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Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

La politique, la musique, le cinéma, les jeux vidéos et la culture en général lorsqu'elle ne traite pas directement de bande dessinée

Re: Le ciné club

Messagede jolan » 26/09/2019 20:58

Message précédent :
Bon, qui pour présider la prochaine session ?
Jolan, le gars qui n'a le droit de ne rien dire, sinon ses posts sont supprimés illico par Nexus.
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Re: Le ciné club

Messagede Olaf Le Bou » 26/09/2019 21:00

merdum, le lien pour le transfert est expiré, est-ce qu'une bonne âme peut le remettre ??
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Re: Le ciné club

Messagede lobo » 27/09/2019 00:18

Attends il faut qu'on critique celui-là... Il faut aimer la musique indienne...
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Re: Le ciné club

Messagede euh... si vous le dites » 27/09/2019 12:04

Nouveau lien :

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Re: Le ciné club

Messagede Olaf Le Bou » 27/09/2019 13:06

merci :daccord:
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Re: Le ciné club

Messagede jolan » 28/09/2019 17:14

Bon, ce serait bien de reprendre un petit rythme de croisière non ?
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Re: Le ciné club

Messagede euh... si vous le dites » 28/09/2019 21:36

jolan a écrit:Bon, ce serait bien de reprendre un petit rythme de croisière non ?


Je suis malade. J'ai la tête comme un seau.
Impossible de visionner un film pour le moment.
Dès que ça va mieux, je le regarde.
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Re: Le ciné club

Messagede lobo » 30/09/2019 14:52

Bon on est un peu écrasé par la réputation du film. Mais elle est méritée. J'ai trouvé ce film génial. Je ne connais rien à la musique et à la danse traditionnelles indiennes, et pourtant j'ai trouvé passionnantes les scènes dans le salon de musique, notamment la dernière assez longue, avec la danseuse aux grelots. L'histoire elle-même est grandiose, de cet aristocrate qui se ruine pour indistinctement l'amour de la musique et l'affirmation de sa supériorité aristocratique par ces espèces de potlatch de destruction que sont les soirées musicales. Et la relation avec le parvenu qui se déplace en Rolls plutôt qu'en éléphant est magistralement mise en scène : par exemple au moment où il lui bloque le poignet avec sa canne (gros plan), pour l'humilier en lui signifiant qu'il est en train de commettre un faute de goût typique du parvenu. Vraiment magistral amha. C'est un film qui me semble tout à la fois authentiquement indien et pouvoir rencontrer tous les publics du monde. Ca me démange de mettre 6/6 mais bon...
5,5/6.
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Re: Le ciné club

Messagede sergent latrique » 30/09/2019 16:36

Le salon de musique (Jalsaghar), Satyajit Ray, 1958

La filmographie de Satyajit Ray m'est assez peu familière. A part deux ou trois films que j'ai pu voir (le Lâche et d'autres dont j'ai oublié le nom) me font remonter à des souvenirs de plus de vingt ou trente ans au moins. Aussi j'étais curieux de retrouver un film de cet auteur.

Une première impression, initiée par le début du film, la scène où l’on découvre sur le toit d'un palais qui semble sorti de nulle part dans un désert à perte de vue et à une époque indéterminée, ce riche oisif en train de fumer sa pipe à eau apporte donne une atmosphère spéciale à celui-ci. Pour être vu, ce film nécessite un état d'esprit particulier, il faut être en mode ouverture maximale et ouvrir ses chakras, ou à la rigueur, le visionner une nuit d'insomnie vers 2h30 du matin, ou après une cuite carabinée. Bref, être dans une sorte d'état second qui pourrait même te faire prendre un film indien pour un film de Resnais.

Donc, la scène d'ouverture peut créer un certain malaise. Est-ce que ce film va nous faire entendre une musique lancinante au sitar pendant une heure et demie avec un gros poussah en train de tirer sur sa pipe ? Heureusement, il n’en est rien.

