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Evolution du prix des bds : discussions, statistiques...

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Messagede Croaa » 02/09/2008 21:12

Message précédent :
Il faut relativiser la perfidie des éditeurs. parce que pour ce qui est des tirages spéciaux, les éditeurs n'ont eu qu'à regarder ce que les consommateurs étaient prêt à payer pour l'obtenir sur ebay ou ailleurs pour se dire que l'affaire pourrait être juteuse. Donc là je pense que c'est plus le client qui est à l'origine de la demande.
Pour les grands formats c'est un peu moins clair et c'est sûr que les éditeurs ont tenté un coup qui a fonctionné.
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Messagede Ryuk and roll » 02/09/2008 21:24

Il faut relativiser la perfidie des éditeurs. parce que pour ce qui est des tirages spéciaux, les éditeurs n'ont eu qu'à regarder ce que les consommateurs étaient prêt à payer pour l'obtenir sur ebay ou ailleurs pour se dire que l'affaire pourrait être juteuse. Donc là je pense que c'est plus le client qui est à l'origine de la demande.
Pour les grands formats c'est un peu moins clair et c'est sûr que les éditeurs ont tenté un coup qui a fonctionné.

Bien sur les TT c'est autre chose: Ce qui se passe c'est que l'écart entre les classes sociales augmente. Ils y a beaucoup de personnes ayant des problèmes de pouvoir d'achat mais dans le même temps il y a toujours plus de riches... donc un marché conçu pour une classe de privilégié :confused:
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Messagede Croaa » 02/09/2008 21:33

Bien sur les TT c'est autre chose: Ce qui se passe c'est que l'écart entre les classes sociales augmente. Ils y a beaucoup de personnes ayant des problèmes de pouvoir d'achat mais dans le même temps il y a toujours plus de riches... donc un marché conçu pour une classe de privilégié :confused:


Je ne parle pas des TT mais des tirages Spéciaux ou limité pour lesquels les prix ont baissé ou plus exactement pour lesquels le nombre de tirage à explosé.

Il ne faut pas être aussi réducteur. Aujourd'hui les TL se vendent à partir de 15 euros (voir le dernier Sinbad chez Soleil/album. On en trouve régulièrement aux alentours de 20€ et lorsque l'on parcours se forum on se rend compte qu'une grande partie des forumeurs les achète qu'elle que soit leur niveau social. Ce marché est fait pour les collectionneurs, quelque soit leur niveau social et ce marché vu l'accessibilité grandissante de ces produits.
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Messagede Ryuk and roll » 02/09/2008 21:52


Je ne parle pas des TT mais des tirages Spéciaux ou limité pour lesquels les prix ont baissé ou plus exactement pour lesquels le nombre de tirage à explosé.

Il ne faut pas être aussi réducteur. Aujourd'hui les TL se vendent à partir de 15 euros (voir le dernier Sinbad chez Soleil/album. On en trouve régulièrement aux alentours de 20€ et lorsque l'on parcours se forum on se rend compte qu'une grande partie des forumeurs les achète qu'elle que soit leur niveau social. Ce marché est fait pour les collectionneurs, quelque soit leur niveau social et ce marché vu l'accessibilité grandissante de ces produits.


Ce n'est pas être réducteur, Sinbad est un rare cas à ce prix dans le paysage Bd et puis quand même 20 euros pour 50 pages c'est une consommation de produit de luxe. Après libre à chacun de consommer... avec les risque que cela comporte parfois :wink:
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Messagede Croaa » 02/09/2008 22:12

Je ne dis pas que ce n'est pas un produit de luxe, je dis qu'il est abordable pour la majorité. A 20 euros tu peux choisir un TL en te disant que c'est limité (même à4000 ex) plutôt qu'un album futuro de 80 pages. Et ça clairement, ce sont les éditeurs qui ont sauté sur l'occaz suite à l'engouement du public.
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Messagede Ryuk and roll » 02/09/2008 22:29

Justement, cette offre crée un manque et tu te dis: "Ouais, l'album troll de troy 11 médaille d'or c'est une merde (l'histoire), mais si je ne l'achète pas ajd, je vais peut-être le regretter et il n'y en aura plus et même que peut-être cela va valoir, etc..."
Mais faut pas se leurrer, ce n'est pas parce que de nombreuses personnes se permettent cet achat qu'elles ont beaucoup de pouvoir d'achat: Combien sacrifient leurs vacances, leurs resto car après avoir acheté plein de BDs il ne leur reste plus grand chose pour d'autres loisir...?
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Messagede BoraBora » 03/09/2008 00:13

