de Cooltrane » 04/06/2018 14:34
double shot avec ma compagne le w-e pécédent:
Son choix:
La Fête des Mères: une uchronie toute à fait envisageable dans les années qui viennent. Un casting de rêve pour des femmes qui ont parfois résussi les leurs: présidente de la république, journalistes, comédiennes, médecin, etc... Là où le bas blesse un peu, c'est que l'on met en scène surtout des femmes de "la haute", en general française de souche, délaissant les ouvrières et/ou les cites de banlieues. Les actrices retenues forment une belle brochette, certaines n'ayant pas peur de montrer leur âge réel (Barrault, Garcia, Maura, etc...) alors que certaines des plus jeunes ne jouent pas toujours juste. Niveau masculin, qqes roles souvent subalternes) parfois intéressants (fallait-il vraiment y inclure la "minorité en danger" des homs?), et seulement un seul acteur connu (de moi), mais le choix est assume, puisque l'on s'inrtéresse à ells. Une petite crises miognonnes quant aux cadeaux pour lles meres de leurs chérubins scolarisés. C'est là que l'on voit une des deux seules femmes non-caucasiennes: une prof black. L'autre étant une prostituée chinoise clandestine, qui fait étrangement écho au film Bitter Flower d'Olivier Meys (2018, aussi), qui en avait fait son sujet principal.
La seule chose vraiment intéressante est que l'on démonte le mythe de cette fête et découvre que ce n'est pas un collabo qui l'a inventé lors de la WW2, mais bien une femme étastunienne dont la mère à panser les plaies dans la WW1, et que malgré le concept inventé au départ pas intéressé par sa fille, celle-ci ne fut jamais mère, ni mariée. Outre cette considération un peu démago, on retiendra un film trop doucereux, parfois presque écoeurant, tellement il est sucré et guimauve, mais qui célèbre surtout la vie de tout les jours de la meilleure moitié de l'humanité, nous montrant pas toujours le bon coté de nos mamans. Un film que ne rejetterait pas Lelouch dans sa construction, surtout que le nombre de personnages suivis fait que parfois on les confound. 7/10, avec la bienveillance d'un fils qui à la chance de ne jamais oublier sa mére, parce que cette fête se passé trois semaines avec celle de l' hexagone.
mon choix:
Todos lo Saben: Un thriller-polar espagnol dont c'est en train de devenir une spécialité. Basée dans une régioin viticole ibère, une histoire familiale assez peu originale (Arditi et son Sang de la Vigne n'est pas loin), mais tournée avec brio, et mettant en figure de proue un époustouflant trio: les époux Javier et Pénéloppe, mais surtout l'excellent argentin Ricardo Darin. Lors d'un retour au pays pour un marriage, le jour de la réception, un kidnapping dans la grande propriété familiale se produit, avec demande de rançon et pour épicer le tout, les ravisseurs ont oublié les médocs absolument nécessaire pour la jolie ado. Manifestement un job de l'intérieur, et les secrets de famille de polichinelles ressortent pour compliquer la donne.
Pour son 8è film, le réalisateur iranien Farhadi quite l'Iran pour voler sur les terres hispaniques avec une assurance déconcertante : en effet, ses films précédents étant bcp plus personels, ne fut-ce que par le sujet abordé, mais aussi par la "nationalité" du film. Auparavent, seul Le Passé avait été tourné autre part que dans le Moyen-Orient, mais ici, il ne n'oublie plus que les repères entre les deux moitiés de l'humanité (H/F) n'est pas le même que dans sa culture d'origine. Sans doute trop conventionel pour gagner la palme cannoise, Todos savent qu'il n'a pas démérité comme programme éticelant d'ouverture du festival. Encore un polar espagnol plutôt fort réussi, droit dans la lignée de Isla Minima ou Tarde Para La Ira. 8/10
Mieux vaut tapis Persan volé que tapis volant percé (Uderzo.... et oui, pas Goscinny)