dod a écrit:Mouais elle a alors du te dire que le niveau ici n'est pas terrible du tout ...
Le niveau de notre enseignement universitaire est plutôt très bon (mais j'imagine, après relecture, que tu parlais du primaire/secondaire -- dans ce cas, ça dépend fortement du niveau socio-culturel de l'élève et de l'école dans laquelle il est)
dod a écrit:il n'y a pas de concours pour des raison plus philosophique d'égalité des chances, de libre accès ,... etc
Dans l'absolu, le libre accès est une bonne chose (difficile de choisir une voie, à 18 ans). Mais les (futurs) étudiants ne se rendent pas toujours compte de tout ce que cela implique. Surtout que le coût des études (supérieures) n'est pas très élevé en Belgique (je parle du minerval -- après, l'état intervient auprès de chaque institut d'enseignement). Et donc le "plantage" a "peu" d'impact
dod a écrit:Résultat n'importe qui peut s'inscrire donc des amphis bondés (ce qui arrange les fac puisque le financement est au pro rata des élèves)
Oui & non à plusieurs niveaux:
- les choses ne sont plus aussi simples que cela dans certaines Facultés, comme en Médecine.
- certaines facultés pratiquent l'examen d'entrée obligatoire (les Facultés de Sciences Appliquées).
- le financement des Universités (parlons uniquement de ce que je connais) travaille sur base d'une enveloppe fermée. Le montant global alloué à chacune des universités (en CWB) est fixé depuis plusieurs années, quelque soit le nombre d'inscrits dans les Universités. Après, la répartition entre Facultés au sein d'une même Université se fait donc au pro-rata des inscrits. Maintenant, faut pas se voiler la face: enveloppe fermée et plus d'étudiants ⇒ moins de moyen pour les Universités, que ça soit en terme de personnel (assistants, techniciens, académiques) ou en terme de matériel (labos, amphi, projecteurs, ...). On travaille donc parfois avec des bouts de ficelle, dans des conditions dantesques...
dod a écrit:et des taux d'échec énorme en 1ere année ...
Ca dépend des Facultés (en FSA, on est largement au-dessus de la moyenne -- mais il y a l'effet examen d'entrée qui joue).
Tout mettre sur le dos du background des étudiants est un peu facile. Le background "acquis" en secondaire n'est pas toujours suffisant (ça dépend globalement de l'étudiant, de son niveau socio-culturel et de quelle école il vient). D'autres facteurs interviennent au niveau de la réussite (et par extension de l'échec) à l'université:
- c'est dur à dire mais beaucoup n'ont pas leur place à l'Université. Depuis plusieurs années, on voit l'Université comme étant une fin en soi (je fais l'université parce que je dois faire l'université -- sinon, c'est trop la looze), une façon de s'élever dans l'échelle sociale, une façon d'avoir "facilement" un emploi à la sortie. Malheureusement, certains jeunes n'ont pas les capacités suffisantes (je ne parle pas, ici, de background acquis dans le secondaire mais bien les capacités d'abstraction nécessaires à l'enseignement Universitaire) pour se lancer dans des études universitaires. Il y a, ici, un message à faire passer: l'Université n'est pas une fin en soi, il y a d'autres possibilités tout aussi valable.
- la fainéantise (appelons cela comme ça). L'étudiant passe d'un monde où il est méga encadré (tout lui est expliqué, il est cadré tout le temps, obligé d'être présent) à un monde où il doit devenir, tout de suite, 100% autonome. Beaucoup d'étudiants ne viennent jamais au cours, ne prennent pas au sérieux les avertissements des profs tout au long de l'année, ne se mettent pas à bosser directement (tout ce qu'arrive, parfois, un étudiant à nous démontrer lors d'un examen -- écrit ou oral -- c'est qu'il n'a jamais bossé le cours)
dod a écrit:pas possible d'instaurer une sélection à l'entrée car vu le faible niveau du secondaire (et plus encore du fondamental) on aurait 50% d'étudiant en moins
Certaines idées sont dans les cartons, comme des tests d'orientation, des tests d'acquis de base, ...