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Comics en VO: vos dernières acquisitions

Toute la bande dessinée étrangère, et notamment les comics et les mangas

Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede monsieur burp » 15/07/2014 17:18

Message précédent :


Le dernier tome d'une petite série que j'adore. Un dessin sensible sur un scénario en apparence classique.
Bref, une pépite à découvrir. :ok:
Quand je regarde la poitrine d'une femme, je vois double.

"J'me f'rai pas re pas baiser"
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 24/07/2014 09:39

Damian : Son of Batman, Deluxe Edition, scénario et dessins de Andy Kubert, DC Comics, 2014.

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Ce recueil regroupe les quatre épisodes de la mini-série éponyme, le numéro 666 du mensuel Batman scénarisé par Grant Morrison et dessiné par Andy Kubert, ainsi qu'un fragment du numéro 700 des mêmes artistes.


Andy Kubert, fils de Joe et frère d'Adam s'est imposé, malgré le poids de son patronyme, comme un des dessinateurs américains les plus respectés et les plus talentueux.

On le vit œuvrer pour Grant Morrison (Batman and Son, The Black Glove), pour Neil Gaiman (Whatever happened to the caped crusader ?, 1602), pour Geoff Johns (Flashpoint), pour Jenkins et Quesada (Wolverine Orgin), etc.

Il s'est parfois essayé à l'écriture de scénarios, comme le fit son père, avec succès, sur Sergent Rock ou sur le superbe Yossel.

Alors que le run de Grant Morrison sur Batman s'est achevé, de manière fort ouverte, avec le second tome de Batman Inc., Kubert, visiblement très attaché au personnage de Damian Wayne, a décidé de lui consacrer une saga, sobrement nommée, Damian : Son of Batman.

On y retrouve un Damian adulte, bien vivant, devenu le Robin d'un Dick Grayson qui incarne Batman. Cette mini-série de quatre épisode pourrait se voir comme un Elseworld, car elle ne semble pas (plus) rentrer dans la continuité actuelle. Kubert cherche à constituer un prélude à la fameuse issue 666, et à nous montrer dans quelles circonstances Damian Wayne est devenu le Batman brutal et homicide décrit par Grant Morrison.

Au début du récit, dans une Gotham chaotique et violente qu'on pourrait penser sortie de l'imagination de Miller, Batman et Robin enquêtent sur un carnage perpétré dans la port de Gotham.
Des gens, beaucoup de gens, gisent là morts, empoisonnés. Dick temporise, plus ou moins facilement la fougue du jeune Damian. Le Joker qui n'avait pas fait parler de lui pendant longtemps (Death of the Family, je présume) est revenu, c'est certain. Il n'est pas aussi mort qu'on l'espérait. Tandis que nos héros discutent de ce qu'ils vont faire, une violente explosion retentit sur le lieu du drame, laissant Grayson sans vie. Batman est mort.

Damian, tiraillé entre la promesse faite à son père de ne jamais tuer et son passé au sein de la ligue des assassins, ne veut pas laisser la mort de Dick impunie.

[Révéler] Spoiler:
Désemparé, il va retrouver sa mère (qui l'a renié), son grand-père (qui a toujours confiance en lui, Damian devrait trouver cela louche...) Ras al'Ghul et ses quelques connaissances : mais, malgré les supplications d'Alfred, de Bruce et d'un prêtre auquel il se confie, Damian pense qu'il est temps d'en finir avec tous les criminels de la ville. Croc, Freeze, Zsasz vont ainsi connaître des fins précipitées, au propre, comme au figuré.

Pour triompher, Damian ne peut rester le Boy Wonder, il doir devenir le Batman, un Batman adapté à cette époque éprouvante et dépourvue d'espoir.

Damian redevient ainsi (mais a-t-il jamais cessé de l'être) le parfait assassin qui exhibait devant un Tim Drake horrifié la tête d'un mafieux qu'il venait de tuer (cf. Batman and Son). Sans doute moins bon tacticien que son père et que Dick, il reste un meilleur guerrier qui, par sa cruauté, sait marquer son territoire.

