J'avais complètement oublié, s'agissant des couvertures du tome 2 de Rhââ Lovely et de Superdupont, que leur coloriste était Moebius !... Et pourtant, je l'ai eu su et ce n'est pas faute d'avoir vénéré ces albums. [*]
Merci Alexander et Rebecca de m'avoir rafraîchi la mémoire. C'est d'ailleurs dans vos habitudes...
Au passage, ils sont superbes, ces trois albums !
Leur unique talon d'Achille étant une relative fragilité, surtout pour les deux de 1977 (au cahier collé alors que le Hamster Jovial est agrafé et on peut l'ouvrir franchement, sans plier le mors et sans que les feuillets veulent fiche le camp...).
Après, pour en prendre soin et leur conserver une apparence d'albums neufs, il existait un truc infaillible, pour peu qu'en première lecture on ait pris suffisamment de précautions. La méthode imparable consistant à racheter dès que l'opportunité se présentait, une réédition. Mû par un gogo-réflexe confinant au fétichisme.
[*] Alors par conséquent, la sérigraphie
"Gai ! Gai ! Marrons-nous !" (non signée) qu'offrait Rombaldi aux souscripteurs de sa collection Humour
(somptueux cadeau, en définitive, qu'on pouvait garder même si on renvoyait dans les délais convenus le premier tome proposé à l'essai, et la dépense se limitait aux frais postaux, soit peanuts pour une sérigraphie sur vélin d'arches avec bon nombre de passages couleurs) et reprenant le motif de la couve de Rhââ Lovely 2, a quelque chose, non pas de Tennessee, mais de Moebius.
J'en reprends conscience et ne puis qu'être ravi.
Chic alors ! Cette particularité lui confère un regain d'intérê même si ça ne suffit pas à expliquer pourquoi je ne me suis jamais lassé de cette estampe. Le fait que je me gondole systématiquement devant le gag, irrésistible bien qu'éventé après tant d'années de contemplation, n'y est sans doute pas étranger, non plus que l'élégance du trait de Gotlib et de son lettrage...
(Me bidonner est grosso-modo ma réaction chaque fois que je me trouve face à un dessin soigné de Gotlib, en particulier ceux de ses couvertures d'albums ou de revues. J'ai beau les connaître par cœur, la magie opère toujours, mes zygomatiques se relâchent, mes glandes lacrymales humectent mes yeux, la bonne humeur déboule...).