Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

[makidoo]

Message précédent :
Déso (comme disent les jeunes). Chuis tendu en ce moment

[jolan]

Ambiance de merde...

[makidoo]

[Révéler] Spoiler:

[euh... si vous le dites]

Bon, retour rapide sur le Bertolucci avec beaucoup de retard (scusi).

Formellement, j'ai trouvé le film magnifique (superbe lumière, belle réalisation, gestion temporelle des deux époques réussie - très belle idée de présenter les acteurs sous la même forme quelque que soit l'époque) mais je dois dire que cette histoire de village englué dans le souvenir d'un héros ambigu que l'on découvre en fait fabriqué de toutes pièces m'a plutôt ennuyé.
La faute sans doute à un traitement des personnages que j'ai trouvé désincarné. Le film ploie sous les références, sous sa dimension théatrale qui réduit les personnages à l'état de figures. J'a iregardé ce drame qui se joue et se dénoue avec un intérêt poli mais sans aucun enthousiasme.
En regardant le film, je me suis dit que ce film était peut-être pertinent dans l'Italie de 1970 mais que le traitement de Bertolucci peinait à rendre le film intéressant au-delà de ce contexte.
Je crois que je vais relire la nouvelle de Borgès dont Bertolucci s'est inspiré pour voir si ça me permet de mieux appréhender la démarche de Bertolucci.

Ma note : 2/6

[jolan]

Il va de soi qu'il faut avoir vu ces films de Sautet, ainsi que tous les films de ce grand réalisateur.

Ce type de cinéma est resté complètement en dehors de mon radar jusqu'à présent.
Je n'ai jamais vu un seul film de Claude Sautet.

Tu as "César et Rosalie", film magnifique, ce soir sur la 8

[euh... si vous le dites]

Il va de soi qu'il faut avoir vu ces films de Sautet, ainsi que tous les films de ce grand réalisateur.

Ce type de cinéma est resté complètement en dehors de mon radar jusqu'à présent.
Je n'ai jamais vu un seul film de Claude Sautet.

Tu as "César et Rosalie", film magnifique, ce soir sur la 8

C'est quoi la 8 ?
De toute façon, je ne regarde plus jamais de cinéma à la télévision.

[jolan]

The Awful Truth - Leo McCarey - 1937

Une plaisante screwball comedy, sur un schéma des plus classique, sans surprise, mais agréable à suivre, principalement grâce au talent comique des deux comédiens. Cary Grant est selon moi le meilleur acteur comique du siècle. La jolie Irene Dunne est également parfaite, on sent une nature joyeuse en plus d'une grande beauté. Je n'ai pu m'empêcher de rapprocher ce film des comédies de la série "The Thin Man" avec le duo Myrna Loy et William Powell, les scènes avec le chien étant très proches aussi.
Bref, un joyeux petit moment, qui délivre en son final une légère pincée de romance, qu'on aurait aimé davantage prononcée, mais tel n'était pas le but de ce film.

3/6

[euh... si vous le dites]

The awful truth - Leo McCarey (1937)

Avec The awful truth, Leo McCarey livre un modèle de screwball comedy.
L'intrigue étant évidemment cousue de fil blanc, le but est de remplir, avec la connivence bienveillante du spectateur, les 90 minutes imparties de scènes cocasses, de dialogues crépitants et de situations gênantes.
Pour cela, McCarey bénéficie du soutien du génial Cary Grant (un des seuls acteurs de comédie avec John Cleese qui me donne envie de rire rien qu'en le voyant) et de la talentueuse et très naturelle Irene Dunne (malheureusement trop oubliée aujourd'hui).
Et comme manifestement l'alchimie fonctionne magnifiquement entre les deux acteurs, le film se transforme en cocktail jouissif.

Ma note : 4.5/6

[sergent latrique]

The awful truth (L. McCarey) 1937

Tous les ingrédients de la screwball comedy sont réunis dans ce film, une romance, un divorce et un remariage dans ce couple de haute bourgeoise, une femme de caractère et tout cela dans un tourbillon de situations légères et de folie douce.