Mais, le Joker est dangereux, Gotham est pire que jamais, les monstres créés par le Professeur Pyg y prolifèrent, Joker a des admirateurs qui imitent leur maître dans sa folie, qui plus est Bruce ne veut pas voir plonger son fils dans l'abyme...


Damian va naviguer en eaux troubles et accomplir sa destinée. Il va devenir le Batman apocalyptique aperçu dans le le numéro 666 de Batman, « Bethleem » où Damian en finissait avec le troisième remplaçant de Batman.

Que penser de cette œuvre qui divisa avec violence les critiques outre-atlantiques ?

Sur le dessin et les cadrages de Kubert, il n'y rien à redire, c'est splendide, chaque planche s'admire de longues minutes.

Le scénario, par contre, pêche par certaines incohérences gênantes :

[Révéler] Spoiler:
La mort de Dick paraît absurdement aisée, on a du mal à croire qu'un héros vétéran formé par Bruce Wayne se fasse prendre par un piège aussi simple, ne connait-il pas les gilets de protection en kevlar ?

Damian, apparu dans Batman and Son, élevé suivant les concepts de la Ligue des Assassins, était arrogant, violent, cruel : Morrison, avec son talent habituel, l'avait humanisé progressivement. Sous la houlette de Bruce et de Dick Grayson, lentement mais sûrement, il était devenu un Robin idéal. Un Robin parfait qui donnait sa vie pour sauver une inconnue (cf. Batman, inc.).

Ici, le Damian adulte de Andy Kubert reste un sale gosse, caractériel, violent, qui voit le monde en noir et blanc.
Il semble ne pas avoir évolué depuis son apparition dans la vie de son père. Il ne possède pas les qualités morales requises pour devenir Batman, l'enseignement de Bruce et de Dick a échoué lamentablement, Damian reste "un leader naturel" pour la ligue des assassins, pas pour être Batman.

Dans une scène absurde, Bruce, qui a appris que son fiston était redevenu un tueur, se bat avec un Damian qui ne retient pas ses coups et laisse son vieux père sur le carreau. Il s'excuse un peu et le confie aux soins d'Alfred.

Plus absurde encore, Bruce est soigné à domicile par une infirmière qui a un drôle de sourire avec beaucoup de rouge. La suite est évidente... Je veux bien croire que Bruce prenne, un jour, sa retraite (quoique, on imagine plus qu'il meurt au combat), je peux imaginer que vieux il ne fasse plus le poids face à Damian, mais pas qu'il devienne sénile à ce point et ne voit pas venir l'énorme piège dans lequel il tombe !

Enfin, la fin du récit reste trop ouverte : si Damian devient bien Batman, il demeure trop de questions sans réponses une fois le livre refermé. Nous ne connaissons pas avec certitude l'identité de l'assassin de Dick (est-ce le vrai Joker ou son double, ou quelqu'un d'autre ? ) et quel est le rôle du prêtre dans cette affaire... Que sont devenus Tim Drake, Jason Todd et les autres ?


Ce livre, au format deluxe, est très beau rempli de croquis préparatoires et d'extraits du synopsis. Le recueil est complété par l'issue 666 de Batman où l'on voit ce que donnerait Damian en Batman, ainsi que par le fragment du numéro 700 dans lequel Morrison réunit tous les Batman présents et futurs.

La présence de ces deux épisodes traduit davantage encore le relatif échec de Kubert qui, à mon sens ne creuse qu' insuffisamment la psychologie de ses personnages.

[Révéler] Spoiler:
Le numéro 666 de Batman est un modèle du genre. En trente pages, Morrison parvenait à nous livrer une vision d'un futur atroce, où Gotham, devenue une mégalopole peuplée d'une génération de criminels biens pires que les Two Face, Pingouin et Killer Croc de jadis, ne devait sa survie qu'à un très inquiétant Batman/ Damian Wayne. Celui-ci tuait sans remord et paraîssait invincible. Après avoir liquidé le dernier Batman de remplacement, il s'exclame devant une commissaire Gordon terrifiée : « Apocalyspe is cancelled, until I say so »


Mais, il nous restent les dessins de Kubert, cela n'a pas de prix.

