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Comics en VO: vos dernières acquisitions

Toute la bande dessinée étrangère, et notamment les comics et les mangas

Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Aildiin » 26/03/2015 04:25

Message précédent :
Tout a fait d'accord avec Anaxarque, Axis c'est quand meme pas terrible...
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Plexiglot » 18/06/2015 18:01

Parce que je découvre en ce moment en singles VO "Bloodshot Reborn" qui est excellent, je fais du rattrapage avec ce 1er TP de la série. Si c'est bon je complèterai avec la suite très vite.

Parce que j'avais lu et bien aimé le 1er TP en VF mais que je n'avais jamais poursuivi, je fais du rattrapage là aussi, sachant que ce qui arrive en ce moment autour de Toyo Harada en VO me plait bien (Imperium). là aussi si c'est bon, je complèterai dans la foulée.

Parce que tout le monde dit que c'est mieux que le "Rebirth" qui m'avait un peu déçu et que c'est le vrai départ d'un run qu'on dit excellent de Geoff Johns sur le personnage
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 07/09/2015 10:36

Lassé des évents cosmiques qui se succèdent un peu trop vite chez la Maison des Idées et la Distinguée Concurrence, je me suis replié auprès de comics un peu différent.

Usagi Yojimbo : Senso, scénario et dessins de Stan Sakai, Dark Horse, 2015.

Le recueil regroupe les six numéros de la série éponyme.

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Faut-il encore présenter le samouraï lapin de Stan Sakai ?

Dans ce volume spécial, qui ne fait pas partie de la continuité, Sakai revient à son héros fétiche en le projetant quinze années dans le futur.

Nous assistons à la dernière bataille entre le clan Geishu qui protège le shogun et qui est servi par Usagi, et celui de Hijiki qui complote pour devenir shogun à la place du shogun. La bataille est sanglante, Usagi quoique vieillissant et son fils illégitime Jotaro s'y illustrent, la victoire semble promise aux vertueux Geishu.

Quand soudain, en pleine bataille, surgissant de l’espace, voici les tripodes – sortis de la Guerre des Mondes de H. G. Wells avec trois siècles d'avance - qui s'invitent au massacre. Les troupes de guerriers japonais sont littéralement réduits en poussière par la puissance technologique des aliens.

Seule une alliance désespérée entre les ennemis d'hier permettrait au Japon de survivre. Mais, est-ce possible ?

Sakai, en mêlant de la SF classique (les tripodes de Wells), de la SF "manga" (énorme clin d'oeil à Gundam), à son récit emblématique prend visiblement beaucoup de plaisir, comme il l'explique d'ailleurs dans sa préface.

Le trait est maîtrisé, les scènes de batailles sont lisibles, les décors du Japon de l'ère shogunale sont parfaitements restitués. L'action est fluide, rapide et tous les personnages emblématiques de la saga ont leur moment de gloire, souvent bref et souvent fatal... Les dialogues sont intelligents et savoureux. A noter que le récit est plus violent que d'habitude, on a à faire à une invasion de martiens après-tout... Un petit régal pour les fans du lapin escrimeur.
Dernière édition par anaxarque le 08/09/2015 07:30, édité 1 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede onehmouninehl » 07/09/2015 10:47

J'ai hâte que ça arrive chez nous !
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 23/11/2015 11:38

Injustice : God Among Us, Year Three, volume 1, scénario de Tom Taylor, dessins de Bruno Redondo et Mike S. Miller, DC Comics, 2015

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Ce recueil regroupe les numéros 1 à 7 de la série, les derniers de Tom Taylor.

Je ne joue que fort peu aux jeux vidéo et je n'apprécie pas, de manière générale, leurs adaptations en BD qui sont trop souvent de simple produits marketings dépourvus d'âmes et d'intêret. Pourtant, la BD Injustice reçut des critiques très positives, je m'y suis plongé et je dois bien reconnaître que ce titre, pour l'heure, constitue une excellente surprise.

J'apprécie surtout d'y revoir les héros DC dans leurs looks et leurs personnalités pré New 52.

L'histoire de Tom Taylor, à défaut d'être originale est carrée, efficace et fort solide à l'image de ce qu'il a fait sur Earth-2 à la suite de Robinson

On assiste médusé à une lente descente aux enfers, parfaitement crédible, inexorable et tétanisante d'un Superman qui devient un tyran digne de Darkseid

Superman allié à Sinestro et à Lex Luthor (!) vient de déjouer la tentative des Green Lanterns pour le renverser. Ganthet, les lanterns, et Mogo ne sont plus. Même Hal Jordan a rejoint le Sinestro Corps. La domination de l'homme d'acier est totale. De nombreux héros l'ont rejoint et seuls Batman et ses alliés résistent encore, mais que faire face à un être invulnérable ?

Le volume s'ouvre sur l'An Trois du règne de Superman.

Nous sommes à Liverpool.
La Terre porte encore les stigmates du récent et violent conflit qui opposa Superman et le Sinestro Corps au Green Lantern Corps.
John Constantine erre dans les ruines de sa ville pestant contre les héros costumés. Il recueille la petite Rose, ses parents sont morts. Rose n'est pas n'importe qui pour John, c'est sa fille naturelle : pour la protéger, il l'avait confié à sa mère et son nouveau compagnon, il avait protégé l'habitation par des incantations, mais elles se sont avérées vaines face à la fureur des porteurs d'anneaux... John l’emmène, pour sa sécurité, dans la tour du Docteur Fate où même Superman ne peut entrer

John veut abattre Superman, non pas parce qu'il le mérite, mais parce qu'il a privé Rose de sa famille, de son innocence et de la tranquillité. Il est prêt à user de tous les moyens nécessaires pour parvenir à son but.

[Révéler] Spoiler:
John redevient le salaud magnifique de l'époque Vertigo qu'on aime détester.

Il s'allie donc au Chevalier Noir et à divers mages comme Jason Blood, Zatanna, Doctor Fate, Deadman, Klarion.

