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Cinéma : les films en salle

La politique, la musique, le cinéma, les jeux vidéos et la culture en général lorsqu'elle ne traite pas directement de bande dessinée

Re: Cinéma : les films en salle

Messagede lobo » 21/02/2024 21:48

Message précédent :
le petit microcosme du cinéma français "d'auteur" bobo-telerama

Cinéma d'auteur bobo-telerama ??? A Télérama, ils ont plutôt des goûts assez convenus de bien-pensants qui quoi qu'ils en disent restent un peu cathos dans leur tête. J'en fait l'expérience constamment et ça m'énerve. Télérama c'est plutôt ce que Bourdieu aurait appelé le "goût moyen". Si on se borne à l'opposition films populaires/films encensés par Télérama, on loupe l'essentiel de la création cinématographique.
Sinon question films en salle, je viens de voir l'Empire de Bruno Dumont. J'ai bien ri encore une fois, mais je suis un inconditionnel de Bruno Dumont. Peut-être un cran en dessous tout de même de Quinquin et de Coincoin situés dans le même univers.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede lobo » 21/02/2024 22:13

Tiens, typique du film plat et convenu mais bien pensant, encensé par Télérama et que je n'arrêtais pas d'entendre encenser par des lecteurs et lectrices de Télérama (forcément j'en connais) et que ça m'énervait : En corps de Cédric Clapish. Typique.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede kobaia » 21/02/2024 22:53

May December de T. Hayes
Une actrice (Natalie Portman) va interpréter le rôle d’une femme (J. Moore) connue pour avoir séduit plus de 20 ans auparavant un jeune homme de 14 ans, l’avoir épousé et avoir fondé une famille. Un film sur l’être, le paraître, le regard de l’autre, dans lequel j’ai aussi trouvé le thème du vampire. Une formidable interprétation de tout le casting, avec une caméra un poil ironique, et la réutilisation du thème du Messager, de Michel Legrand. Pas parfait, mais j’ai beaucoup apprécié. Et plus le temps passe, plus j'ai envie de revoir ce film.

Argylle de M. Vaughn
C’est assez drôle, les scènes d’action sont pas mal, et il y a un chat, qui est d’ailleurs sous-exploité (le chat de Claudia Schiffer dans la vraie vie. Vous noterez que c’est le chat de Madame, pas celui de Monsieur.)

Poor Things, ou Pauvres Créatures en français, de Y. Lánthimos
Ça sent le décor en carton pâte, le baroque de mauvais goût, les hommes sont caricaturaux, l’héroïne est réduite à une chienne en chaleur. Si la découverte du plaisir sexuel aurait pu être drôle en étant montrée 1 ou 2 fois, plus de la moitié du film sur le sujet c’est trop. Et je n’ai pas aimé la prestation d’Emma Stone. Je crois que je n’aime pas Emma Stone, je ne crois pas avoir accroché à une seule de ses performances. Elle pue le manque de naturel.

Je pense que c’est Lily Gladstone qui mérite l’Oscar de la meilleure actrice. Killers of the Flower Moon ne tient que par sa présence calme et lumineuse à l’écran, son jeu tout en nuance, et sa voix.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Julien Despreux » 22/02/2024 00:48

Merci kobaia, j'hésitais jusqu'à présent entre Argylle et Madame Web ce week-end.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede jolan » 22/02/2024 01:23



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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede corbulon » 22/02/2024 06:59

Et bien apparemment il est plus tolérable d’être masculiniste sur ce forum que de parler de ce qui se passe à Gaza, Et c’est déjà quoi l’excuse ? Ah oui le risque de s’écharper. :siffle:
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede ubr84 » 22/02/2024 07:19

crepp a écrit:"La zone d'interet"de Jonathan Glazer
La belle vie de Rudolf, d'Edwig Hoss, et de leurs enfants dans la jolie petite maison à Auschwitz, juste derrière le mur du jardin c'est le camp.
Je crois n'avoir jamais autant écouté un film, le travail sur le son mérite toutes les récompenses possibles et inimaginables. J'ai lu que c'est soit disant facile de mettre l'horreur sans la montrer, de mon coté je trouve ça très difficile. En tout cas ici le pari est réussi. Alors oui il y a une recherche d'esthétisme du plan qui peut paraitre de trop pour un film sur un tel sujet, pourtant cela donne le frisson.
Ce n'est pas un film qui fera pleurer, mais il donne à réfléchir, et aussi sur notre capacité à nous mettre des œillères.


Je suis d'accord.

Film important et très très très intelligent.
Un peu long mais je l'ai trouvé très juste justement sur l'enjeu de montrer ou pas.
Pour moi ce que rappelle aussi ce film, c'est que l'horreur de la Shoah n'est pas montrable, pas visible, pas compréhensible. On ne l'a pas vécu on ne peut pas la comprendre.

Et si ça ne fait pas pleurer, ça fout un peu la nausée de culpabilité quand on regarde au-dessus de nos murs actuels.