Alors oui, Kubert n'a pas le talent de scénariste de Morrison. Damian : Son of Batman n'est pas le chef d'oeuvre absolu trop et tant désiré. Mais, il parvient quand même, et c'est déjà beaucoup, à nous faire plaisir, à nous fans de Damian, en nous montrant une Gotham déchue où l'espoir meurt, et où Damian, plein de vie, accomplit sa sombre destinée.

A lire donc, pour les lecteurs du run de Morrison et par les autres, car cela reste, malgré quelques reserves, une bien jolie oeuvre et une bonne histoire de Batman.
Dernière édition par anaxarque le 29/07/2014 18:42, édité 1 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Aildiin » 25/07/2014 07:40

delacote a écrit:Image

Magnifique bouquin.

http://www.icv2.com/articles/news/28976.html

Sinon pour ceux que ça peut intéresser :


Je viens de l'acheter et j'ai commence a le lire et c'est vrai que c'est un super bouquin.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede delacote » 26/07/2014 15:15

Jetjet a écrit:Je sais que ce n'est ptet pas le bon endroit mais je cherche sur le net désespérément Cannon de Wally Wood à un prix décent (soit celui d'origine) donc si quelqu'un a une piste ce serait sympa merci ! ;)


De nouveau disponible : http://www.bookdepository.com/Cannon-Wa ... 1606997024
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Plexiglot » 20/08/2014 18:30

Bon, j'ai profité des vacances pour faire le stock en VF et en VO. Côté VO donc sur la pile :






Je vais attaquer les Masterworks ce soir et je continuerai les Epic Collection après un peu de VF (cf post dédié sur le forum général). En tous les cas très satisfait du rapport qualité/prix/quantité des Epic Collection. Ce sont mes 2 premiers mais il va y en avoir pas mal d'autres (prochain : un Spidey)
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 02/09/2014 08:47

Jeph Loeb and Tim Sale : Yellow, Blue and Gray, scénario de Jeph Loeb, dessins de Tim Sale, Marvel, 2014.

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Ce recueil regroupe les six numéros de "Dardevil : Yellow", les six de "Spider-Man : Blue", ainsi que les six opus de "Hulk : Gray", l'ensemble est paru initialement entre 2000 et 2003.

Chacune de ces trois séries est consacrée à un des personnages emblématiques de la Marvel.

Chaque personnage, comme dans le célèbre poème de Rimbaud, Voyelles, se voit attribué une couleur, couleur qui dominera les pages et les émotions décrites et ressenties par le lecteur et le héros.

Le jaune est attribué à Daredevil : couleur de son premier costume, le récit se consacre à ses débuts de justicier et à sa relation avec Karen Page, qui préfère Daredevil à Matt Murdock...

Le gris est porté par la figure massive de Hulk. Bruce Banner est devenu Hulk depuis peu. Considéré comme une arme de destruction massive marchante et grognante, il est poursuivi par le général Ross qui entend le liquider, tandis que la créature double est amoureuse de la fille du général : Betty...

Spider-Man : Blue reste, pour moi, le chef d’œuvre de cette "trilogie".

Peter Parker est marié à Mary Jane Watson. Le jour de l'anniversaire de la mort de Gwen Stacy, sa mine s'assombrit, il se met à lui parler, à lui raconter sa vie, à revivre sa romance avec elle, romance complexifiée par la venue de M. J..

Peter n'a jamais été à l'aise avec les autres (en cela il ressemble à Matt Murdock et à Bruce Banner), ses pouvoirs lui sont tombés dessus et il doit faire avec, mais s'il s'en sort en affrontant le Vautour ou le Green Goblin, coté cœur il est dépassé. Que faire quand la ravissante Gwen Stacy et la non-moins ravissante Mary Jane ont des vues sur vous ? Surtout quand les deux jeunes femmes en question s'entendent fort bien ?
Jeph Loeb nous fait comprendre que Peter a follement aimé ces deux jeunes-femmes, et que la mort de Gwen, si elle lui a imposé un choix qu'il ne pouvait pas prendre seul, le hante et le hantera toujours, lui et M. J.. Sa disparition restera son pire échec.

Le trait de Tim Sale est absolument somptueux et les dialogues de Jeph Loeb n'ont pas perdu de leur force.