Ce fumeur, Huzur Biswambhar Roy, qui profite lentement de sa pipe est un riche et noble propriétaire terrien du Bengale dans une époque qu'on ne devine pas tout de suite tellement le personnage semble figé dans un temps indéfinissable.
A l’échelle de Huzur, le temps est lent, comme ses gestes, mais on va se rendre compte rapidement, qu’il est l’image d’un passé révolu qui meurt tout doucement. Il n’est plus riche, et ses caisses se vident, mais lui continue à vivre dans le confort et l’illusion du passé.
Autour de lui, le monde change, symbolisé par Ganguli, d’une caste inférieure, famille d’usurier si j’ai bien compris, qui colle au monde moderne et à l’occident (qu’on voit peu dans le film si ce n’est pas les objets modernes, automobile par exemple)
Huzur va persister à vivre dans ses loisirs, fumer la pipe et inviter dans son salon de musique, qui assoit le rang de sa noblesse (ses ancêtres y sont représentés).
Ayant vu le film par morceau, je n’ai pas trop suivi le rôle du fils et les espoirs mis dans Khoka par le père pour la relève de la famille. Cependant, le futur que représente ce fils va âtre brisé lorsque pendant une fête dans le salon de musique, le fils fait naufrage et se noie.
On retrouve beaucoup de symbolisme dans le film. L’enfant dit adieu au lieu d’au revoir et au moment supposé du naufrage, un insecte se débat dans le verre de Huzur comme pour évoquer les tourbillons du fleuve (ce que l’on comprend plus tard évidemment)
Huzur va persister alors dans sa lente mort sociale, perdant ses serviteurs, son argent, ses richesses, les bijoux mis en vente, mais dans un ultime sursaut de fierté, et pour montrer à Ganguli et aux roturiers, qu’il reste inatteignable, faire donner une ultime fête avec un chanteur célèbre et une danseuse auprès des notables du coin avec cette scène de ballet d'anthologie.
Le symbolisme se retrouve partout dans le contraste entre Huzur, son mode de vie, son palais, ses chevaux, son éléphant (là encore la lenteur et la majesté) et Ganguli, image de l’homme moderne. Ganguli, représente la société montante, avec ses image de nouvelle richesse, moderne, bruyante, (feu d'artifice, groupe électrogène, moteur de camion, héraut qui annonce la fête), vulgaire, tapageuse et sans goût, qui n’atteindra jamais aux yeux de Huzur sa noblesse. A aucun moment, Huzur n’apparait comme redevable ou inférieur à Ganguli, mais plutôt comme un riche sans noblesse, à la recherche d'une notoriété que l'argent ne lui accorde pas.

Le salon de musique reste au Palais le dernier vestige, le dernier bastion de la richesse et des fastes du passé. Il apparaît bien décrépi avant le dernier spectacle (scène du miroir) et Huzur jette tout son argent pour le faire revire jusqu'à l’extinction finale symbolisée par les bougies qui meurent au matin. Ganguli est violemment remis à sa place, celle d'un parvenu vulgaire par la canne de Huzur.
La scène finale avec la chute à cheval est le symbole de la chute de Huzur, qui s’est brûlé (après s'être saoulé) dans un chevauchée insensée.
Etant curieux de nature, je ne me suis pas ennuyé pendant ce film, mais cela ne m’a pas séduit outre mesure.
J’ai bien apprécié les deux rôles de l’'intendant et le valet sont dans l'ombre de leur maître, l'un se désole de voir mourir les fastes du passé et son maître gaspiller son argent en futilité, l'autre, le valet est émerveillé par les dépenses.


Encore une fois, je regrette l’absence d’une pellicule couleur. J’imagine que jouer sur des contrastes sombres, tirant sur le gris et des couleurs éclatantes pour les danses et le palais dans le salon de musique en particulier auraient pu apporter un éclat au film.
Ma note 3/6
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Re: Le ciné club

Messagede sergent latrique » 30/09/2019 16:38

গায়কের বেশ চোখ ছিল
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Re: Le ciné club

Messagede jolan » 30/09/2019 22:20

Je trouve justement que c'est l'emploi du N&B qui renforce l'aspect triste et nostalgique de l'histoire.

Mais fondamentalement j'adore le N&B alors que toi tu n'en es pas très friand, ai-je cru comprendre.
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Re: Le ciné club