Mais Constantine n'a pas d'amis, pour lui ces gens ne sont que des pions sur son échiquier. Un pion cela peut se perdre, il n'y a rien de honteux à cela, tant qu'à la fin de la partie d'échecs le roi adverse est mat, on gagne...

Mais quelque chose l’inquiète : le monde de la Magie semble être aussi divisé entre Pros et Antis Superman, quelque chose d'inquiétant et de terrifiant rôde, il s'agit du Spectre.

Comment abattre Superman ? Si la force ne suffit pas, il reste sensible à la Magie, encore faut-il composer avec le Spectre...

Constantine qui va entretenir une relation très houleuse dans sa quête avec Batman, va voir de potentiels alliés, en sacrifie certains, et en utilise beaucoup. Il se fait également des nombreux ennemis, mais cela est la routine pour lui.

Son plan, cynique et machiavélique, se met en branle.


Il faut reconnaître que le run de Taylor s'achève sur un « à suivre » très excitant, Constantine semble avoir réussi son coup, mais peut-on vraiment neutraliser l'Homme d'Acier ?

Taylor traite admirablement ses personnages.
Constantine est un être machiavélique, égocentrique, sarcastique, mais également touchant dans son rôle improbable de père, et par-là même il redevient le personnage de salaud magnifique que j'aimais tant chez Vertigo.
On peut en dire autant de Billy Batson/Shazam, gosse innocent admiratif du Superman du passé mais qui commence à douter de la légitimité du Superman actuel, de Sinestro qui continue de comploter et du Spectre qui est très, très inquiétant.
Les personnages secondaires ne sont pas en reste, comme Madame Xanadu, ou encore Swamp Thing.

Injustice demeure une des choses les plus sympathiques éditées par la DC.

Si vous aimez les dystopies, si vous êtes nostalgique de l'ère pré New 52, si vous aimez les récits carrés qui savent mêler drame et humour, si vous aimez les titres qui ne nécessitent pas trente "tie-ins" pour être compréhensibles, ce titre vous comblera, d'autant que la série à d'excellents dessinateurs.
Dernière édition par anaxarque le 06/04/2016 09:18, édité 1 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 24/03/2016 10:30

Injustice : Gods Among Us : Year Three, volume 2. Scénario de Brian Buccellato, dessins de Bruno Redondo, DC Comics, 2016.

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Ce recueil regroupe les numéros 7 à 12 ainsi que l'annual de la troisième année.

Petit rappel des faits.
Le Joker a provoqué l'annihilation de Metropolis et la mort d'une Loïs Lane enceinte. Superman, fou de rage, a tué le clown. Avec ses proches, il décide de ramener de l'ordre sur la Terre par tous les moyens possibles, on voit ainsi Wonder Woman, Raven, Shazam, Luthor, Sinestro, Robin (Damian) se rallier à sa cause.
Contre eux se dressent Batman et ses alliés. Mais que faire face à l'homme d'acier ? Dans la saison 2, même l'ensemble du Green Lantern Corps a échoué misérablement... La magie, peut-elle faire mieux, peut-être, pourquoi pas ?

Le scénariste Tom Taylor laisse sa place dans ce milieu de saison, en nous laissant un Superman neutralisé, plongé dans un sommeil sensé être éternel, grâce aux manigances de John Constantine allié, pour la cause, pour sa cause, à Batman et aux siens.

Comme on pouvait s'y attendre, rien ne dure éternellement, et les victoires ne sont qu’éphémères.

[Révéler] Spoiler:
Sur Themiscyra, Wonder Woman, plongée dans le coma depuis son combat contre le Captain Atom (cf. Year 1), est réveillée suite à un deal passé par sa mère et Arès... Elle a bien l'intention de réveiller Kal-El, même si elle doit s'allier avec le dieu de la guerre pour cela.

De leur coté, Batman et les siens célèbrent une victoire bien amère : de nombreux alliés sont tombés.

Ils conservent de nombreux ennemis comme le Swamp Thing et le Spectre qui ont rejoints Superman dans sa croisade pour « sauver le monde ».

Quelque chose est détraqué dans le monde de la magie. Pourquoi diable le Spectre agit-il comme un monstre ? Est-ce encore Jim Corrigan qui est son hôte ?

De son coté, Constantine manigance, comme toujours, en essayant de tourner Trigon contre le Spectre. Batman, obnubilé par sa détestation grandissante de Kal-El ne voit pas le jeu trouble de Constantine qui se sert de lui. Oui, mais à quel fin ?

Le final de la saison est grandiose et l'on assiste, à un combat apocalyptique entre les plus puissantes entités magiques de l'univers DC. Même Superman et Batman restent des spectateurs impuissants.


Buscellato, avec habileté, continue, peut-être avec moins de punch, l’œuvre initiée par Taylor. En montrant une communauté super-héroique trop occupée à s'entre-déchirer, il nous présente un Constantine magnifique et ignoble à la fois qui se joue de tous.

L'annuel, dont l'action se déroule avant l'an 3, se compose de deux parties :
[Révéler] Spoiler:
Dans la première, nous voyons Constantine manipuler le Doctor Occult et son épouse afin de s'approprier des artefacts magiques. L'action du second segment se déroule au début de la série. Les Teen Titans, menés par Superboy, choqués par la mort du Joker essayent de raisonner Kal-El, malgré la mise en garde de Nightwing, ils vont à la forteresse de solitude...


Malgré le changement de scénariste, la série reste de qualité et constitue une excellente alternative pour les déçus de l'univers New 52, et pour ceux qui ont simplement envie de lire une bonne histoire dystopique, indépendante de toute continuité.
Dernière édition par anaxarque le 24/03/2016 11:58, édité 1 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 24/03/2016 11:32

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En 2015, Warner sortit, directement en vidéo, un long métrage animé : Justice League : Gods and Monsters.
Réalisé par Sam Liu, le film bénéficiait surtout du scénario de Bruce Timm, l'auteur de Batman TAS, Batman Beyond, Justice League, etc. C'est une vraie réussite que l'on ne peut que recommander chaleureusement.