Bon... enfin un peu de temps pour répondre. :smile:
"une BD underground dessinée au feutre sur un coin de nappe" Tant que tu n'achètes pas les originaux je ne vois ce que ça peut faire. Depuis quand le dessinateur fait passer le coût des consommables à l'acheteur final ? ( :mrgreen: )

Couper un bout de phrase, c'est pas bien. Depuis quand a-t-on besoin d'un velin d'arches 350g pour apprécier une reproduction d'un crobard au feutre "jeté" en 3 minutes ? Pour reproduire au mieux une planche à l'aquarelle, oui, je comprends.
"Ben j'ai un peu honte de vendre ça à 16 euros pièce" Sois logique jusqu'au bout, ne les vends pas (OK limite comme argument). Je me place de mon côté (acheteur donc), un titre me parait trop cher ? Je passe mon chemin et tant pis pour moi et pour le titre.

Ben justement, une fois vendus, je ne les reprendrai pas. Et si je ne les ai pas vendus d'ici 2 ou 3 mois, ils repartiront chez le diffuseur. Tu sais, c'est le genre de truc qui arrive toute l'année à un librairie. On prend un truc, puis après réception on se dit que finalement, non, ce n'était pas une si bonne idée. Tant que tu n'as pas le produit entre les mains, le jugement est difficile, pour ne pas dire impossible.
"C'est complètement à l'opposé de l'esprit de la BD." C'est quoi l'esprit BD ? Des comics sur papier journal ou des TT à 300 euros ? Il y a de la place pour tout le monde.

L'esprit de la BD de Bouzard, pas de la BD en général. Tu n'as pas besoin d'une chaîne hi-fi à 10 000 euros pour t'éclater sur du Motorhead. Inversement, écouter du classique sur un radiocassette, c'est dommage. Ce que je critique, c'est le manque d'adéquation entre la reproduction et l'original. Puisqu'au final, un album n'est que ça : une reproduction industrielle de planches de BD.
"Aux USA, ça sortirait en comics et ce serait très bien comme ça." M'en fous, j'suis pas aux USA :mrgreen:. Quel est le rapport avec la choucroute ? Au Japon ça aurait 4500 pages, 4 dessins animés et 3 gammes de cartes à collectionner + des tas de jouets. En Allemagne ça serait du broché/collé sur papier flashy à deux balles. Chaque pays a ses habitudes éditoriales, ça ne sert à rien de comparer.

Sauf que comics comme mangas sont publiés en France, pour la plupart dans leur format d'origine, par des éditeurs français, et se côtoient dans les rayonnages. Donc se font concurrence en matière de prix.
"En faisant des éditions de plus en plus luxueuses, les éditeurs flattent l'ego des acheteurs qui se rassurent en se disant "ça c'est de l'Art, pas des petits Mickeys." Mais ouais, et en plus ils mettent des messages subliminaux sur la tranche des pages :wink:

Non, c'est la simple adaptation du marketing au marché. Ce qui consiste à exploiter toute demande consciente et inconsciente de la clientèle. Ca s'applique à tout ce que l'on consomme, pas seulement la BD.
"Sauf que Krazy Kat sur du papier cul, c'était déjà de l'Art. Tandis que le millionième journal autobiographique dessiné avec les pieds d'un loser asocial qui raconte son quotidien pathétique en se moquant gentiment de lui-même (sous-sous-sous-Harvey Pekar, pour ne pas dire sous-sous-sous-sous Crumb), tu peux l'imprimer sur du papier bouffant avec tranche dorée, ça restera une BD jetable." On a compris tu n'aimes pas Bouzard.

Non, là je me suis mal exprimé parce que mon post enchaîne directement de l'exemple des Bouzard à une diatribe sur la mode du journal-d'un-loser-no-life qui prolifère chez tous les éditeurs, spécialement les indés. J'aime bien Bouzard. Si j'ai pris ses albums en exemple au début, c'est juste que je ne comprends pas la couverture toilée et le prix astronomique de 16 euros pièce. Je suis désolé, mais 48 euros pour ses 3 autobios, qui se lisent un une heure et quelques, c'est de l'abus. D'ailleurs, "Ricou et Bigou" qui vient de sortir aux Requins Marteaux est broché et coûte 10,50 euros. 35% de moins, rien que ça. Est-ce que ça le rend moins drôle ? Est-ce qu'on a moins de possibilités d'apprécier son dessin ? Bouzard, c'est pas Liberatore ou Gibrat, je vois pas ce qu'on peut gagner à une édition luxueuse.
Par contre j'ai des doutes sur ton analyse offre/demande. Je trouve que le déséquilibre est du côté de l'offre, depuis 3-4 ans le nombre de nouveautés a explosé. 2000-3000 nouveaux titres par an n'est-ce pas justement trop ? Dans le même temps les prix ont augmenté (une partie est justifiée (prix du papier, les acteurs du marché ont aussi le droit à avoir des augmentations)) alors que la logique économique devrait faire baisser les prix (offre plus grande etc). Je ne suis pas libraire mais as-tu vraiment vu une augmentation de la demande ? Ca devrait faire ton affaire en fin de compte :wink: .