L'édition omnibus présente, chronologiquement, chacune des trois séries.
On y retrouve des bonus (croquis préparatoires, synopsis), déjà présents dans les éditions antérieures.
La couverture n'est pas très belle, on aurait préféré que Tim Sale, pour ce bel objet, en dessine une, plutôt que de voir ce patchwork, assez confus, des trois couvertures originales.
Enfin, le volume, ne comporte pas le numéro prologue de "Captain America : White", projet abandonné par la Marvel.

Si vous avez déjà lu ces œuvres et que vous possédez les harcovers, l'achat de cet omnibus ne s'impose pas, à moins que le grand format vous séduise. Mais, si vous découvrez le monde des comics, voici, dans un très bel écrin (quand même), pour une cinquantaine d'euros, trois chefs d’œuvres du genre, accessibles au néophyte et absolument magnifiques.
Dernière édition par anaxarque le 02/09/2014 08:54, édité 1 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Edhral » 02/09/2014 08:51

Voilà encore une critique qui donne envie...
Et bon anniversaire Anaxarque !
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 02/09/2014 08:56

Merci, Edhral !

Seigneur, j'ai 37 ans ? Je deviens vieux... :cry2:
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Oncle Hermes » 02/09/2014 10:11

Bon anniversaire Anaxarque !

Et tout à fait d'accord pour recommander ces trois titres, en particulier (mais ce n'est pas très original :) ) le Spider-Man: Blue qui est effectivement pas loin du chef-d'œuvre. J'aime aussi beaucoup le Hulk qui contient des scènes très émouvantes, ce qui n'était pas gagné avec un tel personnage ; je pense en particulier aux scènes dans le désert entre Betty et Hulk, façon la Belle et la Bête. Seul le Daredevil me laisse sur ma faim. Cet opus me semble très (trop ?) proche du Spider-Man mais moins abouti.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede kilfou » 02/09/2014 10:32

Marrant, moi c'est le Daredevil que j'ai préféré. Mais je suis pas un grand fan de Spidey et j'ai lu DD avant (dans l'Absolute VF qui était choppable à 35€ c'est le premier)

J'ai trouvé les histoires un peu trop redondantes les unes par rapport aux autres mais ça reste du très bon.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 15/09/2014 09:48

Forever Evil, scénario de Geoff Johns, dessins de David Fynch et Richard Friend, DC Comics, 2014.

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Ce recueil regroupe les numéros 1 à 7 de la série Forever Evil.


Dans un début en fanfare  la Justice League "New 52" s'était réunie pour empêcher Darkseid d'asservir la Terre.

Cinq ans plus tard, l'organisation manque encore de coordination et de cohérence. Bien qu'elle ait repoussée l'assaut d'Atlantis ou de Despero, les gouvernements ne lui font plus entièrement confiance et ils ont créé la JLA (Justice League of America) dont le but est d'arrêter, si besoin, Superman et les autres.

Ce climat de suspicion mène aux événements dramatiques contés dans "Trinity War".

Tout le monde s'y déchirait autour de la fameuse boite de Pandore. Mais, personne ne comprennait que, celle-ci était en réalité une porte dimensionnelle vers la Terre 3, où le mal domine, et où les versions maléfiques de la Ligue forment le Crime Syndicate : On y trouve Ultraman (Clark Kent), Owlman (Thomas Wayne), Superwoman (Lois Lane), Deathstorm (le Pr. Stein), Johnny Quick (Barry Allen ?), Atomica, Grid (la partie robotique de Cyborg, dépourvue d'humanité), Power Ring (Hal Jordan) et l'Alfred Pennyworth local.

Au climax des combats pour s'emparer de la boite de Pandore, un agent infiltré, l'Alfred de la Terre-3, se saisit de la boite et ouvre le portail pour permettre au Syndicat d'entrer, il se trouve face à des Justice League en piteux état...

Forever Evil raconte ce qui se passe après...

[Révéler] Spoiler:
A Metropolis, dans son hélicoptère personnel, Lex Luthor menace le propriétaire des Industries Kord, soit il lui vend sa société, soit il meurt lui et sa famille.

A ce moment, tout s'éteint en ville, Luthor se crashe, mais atteint un de ses immeubles.

Le Syndicat vide les prisons des méta-humains et les invitent à une réunion.

