Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

de **lobo** » 01/03/2021 18:17

Message précédent :
Un film qui divise, donc. Tout juste la moyenne pour l'instant, mais un fort écart-type.

de **jolan** » 01/03/2021 18:27

Je pense qu'il vaut mieux voir le film pour ce qu'il présente, une vision d'auteur, dans un cadre cinématographique, pas forcément par rapport à l'adaptation de la nouvelle, même si c'est tentant j'en conviens.
Surtout qu'adapter les tourments dostoïevskiens au cinéma, c'est complexe.
La retranscription des affres sentimentaux et des questionnements des êtres humains, la littérature est faite pour cela.
Au cinéma, il faut forcément utiliser des moyens détournés. Il est donc normal que le jeu des acteurs soit un peu "exalté".

C'est une des raisons pour lesquelles je crois que Maria Schell a toujours été largement critiquée, or pour moi elle interprète très justement son personnage. C'est le personnage qui est irritant, pas elle. Comme dans "Gervaise" ou les westerns hollywoodiens, où elle utilise le même jeu de femme-enfant naïve et fragile, à base de large sourire et de yeux clairs langoureux.

de **jolan** » 01/03/2021 18:56

Séance 59 ?

de **euh... si vous le dites** » 01/03/2021 18:58

jolan a écrit:Séance 59 ?

A qui le tour ?

de **lobo** » 01/03/2021 19:58

jolan a écrit:Je pense qu'il vaut mieux voir le film pour ce qu'il présente, une vision d'auteur, dans un cadre cinématographique, pas forcément par rapport à l'adaptation de la nouvelle

Pour une fois je suis d'accord avec jolan.

de **euh... si vous le dites** » 01/03/2021 20:53

lobo a écrit:
jolan a écrit:Je pense qu'il vaut mieux voir le film pour ce qu'il présente, une vision d'auteur, dans un cadre cinématographique, pas forcément par rapport à l'adaptation de la nouvelle

Pour une fois je suis d'accord avec jolan.

Non mais je suis d'accord aussi.
Dosto ou pas, ce Visconti n'est vraiment pas pour moi.
Je n'ai vraiment pas du tout aimé ce film et ses parti-pris esthétiques.

de **Olaf Le Bou** » 02/03/2021 00:02

alors les nuits blanches :

vu que je n'ai pas réussi à mettre les sous-titres, je suis surement un peu passé à côté du film (même si l'histoire est simplissime), mais en revanche j'ai bien pu me concentrer sur la magnifique photographie, les décors, les éclairages, techniquement c'est vraiment très beau. par contre autant Mastroianni est impeccable et campe ce héros éperdu, naif et rêveur, avec brio, autant je n'ai pas accroché au personnage joué par Maria Schell, minaudant à outrance et manquant du charme nécessaire pour me faire croire à l'intrigue.

ce qui est dommage pour un film romantique et onirique c'est que les scènes que j'ai préférées sont celles plus réalistes où transparait la réalité sociale de l'après guerre, entre misère et modernisme.

un petit 3/6, pour la beauté des images.

de **sergent latrique** » 02/03/2021 11:12

Olaf Le Bou a écrit:alors les nuits blanches :

vu que je n'ai pas réussi à mettre les sous-titres, je suis surement un peu passé à côté du film (même si l'histoire est simplissime), mais en revanche j'ai bien pu me concentrer sur la magnifique photographie, les décors, les éclairages, techniquement c'est vraiment très beau. par contre autant Mastroianni est impeccable et campe ce héros éperdu, naif et rêveur, avec brio, autant je n'ai pas accroché au personnage joué par Maria Schell, minaudant à outrance et manquant du charme nécessaire pour me faire croire à l'intrigue.

ce qui est dommage pour un film romantique et onirique c'est que les scènes que j'ai préférées sont celles plus réalistes où transparait la réalité sociale de l'après guerre, entre misère et modernisme.

un petit 3/6, pour la beauté des images.

Suis d'accord sur la minauderie de Natalia qui me rappelait un sorte de Sissi perdue dans le monde moderne, Maria Schell a des airs de Romy Schneider, éblouie, facinée dirais-je par la beau ténébreux et qui au final lâche stupidement les sentiments authentiques d'un Mastroianni réaliste et sincère pour une chimère sentimentale construite sur l'absence.

de **Olaf Le Bou** » 02/03/2021 11:26

plus ténébreux que beau, je trouve qu'il a une assez sale gueule Jean Marais dans ce film.

beaucoup aimé cette scène par contre, dommage que ce soit si fugitif :

de **lobo** » 02/03/2021 13:06

Pas sûr que Mastroianni soit si réaliste et sincère (envers lui-même) que ça L'ambiance onirique me semble suggérer qu'il est dans un rêve d'amour fou avant d'être amoureux de Natalia.
Me rappelle plus cette scène avec la très belle femme souriante. Voilà une vraie promesse de bonheur !
Avec le 3 d Olaf ça fait une moyenne de 3 tout rond.

de **makidoo** » 02/03/2021 13:36

Olaf Le Bou a écrit:plus ténébreux que beau, je trouve qu'il a une assez sale gueule Jean Marais dans ce film.