La demande, ce n'est pas seulement en nombre de titres. :wink: C'est vrai que celui-ci a explosé, mais d'une part il faut prendre en compte les mangas, et d'autre part c'est un phénomène général dans l'édition. Or les répercussions sur le reste de l'édition restent proportionnellement bien plus fortes que dans la BD, où la demande est justement... colossale. :wink: En gros, le nombre de titres dans l'édition en France a doublé en 10 ans. La conséquence de cet éparpillement (d'autant plus sensible que le plus gros du public continue et continuera d'être concentré sur une poignée de titres) est qu'un premier roman publié chez Gallimard ou au Seuil est considéré aujourd'hui comme une vente honorable s'il fait 350 exemplaires. Compare ça à un 1er album de BD publié chez un grand éditeur...

En littérature (y compris polar, SF ou autre), une vente à 3 000 exemplaires est un succès. Pas un de ces best-sellers d'exception qui cartonnent 1 ou 2 fois par an, et qui sont l'arbre qui cache la forêt, bien sûr. Mais un succès tout de même. Une vente à 3 000 exemplaires, en BD, c'est juste banal, presque médiocre. Ce n'est même pas le tirage de beaucoup de tirages "limités".

Il serait d'ailleurs intéressant de connaître la médiane du chiffre de ventes dans l'édition, et celle spécifique à la BD.
Pour ce qui est du rôle du marché de l'occasion sur le prix du neuf j'ai aussi un doute. Parce que certains titres (une infime proportion du nombre de nouveautés) se retrouvent momentanément avec des prix insensés les éditeurs vont augmenter globalement leur prix neufs ?

Bien sûr. C'est purement une question de transfert d'argent d'un produit sur l'autre. Chaque maillon de la chaîne va tenter d'accaparer la totalité du budget disponible.
Et puis les collectionneurs ne représentent pas la majeure partie du chiffre de la BD (même si individuellement ils font monter le prix moyen des achats). Et si monsieur et madame tout-le-monde trouve la BD trop cher c'est une perte énorme assurée.

Tout dépend à partir de quel moment on considère un consommateur comme un collectionneur. Le marché de la BD, c'est :

* L'enfance/jeunesse (mais ce ne sont pas ces albums dont on se plaint du prix)

* Le "grand public" ado/adulte, qui ne fait vivre au final que quelques titres, ceux que l'on trouve en super-marché et dans les vitrines des maisons de la presse, et qui totalisent un CA colossal mais sur finalement bien peu d'albums (ce qui est le principe du "grand public" dans tous les domaines).

* Le public généraliste. Ceux qui achètent le nouveau Taniguchi ou Tardi en même temps que le dernier Gaudé ou Khadra, qui n'ont pas de "budget" BD, restent parfois 2 mois sans en acheter etc. Bref, les dilettantes (c'est le plus gros de mon public depuis que je suis en librairie généraliste). C'est un public relativement exigeant sur le contenu, qui ne s'intéresse pas à l'édition en elle-même (qu'elle soit la 1ère ou la 8ème, ils s'en tamponnent), achète très rarement des éditions limitées/collector's/etc., ne s'intéresse pas aus produits dérivés et va rarement chez un spécialisé.

* Le reste. :mrgreen: Et le reste, c'est le public des librairies spécialisées, celui qui est collectionneur à un degré ou un autre. C'est ce public de collectionneurs (je répète : à des degrés divers de collectionnite, très légère ou névrotique) qui alimente le marché de la BD pour 95% des titres. Donc quel que soit le pourcentage de CA qu'ils représentent (je l'ignore totalement), ils constituent bien la cible de la plupart des éditeurs. Et les prix de la plupart des BD sont adaptés à ce qu'ils sont capables/désireux de payer.

C'est un phénomène unique dans l'édition, et même dans toute l'industrie de l'entertainment. La BD est le seul domaine où les collectionneurs représentent un tel pourcentage des acheteurs. Il n'y a d'ailleurs aucun type de boutique spécialisée qui soit développé comme les librairies BD. Donc non, ne pas sous-estimer les collectionneurs dès que l'on parle du marché de la BD. Et oui, ils font leur propre malheur quand ils se plaignent des prix.

