Brian Addav a écrit:alambix a écrit:Erik Arnoux a écrit:Quand on sait que pour pouvoir en vendre 12 000, il faudra en imprimer physiquement 18 000 ça donne une idée du gâchis.
Petite question.
Je suis d'accord sur le fait que l'impression est supérieure aux estimations de vente.
Mais je ne comprends pas comment, dans ce cas précis, il peut y avoir gâchis.
Si Dupuis vend les 2/3 lors de sa publication, soit +/- 600.000 exemplaires, j'imagine que les 400.000 restants ne seront pas mis au pilon, et seront remis dans le circuit à un moment ou un autre, et vendus.
On parle quand même de la sortie qui fait le + parler en ce moment.
Les 1.000.000 ne seront peut-être pas atteint d'ici Noël, mais ils le seront un jour ou l'autre.
Donc, je ne vois pas, dans le cas présent, où peut être le gâchis ?
qu'est-ce qui coûte le plus cher ?
pilonner, quitte à réimprimer.
stocker avec le risque d'abîmer les albums ?
Erik Arnoux a écrit:Moi des retours j'en ai vu passer chez l'éditeur dans les dépots et parfois on a le sentiment qu'un semi-remorque a roulé sur les bouquins avant d'être renvoyés ! C'est effarant de voir le peu de soin mis dans les colis parfois. Donc oui, il y a une gâche conséquente, et oui, c'est vrai que ça coûte moins cher de réimprimer du neuf après avoir pilonné que de stocker. C'est un système hallucinant quand on le découvre.
Yoda33 a écrit:Et tu ne mentionnes pas les livres abimés en magasin par les clients, pendant mon temps de libraire, combien en ai je vu manipuler les livres sans aucun égard, en faire tomber par absence de la moindre attention.
Au moins 1/3 d'une pile présente des traces de manipulation inappropriée et se trouve difficile à vendre, car l'attention portée au livre que le client veut acheter est inversement proportionnelle à celle que beaucoup portent à ceux qu ils ne souhaitent pas acheter
alambix a écrit:pabelbaba a écrit:Que va bien pouvoir faire une association de dizaines de milliers, voire davantage, d'exemplaires d'une même BD qui n'a pas marché?
Je parlais des 1.000.000 d'exemplaires de Gaston, dont une bonne partie apparemment iront au pilon.
C'est une BD qui ferait plaisir à des milliers d'enfants.Erik Arnoux a écrit:Moi des retours j'en ai vu passer chez l'éditeur dans les dépots et parfois on a le sentiment qu'un semi-remorque a roulé sur les bouquins avant d'être renvoyés ! C'est effarant de voir le peu de soin mis dans les colis parfois. Donc oui, il y a une gâche conséquente, et oui, c'est vrai que ça coûte moins cher de réimprimer du neuf après avoir pilonné que de stocker. C'est un système hallucinant quand on le découvre.
Je suis d'accord.
Mais pourquoi pilonner avant de trouver une autre solution ?
Combien y'a t'il d'entrepôts Dupuis et où sont-ils situés ?
Parce que, sans trop réfléchir (j'évite, je suis pas équipé pour ), si l'entrepôt est situé en ville, y'a de fortes chances pour qu'il y ait à proximité :
- des écoles primaires, maternelles, crèches
- des collèges et lycées
- un hôpital
- des centres sociaux
- des associations d'aides aux personnes défavorisées
- une maison de retraite
... bref des milliers de possibilités de "dons". Tu es responsable de l'entrepôt, tu contactes le directeur de l'école primaire et tu lui dis "Vous avez 200 élèves, je vous offre 200 Gaston Lagaffe à donner à vos élèves, en échange vous venez les récupérer". Je suis certain que le directeur répondra présent. Ou l'APE, qui pourra ainsi faire un beau cadeau de Noël sans que ça lui coûte un centime.
Alors, je sais, je suis rêveur, ça demande une organisation et beaucoup préfèrent dépenser de l'argent plutôt que du temps, mais un tel gâchis écologique, quand on sait que dans le même temps des parents n'ont pas de quoi payer des BD à leurs enfants, ça me dépasse.
@macron ?
