gays qui commencent à être acceptés un peu partout.
Coldo3895 a écrit:Alors en effet, comme le disait je ne sais plus qui plus haut, je ne serais pas contre de la GPA 100% bénévole. Mais je veux dire 100%, même pas un "défraiement" comme certains l'appellent ironiquement.
Un enfant qui est abandonné, la mère ne reçoit pas de défraiement pour sa grossesse. Eh bien ça devrait être pareil pour la GPA. Ca pourrait être acceptable si c'est conçu comme... de l'adoption avec bénéficiaire prédéterminé, je ne sais pas si je suis clair.
Mais 0€, 0€ de défraiement, rien. 10% bénévole.
Parce que s'il y a de l'argent, ceux qui ne croient pas qu'il se fera un marché, même petit, de parents qui ne veulent juste pas subir une grossesse et qui donc la "sous-traitent" à quelqu'un d'autre, vous débordez de naïveté !
Coldo3895 a écrit:Quant à la comparaison avec la prostitution ou la pornographie, que faisait je ne sais plus qui non plus, je ne vois pas le rapport. On n'achète personne dans un cas de prostitution. On ne repart pas chez soi avec la prostituée sous le bras.
Philemon a écrit:Coldo3895 a écrit:Alors en effet, comme le disait je ne sais plus qui plus haut, je ne serais pas contre de la GPA 100% bénévole. Mais je veux dire 100%, même pas un "défraiement" comme certains l'appellent ironiquement.
Un enfant qui est abandonné, la mère ne reçoit pas de défraiement pour sa grossesse. Eh bien ça devrait être pareil pour la GPA. Ca pourrait être acceptable si c'est conçu comme... de l'adoption avec bénéficiaire prédéterminé, je ne sais pas si je suis clair.
Mais 0€, 0€ de défraiement, rien. 10% bénévole.
Parce que s'il y a de l'argent, ceux qui ne croient pas qu'il se fera un marché, même petit, de parents qui ne veulent juste pas subir une grossesse et qui donc la "sous-traitent" à quelqu'un d'autre, vous débordez de naïveté !
En fait, c'est le côté financier qui te dérange. Et une fois ce souci levé, pas de problème !.
[/quote]Philemon a écrit:Coldo3895 a écrit:Quant à la comparaison avec la prostitution ou la pornographie, que faisait je ne sais plus qui non plus, je ne vois pas le rapport. On n'achète personne dans un cas de prostitution. On ne repart pas chez soi avec la prostituée sous le bras.
Si, il y a un rapport, c'est juste que tu as un angle de vue assez matérialiste.
pabelbaba a écrit:C'est vrai, mais on a pu voir dans certains cas que la séparation entre la gestatrice et l'enfant pouvait aussi donner lieu à des souffrances... La casse-tête est complet.
Coldo3895 a écrit:Ben oui c'est ça qui me dérange... Je le dis depuis le début. On n'achète pas un être humain.
Par contre l'adoption tout ça, aucun problème.
Philemon a écrit:Brian Addav a écrit:ça revient sur le devant de la scène uniquement à cause des mariages gays qui commencent à être acceptés un peu partout.
Mon dernier message a été perdu (encore un coup du lobby pro-GPA ), mais je vais retenter ma chance.
Je trouve pénible de toujours avancer comme arguments les côtés: c'est un lobby, c'est homophobe, c'est pas la fin du monde, ils ne sont pas nombreux...
Je sais bien que discréditer l'autre fait partie des techniques de dialectique que tu maitrises bien, mais vraiment, je trouve ça pénible.
Je ne nie pas le fait que des lobbys homophobes s'activent, mais on peut aussi être "simplement" contre la GPA.
Pour moi, ce n'est pas équivalent de louer l'uterus d'une femme ou son cerveau ou ses muscles. Même quand c'est une "copine", ou que c'est fait "proprement"...
Je ne considère pas que ce soit un problème sans intérêt juste parce qu'il n'y a "que" 1000 cas par an.
Ca me semblerait normal, souhaitable, que la France fasse le maximum pour dissuader ses citoyens d'avoir recours à une pratique, ailleurs, alors qu'elle l'interdit sur son sol. Mais sans taper sur l'enfant.
La souffrance réelle et profonde des couples qui ne peuvent pas avoir d'enfant, je ne la fais pas passer au-dessus. Le droit à l'enfant doit avoir ses limites.
Gorkh a écrit:Philemon a écrit:Brian Addav a écrit:ça revient sur le devant de la scène uniquement à cause des mariages gays qui commencent à être acceptés un peu partout.
Mon dernier message a été perdu (encore un coup du lobby pro-GPA ), mais je vais retenter ma chance.
Je trouve pénible de toujours avancer comme arguments les côtés: c'est un lobby, c'est homophobe, c'est pas la fin du monde, ils ne sont pas nombreux...
Je sais bien que discréditer l'autre fait partie des techniques de dialectique que tu maitrises bien, mais vraiment, je trouve ça pénible.
Je ne nie pas le fait que des lobbys homophobes s'activent, mais on peut aussi être "simplement" contre la GPA.
