Rody a écrit:Je ne connaissais pas Gil Jourdan jusqu'au moment de l'achat de cette intégrale. Après la lecture des 3 premières histoires, mon avis est mitigé :
. je suis bien conscient que pour l'époque (fin des années 50), Gil Jourdan avait sans doute de l'avance sur ses "concurrents", au niveau des intrigues et de la forme, mais...
. le facteur nostalgie ne fonctionnant pas sur ce titre chez moi, j'avoue trouver le tout plaisant, mais pas du tout extraordinaire : pour moi, c'est nouveau, et je le compare à ce qui est nouveau aujourd'hui. J'ai du mal à faire ma lecture avec toujours dans un coin du cerveau, que ça date d'il y a 50 ans, et que c'est pour ça que c'est moins bon que ce qui peut se faire aujourd'hui.
Au final, c'est sympathique, et je ne regrette qu'une chose : ne pas avoir découvert ces titres dans ma jeunesse, histoire de les apprécier plus.
personnellement je n'ai jamais lu un seul Gil Jourdan dans ma jeunesse. J'ai découvert cette série adulte, ce qui ne m'a pas empéché de trouver cela excellent.
Je trouve aussi que cela n'a pas beaucoup de sens de comparer avec les nouveautés de notre époque, parce que des séries comme Gil Jourdan on en fait plus, c'est pour moi comme si on comparait des torchons et des serviettes ....
Je crois aussi qu'il ne faut pas surestimer l'effet madeleine de Proust. C'est toujours un plus de lire adulte une série que l'on a découvert enfant, mais il y a quand même énormément de classiques qui peuvent s'apprécier même si on ne les découvre qu'à l'âge adulte, et pour moi Gil Jourdan en fait partie haut la main.
Peut-être que dans ton cas, il s'agit d'histoires et d'un style qui n'est pas trop ton truc, ou bien nos avis dythirambiques t'on empéchés d'avoir une lecture "neutre", dans le sens ou tu t'attendait peut-être trop à lire une série à tomber par terre mais sans savoir exactement ce qu'il t'attendait réellement !
"Une enfance baignée au lait des personnages d'Hergé ne peut être tout à fait la même qu'une autre : celui qui détient ce passé détient un trésor qu'il n'oubliera jamais." Pascal Bruckner