Yoda33 a écrit:Je trouve cette discussion un peu lunaire
Je vois ici spéculer sur les quantités produites, vendues et mises au pilon ... je pense que personne ici n'est apte à prévoir les ventes ( plus que l'éditeur) et que ces spéculations se font dans le vide ... enfin, c'est le comptoir du commerce
Brian Addav a écrit:Yoda33 a écrit:Je trouve cette discussion un peu lunaire
Je vois ici spéculer sur les quantités produites, vendues et mises au pilon ... je pense que personne ici n'est apte à prévoir les ventes ( plus que l'éditeur) et que ces spéculations se font dans le vide ... enfin, c'est le comptoir du commerce
Recentrons sur l'album lui-même.
J'ai pu les derniers gags parus dans le journal, et ça va vraiment dans le bon sens pour moi. Planche homogène, y'a une vraie cohérence dans le dessin, on est vraiment dans du Delaf qui fait du Delaf.
Pour l'humour, c'est pas encore ça, mais c'est normal, faire du gag, faut prendre la rythmique.
Et je ne comprends vraiment pas pourquoi Dupuis a laissé sortir toutes ces planches mal fagotées avec milles emprunts à Franquin pour vendre le projet...
alambix a écrit:pabelbaba a écrit:Que va bien pouvoir faire une association de dizaines de milliers, voire davantage, d'exemplaires d'une même BD qui n'a pas marché?
Je parlais des 1.000.000 d'exemplaires de Gaston, dont une bonne partie apparemment iront au pilon.
C'est une BD qui ferait plaisir à des milliers d'enfants.Erik Arnoux a écrit:
Moi des retours j'en ai vu passer chez l'éditeur dans les dépots et parfois on a le sentiment qu'un semi-remorque a roulé sur les bouquins avant d'être renvoyés ! C'est effarant de voir le peu de soin mis dans les colis parfois. Donc oui, il y a une gâche conséquente, et oui, c'est vrai que ça coûte moins cher de réimprimer du neuf après avoir pilonné que de stocker. C'est un système hallucinant quand on le découvre.
Je suis d'accord.
Mais pourquoi pilonner avant de trouver une autre solution ?
Combien y'a t'il d'entrepôts Dupuis et où sont-ils situés ?
Parce que, sans trop réfléchir (j'évite, je suis pas équipé pour ), si l'entrepôt est situé en ville, y'a de fortes chances pour qu'il y ait à proximité :
- des écoles primaires, maternelles, crèches
- des collèges et lycées
- un hôpital
- des centres sociaux
- des associations d'aides aux personnes défavorisées
- une maison de retraite
... bref des milliers de possibilités de "dons". Tu es responsable de l'entrepôt, tu contactes le directeur de l'école primaire et tu lui dis "Vous avez 200 élèves, je vous offre 200 Gaston Lagaffe à donner à vos élèves, en échange vous venez les récupérer". Je suis certain que le directeur répondra présent. Ou l'APE, qui pourra ainsi faire un beau cadeau de Noël sans que ça lui coûte un centime.
Alors, je sais, je suis rêveur, ça demande une organisation et beaucoup préfèrent dépenser de l'argent plutôt que du temps, mais un tel gâchis écologique, quand on sait que dans le même temps des parents n'ont pas de quoi payer des BD à leurs enfants, ça me dépasse.
@macron ?
... Pauv'bête !...alambix a écrit:On ne peut plus, en 2023, se contenter de dire "pilonner et réimprimer derrière coûte moins cher que de stocker". C'est une aberration écologique scandaleuse. Les impératifs économiques des éditeurs ne peuvent justifier çà.
A ce rythme-là, on va l'user très vite, notre planète.
Tireg a écrit:Il y a un côté "prophétie autoréalisatrice" à annoncer un tirage d'1 million d'exemplaires. Un bluff qui va marcher, parce que les gens vont le voir partout, ce Gaston, et qu'on connaîtra tous quelqu'un qui va l'acheter, et que donc les avis vont se multiplier, et on va continuer à le voir, et on va avoir de plus en plus de gens se dire que "eh, mais pourquoi pas après tout".
Sans compter que la date de sortie est parfaite pour les petits cadeaux sous le sapin.).
Brian Addav a écrit:Y'a quand même un soucis. C'est de sortir ça l'année d'un Astérix.
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