L'Ombre Jaune a écrit:C'est comme quand tu fais goûter deux produits alimentaires similaires (ex, une bière sans alcool vs une bière normale) à l'aveugle : il n'y a pas grand monde pour déceler la "supercherie".
Je n'ai par contre pas lu le 2ème opus ("Equatoria"), je ne sais donc pas dire si Pellejero et Canales ont assuré sur ce dernier album.
Moi non plus, pas lu le 2°, mais justement à cause de cette impression "Canada Dry" à la lecture du 1°, où on décélait bien que les auteurs (ou une troupe de commerciaux - communiquant) avaient analysé à fond l’œuvre originale et, qu'après cette dissection, avaient tenté d'appliquer la recette miracle.
Pourtant, j'avais vraiment bien accroché aux premières pages, avec
la mort de Raspoutine : j'avais trouvé ça super gonflé, et m'étais dit que c'était une façon de marquer leur arrivée de manière magistrale ! Malheureusement, ce n'était qu'un rêve...
On a beau avoir compris tout ce qui faisait le charme, voire le génie, d'une série, il est, selon moi, impossible de remplacer un créateur qui a fait ça de façon naturelle, souvent inconsciemment, et Pratt ne sera jamais remplaçable à cause de ça. De la même façon que, malgré les millions de tentatives, il n'y a jamais eu de nouveaux Beatles, de nouveaux Hergé ou Moebius ou de nouveau Fellini.
Pour revenir au 9ème art, je ressens la même impression à la lecture de Blake et Mortimer ou Astérix, c'est trop appliqué, au final. J'aime autant des histoires pastiches (qui souvent sont de vrais hommages, même si iconoclastes - voir mon avatar pour comprendre de quoi que je cause, ou le Lucky Luke de Bouzard, qui me reste plus en mémoire que le Bonhomme, que j'apprécie pourtant sur ses propres projets...).