Nous sommes dans un univers parallèle. Si la Justice League existe, si elle bien composée de Superman, Batman et Wonder Woman, ceux-ci sont très, très différents.
Superman est ici le fils du général Zod. Recueilli par une humble famille de mexicains qui tentaient de passer la frontière américaine en quête d'un meilleur avenir, le kryptonien adulte, arrogant, vindicatif, possède un sens radical et expéditif de la justice.
Batman est le scientifique Kirk Langstrom. Alors qu'il tentait de soigner sa maladie sanguine, il s'injecte un sérum expérimental. Au lieu de le guérir, il le transforme en Vampire, lui donnant force et résistance ainsi qu'une soif irrépressible de sang humain.
Wonder Woman vient du Fourth World. Son grand-père, le Haut-père, leader de New Genesis, voulait la marier à Orion, fils de Darkseid, maître d'Apocolyps, afin de mettre un terme à la guerre opposant les deux mondes. Mais, le jour des noces, le Haut-père massacre Darkseid et Orion... La jeune femme éplorée fuit sur Terre et se jure qu'une telle bassesse ne se produira jamais plus.

En même temps que le film, DC a édité une série de Comics explicitant davantage les origines de ces trois anti-héros.

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Justice League : Gods and Monsters, scénario de Bruce Timm, J. M. De Matteis, dessins de Thony Silas, DC Comics 2016.

Le recueil regroupe : Justice League, Gods and Monsters, Superman. Justice League, Gods and Monsters, Batman. Justice League, Gods and Monsters, Wonder Woman. Justice League, Gods and Monsters numéros 1 à 3.

Dans Superman, nous assistons à la vie de Superman, racontée par sa sœur d'adoption terrienne.
[Révéler] Spoiler:
Petit, Hernan s'avère révolté par le traitement que les américains réservent aux travailleurs latinos. Il va d'ailleurs jouer bien des tours à ses geoliers... Conscient de ses dons, s'en servant ouvertement pour s'amuser, il aime néanmoins sa mère et sa sœur qui, croyantes, pensent que cet enfant littéralement tombé du ciel, sert le dessein divin, de quoi enfler l'orgueil du jeune homme. A l'adolescence, il se cherche, multipliant les conquêtes amoureuses et les errances. Mais, un jour tout bascule et il décide d'intervenir et de montrer au monde sa force. Se voyant comme une sorte de messie, il n'en demeure pas moins terrifiant, ressemblant plus à un ange furieux qu'à un apôtre de la paix. Sa sœur est consciente, pendant sa narration, du caractère sombre et vindicatif de son frère, mais elle pense intimement que, dans un monde aussi imparfait que le notre, il est la solution adéquate.


Dans Batman, nous voyons le docteur Langstrom, transformé depuis peu en Vampire, errer sans but dans Gotham. Son état le désespère, comme cette soif permanente de sang humain.
[Révéler] Spoiler:
Ne pouvant se résoudre à tuer des innocents, il se nourrit des corps de truands et des chefs de la pègre gothamite. Mais, cela n'est-il pas hypocrite. Décréter qui peut mourir et qui peut vivre, surtout pour survivre, n'est-ce pas commettre un pêché d’orgueil ?


Wonder Woman, Bekka, arrive sur notre planète dans les années 60 en pleine vague hippie. Elle rejoint une communauté dirigée par le mystérieux Docteur Psycho.
[Révéler] Spoiler:
Après enquête, il s'agit d'un savant fou qui tente d’altérer le génome humain par des drogues et de la manipulation générique.


La mini-série principale, en trois épisode est racontée par une Lois Lane haineuse, surtout à l'endroit de Superman, nous présente la naissance de la Ligue.

Alors que Batman lutte contre sa soif, Superman lui apporte du sang, mieux vaut ne pas demander d'où il vient... Il a besoin de l'aide de son ami vampire. Un professeur a mis au point un programme visant à corriger les anomalies génétiques et à faire des humains des surhommes, il déjà soigné et « produit » cinq « héros » nommés Forever People. Mais, les buts affichés par le scientifique sont-ils si altruistes que cela ? Rejoints par Bekka qui a soutenue le projet pendant un temps, les trois compères enquêtent.

La force du récit repose sur le contrepoint présenté par Lois Lane. Les trois héros sont expéditifs, sans pitié, Lois Lane rétorque qu'un héros véritable trouverait toujours une solution pour ne pas tuer ou provoquer la mort de civils. Elle est persuadée que ces trois personnages, sont des monstres, la question n'étant pas de savoir si ils vont se retourner contre l'humanité, mais quand ils vont le faire...

Le dessin, de manière général, s'il n'est pas exempt de tous reproches, s'efforce de coller à l'univers graphique de Bruce Timm. De même, si le récit autour de Superman et la mini-série sur l'origine de la Ligue sont vraiment bien écrits, ceux consacrés à Batman et à Wonder Woman sont ternes.

Ce volume est évidemment à conseiller, en priorité, aux amateurs du films d'animation éponyme. Il présente une solide dystopie. Le récit autour du Superman fils de Zod, vaut à lui seul le détour.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 25/03/2016 10:46

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Secret Wars, scénario de Jonathan Hickman, dessins de Esad Ribic, Marvel Comics, 2016.

Ce recueil regroupe les numéros 1 à 9 de la série ainsi que le numéro 0.

Secret Wars est la conclusion du long run d'Hickman sur Avengers et sur Fantastic Four, il vaut mieux, pour en comprendre tous les tenants et les aboutissants, avoir lu, au préalable ces séries.

En 2013, Jonathan Hickman, salué par la critique pour son run sur Fantastic Four, se voit confier par Marvel le destin des Avengers au travers de deux séries, Avengers et New Avengers.

Résumons.