Le comique du film repose essentiellement sur ce décalage entre une histoire grave et les situations loufoques avec deux comédiens en forme: Cary Grant, chic élégant avec la classe qui le caractérise endosse parfaitement le rôle, sans se forcer, Irène Dunne que je découvre, n'est pas la vamp sensuelle ou sexuelle à la beauté fatale mais plus la trentenaire bon chic bon genre, émancipée et volontaire, que l'on découvrira sur la fin dans une attitude un peu plus mutine.
Pour compléter , une bonne galerie de personnages secondaires, caricatures un peu appuyées mais joyeuses : une danseuse de cabaret pas très futée, dont s'inspire Irène Dunne quelques scènes plus tard et peut-être Marylin encore plus tard dans une scène célèbre, un riche fermier de l'Oklahoma et sa maman, le prof de chant français , des motards de l'autoroute qu'on a aucune chance de rencontrer, et le chien qui est un personnage à lui tout seul et qui porte d'ailleurs le nom de M.Smith.
Quelques scènes ont un aspect un peu trop théâtral.
Tout ce monde virevolte dans une sorte de ballet comique pour apporter au spectateur un bon moment de détente et c'est là le but d'un film qui atteint son objectif sans temps mort, sans faux-pas.
Bonne note 4,5/6

[sergent latrique]

Si je suis le fil, il reste encore la critique d'Olaf et on enchaine sur la 58 ?

[jolan]

Yep, Olaf (qui n'a pas annoncé de forfait, d'autant que c'est sa séance) et Lobo

Séance 58 qu'on peut d'ores-et-déjà amorcer

Tiens, je découvre que "The Awful Thruth" a reçu l'Oscar du meilleur réalisateur pour McCarey.
S'il y a bien un élément qui m'a laissé totalement impassible sur ce film, c'est bien la réalisation, des plus quelconque et transparente (même si parfois le fait qu'elle soit transparente est une qualité)

[sergent latrique]

MM Olaf & Lobo pour les critiques à venir et qui fait la sélection du 58

[euh... si vous le dites]

une danseuse de cabaret pas très futée, dont s'inspire Irène Dunne quelques scènes plus tard et peut-être Marylin encore plus tard dans une scène célèbre

Marrant aussi que le morceau s'intitule Gone with the wind juste quelques mois après la sortie du roman de Margaret Mitchell.

[jolan]

MM Olaf & Lobo pour les critiques à venir et qui fait la sélection du 58

Ah bah c'est mon tour je crois

[lobo]

The Awful Truth (Mc Carey 1937)

Rien de bien remarquable dans cette comédie, je trouve. De bons moments de comiques (les séquences avec le chien, mais pas celle du tribunal, lourdingue, le jeu de la "soeur", le bronzage de Cary Grant, mais pas la discussion sous la lampe à bronzer), et de mauvais (la fin, avec la serrure, est interminable et sans intérêt, la séquence avec les motards est du mauvais burlesque je trouve). Plusieurs séquences entre ces New-Yorkais chics et les gens du Far West m'ont évoqué les équipées de Li'l Abner à Noo Yawk. En moins marrant. Dans les screwball comedies, on dit que les femmes ont le beau rôle. Oui, jusqu'à un certain point. Il semble ici que le seul véritable adultère, c'est l'homme qui le commet sans que personne n'y trouve à redire tandis que le soupçon d'adultère de la femme avec le Français fait l'objet de tous les gossips. Cary Grant est comme toujours élégant, mais pas toujours bon comique, AMHA.
ma note : 3/6

[lobo]

Cary Grant est selon moi le meilleur acteur comique du siècle.

Selon moi, pas du tout. je chercherais plutôt du côté de Chaplin, Keaton ou Groucho Marx... A moins que Bob Hope...

[sergent latrique]

Cary Grant, je le vois comme un acteur de comédie, très doué pour ce genre de film mais pas acteur comique non plus.
J'ai revu après ce Léo Carey, Monkey Business de H.Hawks (traduit en français par "Chérie, je me sens rajeunir") où il est encore plus dans le burlesque avec Ginger Rogers et Marylin Monroe. Une screwball comedy plus tardive (1952)

[jolan]

Oui, acteur de comédie, c'est plus juste.

Bon, je vous soumets une petite liste sous peu

[jolan]

Hop, ma petite liste pour la 58

- Seventh Heaven (Borzage 27)
- When Tomorrow Comes (Stahl 39)
- Scarlet Street (Lang 45)
- Le Notti Bianche (Visconti 57)
- Иваново детство (Tarkovski 62)

[euh... si vous le dites]

Seventh Heaven pour moi.

[sergent latrique]

Le Notti Bianche (Visconti 57) pour moi