Il en va de même, et c'est d'ailleurs encore plus flagrant, dans le domaine des produits dérivés. Je me souviens des débuts de la vente de sérigraphies/lithos dans les années 80. Les 2 premières années, elles étaient à des prix qui reflétaient leur coût de fabrication. Bien plus luxueux qu'un poster, donc plus cher, mais pas non plus hors de prix. Je m'étais payé une Moebius, une Giraud (toutes deux numérotées et signées), une Pratt etc., alors que je gagnais le SMIC. Deux ou trois ans plus tard, le prix moyen avait doublé, voire triplé, et il est resté proportionnellement à ce niveau depuis.
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Messagede toine74 » 03/09/2008 03:26

Tout dépend à partir de quel moment on considère un consommateur comme un collectionneur. Le marché de la BD, c'est :

* L'enfance/jeunesse (mais ce ne sont pas ces albums dont on se plaint du prix)

* Le "grand public" ado/adulte, qui ne fait vivre au final que quelques titres, ceux que l'on trouve en super-marché et dans les vitrines des maisons de la presse, et qui totalisent un CA colossal mais sur finalement bien peu d'albums (ce qui est le principe du "grand public" dans tous les domaines).

* Le public généraliste. Ceux qui achètent le nouveau Taniguchi ou Tardi en même temps que le dernier Gaudé ou Khadra, qui n'ont pas de "budget" BD, restent parfois 2 mois sans en acheter etc. Bref, les dilettantes (c'est le plus gros de mon public depuis que je suis en librairie généraliste). C'est un public relativement exigeant sur le contenu, qui ne s'intéresse pas à l'édition en elle-même (qu'elle soit la 1ère ou la 8ème, ils s'en tamponnent), achète très rarement des éditions limitées/collector's/etc., ne s'intéresse pas aus produits dérivés et va rarement chez un spécialisé.

* Le reste. :mrgreen: Et le reste, c'est le public des librairies spécialisées, celui qui est collectionneur à un degré ou un autre. C'est ce public de collectionneurs (je répète : à des degrés divers de collectionnite, très légère ou névrotique) qui alimente le marché de la BD pour 95% des titres. Donc quel que soit le pourcentage de CA qu'ils représentent (je l'ignore totalement), ils constituent bien la cible de la plupart des éditeurs. Et les prix de la plupart des BD sont adaptés à ce qu'ils sont capables/désireux de payer.

C'est un phénomène unique dans l'édition, et même dans toute l'industrie de l'entertainment. La BD est le seul domaine où les collectionneurs représentent un tel pourcentage des acheteurs. Il n'y a d'ailleurs aucun type de boutique spécialisée qui soit développé comme les librairies BD. Donc non, ne pas sous-estimer les collectionneurs dès que l'on parle du marché de la BD. Et oui, ils font leur propre malheur quand ils se plaignent des prix.

Il en va de même, et c'est d'ailleurs encore plus flagrant, dans le domaine des produits dérivés. Je me souviens des débuts de la vente de sérigraphies/lithos dans les années 80. Les 2 premières années, elles étaient à des prix qui reflétaient leur coût de fabrication. Bien plus luxueux qu'un poster, donc plus cher, mais pas non plus hors de prix. Je m'étais payé une Moebius, une Giraud (toutes deux numérotées et signées), une Pratt etc., alors que je gagnais le SMIC. Deux ou trois ans plus tard, le prix moyen avait doublé, voire triplé, et il est resté proportionnellement à ce niveau depuis.


Merci de cette analyse, venant d'un libraire elle a sans doute plus de recul que celle d'un lecteur :wink:.

Est-ce qu'il y a pas une espèce de confusion entre le collectionneur et le gros consommateur ? Le collectionneur est le malade que tout le monde connait :fant2:, mais quid du gros lecteur de BD ? Celui, qui comme le public généraliste de ton exemple, connait son affaire, va vers les titres qu'il a sélectionné par goût et en achète beaucoup (sans doute pas trop ta clientèle puisqu'il va plutôt s'approvisionner chez le libraire spécialisé). Le gros dindon de la farce, c'est plutôt ce dernier car même sans chercher les EO et autres tirages spéciaux, il va raquer le prix fort. Là aussi, il serait intéressant de savoir à combien on estime le CA généré par ce type de lecteur.