Dans les décombres de la Tour de Garde, Ultraman et les autres, après avoir exhibé leurs prises de guerre (le trident d'Aquaman, le lasso de Wonder Woman, la cape de Superman), proposent aux criminels de se soumettre à eux pour avoir leur part de festin sur ce monde qu'ils ont bien l'intention de conquérir.

Les Lascars (Rogues) refusent, ils se considèrent comme des voleurs de haut vol, des hors la loi honorables et certainement pas comme des assassins sans âme, ils ont déjà aidé Flash à maintenir l'ordre à Keystone City. Black Manta refuse pareillement, il ne peut accepter qu'on est tué, à sa place, Aquaman. Black Adam, despote éclairé de Khandaq, refuse toute autorité. Mais, la majorité suit Ultraman et les autres, autant par crainte que par envie du festin promis.

Le Syndicat n'apprécie pas du tout ceux qui leur disent non, et ils veulent en faire des exemples.

[spoiler=]

Arrogants jusqu'à la sottise, (à l'exception d'Owlman), le Syndicat ne semble pas comprendre le danger représenté par Luthor ou Black Adam...

Qui plus est, du désastre de la bataille pour la boite de Pandore s'en sont sortis Batman, Catwoman et ce qu'il reste de Victor Stone, délésté de ses prothèses cybernétiques.

Par un concours de circonstances, Batman, Catwoman, Captain Cold (le chef des Lascars), Luthor, Black Adam, Black Manta et Sinestro se retrouvent ensemble et forment une alliance, contre-nature, pour abattre le Syndicat.

Celle-ci n'aura rien d'aisée, Luthor et Batman se disputent le leadership. Et faire travailler en équipe Adam, Manta, Sinestro et l'étrange clone raté de Superman, l'expérience B-Zero, qui ne prononce que quelques mots, semble bien difficile.

Cependant, pour contrer de tels monstres, il en faut d'autres.

Luthor, comme Batman est un maître tacticien, mais il est aussi un manipulateur cynique, dépourvu de pitié qui se sert des autres pour parvenir à ses fins. Johns lui rend une complexité qu'on avait plus vue depuis longtemps.

Là où Superman serait incapable de tuer, comme Green Lantern ou Wonder Woman, Black Adam et Sinestro n'hésiteront pas une seconde. Non pas qu'ils soient complètement pourris comme les membres du Syndicat, mais eux sont prêts à faire ce qu'il faut, pour protéger ce à quoi ils tiennent...

Que le jeu de massacre commence.


Geoff Johns, après des mois d'errance et disons-le d'ennui, avec une Justice League of America qui ne restera pas dans les annales, comme une trop longue guerre de la Trinité qui ne servit qu'à faire entrer en piste le Syndicat, retrouve la fraîcheur du premier arc de la Justice League New 52 (l'attaque de Darkseid) et celle du troisième (l'attaque d'Atlantis).

L'action est omniprésente dans Forever Evil et les combats sont dantesques. L'équipe réunie par Luthor ne fait pas dans la dentelle, elle est aidée par un Syndicat qui, trop sûr de lui, est de plus-en-plus désorganisé, et montre des failles irréparables. L'issue est évidente. L'identité du vrai gagnant aussi. C'est là la grande force de cet event.

[Révéler] Spoiler:
Dans l'ancienne continuité, le Syndicat était toujours vaincu par la Ligue, parfois aidée, comme dans JLA : Earth-2 de Morrison par l'Alexandre Luthor local.

Ici, le Syndicat n'est pas vaincu par des gentils garçons. De tels sociopathes ne peuvent être écrasés, logiquement, que par des êtres qui leur ressemblent, voire des gens pires qu'eux. Ainsi, là où la Ligue a échoué, celle de Luthor réussit à merveille.

Si la ligue revient à la fin du récit, Johns a changé le paradigme et offre des perspectives narratives interessantes. Ceux qui ont vaincu le Syndicat, restent Luthor, Black Adam, Captain Cold et Batman. Superman et Wonder Woman, prisoniers, n'ont rien fait. Le peupe de la terre remercie ses nouveaux héros.

Mais, Luthor, devenu champion de l'humanité, cela est-il bien crédible ? Certes, il a sauvé la vie de Superman, mais son désir de puissance à t-il une limite ?