Messagede Olaf Le Bou » 01/10/2019 01:43

Comme Jolan, je trouve que ce noir et blanc correspond très bien à l'atmosphère mélancolique du film. Et quel noir et blanc ! la photo est somptueuse, les éclairages subtils, les contrastes saisissants, la lumière sculpte les visages, souligne les décors, sous-tend la composition de la plupart des plans, c'est à la fois très esthétique mais jamais artificiel, c'est une des grandes réussite du film que cette belle image. quelques beaux mouvements de caméras et plans soigneusement travaillés montrent également le soin apporté à la technique.
Alors certes le rythme est lent, lancinant, répétitif, à l'image de la musique indienne, mais comme elle il sait jouer des variations et d'ornementations fertiles pour donner de la profondeur et toucher le spectateur que je suis. Une autre réussite du film c'est d'arriver à créer de l'empathie envers le héros décati alors que somme toute c'est un vieux con d'aristo obsédé par sa lignée, son rang, et voulant prouver sa supériorité de classe sur son parvenu de voisin. Qui est montré comme tel d'ailleurs, un type un peu rustre et mal dégrossi singeant les manières des nobles. quoi qu'il en soit, malgré ces dehors pas très respectables, le notable déchu en impose par sa constance, sa volonté sans faille, son juste-au-boutisme lui faisant tout sacrifier à l'idée qu'il se fait de la vie et de la place qu'il occupe. Je ne suis même pas certain que l'amour de la musique et des arts qui le caractérise occupe une place si importante que ça dans son obsession d'organiser ces concerts, le besoin de tenir son rang me semble l'emporter sur toute autres considérations. C'est une variation du personnage de Kirk Douglas dans Lonely are the braves, les deux sont des figures anachroniques qui refusent l'évolution du monde qui les entoure et sacrifient tout à cette intransigeance, mais là où Kirk est un solitaire quasiment autosuffisant, Biswas est un animal social qui se nourrit du regard (et de la déférence) des autres.
Un autre point fort du film c'est la transcription des rapports humains entre le nabab et sa maisonnée, son fidèle serviteur en tête, mais également quelques jolies scènes avec sa femme, son fils, et l'intendant.
Enfin, la musique est évidement au cœur du film, celle composée par Vilayat Khan (mon sitariste préféré) pour la bande son, et les trois longues scènes de concert qui sont le cœur du film : la première séance avec la chanteuse Akhtari Bai (au chant thumri) lors du flashback montrant la cérémonie de présentation de son fils, lorsque l'opulence régnait encore, puis la dramatique scène de chant Khyal, avec la lente montée en puissance et en rythme de la musique, alors que la tempête fait rage et que le drame survient sur le fleuve, et, enfin, la jalsa finale, dans laquelle il jette ses dernières forces et ses ultimes ressources, avec la célèbre danse de Roshan Kumari, pour finir avec ce merveilleux symbole des bougies consumées qui s'éteignent une à une…

un très beau film sur la tristesse un peu poignante qui étreint ceux qui savent que leur monde est mourant et qui ne peuvent se résoudre à embrasser une modernité qu'ils dédaignent.

5.5/6
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Re: Le ciné club

Messagede sergent latrique » 01/10/2019 12:29

jolan a écrit:Je trouve justement que c'est l'emploi du N&B qui renforce l'aspect triste et nostalgique de l'histoire.

Mais fondamentalement j'adore le N&B alors que toi tu n'en es pas très friand, ai-je cru comprendre.


Effectivement. Nombre de cinéphiles apprécient le NB dont je ne suis pas spécialement friand même si je reconnais que certains auteurs en ont sublimé l'usage. C'est une question de goûts et de couleurs :D et un débat qui pourrait durer longtemps ( Ca me rappelle une histoire juive sur la télé.)
Disons que le NB est pour moi un incident technique dans l'histoire de la reproduction des images, un peu comme le cinéma muet et que cette contrainte a poussé son utilisation à une forme artistique particulière par certains auteurs, forme qui existe minoritairement dans d'autres domaines, la peinture par exemple.
Là où je suis d'accord c'est sur l'aspect tristesse renforcé par ces contrastes sombres.
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Re: Le ciné club

Messagede euh... si vous le dites » 01/10/2019 13:41

sergent latrique a écrit:Disons que le NB est pour moi un incident technique dans l'histoire de la reproduction des images, un peu comme le cinéma muet et que cette contrainte a poussé son utilisation à une forme artistique particulière par certains auteurs, forme qui existe minoritairement dans d'autres domaines, la peinture par exemple.


Je suis fondamentalement en désaccord avec cela.
Et pour aller au-delà du cinéma, la photographie est aussi un art où le noir et blanc est très loin d'être un incident technique dans la reproduction des images mais bien plutôt un espace de création qui possède des capacités expressives qui n'ont rien à envier à l'usage de la couleur.

Bon sinon, pas de bol, j'avais prévu de faire une spéciale films muets dans ma prochaine sélection de films... ;)
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Re: Le ciné club

Messagede Olaf Le Bou » 01/10/2019 13:51

euh... si vous le dites a écrit:
sergent latrique a écrit:Disons que le NB est pour moi un incident technique dans l'histoire de la reproduction des images, un peu comme le cinéma muet et que cette contrainte a poussé son utilisation à une forme artistique particulière par certains auteurs, forme qui existe minoritairement dans d'autres domaines, la peinture par exemple.