beaucoup aimé cette scène par contre, dommage que ce soit si fugitif :

Oui voilà, ce sont notamment ces scènes de vie dans la ville que j’ai trouvé assez intéressantes, et c’est vrai que ce passage avec la révélation à travers la buée est particulièrement beau. Quand je pense qu’il va privilégier de perdre son temps avec l’autre nunuche :-D

de **Olaf Le Bou** » 02/03/2021 14:07

makidoo a écrit:Oui voilà, ce sont notamment ces scènes de vie dans la ville que j’ai trouvé assez intéressantes, et c’est vrai que ce passage avec la révélation à travers la buée est particulièrement beau. Quand je pense qu’il va privilégier de perdre son temps avec l’autre nunuche

ouaip, cette inconnue souriante dispense plus de charme en 1min30 de présence à l'écran que Maria Schell pendant tout le film, se qui rend d'autant plus incompréhensible la chimère poursuivie par Mastroianni.

de **jolan** » 02/03/2021 18:09

Oui mais ça c'est de la séduction, de l'attirance immédiate, vite venue vite passée vite oubliée, dont la situation donne un petit supplément de charme (et qu'on reverra dans un "Dolce Vita"), c'est vrai que cette rencontre est charmante, et on a envie qu'il la rejoigne, lorsqu'elle le croise juste après et qu'il est "embarrassé" de sa blonde pleurnicheuse, mais ça n'a rien de bien sentimental. C'est une petite bourgeoise qui veut s'amuser avec ses copines et s'acoquiner quelque peu, mais sitôt la rencontre réalisée ils en auraient honte tous les deux, elle de son audace et lui d'avoir cru être autre chose qu'une image de beau séducteur.

Mais c'est cette scène, et celle avec la prostituée qui permettent de dire qu'il aura toujours du succès avec les femmes et qu'il oubliera très vite cette Natalia de quelques nuits sans lendemain. Cet homme va avoir du succès et trouver un jour la femme de sa vie, on ne s'en fait pas pour lui. Il est beau, propre, gentil, pas de grands tourments intérieurs, la grande et belle vie l'attend. Contrairement à Natalia, qui va vivre longtemps (ou pas) dans l'erreur.

Par contre, pas aimé du tout la scène dans le dancing.

de **Olaf Le Bou** » 02/03/2021 18:29

ah par contre j'ai bien aimé cette scène du dancing, notamment le passage quasi-burlesque ou Mastroianni se lance gauchement sur la piste, il y a là un équilibre rare entre poésie et ridicule qui est assez touchant.

et tu sembles bien certain que son amour avec Marais est condamné d'avance, après tout, il est bien revenu chercher sa belle comme promis.

de **jolan** » 02/03/2021 18:56

J'ai précisé (ou pas), je n'en sais rien.
Mais il est évident qu'il se sert d'elle.
D'où mon sentiment que tout cela n'ira pas loin.

de **jolan** » 02/03/2021 20:04

euh... si vous le dites a écrit:
jolan a écrit:Séance 59 ?

A qui le tour ?

Le Sergent au rapport :lisezmoi:

Bon, séance 58 : Le Notti Bianche (Visconti 57) = 3

de **euh... si vous le dites** » 02/03/2021 21:04

jolan a écrit:J'ai précisé (ou pas), je n'en sais rien.
Mais il est évident qu'il se sert d'elle.
D'où mon sentiment que tout cela n'ira pas loin.

Ca ne me parait pas du tout évident.
C'est juste une interprétation possible.
Dosto, une fois de plus, est nettement plus subtil que Visconti sur ce point.
Je trouve que tout est lourdingue dans ce film de Visconti, une espèce de poésie frelatée et empesée.
Je serais curieux de voir ce que Robert Bresson a fait de la nouvelle dans son Quatre nuits d'un rêveur.

de **sergent latrique** » 02/03/2021 21:07

Déjà mon tour ?
Alors une sélection du début des années 60, sentiments et ambiances intimistes sur 5 ans:

- Lola, Jacques Demy (1961), qui est lui aussi inspiré des nuits blanches de Dostoievski ( hasard de la programmation, j'avais griffonné cet embryon de liste avant la séance 58 !)
- Les dimanches de Ville d'Avray, Serge Bourguignon (1962), film tombé dans l'oubli comme son réalisateur pourtant Oscar 63 du meilleur film étranger
- Le feu follet, Louis Malle (1963)
- La peau douce, François Truffaut (1964),
- Le bonheur, Agnès Varda (1965) en couleur !

Cinq ça fait déjà beaucoup mais la période est bourrée de films du même style.

A vous mesdames et messieurs

de **Olaf Le Bou** » 02/03/2021 21:12

Les dimanches de Ville d'Avray :ok:

de **jolan** » 02/03/2021 21:26

Olaf Le Bou a écrit:Les dimanches de Ville d'Avray

Itou

Un des films préférés de ma tante, toujours voulu le voir, ce serait l'occasion

(Déjà vu les autres, mais à part le Varda ils sont tous très bons donc une double séance ne me déplairait pas outre mesure)