Moi ce que j'aime c'est
les monstres les histoires, et ce tome 4 ne m'a pas emballé de ce point de vue.
Donc pas d'acte d'achat non plus pour moi pour cette raison.
Pourtant, graphiquement ça en jette, à commencer par le regard en double page au début...
J'ai failli acheter l'album juste grâce à ce dessin. Et puis comme j'avais le temps j'ai commencé à le lire et là je me suis rendu compte qu'il se lisait extrêmement vite.
Résultat en moins de 15 minutes j'ai lu la BD à la Fnac. Du coup, je doute de trouver un intérêt à long terme ou une envie de relecture sur ce tome 4 vu le manque de scénario. La nouvelle d'origine était sans doute très courte, trop courte, pour en faire un tome de BD franco-belge. Pour un comic book d'une vingtaine de page ça passerait mais là c'est trop délayé, comme si en rajoutant des pages on tentait de compenser le manque de scénario (mais du coup chez moi cela a provoqué l'effet inverse de mettre encore plus en évidence le manque d'histoire).
J'ai eu l'impression de revivre le même phénomène qu'à la sortie initiale du comics Spider-Man "tout court" de Todd McFarlane. Pas le Amazing ni le Spectacular Spider-Man, celui-ci en 1990 :
22 pages de beaux dessins, mais une histoire qui tient en une seule phrase : le lézard est de retour. Au final un premier cycle de 5 comics (110 pages) pour une histoire qui aurait dû tenir en un seul tome de 22 pages.
Et bien là c'est pareil.
Mêmes les onomatopées en rouge semblent inspirées par les "Doom Doom" de ce Spider-Man et ne servent qu'à du remplissage de pages.
Même beauté des dessins, mais même vide sidéral de l'histoire qui tiendrait sur un timbre-poste.
Même sauvagerie (dans Spider-Man c'était celle du lézard) bien mise en images pour masquer le manque de scénario.
Le talent de Robin Recht pour l'adaptation de l'atmosphère de l'histoire (car l'atmosphère est bien exprimée par les dessins, j'en conviens) aurait sans doute été plus approprié à une autre histoire de Howard. Là je trouve cela dommage d'employer un tel talent pour une telle absence de scénario.
La réalité est une illusion créée par la sobriété.