Ouf, quel choc! J' ai reçu ce tome 4 "La fille du Géant du gel" comme cadeau de Noël et bien entendu, je viens d'en terminer la lecture! Robin Recht est un grand, un très grand artiste que je ne connaissais que trop peu. Je me suis régalé, cette adaptation est tout simplement envoûtante, davantage encore que la déesse Atali elle même! Un Conan qui correspond parfaitement à l'idée que je me suis toujours fait de lui (mais j'ai été grandement influencé par Buscema) et ici, je suis donc enchanté par sa représentation (question de goût personnel).
Un Conan poussé par un désir violent vers Atali, un désir qu'il essaie au début de contrôler (il lui demande de ne plus être là à son réveil) puis qui le submerge totalement, jusqu'à lui donner une résistance presque surhumaine, bestiale (la page 54
. Comme je le disais, cette adaptation est envoûtante, poétique et sauvage à la fois, elle nous emporte dans un univers froid et glacé. Nous sommes à la frontière du mythe, de la légende et de la réalité. cette légende qui restera accrochée aux doigts de Conan comme un témoignage, une porte entre un monde sauvage et les Dieux.
Ce n'est pas de moi, mais il me semble une fois avoir entendu ou lu que lorsque la réalité rejoint la légende, il convient d'écrire la légende! C'est ce qu'à fait Howard et Robin Recht a su restituer par ses dessins, son texte cette poursuite mythique, celle d'un homme succombant à ses pulsions au sein d' une nature belle, sauvage mais tangible qui bascule vers le monde tout aussi impitoyable de la croyance!
Un très grand moment, j'avais adoré le tome 3, celui-ci tout en étant différent le dépasse. Une BD vraiment adulte à savourer sans modération!