Qui plus-est, il est évident que le Syndicat n'est pas venu sur notre terre pour faire du tourisme, ils le signalent à plusieurs reprises, leur monde n'est plus qu'une ruine, s'ils y sont pour beaucoup, ils laissent à penser et à comprendre que quelque chose d'encore pire qu'eux à saccager leur monde, d'où leur fuite... Combien de temps faudra-t-il avant qu'il ne s'en prenne à notre Terre ?


Le dessin de Fynch est absolument sublime. Les combats sont chorégraphiés de manière somptueuse.

Bref, même si Forever Evil n'atteint pas la qualité d'Infinity en terme de narration et de profondeur, il mérite largement d'être lu, ne serait-ce que pour voir avec quelle finesse sont traités des personnages comme Lex Luthor qui devient un (anti ?)héros bien ambivalent et bien inquiétant, Sinestro et Captain Cold.

Comme quoi, on peut encore faire un "event" distrayant, et relativement profond.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Aildiin » 09/10/2014 18:19

Debut de pas mal de nouvelles series ce moi-ci.
J'ai essaye :
birthright.jpg
birthright.jpg (53.3 Kio) Vu 742 fois


Pas mal du tout , et j'adore le dessin, ca va rejoindre ma pull-list

et
images.jpg
images.jpg (12.88 Kio) Vu 742 fois

La suite d'une serie de 6 sortie l'annee derniere que j'avais pas mal aime ausi.( Vikings, mort-vivants, demons, sorcieres, tout ca avec du tres bon dessin pas bacle)

et
ROCHE-CVR-2-b6f12.jpg
ROCHE-CVR-2-b6f12.jpg (24.38 Kio) Vu 741 fois


Hard SF, trop complex pour moi, j'accroche pas du tout. Histoire de station spatiale et de singularite.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 22/10/2014 08:11

Leaving Megalopolis, scénario de Gail Simone, dessins de Jim Calafiore, Dark Horse, 2014.

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Je dois bien reconnaître que l'accroche de ce volume, en quatrième de couverture, me laissait dubitatif. Résumons : "dans une cité où les super-héros sont devenus des psychotiques ultra violents, un groupe de survivants tente de fuir".

Non, me disais-je, encore une BD avec des super-héros devenus méchants comme dans Authority, Supreme Power, The Boys, Irremeedable, et Cie. En plus, pour naviguer sur la vogue Walking Dead, voilà qu'on mélange le « survival » à cette thématique du héros devenu zinzin. Quel manque de créativité ! Comment Gail Simone peut-elle se fourvoyer dans une entreprise pareille ?

Pourtant, le nom de Gail Simone sur la couverture (celui de Calafiore attire aussi) me donna, quand même, envie de lire ce premier volume de "Leaving Megalopolis".

L’œuvre s'ouvre sur des images saisissantes d'une ville ruinée, on ne sait trop par quoi. Mais, on comprend vite que les responsables de ce chaos sont ceux qui en furent les zélés protecteurs costumés. Pour une raison inconnue, ils ont perdu l'esprit et se sont mis à massacrer tout le monde.

Un agent de police, Mina, armé d'un simple fusil, est rejointe par un homme couard et sa fille, puis par une beatnik agé, un fan de super-héros, etc. Ensemble, ils décident de quitter la ville. Mais, les héros déchus rodent.

[Révéler] Spoiler:
Sur ce scénario qui paraît ressembler à un sous Walking Dead, mais avec à la place de zombies affamés, des Supermen psychotiques, Gail Simone parvient pourtant à accomplir un petit chef d’œuvre.

Ici en effet, nous ne sommes pas en présence d'une œuvre, comme The Boys, exprimant un profond mépris des super-héros, la violence si elle est très présente et gore n'est pas anodine.

Les héros déchus de ce monde sont les doublure de la Justice League. Aimés de tous, respectables, altruistes, du jour au lendemain, sans explication, leur raison s'est envolée. Laissant leurs admirateurs dans une torpeur et une terreur absolue : comment comprendre que l'homme de granit, lui qui a sauvé tant de vie, se mette à tuer gratuitement des enfants ?

