de Cooltrane » 22/08/2019 23:28
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Bon, en vrac,
Midsommar : (Suéde/Hongrie) Invités et suivant l’un de leurs, des étudiants universitaires étatsuniens se retrouvent en Suède profonde pour un festival païen (le Harga) se célébrant tous les 90 ans. L’un d’eux étant d’origine suédoise, et l’autre cherchant un sujet des mémoire, ainsi qu’un couple au bord de la rupture et un loser composent l’équipée fantastique et arrivant sur les lieux du "Soleil de minuit" (seulement deux ou trois heures de pénombre au moment du festival, du coup on "occulte" les fenêtres) ils découvrent des festivités païennes aux rites particulièrement dérangeants (je ne spoilerai pas) et petit à petit, malgré un accueil sympa, les membres disparaissent petit à petit alors que les concours pour la future Reine finissent par désigner une surprenante non-candidate. D’un point de vue décors, on pourrait se croire proche du cercle polaire avec les bâtiments décorés folkloriquement proches des Lapons et mélangeant les runes vikings, mais le tout est filmé en Hongrie (sans doute dans le coin du Lac Balaton), le tout avec des dialogues anglais et suédois (du 50/50, sans doute).
On pouvait craindre un remake de l’excellent The Wickerman de 72 (ou l’exécrable et inutile remake d’il y a 10 ans), et il y a un peu de cela, car on n’échappe pas aux clichés +/- habituels et des buchers sacrificiels. Ne cherchons pas la petite bête dans le scénario (l’intervalle de 90 ans empêchant quasi tout le monde d’y participer deux fois) et autres invraisemblances, car on est dans un film hésitant entre le fantastique et l’horreur (c’est parfois assez gore), mais on peut dire que le cinéaste parvient +/- à renouveler le genre sans pour autant casser les codes. Un certain dépaysement garanti, mais ce Midsommar il n’arrive pas à la taille du légendaire et culte Wickerman. 7/10
La Flor 1 & 2: Un cinéaste argentin (Mariano Llinas) a mis plus de 10 ans pour créer ce bidule de 800 minutes découpé en 6 parties et diffusé en 4 épisodes, chacun faisant bien au-delà des trois heures avec aucun liens entre les « histoires » (si ce n’est les quatre actrices qui reviennent à chaque fois) et les genres de films (on valse entre la série B, la comédie musicale, le film noir et la fresque historique), ainsi que les moyens utilisés. Le tout étant soi-disant liés par des rapports fléchés ressemblant à une fleur (ombellifère). Vu les budgets réduits, on est parfois soumis à du film quasi très amateur et l’équipement sommaire manque beaucoup de profondeur et provoque des flous assez gênant pour les rétines pour les non-fans de smartphones et autres "gadgets filmeurs".
Le premier épisode comprend deux chapitres, le premier étant une série B assez bien menée sur un chantier qui devient archéologique avec la découverte d'une momie amérindienne, nous faisant automatiquement penser à Raspar Capac de Tintin. Le film passe dans un fantastique léger et seules les 4 nanas ont les gonades de foncer dans la mouise, les mecs étant forcément châtrés (c’est un peu le but du projet entier). Le deuxième chapitre est un couple de chanteur (sur scène comme à la ville) au bord de l’explosion (idem et itou), mais le tout tarde à se mettre en place (volontairement), surtout qu’une espèce de secte essaie de développer un élixir de vie éternelle à base de venin de scorpion (sisisisi). Ces deux premiers chapitres sont parmi les plus regardables (compréhensibles) comparé à ce qui vient et nous est annoncé.
Car oui, précisément, les 800 minutes sont extrêmement difficiles à vendre (surtout que les chapitres ne reçoivent pas de noms pour les différencier des autres) et il faut trouver des exploitants de salle limite-masochistes, surtout que les salles resteront grandement vides et que, pour les rares amateurs, programmés à des heures impossibles pour les actifs, à moins de prendre congé. 6.5/10
Le deuxième épisode ne comprend que le troisième chapitre et/mais aurait facilement pu être coupé en deux, puisque la première partie est un film d’espionnage avec un commando féminin ramenant un otage (masculin évidemment) et passent sur le corps d’une chiée de vilinméchanpààbôôs sans cligner de l’œil. On se promène entre la pampa argentine (enfin on l’imagine) embrumée et dans les principales capitales européennes qui mettent un deuxième commando féminin en compétition au premier. Allez comprendre… Mais même Llinas ne doit pas comprendre lui-même, puisque la deuxième moitié du chapitre se transforme en film de guerre (ou plutôt guérilla) où aucunes des 4 héroïnes-actrices n’intervient et le casting devient plus masculin, ne rendant pas les choses plus lisibles pour autant. Bref, on est dans la mouise gluante, et les spectateurs passent du temps ensemble après coup pour comparer ce qu’ils ont compris (un peu) ou loupé (surtout). 5/10
Les Plus Belles Années d’Une Vie (Lellouch à la grosse louche) : Même un bon client du Lellouch comme moi a quand même dû se forcer à aller voir cette comédie sentimentale ressemblant à une cornichonnerie, si ce n’était pas de Claude 100% pur jus fait à base de concentré avec ajout de pulpe. On reprend les chabadabadabadabardafs (et c’est l’embardée) avec Trinti (devenu sinistre) et Anouk (retouchée) se revoyant 50 ans après leur coup de folie et c’est reparti pour un tour, avec plein de flashback, dont ceux du films origine) et d’autres encore plus lénifiants. Les deux ex-amants ont vécu depuis des vies parallèles, chacun ayant un enfant (qui se connaissent de loin, si j’ai bien suivi) et l’on retourne sur les planches de Deauville, mais cette fois avec une Deuche, plutôt qu’une Mustang, mais l’impénitent séducteur n’est plus que l’ombre alzhamérienne de lui-même. Après avoir « dégusté » une telle sucrerie jusqu’à l’écœurement, vous êtes bien avisé à un bon brossage de dents (eau de javel nécessaire) pour éviter tout pourrissement des dents et métastases du cerveau. 5/10
Mieux vaut tapis Persan volé que tapis volant percé (Uderzo.... et oui, pas Goscinny)