Dans Avengers, le Captain America et Iron Man, conscients que la Terre est en menace perpétuelle, décident d'élargir les rangs des Avengers, en y incorporant, si besoin, des anti-héros.

Mais, Stark a son propre agenda, dans New Avengers, il reforme les Illuminati qui entendent, dans l'ombre, présider aux destinées de l'humanité, pour leur bien.

Dans Infinity, les Avengers auront fort à faire pour vaincre Thanos, d'autant qu'une réalité, intolérable se révéler : le multivers est en train de disparaître, les terres des différents univers rentrent en collision, et ce qui survit est abattu par les intrigants Beyonders.

Il faut agir.

Certains Avengers décident de parcourir le multivers en quête de réponse.
Les Illuminati sont partisans de la destruction préventive des terres parallèles afin de préserver la leur. Mais, cela revient à commettre génocide sur génocide...Une partie du groupe, hantée par ce geste, renonce et, cherche une autre voie.
Namor forme une Cabale, avec l'aide de Thanos, et continue à éradiquer les terres alternatives.
Le Captain America comprend que ses alliés se sont joués de lui en lui cachant la vérité. Avec ses fidèles, il traque les Illuminati et les membres de la Cabale, tout en essayant de sauver les univers.

Mais, comme l'indiquait son titre, Avengers : Time Runs Out, tout est déjà perdu : Le multivers s'évapore. Les mondes disparaissent les uns après les autres. A la fin de Time Runs Out, il ne subsistait plus que deux Terres qui se préparaient à une collision inévitable, la Terre classique et la Terre Ultimate où Namor et les siens ont trouvé refuge. La confrontation entre les deux dernières Terres était inévitable.

Tous ont oublié et mésestimé Doom : "All hope lies in Doom", disait pourtant Valeria Richards dans Fantastic Four.

L'action de Secret Wars, débute avec la guerre sans merci que se livrent les deux dernière Terres, la 616 et l'Ultimate, si Valeria et Reed Richards essayent de s'échapper avec un vaisseau spatial vers une autre dimension, tout semble futile. L'univers est totalement détruit.

[Révéler] Spoiler:
Un monde unique, Battleworld, autour duquel gravite une lune qui est en fait la tête d'un Celestial, apparaît du néant.

Battleworld est divisé en baronnies séparées par des murs infranchissables, elles sont surveillées par une escouade de Thors.
Battleworld est dirigé par un Dieu omnipotent, Doom.

D'ailleurs, dans le langage courant, on dit désormais "par Doom", "au nom de Doom", au lieu de Dieu...

Doom a une cour, composée de son épouse Susan, de ses enfants Valeria et Franklin, et de son ministre Stephen Strange...

Doom règne sur son trône bâti sur l'Arbre Monde. Il ne tolère pas la dissension, assure la police grace à ses Thors, et envoie les réfractaires à une mort certaine, dans les "deadlands" où nous retrouvons les Marvels Zombies et les Ultron qui se font une joie ou de dévorer ou de détruire les infortunés rebelles. Les plus chanceux sont envoyés, dans le SHIELD, une forteresse vouée à repousser les assauts des Zombies, des Ultrons et d'Annihilus, mais ont ne sort du SHIELD que les pieds devants...

On reconnaît dans ce monde patchwork, les différentes réalités Marvel ainsi que les divers events créés ses dernières décennies.
Ainsi, dans une fraction de ce monde règne Maestro (Future Imperfect), une autre Apocalyps, Magneto règne avec sa House of M, ailleurs la Civil War continue, etc.
Ces divers royaumes ont fait l'objet de tie-ins, certes inutiles pour la compréhension du récit central, mais qui sont, pour certains très réussis, comme, par exemple Squadron Sinister, Civil War, Runaways, Future Imperfect, Hail Hydra, etc. On peut les lire comme des "What if ?", ainsi dans Civil War, on imagine un monde où la lutte entre Iron Man et Captain America n'a jamais cessée.

Disons-le, Doom a réussi là où les Avengers, les Ultimates, les Illuminati et la Cabale ont échoués. Il a pu, à partir des décombres, reconfigurer un monde unique où il règne en despote éclairé. Son règne sera-t-il éternel ? Rien n'est moins sur...

En effet, en dépit de la destruction des mondes, la Cabale alliée au Reed Richards Ultimate, une partie des Illuminati et des Avengers conduits par Reed Richards et Black Panther ont survécu. Ils découvrent avec stupeur ce nouveau monde. Mais que faire face, à un Doom, qui ayant absorbé la puissance des Beyonders, est devenu littéralement Dieu ?

Comme toujours chez Hickman, si l'action est bien présente, l'important réside dans les rélations et les interactions humaines :
Doom est persuadé d'avoir bien agit. Ce monde est à son image, chaotique, mais au moins il existe, il a surpassé son rival et ennemi Reed Richards. Il a enfin une famille aimante, il est d'autant plus satisfait qu'il l'a volé à Reed...
Stephen Strange, témoin de l'apothéose de Doom, le sert, mais le doute s’immisce en son cœur. Ne serait-il pas possible de recréer le multivers ? Doom est-il la seule solution envisageable.
Reed Richards veut évidemment retrouver sa famille et abattre Doom, mais malgré son égo démesuré, il doit bien reconnaître en son ennemi, un sauveur, imparfait, certes, mais un sauveur quand même.
Thanos et les siens entendent libérer, comme à leur habitude, leur fureur
Black Panther, Namor et Maximus, suivent une autre voie...


Hickman apporte une conclusion magnifique à son long run, initié par Fantastic Four.

Le récit, magnifié par un Esad Ribic en grande forme est absolument somptueux : il faut voir l'escouade des Thors ou encore l'attaque d'une multitude de Hulks !

Certes, il ne s'agit pas d'un évent classique. L'action, présente, n'est pas la seule fin de l'histoire, on n'assistera donc pas, uniquement, à une trop longue bagarre entre deux camps. Le récit se focalise sur la psychologie, troublée, des personnages. Comme à son habitude, Hickman ne prend pas partie : au lecteur de décider quel camp est le bon, si il y a un bon camp, bien entendu.

