Un pourcentage, bien sûr, comme pour n'improte quel produit vendu dans n'importe quel commerce. Comment veux-tu que ce soit un montant fixe, alors qu'il existe des BD à tous les prix ?
Je connaissais la réponse. Ma question était juste provocatrice (provocation gratuite) envers un libraire qui semble désapprouver la possibilité d'augmenter sa marge.
Mais depuis j'ai réfléchi (cela m'arrive) et pensé que le libraire peut aussi être acheteur, donc...
Ce que je voudrais ajouter au débat :
* Les BDs, comme n'importe quoi, obéissent aux lois de l'offre et la demande. Or la demande est colossale, en comparaison du reste du secteur du livre. Donc pourquoi se priveraient-ils ?
* Contrairement à la quasi-totalité des livres, les BDs bénéficient de l'effet collection. Or il n'est pire pigeon consentant que le collectionneur (que ceux qui continuent à acheter la série xxx alors qu'ils la trouvent nulle depuis des années lèvent le doigt :siffle: ).
* A force de vouloir légitimer la BD en tant qu'art majeur et se gargariser de "culture", on est arrivé en BD à la popularisation des procédés employés dans l'art contemporain. Plus une BD est minimaliste, crade, brouillonne, plus le format est luxueux (papier, impression) et complètement décalé par rapport au contenu afin de lui donner une espèce de crédibilité artistique parfaitement vaine. Avec le prix en conséquence. Et ça marche.
* Le marché de l'occasion et de l'EO, en France comme aux USA, a aussi donné des idées aux éditeurs. Si une BD vendue 10 euros peut être achetée de bon coeur 15 euros un an après épuisement, pourquoi ne pas la mettre directement à 15 euros ?
J'en passe et des meilleures...
Bref, oui, je suis assez d'accord avec l'auteur du topic : beaucoup de BDs sont chères-pour-ce-que-c'est. Mais ce sont les acheteurs qui font le marché.
Si je suis d'accord avec ta dernière phrase, je trouve réducteur ton attaque faite à la bd "non mainstream" (je ne trouve pas d'autre défibition vu la description que tu en fais).
Les "gros éditeurs" ont transformé les petits formats en grands formats sans justification pour de nombreux titres pour augmenter leur marge. Si les lecteurs (dont je fais partie) n'avaient pas sauté sur ces bds, le grand format ne se serait pas développé autant. Et là cela ne touche pas les "BD minimalistes, crades, brouillonnes".