de Juho » 13/09/2011 14:57
Il n'y aucun mal à prêter avec intérêt à partir de rien car cet intérêt est alloué au financement de la banque, puis la somme proprement dite, lorsqu'elle est remboursée est détruite. C'est la base du processus de crédit : l'argent sort de nulle part, mais retourne au nulle part une fois remboursé. Seuls les interêts demeurent, et la majorité sert à entretenir la gestion nécessaire, payer les gens (trop cher, sans doute, c'est un autre débat) qui y travaillent, etc. Au reste, la banque ne crée pas rééllement d'argent, elle l'emprunte à la BCE (anciennement BNF) qui crée elle-même la monnaie, puis la détruit ensuite.
En revanche, la spéculation purement virtuelle, les ventes à découvert, et tous les processus de gonflement de valeurs artificielles qu'utilisent les banques pour s'enrichir est une aberration que j'ai en horreur. Car elle produit de l'inflation de façon injustifiée, en lésant la communauté à qui elle ne rend aucun service.
Le problème de l'endettement des Etats, c'est que la BCE (et avant la BNF) a créé de l'argent à partir de nulle part (et le fait encore aujourd'hui lorsqu'elle rachète des dettes de pays comme la Grèce) et que cet argent n'a jamais été remboursé -- ne le sera jamais -- et donc vient de nulle part et n'y retournera pas, donc augmente la masse monétaire de façon injustifiée (car on n'a pas créé de richesse matérielle correspondant réellement à tout cet argent "facile") et façon très importante, engendrant ainsi une inflation inévitable également, qu'on limite en reversant des sous aux agents économiques pour qu'ils laissent leurs prix stables tout en devant à nouveau emprunter pour cela et c'est ainsi que comment le cercle "sans fin".
Qui a tort dans l'histoire?
Les banques créent de l'inflation en spéculant, les Etats en faisant tourner la planche à billet (en se cachant derrière le mythe de la dette).
A mon avis, je dirais qu'il faut tout autant mettre des batons dans les roues de la spéculation qu'empêcher l'Etat d'emprunter en proportions trop importantes (mais en l'empêchant vraiment ; tant pis s'il faut passer par la rigueur ). On peut envisager un Etat s'endetter pour financer un projet d'avenir avec des sommes "raisonnables" mais quand on dépense des centaines de milliards pour une politique sociale qui tourne en cercle sans fin, ça n'a pas de raison d'être, même si la raison est philanthropique.
"La collection est une conversation entre les objets, ceux qui les possèdent, ceux qui les admirent et le décor qui les reçoit" Pierre Bergé