A mon avis, Secret Wars, conclusion du travail de Hickman chez Marvel est du même niveau que le somptueux Multiversity de Grant Morrison chez DC. C'est magnifique, vraiment.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Oncle Hermes » 25/03/2016 11:19

Oui, vraiment l'impression que Hickman a su créer là son "épopée pour notre temps", comme on disait pour Le Quatrième Monde. En tout cas qui, dans les auteurs modernes de super-héros, a su créer une telle mythologie ?? Une conclusion à la hauteur d'un run hors norme de par son ambition, sa longueur et sa réussite. :ok: :ok:
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede alacoume » 25/03/2016 11:59

Big Damn Sin City !!
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede onehmouninehl » 25/03/2016 14:26


Dans cette relecture "réaliste" du mythe de batman (Dark Knight), on est toujours transporté par Joe Casey et on se demande où il veut nous emporter. Sous une apparence faussement feuilltonnesque (et avec un titre un rien raccoleur), on suit notre batman retraité (Armored Saint - Simon Cook) et son Robin (Keenan Wade), sa Catwoman (Shadow Lynx) empétrés dans les problèmes de hausse de la criminalité, de soucis journaistiques et industriels avec délectation. Dommage que ça n'avance pas plus vite (et que Delcourt ait laissé tomber : le parler argotique de certains personnages limite la vitesse et la fluidité de la lecture).
Le dessin très Moëbiusien par moment de Kowalski est très bien.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Aildiin » 25/03/2016 23:50

Je viens de commander le HC Secret Wars.

ideallyment je devrais relaire tous les FF et les Avengers de Hickman avant Secret Wars mais je n'aurais jamais le temps...
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 26/03/2016 09:03

Aildiin écrit :
Je viens de commander le HC Secret Wars.

ideallyment je devrais relaire tous les FF et les Avengers de Hickman avant Secret Wars mais je n'aurais jamais le temps...


Je te conseille quand même de relire les quatre TPB Avengers Time Runs Out, car Secret Wars en est la suite immédiate, c'est sans transition, comme dirait l'autre. :)

Oncle Hermès écrit :
Oui, vraiment l'impression que Hickman a su créer là son "épopée pour notre temps", comme on disait pour Le Quatrième Monde. En tout cas qui, dans les auteurs modernes de super-héros, a su créer une telle mythologie ??


Je pourrais te répondre Alan Moore, Frank Miller, Neil Gaiman ou Grant Morrison, mais je me rends compte que ces auteurs sont déjà devenus des classiques qui transcendent la BD, comme Hickman le fait. Ils n'ont plus rien à prouver, leur œuvre parle pour eux, et, Dieu merci, ils n'ont pas encore fini de composer des chefs d'oeuvre comme Providence, Sandman Ouverture, Nameless. Même le très commercial Batman The Dark Knight Returns III Master Race, malgré un Frank Miller qui reste en second plan, écrase la concurrence par sa qualité.

Pour dire vrai, je doute que ces écrivains aient pu développer leur oeuvre aujourd'hui.

C'est déplorable, mais ainsi, le comics est de plus en plus une industrie qui se veut rentable, immédiatement.

On ne laisse pas les talents développer leur potentiel, le chiffre de vente des comics est l’Alpha et l’Omega, qu'importe la la qualité de l'œuvre, ou sa réception critique.

De trop nombreuses séries qui essaient d’être différentes en montrant, comme Moore l’avait fait, qu’on peut faire une histoire de Super-héros qui peut passionner, par son écriture, tous les lecteurs, ou tout au moins d'autre lecteurs, et pas seulement la base étroite des fans de comics, sont stoppées. Je pense à Gotham by Midnight, par exemple.

En son temps, on laissa à Jack Kirby en paix pour développer le Fourth World qui surpris de nombreux lecteurs et qui ne fut pas un succès de vente immédiat. Vertigo laissa faire Gaiman sur Sandam.

Je crains qu’aujourd’hui les artistes ne disposent plus de ce temps nécessaire pour forger de nouvelles mythologies.
Hickman est une exception, il fut protégé, pour développer son univers, par son statut d’auteur de FF, puis des Avengers.

En lisant les commentaires sur certains sites, on voit bien que le lecteur lambda exige en priorité du "gros comics qui tache" comme Darkseid War (c’est très sympa entendons-nous bien, mais ce n’est pas l’œuvre du siècle, simplement un blockbuster de qualité). Ils n'ont pas envie d'oeuvres qui transcendent leur medium, ils lisent pour se divertir (ce qui n'est pas un crime en soi), il ne veulent pas d'une oeuvre complexe à apréhender et qui nécessite une attention soutenue ou des prerequis culturels importants. Ils sont désarçonnés par l’approche littéraire et philosophique de Hickman ainsi que par son découpage narratif si particulier, et donc, ils n'aiment pas.

Je n'ai rien contre le fait de considerer le comics super-héroïque comme un simple divertissement de qualité : J'adore Darkseid War, Walking Dead, une grande partie du catalogue Valiant, ou même le run de Batman par Snyder.

Mais, j'aime aussi des oeuvres plus exigentes, dont la lecture nous hante et nous fait réfléchir pendant longtemps, comme East of West, Pax Romana, Descender, Deadly Class ou encore Astro City, Suiciders ou American Vampire.

Hickman est-il le dernier des mohicans ? Le dernier des mythographes ?

Non, je l'espère. Je pense que l'on peut ranger dans sa catégorie Jason Aaron qui est capable de composer des chroniques sociales "réalistes" comme Scalped ou Southern Bastards, du comics de super-héros bourré d’humour noir so british comme Wolverine and the X-Men, ainsi que son gracieux, martial et grandiloquent Thor, ainsi que Rick Remender.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 06/04/2016 10:35

Image

Postal, volume 1, scénario de Bryan Edward Hill et Matt Hawkins, dessins de Isaac Goodheart, Image comics, 2015

Ce recueil regroupe les numéros 1 à 4 de la série.


