de fancomvous » 06/10/2016 18:35
Coup de gueule contre une petite pétasse de 25 ans à tout casser, qui a eu de la chance que je ne sois pas son interlocuteur mais simplement témoin de la scène.
Résumé. Elle se pointe devant ma boutique, où quelques bricoles sont posées sur des petits stands. Babioles appartenant au collègue avec qui je bosse, frôlant la soixantaine donc beaucoup plus âgé que moi.
Plutôt mignonne et bien apprêtée, très petite bourgeoise caricaturalement "parisienne", le genre qui veut un peu trop jouer à la dame pour son âge mais bon...
Mon pote, donc, sort pour éventuellement la renseigner et la gratifie d'un "bonjour mademoiselle".
Que n'a-t-il pas fait là... Sourcils froncés, indignation, ton sec, on dit "madame" plus "mademoiselle", sexisme blabla tout ça.
Mon pote n'en revenait pas. Un gars qui a vécu, bougé, fait quelques belles affaires dans sa jeunesse, employé chez Rothschild, son propre cabinet ensuite revendu au bon moment. Bref de la bouteille, de la culture dans pas mal de domaines, un peu esbroufeur évidemment, mais tout simplement bien élevé à la base.
Cette merdeuse a eu de la chance.
1 la marchandise à l'extérieur n'était pas la mienne, donc je ne me suis pas permis d'intervenir histoire de ne pas faire rater la vente d'un article ne m'appartenant pas. C'eût été à moi je la virais direct, ça m'arrive régulièrement et une liasse de billets possible n'est même pas un argument pour me les casser, certains en ont déjà fait les frais.
2 Elle n'est pas rentrée dans la boutique, parce que je l'attendais déjà avec un second "bonjour mademoiselle" pour embrayer ensuite sur une verte explication de la vraie vie, que conne à ce point il fallait quelle s'attende à ce que ça se reproduise car elle n'était pas près d'avoir une alliance au doigt même en tortillant du cul. Je me serais fait un plaisir de la faire partir en chialant, croyez moi j'en suis tout à fait capable.
Je lui souhaite juste d'aller traîner dans un quartier où j'ai vécu, avec sa jupette et ses bas de bonne maison, où une petite caillera lui dira "donne moi ton 06 sale p***", et où elle essaiera de lui expliquer le langage à la mode. Il l'emmènera dans une tournante, ça lui fera les pieds, entre autres.
Bordel que j'abhorre ces gens-là, pète-genre aux grands discours, manipulables à souhait par nos élites, prompts à la posture donneuse de leçons, au mimétisme sociétal, à l'indignation sur-jouée, au féminisme de mode mal appliqué. Pseudo-humanistes de mes deux, qui sont en fait les plus intolérants de tous, dans leur égoïste course au "paraître". Vous pouvez être sûrs qu'elle l'a brandit celle-là, son panneau "Je suis Charlie", et surtout qu'elle n'a pas manqué de se faire photographier avec... Les gars, si c'est ça la gauche aujourd'hui, ben comptez plus sur moi.
Ah ça fait du bien... Du coup je repense à cette autre jeune fille, encore plus jeune, qui au même moment était à l'intérieur. Et qui, face à mon pote qui cherchait encore où s'était trouvé le sexisme dans sa simple courtoisie, le rassura d'un secouement de tête désabusé appuyé d'un bref "Quel cinéma...qu'est-ce qu'on s'en fout..."
Merci mademoiselle, vous irez loin.
"De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités..." Benjamin PARKER
"Regardez là-haut! Est-ce un avion? Est-ce un oiseau? - Non, c'est Superman!" Deux passants, sur un trottoir de Metropolis...