Dans ce monde, seul un personnage cynique, ou brisé, qui n'aurait jamais eu confiance en personne, certainement pas en ces anges gardiens devenus démons, par paranoïa et cynisme, a une chance de vivre. Cette personne, c'est l'agent de police Mina. Dire que son enfance fut épouvantable est un euphémisme, elle s'est forgée une carapace indestructible, jusqu'à en devenir presque aussi dure que ceux qu'elle combat. Elle a survécu à ses parents, ce ne seront pas des super-véloces ou des torches humaines qui vont l'inquiéter.

Mina s’impose naturellement comme le chef du petit groupe de survivants, les périls seront nombreux. Simone empile, non sans un humour noir qui rappelle les meilleures pages de son Secret Six, les poncifs du genre (présence d'un traître dans le groupe, rencontre avec d'autres survivants vindicatifs, rencontre avec les costumés, etc.) pour mieux les déjouer.

Ici, comme souvent, Simone raconte, comme elle le fit dans "Secret Six", "Batgirl" ou "Birds of Prey", une histoire tragiquement humaine, ou l'homme est dépeint avec sa force et ses pires faiblesses. Si les héros ont sombré, il en va de même de l'humanité qui n'est pas peinte sous un beau jour. De même, toute chute n'est pas irréversible...


A la différence des Boys d'Ennis, qui étaient une déclaration de haine envers les super-héros, "Leaving Megalopolis" constitue une déclaration d'amour paradoxale au genre. Ici, si les héros sont devenus des monstres, on se rappelle de leurs hauts faits, du bien qu'ils ont fait, et leur transformation n'en est que plus traumatisante pour ceux qui restent et qui espèrent (vainement?) une rédemption possible.

Simone a particulièrement soigné la psychologie de ces personnages. Mina, malgré ses névroses, est immédiatement sympathique, elle campe, comme Batgirl ou Scandal Savage dans les Secret Six une femme forte, contradictoire, ambiguë, mais infiniment touchante, comme la quasi-totalité du petit groupe de survivants.

Calafiore nous offre des planches abolument superbe, les plus belles de sa carrière.

Le volume refermé, nous n'avons qu'une seule envie, retourner à Mégalopolis pour y revoir ses déchus et leur opposante, Mina.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede vark » 23/10/2014 09:56

Le pitch ressemble beaucoup à celui des Ten Seconders de Rob Williams http://en.wikipedia.org/wiki/The_Ten-Seconders
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 24/10/2014 18:42

Je dois bien l'avouer, Vark, je ne connais pas cette série.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Oncle Hermes » 23/11/2014 19:59

L'enthousiasme d'Anaxarque ayant tendance à être communicatif ( ;) ) je me suis mis à ce Leaving Megalopolis, mais de mon côté le compte n'y est pas.

Je comprends - d'un point de vue pour ainsi dire "théorique", "abstrait" - tes arguments en faveur de ce titre, mais voilà, à la lecture, je n'en ressens rien, impossible de dépasser l'impression d'une variation sur les survivals à la mode, alignant les poncifs.

Je doute que ce volume reste comme un des sommets de la carrière de Gail Simone.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 25/11/2014 09:22

Je comprends - d'un point de vue pour ainsi dire "théorique", "abstrait" - tes arguments en faveur de ce titre, mais voilà, à la lecture, je n'en ressens rien, impossible de dépasser l'impression d'une variation sur les survivals à la mode, alignant les poncifs.


Pour moi, la qualité de cette oeuvre repose, justement, sur cette variation, que je considère comme ironique, des pires poncifs du genre : le premier tome de Leaving Megalopolis est une sorte de résumé de Walking Dead en mode "lecture rapide".

On y retrouve les thématiques classiques : le groupe hétéroclite et dysfonctionnel de survivants menacés qui va être sauvé par l'arrivée providentielle d'un leader sans peur, on y découvre que les humains sont encore plus nuisibles que les ennemis, que le danger vient de l'interieur du groupe, et que le leader sans peur est propablement fou à lier, etc.

Mais, je pense que Simone parvient, ou du moins essaie de contourner ces poncifs, à les déjouer, à les déconstruire, à en rire, pour mieux en faire une oeuvre originale, où elle pose sa marque.