L'esprit de la BD de Bouzard, pas de la BD en général. Tu n'as pas besoin d'une chaîne hi-fi à 10 000 euros pour t'éclater sur du Motorhead. Inversement, écouter du classique sur un radiocassette, c'est dommage. Ce que je critique, c'est le manque d'adéquation entre la reproduction et l'original. Puisqu'au final, un album n'est que ça : une reproduction industrielle de planches de BD.

Si j'ai pris ses albums en exemple au début, c'est juste que je ne comprends pas la couverture toilée et le prix astronomique de 16 euros pièce. Je suis désolé, mais 48 euros pour ses 3 autobios, qui se lisent un une heure et quelques, c'est de l'abus.


Je reste sceptique sur ton propos sur les livres qui ne sont pas en adéquation avec leur contenu. Si un éditeur et un auteur veulent se faire plaisir et produire un beau bouquin, c'est d'abord leur problème à eux; il est nettement plus facile faire et de vendre un tirage "normal" à plus bas prix. Dans le cas de Bouzard (on n'en sort pas du gaillard :wink:), je ne crois pas qu'il y ait une volonté de faire du chiffre. Ils se sont fait plaisir et ont réalisé des jolis bouquins un peu mégalo mais bien fendards, évidemment la qualité à un prix (petit tirage + belle reliure + joli papier). A la limite, si ça marche c'est du bonus. D'ailleurs il n'en font pas une généralité puisque, comme tu l'annonces, Ricou et Bigou ressort dans un format "normal" sans majoration de prix.

La durée de lecture versus le prix versus le plaisir prit à cette lecture. Ca a été débatu de façon sans fin moult fois ici et ailleurs. Un bon strip de Waterson (Calvin et Hobbes) lu en 10 secondes dans un journal (gratuit) mal imprimé vaut, pour moi, tout l'or du monde et fait ma journée :smile:. Comme l'habit ne fait pas le moine, la pagination et la durée de lecture ne font pas le chef-d'oeuvre. Qui mérite quelle chaîne HiFi ou quel japon impérial reste du domaine du subjectif. Tout ça n'est que jugement de valeurs personnelles qu'on peut débattre à foison avec évidemment aucune chance d'arriver à un quelconque compromis général.

Les éditeurs profitent de leur public ? Tant mieux pour eux, au moins ça leur permet de sortir de nouveaux (bon) albums. Ca reste un marché libre, on verra bien ce qui va arriver quand la manivelle s'en reviendra. Le lecteur vaincra :roll:.
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Messagede Croaa » 03/09/2008 07:50

Justement, cette offre crée un manque et tu te dis: "Ouais, l'album troll de troy 11 médaille d'or c'est une merde (l'histoire), mais si je ne l'achète pas ajd, je vais peut-être le regretter et il n'y en aura plus et même que peut-être cela va valoir, etc..."
Mais faut pas se leurrer, ce n'est pas parce que de nombreuses personnes se permettent cet achat qu'elles ont beaucoup de pouvoir d'achat: Combien sacrifient leurs vacances, leurs resto car après avoir acheté plein de BDs il ne leur reste plus grand chose pour d'autres loisir...?


Je ne dis pas que ces personnes sacrifient leur vacances mais qu'elles préfèrent peut-être acheter un TL plutôt que 2 bds au prix normal. Et c'est un des facteur du ressenti de l'augmentation des prix. Même résultat avec un grand format qui est maintenant devenu la norme alors que pour 70/80% ce format n'est pas justifié.
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Messagede BoraBora » 03/09/2008 09:29

Je ne dis pas que ces personnes sacrifient leur vacances mais qu'elles préfèrent peut-être acheter un TL plutôt que 2 bds au prix normal.

Ca c'est peut-être justement le seul cas où l'industrie crée le besoin au lieu de le satisfaire. En menaçant l'acheteur d'un épuisement rapide, tu es sûr de le détourner d'un autre achat et de l'obliger à faire passer celui de ton produit en priorité.

Ce qui est amusant, c'est qu'il s'est passé exactement le contraire dans la BD US. Jusqu'aux années 80, tout comic-book, de par sa nature de périodique (mensuel pour la plupart) était un collector presque instantané. Si tu arrêtais d'en acheter pendant un an, il fallait passer à la caisse et tu n'étais même pas sûr de tout rattraper. Du coup, il était impossible d'aimer les comics sans se transformer en collectionneur. Puis ils ont commencé à sortir des TPB, et ceux-ci sont aujourd'hui généralisés, avec certains éditeurs et/ou auteurs qui ont un vrai fonds.

Et c'est un des facteur du ressenti de l'augmentation des prix. Même résultat avec un grand format qui est maintenant devenu la norme alors que pour 70/80% ce format n'est pas justifié.