@Toque: vas-y !
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede corbulon » 22/02/2024 07:47

Bon sinon, et tant mieux si ça va faire criser l’ego fragile des mâles blancs cis vieux dans le corps et/ou l’esprit, 20000 espèces d’abeilles de Estibaliz Urresola Solagurenn a toutes les chances de figurer dans mon top ten des films de 2024. Ce n’est pas facile de faire un film en se plaçant à hauteur d’enfant, et encore moins quand c’est pour parler de transidentité. Donc l’action se passe au pays basque dans une famille d’artistes et d’apicultrices. La dernière merveille engendrée ,qui a six ans ne veut plus de son prénom attribué à la naissance d’Aitor lui préférant Cocó. Ce qui évidemment ne va pas sans poser de problème quand on quitte pour un baptême familial, le milieu urbain pour un petit village à la campagne. De plus les parents de Cocó traversent une crise. Sa maman essaie de redonner un sens à sa vie en essayant de trouver un nouvel emploi. Et elle ne peut pas, malgré toute sa bonne volonté répondre aux attentes de l’enfant. Heureusement Cocó va trouver de l’écoute chez sa tante qui s’occupe des abeilles. On se retrouve donc dans un film très immersif, très touchant, avec une famille qui est déchirée par plusieurs courants mais qui finit par faire corps. Et Sofia Otero qui joue Cocò livre une performance bluffante qui lui vaudra d’être récompensée à la Berlinale.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede jolan » 23/02/2024 18:33

Ce soir, en même temps que les César sur C+, diffusion de deux documentaires sur F5

"L'Art du derrière, une folle histoire des fesses" puis "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Sade"

Parfois le hasard... bah c'est du hasard

8-)
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede kobaia » 23/02/2024 20:18

A Man, film japonais de 2022, sorti fin janvier en France.

Synopsis
Wikipedia a écrit:Rie apprend que son mari disparu n'est pas celui qu'il prétendait être. Elle engage Kido, un avocat d'origine coréenne, pour connaître la véritable identité de celui qu'elle aimait.


A partir de ce sujet assez simple (un échange d'identité), le réalisateur tisse un portrait de la société japonaise. Racisme, peine de mort, différentes ce milieu, tout y passe ou presque, avec une grande fluidité.

Certains moments sont poignants, d'autres plus légers, et c'est très bien interprété et réalisé. Ca m'a donné envie de lire le livre dont c'est tiré (entre autre parce qu'ayant dormi 2 heures la nuit dernière, j'ai somnolé 15 minutes et je pense que ça m'a fait raté une partie de l'intrigue).

J'aime vraiment le cinéma japonais.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede kobaia » 24/02/2024 06:50

kobaia a écrit:(...)

Et côté Césars ?

Meilleur film
Anatomie d'une chute

Meilleure actrice
Sandra Hüller

Meilleure réalisation
Anatomie d'une chute

Meilleur acteur dans un second rôle
Swann Arlaud (Anatomie d'une chute)

Meilleur scénario original
Justine Triet et Arthur Harari (Anatomie d'une chute)

A noter que je me plante tout le temps, cette année ne devrait pas faire exception à la règle.

Anatomie d'une chute a en plus raflé le César du meilleur montage (Laurent Sénéchal) et celui du meilleur film.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede corbulon » 24/02/2024 07:51

jolan a écrit:Je pronostique que 33 ans après avoir été ridiculisée par Vanessa Paradis elle n'aura besoin de personne cette fois-ci et s'en chargera elle-même.

Et pourtant dieu sait que j'étais fou amoureux d'elle à l'époque, quand c'était une jeune et belle actrice brune et intelligente (ce qu'elle a totalement rayé de son identité par la suite)


C’est toujours rassurant ces messages réactionnaires qui vieillissent mal très vite. :lol:

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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede corbulon » 24/02/2024 07:58

Et à part ça ce n’est pas tous les jours que les réalisatrices sont autant à la fête. Et big up à Kaouther Ben Hania et Arieh Worthalter pour le soutien sans équivoque au peuple palestinien (rassurez-vous sur Télé-Bolloré, championne de la liberté d’expression :lol: , leurs discours ne sont pas visibles).
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Gaston68 » 24/02/2024 09:59

J'avais envie d'aller voir "La zone d'interet", mais tout de même avec une petite appréhension, mais vos commentaires mon complètment convaincu que l'idée était bonne. Merci
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede nexus4 » 24/02/2024 13:43

Ca, ca va être à ranger avec les films de SF WTF genre Galaxy Quest, Le Guide du voyageur galactique, voir Space Trucker. :fant2:

Avec Kate Blanchett et Mamie "Wanda" Cinoche.

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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede ulys » 24/02/2024 15:24

J'adore !


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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Regulator » 24/02/2024 16:09

jolan a écrit:Je pronostique que 33 ans après avoir été ridiculisée par Vanessa Paradis elle n'aura besoin de personne cette fois-ci et s'en chargera elle-même.

...


Vanessa Paradis (que j'adore) s'est surtout ridiculisé elle-même.
Dernière édition par Regulator le 24/02/2024 19:24, édité 1 fois.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede jolan » 24/02/2024 17:46

Si, on me relance je veux bien continuer à en parler hein, pas de problème.