Pour moi, ce n'est pas équivalent de louer l'uterus d'une femme ou son cerveau ou ses muscles. Même quand c'est une "copine", ou que c'est fait "proprement"...
Je ne considère pas que ce soit un problème sans intérêt juste parce qu'il n'y a "que" 1000 cas par an.
Ca me semblerait normal, souhaitable, que la France fasse le maximum pour dissuader ses citoyens d'avoir recours à une pratique, ailleurs, alors qu'elle l'interdit sur son sol. Mais sans taper sur l'enfant.
La souffrance réelle et profonde des couples qui ne peuvent pas avoir d'enfant, je ne la fais pas passer au-dessus. Le droit à l'enfant doit avoir ses limites.
Sauf que la France ne peut légalement rien faire contre les couples qui auront recours à cette pratique à l'étranger. Donc à moins de vouloir un pays qui fasse fi des conventions internationales qu'elle a signé (avec toutes les potentielles dérives), il faudrait arrêter de vouloir blamer le gouvernement et faire comme si gauche ou droite avait un positionnement différent sur ce sujet.
Par ailleurs, Brian a raison. La GPA, on en a entendu que à cause du mariage pour tous. Ce sujet a été donc mis sur la table à cause de l'homophobie. Maquillée ou non. Parce que bon, même si moi aussi le concept de louer son utérus me gène aussi (encore une fois pas la majorité des cas), je pense qu'il y a des combats plus importants à mener, des débats autrement plus grave à soulever, des problèmes bien plus globaux à résoudre. La GPA, c'est un levier politique pour une certaine droite pour se démarquer politiquement de la gauche (gauche qui n'a jamais annoncé vouloir autoriser la gpa, malgré les procès d'intention à cet égard).
Brian Addav a écrit:ça revient sur le devant de la scène uniquement à cause des mariages gays qui commencent à être acceptés un peu partout.
Gorkh a écrit:Bah, tu sais, j'ai appris à me méfier de ce qui me gène. Je pense pas être bourré de préjugés moraux mais je sais que j'en ai quelques uns. Par exemple, j'ai pas encore d'enfants mais si jamais un de mes gosses m'apprenaient qu'il était homo, ça me ferait sans doute un petit quelque chose. Pourtant, je ne me considère pas spécialement comme homophobe. Mais comme tout le monde j'ai été baigné dans une société qui font que j'ai certains conditionnements.
Alors la GPA me gène-t-elle vraiment parce que je suis contre l'utilisation d'une femme uniquement comme un "incubateur" ? Ou est-ce que ça me gène parce ça va à l'encontre de ce que je perçois comme devrait être une naissance/famille ? Est-ce que je ne me sers pas du premier pour cacher le second?
Mais bon encore faut-il être honnête avec soi-même. Pas facile.
adricube a écrit:Encore une fois, tout le monde a le droit d'être pour ou contre, mais est-ce qu'on pourrait de temps en temps exprimer une opinion, fut-elle "réactionnaire", sans se faire insulter ? Et j'irais même plus loin, est-on obligé de justifier cette opinion ?
Philemon a écrit:Gorkh a écrit:Bah, tu sais, j'ai appris à me méfier de ce qui me gène. Je pense pas être bourré de préjugés moraux mais je sais que j'en ai quelques uns. Par exemple, j'ai pas encore d'enfants mais si jamais un de mes gosses m'apprenaient qu'il était homo, ça me ferait sans doute un petit quelque chose. Pourtant, je ne me considère pas spécialement comme homophobe. Mais comme tout le monde j'ai été baigné dans une société qui font que j'ai certains conditionnements.
Alors la GPA me gène-t-elle vraiment parce que je suis contre l'utilisation d'une femme uniquement comme un "incubateur" ? Ou est-ce que ça me gène parce ça va à l'encontre de ce que je perçois comme devrait être une naissance/famille ? Est-ce que je ne me sers pas du premier pour cacher le second?
Mais bon encore faut-il être honnête avec soi-même. Pas facile.
Pas facile, mais il n'est pas non plus interdit de changer d'avis, voire de partager ponctuellement celui de personnes avec qui on a d'habitude des divergences sérieuses.
Mais fais gaffe quand même, tu pourrais finir par faire ton coming-out droitiste !
Brian Addav a écrit:Ces gens n'achètent pas un être humain. Ils fécondent un être humain et le font porter par une mère porteuse.
La différence est primordiale. A la limite, ils louent le ventre d'une femme. Mais l'être humain est le fruit de leur union, génétique certes, mais il vient d'eux directement.
Brian Addav a écrit:Et c'est marrant que l'adoption ne te pose pas de pb. Car si dans une grande proportion de cas, avec les pupilles de la nation, cela se passe très bien à tout point de vue, a contrario, le recours à des réseaux extérieurs pour obtenir un enfant "d'ailleurs" et beaucoup plus courant que la GPA.
Et là, désolé, on est vraiment dans l'achat d'un être humain. Et à mon avis, le trafic autour des adoptions plus ou moins illégales est certainement plus grave que celui autour des GPA.
adricube a écrit:Brian Addav a écrit:ça revient sur le devant de la scène uniquement à cause des mariages gays qui commencent à être acceptés un peu partout.
La GPA, y a que les homophobes qui en parlent ...
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