alambix a écrit:Steph44 a écrit:Imagine-t-on des reprise d'A la recherche du temps perdu, de Pantagruel et Gargantua, des Fleurs du mal, du Voyage au bout de la nuit...?
Bah non, parce que ce sont des
one-shots. En BD non-plus les one-shots ne sont pas repris.
Par contre, Sherlock Holmes ou Hercule Poirot ont été repris, parce que ce sont des
séries.
Y'a même plein de séries littéraires qui font l'objet d'une reprise en BD (les portes interdites !)
Ce n'est sans doute pas une "série" stricto sensu, mais lire qu'A la recherche du temps perdu est un "one-shot", ça fait quand même rigoler !!
Tes fameuses reprises de Sherlock Holmes ou de Hercule Poirot, leur très modeste succès mis à part, ont autant d'intérêt que les reprises en BD, c'est-à-dire aucun. C'est bouffer du topinambour en faisant mine de déguster des pommes de terre de Noirmoutier !
Et personnellement, en tant qu'amateur de BD, je me fous et je me contrefous du "grand public", celui qui achète le dernier Astérix (ou le dernier prix Goncourt) comme il achète du Nutella en soldes chez Lidl, et qui ne voit pas de différence entre "La diligence" et une daube bien-pensante et sinistre de Jul.
Quant à l'argument économique, usé jusqu'à la corde et ressassé jusqu'à plus soif, il ne vaut rien car il présuppose qu'on ne peut pas faire de grosses ventes avec des "produits" populaires ET de qualité, ce qui est démenti tous les jours (Spirou de Bravo (qui n'est PAS une reprise au sens habituel du terme, par mille aspects), par ex., ou Blackwater en littérature). Que les éditeurs cherchent donc les nouveaux Jacobs ou Franquin, et les publient, et les promeuvent, plutôt que de nous fourguer leurs ersatz pour demeurés !
Oui, moi qui aime la BD, ça me dérange, ça me fait gerber, qu'il y ait maintenant plus de B & M resucés que ceux de Jacobs, ou qu'il y ait tous les deux ans 100 pages de ce forum (de prétendus amoureux de la BD) pour se vautrer dans le teasing commercial de la pompe à fric de Ferri. C'est de la pollution, cela salit les grandes œuvres.
Delaf, ce qu'il a fait, c'est précisément ce que Franquin reprochait en des termes très durs à Seron : se constituer une banque de copies de détails dessinés pour faire des albums entiers à base de plagiat. Ne pourrait-on pas - auteurs, éditeurs, lecteurs - respecter Franquin, respecter son œuvre originale, et ne pas encourager aujourd'hui tous les petits Seron nés et à naître ?