Le paradoxe étant que certaines séries qui le mériteraient restent pour des raisons historiques en petit format, parce qu'elles ont démarré à une époque où celui-ci était la norme. On a ainsi n'importe quelle BD jetable de chez Soleil ou Humanos en grand format, tandis que Blueberry est en petit format (si l'on excepte une édition limitée du dyptique spectre/allemand).
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Messagede BoraBora » 03/09/2008 10:42


Merci de cette analyse, venant d'un libraire elle a sans doute plus de recul que celle d'un lecteur :wink:.

Est-ce qu'il y a pas une espèce de confusion entre le collectionneur et le gros consommateur ? Le collectionneur est le malade que tout le monde connait :fant2:, mais quid du gros lecteur de BD ? Celui, qui comme le public généraliste de ton exemple, connait son affaire, va vers les titres qu'il a sélectionné par goût et en achète beaucoup (sans doute pas trop ta clientèle puisqu'il va plutôt s'approvisionner chez le libraire spécialisé). Le gros dindon de la farce, c'est plutôt ce dernier car même sans chercher les EO et autres tirages spéciaux, il va raquer le prix fort. Là aussi, il serait intéressant de savoir à combien on estime le CA généré par ce type de lecteur.

C'est vrai, il y aussi le simple amateur qui consomme beaucoup. Ce qui est facilité par la rapidité de lecture d'une BD. Mais d'après mon expérience à l'époque où je bossais en librairie spé, il n'est pas si courant que ça. Sinon, on aurait bien plus d'éditions/rééditions bon marché, justement. Un passionné bascule très vite dans la collection, même si c'est à un degré mineur. Il y a un culte de l'objet chez l'amateur de BD franco/belge qui est très particulier. Au minimum, ça se transforme vite en besoin d'amasser, ce qui est déjà une forme de collectionnite (je possède, donc je suis).


Je reste sceptique sur ton propos sur les livres qui ne sont pas en adéquation avec leur contenu. Si un éditeur et un auteur veulent se faire plaisir et produire un beau bouquin, c'est d'abord leur problème à eux; il est nettement plus facile faire et de vendre un tirage "normal" à plus bas prix. Dans le cas de Bouzard (on n'en sort pas du gaillard :wink:), je ne crois pas qu'il y ait une volonté de faire du chiffre. Ils se sont fait plaisir et ont réalisé des jolis bouquins un peu mégalo mais bien fendards, évidemment la qualité à un prix (petit tirage + belle reliure + joli papier). A la limite, si ça marche c'est du bonus. D'ailleurs il n'en font pas une généralité puisque, comme tu l'annonces, Ricou et Bigou ressort dans un format "normal" sans majoration de prix.

C'est surtout que le raisonnement est de se distinguer de la masse des BDs semblables, et surtout de faire de savants claculs sur le CA généré par tel ou tel prix de vente en fonction du nombre de lecteurs potentiels. Vendues 40% moins cher, est-ce que les 3 autobios de Bouzard se vendraient tellement plus que la différence de CA entraînerait un bénéfice égal ou supérieur ? Peut-être pas. Sachant qu'un noyau dur de 1000 ou 2000 personnes l'achèteront à 16 euros comme à 10, et que le passer à 10 n'entraînera que 1500 ventes de plus, pourquoi se casser à essayer peut-être en vain de le rendre plus grand public ? Autant pomper le noyau dur en margeant sur du carton et de la toile, c'est plus simple et plus sûr.
La durée de lecture versus le prix versus le plaisir prit à cette lecture. Ca a été débatu de façon sans fin moult fois ici et ailleurs. Un bon strip de Waterson (Calvin et Hobbes) lu en 10 secondes dans un journal (gratuit) mal imprimé vaut, pour moi, tout l'or du monde et fait ma journée :smile:.

Moi aussi. :smile: Et les planches du dimanche à l'aquarelle de Calvin & Hobbes publiées en France en noir et blanc chez Hors-Série, ça me fait grincer des dents à cause de tout ce qui est perdu. L'adéquation entre le travail de l'artiste et la reproduction industrielle, ça marche dans les deux sens. :wink:
Comme l'habit ne fait pas le moine, la pagination et la durée de lecture ne font pas le chef-d'oeuvre. Qui mérite quelle chaîne HiFi ou quel japon impérial reste du domaine du subjectif. Tout ça n'est que jugement de valeurs personnelles qu'on peut débattre à foison avec évidemment aucune chance d'arriver à un quelconque compromis général.