Perso cette histoire me fait marrer.
Je connais bien l'histoire de la demoiselle, pour la suivre depuis notre adolescence.
Je ne découvre pas cette histoire.
Et elle non plus.
Elle a juste changé d'angle de vue.
Moi cette histoire me débectait déjà à l'époque, mais elle s'en accommodait très bien.
Elle se trouvait plus mature que les autres et aimait les hommes mûrs, chacun ses goûts. Sauf qu'elle en a changé depuis.

Donc si on peu considérer à rebours que l'homme avec qui on a vécu six ans nous a violée, que les réalisateurs qui nous ont engagée dans leurs films sont des prédateurs pervers narcissiques dangereux, c'est sans doute vrai, mais il ne fallait donc pas accepter les films et les relations.
C'est trop facile de reconstruire l'histoire trente ans après.
Et quand elle dit "j'ai arrêté l'école à 15 ans, je n'ai pas le bac, qu'est-ce que je vais faire si je me retrouve à vivre sous les ponts" oui, elle s'est ridiculisée.
Son discours était mauvais. Sauf quand elle alerte les jeunes filles et le milieu, et les milliers de femmes inconnues. Ca ok.

Car qu'on s'entende bien : je ne défends pas les hommes accusés, ni cette tendance à considérer les femmes comme des objets sexuels. Je trouve également qu'elle a raison de dire ce qu'elle a vécu, c'est un combat à mener, pas de souci avec ça. Mais c'est à mon sens un peu facile de déconstruire ce qu'elle a voulu construire à l'époque, en se servant de ses charmes, par ambition et arrivisme. Ambition et arrivisme adolescents, naïfs, tombés sur de mauvaises personnes, dans un milieu silencieux qui a tu les méfaits, mais dont elle s'est servi largement. Jusqu'à plus soif.

Je suis plus enclin à penser, comme Anny Duperey, que "tout n'est pas tout noir ou tout blanc. J'ai voulu tempérer un peu, mais l'époque n'est pas à la tempérance".

(Dépêchez vous de lire ce message, apparemment il y a un modo qui censure mon opinion, parce qu'elle diverge de la sienne)
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede kobaia » 24/02/2024 19:23

A 14 ans tu n'as pas la maturité pour coucher avec un homme de 40 ans. Elle se pensait mature, elle se prend la réalité dans la gueule presque 40 ans ans après, à savoir qu'elle n'était qu'une gamine. Est ce que c'est un viol ? Ca dépend si on considère que Jacquot l'a contrainte. Pour toi, c'est non, pour moi, à partir du moment où elle n'avait que 14 ans, il l'a contrainte. Comme dirait mon beau-frère, ça se plaide. La justice tranchera (ou pas, puisqu'il y a prescription).

A noter que Jacquot a fait la même chose avec Isild Le Besco, qui a suivi les traces de sa soeur. Et que le point commun de Judith Godrèche, Isild et Maiwenn Le Besco est une enfance sans repères.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Regulator » 24/02/2024 19:25

Que je sois sur de ne pas le tromper : l'histoire avec Vanessa Paradis, c'est laquelle ?
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede jolan » 24/02/2024 19:31

kobaia a écrit:A 14 ans tu n'as pas la maturité pour coucher avec un homme de 40 ans. Elle se pensait mature, elle se prend la réalité dans la gueule presque 40 ans ans après, à savoir qu'elle n'était qu'une gamine. Est ce que c'est un viol ? Ca dépend si on considère que Jacquot l'a contrainte. Pour toi, c'est non, pour moi, à partir du moment où elle n'avait que 14 ans, il l'a contrainte. Comme dirait mon beau-frère, ça se plaide. La justice tranchera (ou pas, puisqu'il y a prescription).

A noter que Jacquot a fait la même chose avec Isild Le Besco, qui a suivi les traces de sa soeur. Et que le point commun de Judith Godrèche, Isild et Maiwenn Le Besco est une enfance sans repères.


Très bien.
Et si à 14 ans elle couche avec un garçon de 14 ans, ou de 13 ans, elle est contrainte, il l'a violée ?

Il est fort possible qu'on considère qu'ils se sont contraints et violés mutuellement du coup.

Sauf qu'aujourd'hui la parole de la femme prévaut sur celle de l'homme, puisque lui est "armé" (de son sexe), comme j'ai entendu des féministes le dire dans "C dans l'air" la semaine dernière.

Après, rester six ans avec un homme qui t'a violée... je pense qu'il faut vraiment le vouloir, il n'est plus question de maturité sexuelle ou d'emprise.
Il se trouve que mes deux ex-compagnes avaient vécu des viols dans leur enfance, et elles n'ont pas chercher à revoir leurs agresseurs, encore moins à rester à vivre avec eux pendant des années en faisant comme si de rien n'était.
Quand on est agressé(e), on fuit.
Dernière édition par jolan le 24/02/2024 19:38, édité 1 fois.
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