Image

Postal, volume 2, scénario de Bryan Edward Hill et Matt Hawkins, dessins de Isaac Goodheart, Image comics , 2015

Ce recueil regroupe les épisodes 4 à 8 de la série, ainsi que le numéro spécial Postal Dossier 1.


Durablement traumatisé par l'inqualifiable Convergence, je me suis mis en retrait du monde coloré des super-héros, heureusement qu'il y a eu The Multiversity et Secret Wars, ainsi que quelques pépites comme Doctor Fate, Batman and Robin, Suiciders et Miracleman, pour me sauver d'une dépression certaine...

Image a le bon goût de publier des séries originales en laissant les scénaristes et les dessinateurs s'exprimer : en plus Image à une politique sympathique vis-à-vis de son lectorat en "soldant" le premier volume d'une nouvelle série pour environ neuf euros.

Postal est assurément un des machins les plus barrés que j'ai lu ces derniers temps, un mélange improbable de Banshee, Rain Man, et Sherlock Holmes. Si, si.

Nous nous trouvons à Eden, bourgade de 2000 habitants. Mais, Eden n'est pas une commune du Wyoming comme les autres. Non seulement elle n'a pas d'existence légale mais en plus elle n'abrite que des criminels forcenés ayant fui le système juridique américain en quête d'un havre de tranquilité.

A Eden, tant qu'on suive certaines règles (interdiction de communiquer avec l'extérieur par des moyens modernes comme Internet, mettre un terme aux activités criminelles trop voyantes pouvant nuire à la tranquilité de la ville), on vous offre un logement, une nouvelle identité, un nouveau visage.

Ici, comme le plaît à le dire le Maire, Laura Shiffron, aux nouveaux : "Bienvenue à Eden, nous sommes tous des pêcheurs".

Certes, il y a quelques récalcitrants, mais ceux-ci sont exécutés publiquement dans l’Église par le Pasteur, également membre de confédération aryenne, après un édifiant sermon.

Le personnage principal est le postier d'Eden.

Le jeune Mark Shiffron, fils de Madame le maire est affligé d'une forme d'autisme. Certains pensent que c'est un Asperger, d'autres que c'est autre chose comme un traumatisme enfantin. Inadapté en société, considéré comme un simplet, il a pourtant un QI démentiel qui lui offre un sens de l'observation impressionnant ainsi qu'une mémoire absolue.

D'une franchise désarmante, il est affublé de TOC : par exemple il ne peut entrer dans le seul restaurant de sa ville qu'à midi précise, et commande toujours le même menu en exigeant que ses frites ne soient pas mélangées avec son burger, seule la jolie serveuse Maggie, dont il est amoureux, doit lui apporter son menu.

Mark sert en réalité d'espion pour sa mère, il lit et mémorise tous les courriers entrants et sortants de la commune, afin de savoir qui fait quoi. Il surveille également les allées et venues de ses concitoyens et remarque, à la couleur de la Terre sous les pneus des véhicules qui va où.

La cité pourrait paraître tranquille et sous contrôle.

Pourtant, quand le corps d'une jeune fille, étrangère à la communauté, sauvagement mutilée, et marqué au fer rouge, est retrouvé sur la place publique, tout bascule. Laura se met à frémir. Quelque chose attaque la communauté.

[Révéler] Spoiler:
Mais qui peut bien être le coupable, la liste est longue. Après tout, à Eden, seul son fils, Mark, peut être qualifié d'innocent, il n'est pas un sociopathe, un dealer, ou un assassin.

Mark comprend qu'on lui cache des choses importantes sur le passé de sa ville et sur son passé à lui.

Aidé de Maggie, ex trafiquante de crack malchanceuse, capturée puis devenue contre son gré agent infiltré par le FBI à Eden, il enquête de son coté.

Mark se pose des questions : Qui est cette jeune fille étrangère à la communauté ? Pourquoi sa mère la fait-elle brûler dans les bois ? Pourquoi n'enquête-t-elle pas ? Pourquoi a-t-elle si peur ? De qui a-t-elle si peur ?

La réponse est évidente, elle sait qui est le coupable et ne veut pas qu'on connaisse son identité. Surtout pas lui.

Mark risque de payer très cher sa curiosité, mais il est diablement malin et se sort de situations perilleuses.

Sa Maire de mère campe une femme forte, cruelle, manipulatrice qui semble éprouver une certaine répulsion pour son fils dont elle a pourtant besoin.

Maggie qui se présente comme une jeune femme jolie mais un brin falote se montre pleine de ressources. Si son inflitration est vite comprise par Mark, elle lui est reconnaissante de l'en délivrer par un plan génial. Elle n'a rien d'une demoiselle en detresse, elle tient tête à la mère de Mark, et en s'attachant à celui-ci, elle s'embarque, avec une certaine insouciance, et une sincère affection pour le jeune homme, dans un voyage infernal. D'une certaine façon, elle essaie de le pousser dans sa quête, on peut se demander dès-lors si son aide est si altruiste que cela.

En déterrant le passé, Mark redécouvre une partie de lui et d'Eden, qu'il avait occulté, et au fil du récit, le lecteur et Mark lui-même en arrivent à se demander si, au fond, il n'est parfaitement à sa place, à Eden, la ville où tous sont des pêcheurs.


Les scénaristes, avec leur galerie d'anti-héros improbables, passionnent le lecteur dès la première page. Mark est parfaitement crédible en jeune homme handicapé et lourdement névrosé.

La violence est omniprésente, mais elle est tempérée par l'improbable et délirant flirt entre Maggie et Mark, ou par les relations absurdes et malsaines entre Mark et sa mère. Le dessin réaliste, renforce le coté malsain et corrompu de cette ville d'Eden, qui n'en est pas un.