Du moins, je l'espère.

Je doute que ce volume reste comme un des sommets de la carrière de Gail Simone.


J'attends de lire la suite. Il est évident que si la série devient un affrontement stérile entre Mina et les supers, on pourra dire que Leaving Megalopolis est ratée, mais si Simone tire son épingle du jeu, si elle continue à jouer sur contrepoint, ce sera une autre histoire...
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Oncle Hermes » 25/11/2014 09:56

Mais d'où tiens-tu qu'il y aura une suite ?... Je n'ai rien vu pour étayer cela, ni dans le volume lui-même, ni sur la page Kickstarter du projet, qui m'incite à penser qu'il s'agisse d'autre chose que d'un "roman graphique", avec une fin ouverte certes, mais qui n'appelle par pour autant de "tome 2". :?
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede jmc95 » 25/11/2014 10:34

Lu sur Comic Book ressource : "Simone told CBR that she and Calafiore have a sequel in mind, and that an announcement may come soon."
Ça date de mars dernier. Je suppose que ça va beaucoup dépendre des ventes…
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Oncle Hermes » 25/11/2014 13:16

My bad, then!
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 21/12/2014 17:03

Fantastic Four, by Jonathan Hickman, Omnibus Volume 2, scénario de Jonathan Hickman, dessins de Greg Tocchini, Steve Epting, Barry Kitson, Juan Bobillo, Nick Dragotta, Gabriel Hernandez Walta, Andre Araujo, Marvel, 2014

Image

Ce recueil contient, les numéros de FF (Future Fondation) 6 à 23, Fantastic Four 600 à 611, ainsi que le numéro Fantastic Four 605.1

La Torche Humaine a rendu l’âme en se battant contre les hordes d’Annihilus, les Quatre Fantastiques ne sont plus, la Future Fondation est créée, elle vise à éduquer les jeunes prodiges comme les enfants de Reed Richards, Alex Power, Bentley 23, etc. Spider-Man "remplace" la Torche Humaine.

Mais, le retour sur Terre des Inhumains, la résurrection de la super conscience Kree, les manœuvres des Reed Richards dingos venus d’univers parallèles qui ont toujours derrière eux des Dieux cosmiques devenus fous, des visiteurs du futur, Galactus, « tonton » Doom, Valeria Richard et son plan ("All hope lies in Doom"), vont bien compliquer les affaires d’un Reed trop sûr de lui, comme à son habitude.

Le run d’Hickman, sur les Quatre Fantastiques, restera, je le pense, dans les mémoires. Tout en utilisant des archétypes (voyages dans le temps d’alter-egos âgés qui viennent prévenir leur « moi » jeune, luttes entre empires galactiques, rivalités personnelles et querelles de couples et de générations), Hickman batit une histoire somptueuse, très ambitieuse, parfois même, reconnaissons-le, dur à suivre, tant il convoque de personnages, de lieux et de situations.

On reprochera aussi le manque d’homogénéité du dessin qui oscille entre le superbe et le moyen, de la même manière on s’étonne de voir la morphologie de Val changer d’un épisode sur l’autre : quoique étant un génie absolue, elle n’a encore que trois ans avec les besoins et les limitations (la taille en particulier) d’un jeune enfant, or dans certains numéros on a l’impression qu’elle en a 10…

Enfin, pourquoi diable Marvel s’obstine-t-il a ne livrer, en bonus, dans ces éditions omnibus, que si peu de suppléments (on a droit à quelques croquis et aux couvertures).

Mais, le point vraiment positif de cet omnibus (outre son esthétisme), est que la saga est présentée ici dans son ordre de lecture optimale : un épisode de FF succède à celui des Quatre Fantastiques. Alors que, lors de la publication originale en volume, les séries étaient dissociées, ce qui faisait que le confort de lecture était plus que gâché.

Malgré un prix conséquent (105 euros environ), ce pavé de 800 pages accompagnera à merveille le tome 1. A noter, pour les lecteurs des actuels Avengers et New Avengers, du même scénariste, que beaucoup de points de détails de ces sagas, (la cité des morts du Wakanda comme base des illuminati, le pont dimensionnel) trouvent leurs origines dans ce run.
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