Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

[sergent latrique]

Message précédent :
Restons corrects s'il vous plait, évitons les trivialités de comptoir même si on est au bistrot.
Courtoisie et bonne humeur, on règle ses comptes rue barbare à la sortie du troquet pour ne pas casser la vaisselle (c'est là qu'on sort les surins )
bon alors cette 79 bis, on a suffisamment de votes là ?

[sergent latrique]

A ce stade on a

1960 - L'Avventura = 7
1961 - La Notte = 5
1962 - L'Eclipse = 3
1964 - Le Désert rouge = 9

[lobo]

euh...a dit qu'il ne participait pas à un 79 bis sur Antonioni.

[jolan]

Oui, on est au complet (Aleksi n'ayant plus de soirées de libre et une séance de retard, je pense qu'il n'a pas voté volontairement - à moins qu'il ne me fasse mentir prochainement)

Nous allons donc partir pour "L'Avventura"

Je vous envoie ça ce soir

[Aleksi]

Oui c'est trop chaud pour moi en ce moment. Bon film

[euh... si vous le dites]

Nous allons donc partir pour "L'Avventura"

Je vous envoie ça ce soir

Je dis ça je dis rien mais Le désert rouge a plus de points.

[makidoo]

Oui, on est au complet (Aleksi n'ayant plus de soirées de libre et une séance de retard, je pense qu'il n'a pas voté volontairement - à moins qu'il ne me fasse mentir prochainement)

Nous allons donc partir pour "L'Avventura"

Je vous envoie ça ce soir

C’est pas plutôt le Désert Rouge ?

[jolan]

Ah oui, oops, j'ai mal lu

[sergent latrique]

Le premier film en couleur d'Antonioni !

Pour un désert rouge, c'est un minimum.

[euh... si vous le dites]

Le premier film en couleur d'Antonioni !

Avec le même directeur de la photo que Drame de la jalousie...

[jolan]

Le lien :

[Révéler] Spoiler:

https://we.tl/t-ngYaWsXqav

[lobo]

Merci

[Aleksi]

Bon ce drame de la jalousie n'était en effet pas pire que laissait présager les premières minutes 3/6
Je l'ai vu en 3 fois donc (8 min, 52 min et 40min)
Bon je ne suis pas un grand spécialiste des comédies italiennes, j'ai bien aimé le contexte sociétal mais je n'ai pas vraiment riz ni souris durant le visionnage (pour une comédie c'est dommage quand même). Cependant, j'ai trouvé la mise en scène sympathique avec de jolies idées.
(Par contre, l'image/photographie est pas terrible et je ne suis pas sûr que le Blu-ray aurait vraiment sauvé cette dernière. Et les acteurs cabotinent "à mort")

[lobo]

Séance 79 : Drame de la jalousie (Scola 70) : 2,37

[jolan]

Oui, mais comme j'ai été un peu dur, je corrige un peu ma note (j'ai bien aimé quelques séquences un peu "romantiques", les vues de Rome, et la féminité de Monica) et je monte jusqu'à 0,8

Séance 79 spéciale Monica Vitti : Drame de la jalousie (Scola 70) = 2,46

[lobo]

je monte jusqu'à 0,8

Bel effort...

[euh... si vous le dites]

je monte jusqu'à 0,8

Bel effort...

On s'habitue à tout, même à boire de la pisse.

[Le Complot]

je monte jusqu'à 0,8

Bel effort...

On s'habitue à tout, même à boire de la pisse.

Euh ça c'est en cas de survie au milieu de l'Antarctique.

[Aleksi]

Ou en regardant des films au ciné-club Bdgest ! C'est pas facile comme activité !

[jolan]

Ah ça vous a plu comme formule

[lobo]

Séance 79 bis Monica Vitii. Le désert rouge (Antonioni 1964)
On est aux antipodes du film de Scuola. Chez Scuola, on avait une tragi-comédie outrée qui n'hésitait pas à verser dans une certaine vulgarité. Ici, on a un film à l'esthétique glacée. Là une narration simple, avec un montage limpide, même si il y avait ces moments de "sorties" vers le juge ou vers le spectateur. Ici, une narration sinon compliquée du moins inattendue.
Plastiquement c'est magnifique. Chaque plan est un bonheur (cadrage, couleurs...) que ce soit les paysages industriels, ou sur les quais. Il y a une intention d'exalter par le ciné la beauté du monde moderne, scientifico-technique-industriel. C'est vrai des paysages d'usine bien sûr (que l'usine est belle avec ses rampes et ses cuves colorées, ses nuages de fumée, même les images de pollution sont belles). Mais typique aussi la chambre de l'enfant avec son robot en Meccano, son microscope, la sculpture de l'oeil sur l'étagère, sa panoplie "petit chimiste" et ses tubes à essais (à une époque où soit dit en passant les panoplies petit chimiste était plus spectaculaires qu'aujourd'hui où, principe de précaution oblige, on n'a plus que des expériences avec du sucre ou du sel...ici on a plein de tubes colorés de substances sans doute vénéneuses).
Après, l'histoire elle-même je l'ai trouvée assez ennuyeuse même si, captivé par l'esthétique je ne me suis pas ennuyé une seconde. C'est l'histoire d'une femme angoissée par le vide de l'existence. Mais ne représente-t-elle pas toute l'humanité, sauf qu'elle, mère d'un jeune enfant qu'elle aime, n'a pas le goût ni la possibilité de se jeter dans l'action professionnelle comme les hommes (on est en Italie 64), qui d'ailleurs ne pensent qu'à eux, elle ne trouve pas d'issue dans le sexe (comme son amant d'un soir ou comme la blonde nympho de la semi-partouze dans la cabane), ni dans les livres (comme la brune à la choucroute)... L'histoire se situe après une tentative de suicide en voiture interprétée en accident par le mari qui ne veut rien voir. Elle aura un autre moment de folie avec sa voiture dans une magnifique séquence où la voiture s'arrête à la toute extrémité d'une jetée.
Bon, c'est un peu ennuyeux et pas trop roboratif sur ce plan... Mais c'est tellement beau.
5/6