Une excellente surprise, espérons que les ventes offrent une durée de vie conséquente à cette série !
Dernière édition par anaxarque le 07/04/2016 08:08, édité 1 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Charlus » 06/04/2016 11:46

anaxarque a écrit:Le jeune Mark Shiffron, fils de Madame le maire est affligé d'une forme d'autisme. Certains pensent que c'est un Asperger, d'autres que c'est autre chose comme un traumatisme enfantin. Inadapté en société, considéré comme un simplet, il a pourtant un QI démentiel qui lui offre un sens de l'observation impressionnant ainsi qu'une mémoire absolue.

D'une franchise désarmante, il est affublé de TOC : par exemple il ne peut entrer dans le seul restaurant de sa ville qu'à midi précise, et commande toujours le même menu en exigeant que ses frites ne soient pas mélangées avec son burger, seule la jolie serveuse Maggie, dont il est amoureux, doit lui apporter son menu.

ça ressemble furieusement à un aspi !
C'est facile à lire en VO ? Tu m'as donné envie !
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Oncle Hermes » 06/04/2016 18:38

anaxarque a écrit:en plus Image à une politique sympathique vis-à-vis de son lectorat en "soldant" le premier volume d'une nouvelle série pour environ neuf euros.

Une "politique sympathique" et surtout commercialement intéressée et efficace ! :D Mais ne soyons pas chafouins, cette série était passée sous mon radar à moi aussi et je vais rattraper ça au plus vite car tu donnes bien envie (j'ai évité d'ouvrir le spoiler, du coup) !

Après, effectivement, si tu commences à peine à fouiller le catalogue Images à la recherche de trucs pour te changer des médiocrités de DC et Marvel, tu vas trouver pleiiiiin de bonnes choses. :)
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 07/04/2016 08:03

Oncle Hermès écrit sur la politique éditoriale de Image :
"Une "politique sympathique" et surtout commercialement intéressée et efficace ! "


Certes oui, Valiant agit de même par ailleurs, mais ainsi on peut ainsi découvrir les premiers tomes de titres atypiques, à moindre coût, comme Nailbiter, Paper Girls, They're not like us, Wayward, Southern Bastards, et tant d'autres, en épargnant son porte-monnaie ! Neuf euros pour un premier tome, cela reste abordable.

Quand on voit le prix des TPB chez DC et Marvel (on tourne autour de 16 euros), des Hardcovers (25 euros) ou des HC (50 euros), on s'étrangle. Surtout devant la médiocrité générale des titres. En lisant le Teen Titans de Pfeifer et Rocafort, j'ai cru pleurer des larmes de sang, mince, même Rocafort semble s'en moquer et bâcle son dessin... Citons aussi l'inqualifiable New Suicide Squad, le lamentable Red Hood and Arsenal, et non, je ne parlerai pas de l'iron-batman, ni de Convergence...
Il est quand même de constater que les quelques très bons titres DC ont une espérance de vie courte, faute de lectorat, comme Gotham by Midnight, et/ou nécessitent le retour de "grands anciens" aux commandes, comme Len Wein sur Swamp Thing ou Paul Levitz sur Doctor Fate.


Pour Charlus, oui, c'est relativement facile à lire, en appendices de chaque tome on trouve des "fiches FBI" sur les résidents d'Eden qui permettent de mieux saisir les turpitudes des personnages.
Eric, le personnage principal est décrit comme atteint du syndrome d'Asperger, la pathologie est d'ailleurs très bien expliquée en quelques pages à la fin du volume 1. Il y a eu cependant une polémique, sur certains forums américains, pour dire qu'un vrai Asperger n'agirait pas ainsi : n'étant pas spécialiste du sujet, je ne me prononcerai pas. D'ailleurs, cela n'a pas une grande importance, je pense.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Oncle Hermes » 07/04/2016 11:18

Le syndrome d'Asperger, depuis quelques années, c'est quand même devenu une tarte à la crème des scénaristes (en particulier dans les séries télé) pour justifier un personnage d'idiot savant "autiste génial". Sans préjuger du traitement qui en est fait dans Postal, quand tu vois le genre de difficultés que ça peut créer à quelqu'un rien qu'en termes de rapports sociaux au quotidien, disons que ça laisse rêveur quant aux chances de survie du type dans un environnement où il est entouré de tueurs. :siffle:
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Messagede Tireg » 07/04/2016 13:43

Asperger, le nouveau zombie/nazi ! :D
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Charlus » 07/04/2016 18:42

Oncle Hermes a écrit:Le syndrome d'Asperger, depuis quelques années, c'est quand même devenu une tarte à la crème des scénaristes (en particulier dans les séries télé) pour justifier un personnage d'idiot savant "autiste génial". Sans préjuger du traitement qui en est fait dans Postal, quand tu vois le genre de difficultés que ça peut créer à quelqu'un rien qu'en termes de rapports sociaux au quotidien, disons que ça laisse rêveur quant aux chances de survie du type dans un environnement où il est entouré de tueurs. :siffle:

En même, quand tu fréquentes des aspi, tu ouvres de toutes nouvelles perspectives de motivation et de comportements, tellement incongrus pour des neuros typiques. Alors oui, il y a des opportunités fantastiques pour les scénaristes. Après justement, si l'apserger est capable de rationaliser son environnement social, il pourra même en tirer partie. Je vois pas de contre indication à survivre dans un environnement de tueur.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 12/04/2016 10:36

Deux précisions, sur Postal. On ne sait pas vraiment si le héros de l'histoire souffre d'autisme ou d'autisme asperger, cela semble une conclusion plausible pour sa mère, mais poser un diagnostic médical dans une communauté fantôme, coupée du monde, n'a rien d'aisé. Mark, c'est sous-entendu dans l'histoire et par ses réactions, peut être aussi un garçon abominablement névrosé, ou bien un psychopathe latent.

