Le dernière question sur l'effet de l'humour, salvateur ou trop exigeant, pour ces auteurs comiques exceptionnels que furent Franquin, Hergé, et donc Gotlib... Tous devenus déprimés par la suite.
Ils étaient d'une auto-exigence folle, dans un rythme extrêmement soutenu.
Je me demande si l'humour n'était pas, pour eux, le remède de leur propre exigence.
Pour un travail à la fois dur, mais amusant, donc qu'on a envie d'arrêter, mais qui contient en lui-même sa propre récompense émotionnelle.
Adrénaline + dopamine contre la souffrance.
Il suffit alors d'une grosse fatigue, ou d'une grande lassitude, pour déséquilibrer tout ça.
Et en perdant l'envie de faire rire, de SE faire rire, on tombe dans la dépression.
...un peu comme ces grands sportifs qui toute leur vie ont secrété de la dopamine pour supporter l'effort soutenu... et qui ont besoin d'autres excitants lorsqu'ils arrêtent. Pour ne pas sombrer...
...et à l'inverse de ces centenaires tranquilles dont la vie est réglée comme du papier à musique
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C'est comme le sexe, tient
!
(création du premier Echo des Savanes)
Lorsqu'on connaît la solitude laborieuse, appliqué devant un poste de travail, je ne sais pas pourquoi, mais le sexe devient une préoccupation extrêmement importante.
Il n'y a qu'à voir le nombre de dessinateurs, en couples et heureux en ménage, qui dessinent des petites femmes nues dès qu'ils ont un moment de répit
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L'harmonie artistique des courbes féminines ne fait pas tout...
Même raison ? Dopamine hormonale ?