Je ne parle pas de durée de lecture ou de pagination, mais simplement d'adéquation entre l'objet manufacturé et le contenu. Si quelqu'un a les moyens de se payer une chaîne à 10 000 euros, grand bien lui fasse, et il ne manquerait plus qu'on lui refuse le droit d'écouter ce qu'il veut. Mais si j'achète un album punk enregistré dans un garage sur un mini-cassette, je refuse de payer un prix élevé aux prétexte que l'album a été remasterisé en 256 bits sur matériel vintage à lampes et pressé sur un CD plaqué or qui garantit que la moindre nuance ressortira sur ma chaîne à 10 000 euros. C'est juste du marketing débile, rien de plus.
Les éditeurs profitent de leur public ? Tant mieux pour eux, au moins ça leur permet de sortir de nouveaux (bon) albums. Ca reste un marché libre, on verra bien ce qui va arriver quand la manivelle s'en reviendra. Le lecteur vaincra :roll:.

Le problème est que l'acheteur est principalement en guerre avec lui-même. Donc il faudra déjà qu'il arrive à se vaincre. :mrgreen:
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Messagede silversurfer » 03/09/2008 12:46

C'est surtout que le raisonnement est de se distinguer de la masse des BDs semblables, et surtout de faire de savants claculs sur le CA généré par tel ou tel prix de vente en fonction du nombre de lecteurs potentiels. Vendues 40% moins cher, est-ce que les 3 autobios de Bouzard se vendraient tellement plus que la différence de CA entraînerait un bénéfice égal ou supérieur ? Peut-être pas. Sachant qu'un noyau dur de 1000 ou 2000 personnes l'achèteront à 16 euros comme à 10, et que le passer à 10 n'entraînera que 1500 ventes de plus, pourquoi se casser à essayer peut-être en vain de le rendre plus grand public ? Autant pomper le noyau dur en margeant sur du carton et de la toile, c'est plus simple et plus sûr.


Quand même il est pas terrible ton exemple récurrent, parce que j'imagine très bien ce type de raisonnement chez à peu près n'importe quel éditeur sauf les Requins Marteaux. Faut voir un peu le nombre de formats différent qu'ils se trimballent, le fait qu'ils créent limite une nouvelle collection à chaque fois qu'ils sortent un nouveau titre, etc. C'est les mecs qui sont allés sortir Ferraille en kiosque alors que tout le monde considérait ça comme une hérésie sur le plan économique (et, surprise, le mag a disparu en raison de problèmes économiques...).

J'ai du mal à les imaginer choisissant le format pour maximiser la rentabilité. Je dis pas qu'ils comptent pas et sont purement désintéressés (ils auraient mis la clé sous la porte depuis longtemps sinon), mais je pense que l'enchaînement est plus du genre : tiens, si on sortait un bouquin avec ce format-là, bon, à combien faut qu'on le vende pour récupérer nos billes...
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Messagede BoraBora » 03/09/2008 13:17

Quand même il est pas terrible ton exemple récurrent (...)

C'est probable. :oops: Je voulais pas spécialement bloquer sur Bouzard, ça s'est fait un peu à l'insu de mon plein gré. :siffle:
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Messagede reddef » 03/09/2008 13:23

Ha mais si, c'est bien connu que Les Requins Marteaux sont assez tordus pour faire des bouquins toilés afin d'engranger un maximum de vente.
Ils vénèrent la politique éditorial de Soleil et ont d'ailleurs prévu de racheter le club de rugby de Albi pour aller faire la nique à celui de M. Boudjellal...

:mrgreen:








Edith: OUPS...je ne voulais pas en remettre une couche alors que Bora-bora vient d'intervenir.
Faites comme si je n'avais rien dit.
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Messagede Croaa » 03/09/2008 18:09

Ca c'est peut-être justement le seul cas où l'industrie crée le besoin au lieu de le satisfaire. En menaçant l'acheteur d'un épuisement rapide, tu es sûr de le détourner d'un autre achat et de l'obliger à faire passer celui de ton produit en priorité.



Les deux parties sont responsables. Le marché des TL était très limité et l'engouement pour ce type de produit a été tel que les éditeurs ont profité de la demande pour accentuer le besoin. Seule l'industrie n'a pas créée le besoin. C'est un raccourci trop rapide.
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Messagede Lelf » 03/09/2008 18:22

Effectivement, parce qu'il y a eu une demande des consommateurs, les éditeurs ont profité du filon.
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Messagede Croaa » 03/09/2008 18:36

Ce qui prouve bien que les éditeurs ne sont pas responsables de tous les mots dont on a tendance à les accuser.
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Messagede BoraBora » 03/09/2008 23:07

Les deux parties sont responsables. Le marché des TL était très limité et l'engouement pour ce type de produit a été tel que les éditeurs ont profité de la demande pour accentuer le besoin. Seule l'industrie n'a pas créée le besoin. C'est un raccourci trop rapide.