Deuxième point. Si Eden est un havre pour les criminels, ils leur est absolument interdit de s'y livrer à des crimes ou à des délits sous peine d'être liquidés en place publique, ou par le Maire et le Shérif local. En acceptant d'entrer à Eden, le criminel abandonne totalement sa vie d'avant. On voit d'ailleurs des couples se former, ainsi que des enfants fréquenter une école, comme dans toutes les villes normales.
Mark, parce que "différent", est évidement moqué par certains locaux, mais on n'oublie jamais qu'il est le fils de Madame le maire qui n'hésitera pas une seconde à massacrer avec sadisme celui qui amochera sa progéniture.


Image

Justice League, volume 7, The Darkseid War : Part One, scénario de Geoff Johns, dessins de Jason Fabok, DC Comics, 2016.

Ce recueil regroupe les numéros 40 à 44 de la série mensuelle ainsi que DC Sneak Peak : Justice League 1.


Batman, Wonder Woman, Superman, Green Lantern, Aquaman, Shazam et les autres formèrent la Justice League, après un raid dévastateur menés sur Terre par Darkseid : conscients que leur union seule peut contrecarrer un tel être, ils se préparaient depuis à son retour.

Dans Forever Evil, les contreparties maléfiques des héros de la Terre avaient abandonnés leur monde après le passage de l'Anti-Monitor. Après avoir emprisonné la Ligue, tenté de prendre possession du monde, Luthor et d'autres personnages borderline comme Sinestro et Black Adam les avaient vaincus. Luthor, devenu héros de la Terre, avait intégré la ligue.

Mais, la tempête approche.

[Révéler] Spoiler:
Dans le passé sur Themiscyra, l’île des Amazones, le jour même de la naissance de Diana, une autre petite fille vient au monde. Comme Diana elle est la fille d'un Dieu, mais à sa différence c'est la fille de Darkseid. Sa mère, malgré les augures épouvantables quant à la destinée de la fillette, refuse de la tuer et s'enfuit avec elle : elle veut la protéger et l'aider à tuer le tyran d'Apokolyps.

Maintenant, dans les ruines de la Terre 3 dominée autrefois par le Crime Syndicate, l'Anti Monitor rejoint par la jeune amazone devenue adulte, nommée Grail, conversent, ils entendent tuer Darkseid en l'attirant dans notre monde.

Sur sa chaise Mobius, Metron les observe et cherche à dialoguer avec eux. Il affirme à l'Anti-Monitor que la réalité ne se remettrait pas d'une nouvelle Crise.

Sur Apokolyps, Darkseid envoie son assassin Kanto tuer la mère de Grail afin de récupérer sa fille.

Sur Terre, la Ligue vaque à ses occupations quand Grail surgit. La ligue est totalement dépassée par la furie de l'Amazone et ne doit son salut qu'à un sauvetage in extremis de Metron.

Grail invoque alors son père Darkseid qui envahit la Terre avec ses Parademon et Kalibak.

Mais, le piège se referme, l'Anti-Monitor surgit également pour annihiler Darkseid.

Le combat entre le Dieu du Mal et l'Anti-Dieu commence sur notre monde qui risque fort d'être réduit à néant.

La ligue est dépassée par la puissance des entités vengeresses, ses membres ne sont plus que des spectateurs impuissants du duel à mort entre deux entités dont la puissance les dépasse.

Metron expose un plan à la Ligue, mais Mister Miracle surgit alors et leur dit de ne pas lui faire confiance.

Batman est de son avis et s'empare du siège Mobius et connait, le premier, une véritable apothéose en devenant Metron à la place de Metron. Il veut savoir comment se débarrasser des deux dieux gêneurs. Mais, Est-ce encore possible ? Surtout sans Superman et Luthor.


Johns, nous offre, enfin, ce qu'il avait promis dès la fin du premier arc de Justice League, le combat entre celle-ci et Apokolyps, avec en invité surprise l'Anti-Monitor.

On sera gré à Johns de respecter la mythologie de Kirby : Darkseid, Desaad, Bedlam, Steppenwolf qui va mieux depuis sa "mort" sur la Terre 2 (maintenant c'est prouvé, il n'y aucune continuité dans New 52), Kanto remarquable en assassin esthète et amoureux du bon vin, et Kalibak bestial comme jamais, sont fort bien caractérisés.

Mais Johns rajoute également ses propres éléments :

[Révéler] Spoiler:
Metron n'est plus le mutique spectateur cosmique, théoriquement neutre, du conflit entre Apokolyps et New Genesis, qui archivait tout sur sa chaise Mobius. Ici, c'est un être sournois, calculateur, il représente assurément une troisième voie entre Apokolyps et New Genesis. C'est ainsi lui qui convint le Haut-Père de la pertinence du fameux échange, pour sceller la paix avec Darkseid, entre leurs fils Orion et Mister Miracle/ Scott Free, tout en sachant que cela ne servirait à rien, si ce n'est qu'à remplir ses propres intérêts... En outre, Il connaît le secret de l'Anti-Monitor et n'entend pas le partager.

Mister Miracle, lié à Big Barda comme dans le canon pré New 52, n'est jamais revenu sur New Genesis reprendre sa place parmi les New Gods, il erre de monde en monde, il en veut à Metron et à son père qui fut assez idiot pour l'envoyer pourrir dans l'enfer d'Apokolyps, pendant une grande partie de sa vie, sur le simple conseil de ce premier.

Son Anti-Monitor, tout en conservant son design original, a une origine infiniment plus complexe et plus trouble que dans Crisis on Infinite Earths, où il ne constituait que le "boss de fin de jeu" servant à mettre un terme au Silver Age. Ici, c'est un personnage torturé, avec un passé éprouvant, doté d'une omnipotence destructrice dont il ne veut pas vraiment.


Sans être une réussite absolue (le scénario reste pour l'heure bien léger), Darkseid War, dans sa première phase, (il y en aura trois) constitue un excellent blockbuster, plein de bruit et de fureur, avec des rebondissements à chaque page. Le dessin absolument magnifique de Fabok finit par arracher l'enthousiasme au lecteur.
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