Vu Joker, en V.O., du coup pas trop de monde dans la salle, cool !
Rarement vu une performance d'acteur aussi dense et prenante, souvent à la limite, assumant tous les risques (de la répétition, avec ce rire inextinguible, qui est une douleur pleine de larmes, et surtout le risque du ridicule que le jeu extraordinaire d'authenticité de Joaquim Phoenix réduit à néant).
Putain d'acteur !!
Je me souvenais de lui dans les Frères Sisters, et bien sûr dans Gladiator, mais là ON NE VOIT QUE LUI PENDANT 122 MINUTES, l'empathie s'impose d'elle-même, c'est rare ce rappel de l'Actor-Studio dans le cinéma américain.
La polémique grandit aux USA sur le supposé message d'incitation à la violence que véhiculerait le film de Todd Phillips, lequel, écoeuré, dit que ces critiques inversent totalement le dit-message. Ce cinématographiquement-correct est une entreprise bien pourrie, que crèvent ces censeurs !
Bien sûr, j'ai pensé, davantage qu'à la bande dessinée et ses précédents avatars cinés, aux films qui ont inspirés Phillips, comme Taxi Driver, qu'il revendique comme influence majeure.(et par certains côtés, la désespérance, le rejet, j'ai pensé au Armaguedon d'Alain Jessua)
C'est tout simplement du grand cinéma, à des années-lumières des blockbusters que la geste des super-héros a générée, même si la présence du Gotham-City de Batman est continument présente dans le film, avec ses élites perverties et sa population misérable.
Bordel, je ne me remet pas de cette extraordinaire performance de Joaquim Phoenix !!
A mon humble avis, ce film restera dans l'histoire du 7ème art comme une référence (et, sans doute, comme un écho de la déliquescence actuelle des Etats-Unis, sa violence armée...)


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