Je suis fondamentalement en désaccord avec cela.
Et pour aller au-delà du cinéma, la photographie est aussi un art où le noir et blanc est très loin d'être un incident technique dans la reproduction des images mais bien plutôt un espace de création qui possède des capacités expressives qui n'ont rien à envier à l'usage de la couleur.


y'a aussi un média que vous connaissez peut-être qui s'appelle la bande dessinée, et là également l'usage volontaire du N&B à fins expressives est assez courant.




et partant pour une spéciale cinéma muet :bravo:
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Re: Le ciné club

Messagede sergent latrique » 01/10/2019 15:39

euh... si vous le dites a écrit:
sergent latrique a écrit:Disons que le NB est pour moi un incident technique dans l'histoire de la reproduction des images, un peu comme le cinéma muet et que cette contrainte a poussé son utilisation à une forme artistique particulière par certains auteurs, forme qui existe minoritairement dans d'autres domaines, la peinture par exemple.


Je suis fondamentalement en désaccord avec cela.
Et pour aller au-delà du cinéma, la photographie est aussi un art où le noir et blanc est très loin d'être un incident technique dans la reproduction des images mais bien plutôt un espace de création qui possède des capacités expressives qui n'ont rien à envier à l'usage de la couleur.

Bon sinon, pas de bol, j'avais prévu de faire une spéciale films muets dans ma prochaine sélection de films... ;)


Pas de problème. Je sais que mon point de vue n'est pas partagé et je ne cherche à convaincre personne. C'est juste mon point de vue et je le partage avec moi-même :D
Et je participerai aussi à la séance de muet sans souci. :ok:
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Re: Le ciné club

Messagede lobo » 01/10/2019 15:47

Complètement en désaccord avec le sergent...
Et complètement partant pour une sélection de films muets.
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Re: Le ciné club

Messagede lobo » 01/10/2019 15:53

Olaf Le Bou a écrit: la musique est évidement au cœur du film, celle composée par Vilayat Khan (mon sitariste préféré) pour la bande son, et les trois longues scènes de concert qui sont le cœur du film : la première séance avec la chanteuse Akhtari Bai (au chant thumri) lors du flashback montrant la cérémonie de présentation de son fils, lorsque l'opulence régnait encore, puis la dramatique scène de chant Khyal, avec la lente montée en puissance et en rythme de la musique, alors que la tempête fait rage et que le drame survient sur le fleuve, et, enfin, la jalsa finale, dans laquelle il jette ses dernières forces et ses ultimes ressources, avec la célèbre danse de Roshan Kumari


T'as l'air de t'y connaître en musique et en danse indiennes... Comment tu distingues ces différentes formes de chant ??? thumri, khyal ?? La seule chose que j'ai cru reconnaître c'est le chant védique quand le jeune fils chante devant son père.
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Re: Le ciné club

Messagede Olaf Le Bou » 01/10/2019 17:31

je sais pas trop ce que tu entends par chant védique, toute la musique classique hindoustanie prend sa source dans la tradition védique.


en gros il y a deux genres principaux, la musique classique, et la semi-classique.

au premier groupe se rattache la tradition médiévale du chant Dhrupad, très lent, grave, peu ornementé, puis au XVIIIème apparait le Khyal, la forme la plus pratiquée depuis, avec plus de rythmes et de fioritures. la deuxième jalsa du film, avec le chanteur barbu, c'est un khyal.

et dans la semi-classique, on trouve des chants dévotionnels tels le Bhajan (hindou) ou le Qawwal (soufisme islamique), des poèmes mis en musique sous inspiration moghole/iranienne (Le Ghazal), et des chants un peu plus enlevés et propices à la danse, le Thumri (au début et à la fin du film), qui fait le pont entre le classique et la musique populaire des films bollywoodiens.
(d'ailleurs la chanteuse Akthari Bai qu'on voit au début à fait carrière à la fois au cinoche et à Radio India, devenant la reine du Ghazal).
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Re: Le ciné club

Messagede lobo » 01/10/2019 18:19

Olaf Le Bou a écrit:je sais pas trop ce que tu entends par chant védique, toute la musique classique hindoustanie prend sa source dans la tradition védique.

J'avais une copine qui faisait du yoga et qui allait régulièrement en Inde pour perfectionner son yoga et faire disait-elle du chant védique. Voilà typiquement le genre de choses qu'elle chantait
https://www.youtube.com/watch?v=hKE38CBc3rs
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Re: Le ciné club

Messagede Olaf Le Bou » 01/10/2019 18:27

ah, ouiche, j'ai l'impression que ça a beaucoup plus à voir avec la spiritualité qu'avec l'art musical cette affaire.
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