Non, même si je suis d'accord avec toi pour le reste, ce cas-là est différent. La technique "achetez-le tout de suite ou vous pourrez aller vous brosser", c'est du pur chantage. Ce n'est pas différent de la méthode du vendeur de hi-fi ou de canapés qui te dit toujours que le modèle qui t'intéresse, ben faut pas réfléchir et faire tes comptes parce que pas de bol c'est justement le dernier qu'il a en stock et que si tu hésites une semaine il va te passer sous le nez, garanti, à la vitesse où c'est parti.

Qu'il y ait des gens qui les achètent pour le côté "limité", c'est sûr. Que ce soit uniquement ces collectionneurs qui fassent le succès des TL, pas d'accord. Une bonne partie des acheteurs se fichent que l'album soit limité ou pas, mais va l'acheter de suite parce qu'on les met devant le choix "maintenant ou jamais".
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Messagede Croaa » 04/09/2008 08:48

Non, même si je suis d'accord avec toi pour le reste, ce cas-là est différent. La technique "achetez-le tout de suite ou vous pourrez aller vous brosser", c'est du pur chantage. Ce n'est pas différent de la méthode du vendeur de hi-fi ou de canapés qui te dit toujours que le modèle qui t'intéresse, ben faut pas réfléchir et faire tes comptes parce que pas de bol c'est justement le dernier qu'il a en stock et que si tu hésites une semaine il va te passer sous le nez, garanti, à la vitesse où c'est parti.

Qu'il y ait des gens qui les achètent pour le côté "limité", c'est sûr. Que ce soit uniquement ces collectionneurs qui fassent le succès des TL, pas d'accord. Une bonne partie des acheteurs se fichent que l'album soit limité ou pas, mais va l'acheter de suite parce qu'on les met devant le choix "maintenant ou jamais".


Je suis d'accord avec toi sur le pourquoi de l'engouement, je te dis simplement que les éditeurs sont partis sur ce type de produit parce qu'ils avaient détecté un potentiel chez les acheteurs. La perversité du système ne vient pas que des éditeurs mais aussi des acheteurs qui se sont mis en grand partie tout seul dans ce système. Alors maintenant il ne faut pas crier au loup et prendre ses responsabilités. :wink:
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Messagede bobbibo » 04/09/2008 14:47

C'est d'autant plus consternant que en Belgique les BD Lombard et Dupuis (et queleus Dargaud) sont édités en français et en néérlandais. En français: cartonné à plus ed 10€, en néérlandais (la même BD, traduite, donc plus de boulot) à moins de 5€. Cela co-existe!
Les éditeurs doivent se dire que le public francophone est gogo et bouffe le carton, alors que le public néerlandophone est écologique et se satisfait du broché.

De plus, le cartonné prend environ trois fois la place du broché, dans un rayonnage. Cela pose un sérieux problème de volume (et de poids) aux collectionneurs qui y vont par milliers!

Moi, je me suis résolu le problème d'une façon top-moderne! J'acquiers la BD au prix coûtant, je la scanne et la stocke en numérique (JPEG de bonne qualité, à 100DPI, ce qui est amplement suffisant), puis je revends l'ouvrage dans le circuit de brocante. Evidemment, je ne puis que visionner sur ordi, mais il y a aujourd'hui d'excellents portables à des prix très abordables. J'ai ainsi constitué une collection de 1200 BD tenant sur une vingtaine de DVD. Et une copie de sauvegarde totale sur un disque magnétique de 250Gigas (avec l'encombrement d'un paquet de cigarettes!).
J'y stocke également les BD que je trouve on-line sur le web. Et il y en a beaucoup!

C'est un mouvement qui marche surtout aux USA! Marvel par exemple est en train de rendre tout son fonds disponible en numérique, sur base d'un abonnement mensuel illimité.
En français, le site de coconino est un excellent exemple gratuit.
¿GDU?
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Messagede Lelf » 04/09/2008 15:26

C'est clair que si certaines BD se trouvaient en broché ça ne me dérangerait pas plus que ça.

Par contre, le numérique, sans être contre, je n'aime pas trop. J'ai besoin du contact, du poids, de l'odeur du livre et de tourner les pages. Sur ordi c'est bien en cas de voyage par exemple, mais sinon... pas top.
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