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Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

La politique, la musique, le cinéma, les jeux vidéos et la culture en général lorsqu'elle ne traite pas directement de bande dessinée

Re: Ciné-Club 57 : The Awful Truth (McCarey 1937)

Messagede sergent latrique » 15/02/2021 22:15

Message précédent :
Le Notti Bianche (Visconti 57) pour moi
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Re: Ciné-Club 57 : The Awful Truth (McCarey 1937)

Messagede Olaf Le Bou » 16/02/2021 12:33

The Awful Truth (Mc Carey 1937)

Film plaisant grace au charme des acteurs principaux, et des dialogues pétillants, parfois virtuoses, et des situations de comédies souvent réussies, même si quelques lourdeurs viennent parfois plomber l'ambiance. Comme Lobo, je m'interroge sur l'écart de traitement entre l'infidélité supposée de l'épouse qui entraine tout ce psychodrame et l'ambiguïté qui demeure autour des mensonges du mari, mais qui eux semblent sans conséquence. Rigolo de voir comment peu de choses ont changé depuis les années 30 entre une New-York branchée et snobinarde et un Midwest ringardisé et cul-terreux.

:arrow: 3.5/6
Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux

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Re: Ciné-Club 57 : The Awful Truth (McCarey 1937)

Messagede makidoo » 16/02/2021 13:41

jolan a écrit:Hop, ma petite liste pour la 58

- Seventh Heaven (Borzage 27)
- When Tomorrow Comes (Stahl 39)
- Scarlet Street (Lang 45)
- Le Notti Bianche (Visconti 57)
- Иваново детство (Tarkovski 62)

:lisezmoi:

Wahou ! Super sélection, tout me fait envie ! :shock:
J’élimine le Tarkovski (magnifique) mais que j’ai vu cet été.
Le Borzage évidemment aurait ma préférence (après ce merveilleux Lucky Star, on retrouve le même couple d’acteurs), mais j’avais commencé à le regarder sur YouTube et ça n’avait pas l’air si folichon...
Donc comme le Sergent, je vote pour le Visconti.
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Re: Ciné-Club 57 : The Awful Truth (McCarey 1937)

Messagede Olaf Le Bou » 16/02/2021 13:58

:arrow: seventh heaven
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Re: Ciné-Club 57 : The Awful Truth (McCarey 1937)

Messagede jolan » 16/02/2021 18:45

- Seventh Heaven (Borzage 27) :arrow: Euh, Olaf
- When Tomorrow Comes (Stahl 39)
- Scarlet Street (Lang 45)
- Le Notti Bianche (Visconti 57) :arrow: Sergent, Makidoo
- Иваново детство (Tarkovski 62)

Pour laisser lobo départager, je vote pour le Tarko :D
Tiens, ce n'est jamais arrivé une triple séance... :-D

* * *

Séance 57 : The Awful Truth (McCarey 1937) = 3,666666666666667
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Re: Ciné-Club BDG séance 58 : choix du film en cours

Messagede lobo » 17/02/2021 11:33

Le Tarko je l ai vu il y a peu. Je vote pour Visconti.
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Re: Ciné-Club BDG séance 58 : choix du film en cours

Messagede euh... si vous le dites » 17/02/2021 15:20

lobo a écrit:Je vote pour Visconti.


C'était couru d'avance. Le Borzage n'avait aucune chance. ;)
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
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Re: Ciné-Club BDG séance 58 : choix du film en cours

Messagede makidoo » 17/02/2021 17:35

Bah on peut faire une double séance ?
Enfin moi je dis ça, ce n’est pas moi qui me charge de rapatrier les films donc c’est facile pour moi, je n’ai qu’à cliquer...! :-D
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Re: Ciné-Club BDG séance 58 : choix du film en cours

Messagede euh... si vous le dites » 17/02/2021 18:37

Le lien vers Les nuits blanches de Visconti :

"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
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Re: Ciné-Club BDG séance 58 : choix du film en cours

Messagede lobo » 17/02/2021 18:40

C'est vrai que Lucky Star ne m'avait pas ébloui et que Visconti je me rappelle nos discussions vives mais passionnantes autour de Vaghe stelle (Le complot était encore là)...
Mais je suis partant pour une double séance, avec la même réserve que makidoo (je ne sais pas "rapatrier" les films)...
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Re: Ciné-Club BDG séance 58 : choix du film en cours

Messagede lobo » 17/02/2021 18:41

Merci euh...
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Re: Ciné-Club BDG séance 58 : choix du film en cours

Messagede jolan » 17/02/2021 18:44

On peut éventuellement mettre les autres films pour ceux qui voudraient prolonger le plaisir

Bon, go pour le Visconti alors :)
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Re: Ciné-Club BDG séance 58 : Le Notti Bianche (Visconti 57)

Messagede makidoo » 23/02/2021 11:27

Les nuits blanches, Visconti, 1957

Une nuit dans une ville portuaire italienne, la rencontre d'un jeune homme et d'une jeune femme, le premier va tomber amoureux d'elle, la seconde attend depuis une année le retour d'une promesse amoureuse.
Adaptation d'une nouvelle de Dostoïevski (que je n'ai pas lue), Visconti choisi ici la carte du conte, entièrement tourné dans des décors des studios Cinecitta.
Les décors, la photographie, la lumière, l'ambiance sonore, le superbe noir et blanc, tout cela concourt à rendre une atmosphère très belle et poétique au film.
Le problème c'est que les protagonistes et les figurants semblent également faire partie du décor sans véritablement avoir de rôle réel. Il y a des clochards et une véritable misère sociale (la famille qui dort sous un pont), mais aucune interraction n'entre en jeu avec nos personnages principaux. Mastroiani a même l'indécence de leur crier « Il neige ! », tout à sa joie de cette féérie nocturne sur son embarcadère, comme si cette famille qui dort dehors allait s'en réjouir !
Quel est le rôle de cette prostituée/cougar ? Rappeler le côté miséreux et populaire du quartier ? La tentation à laquelle Mastroiani va résister au dernier moment ? Le double tragique de cette Natalia immaculée (il faut dire que l'endroit vers lequel l'amène la femme est particulièrement sordide).
Je n'ai pas réussi un seul instant à croire à ce que me racontait Visconti : par l'académisme de sa réalisation (ici, c'est véritablement la photographie du film qui est réussie), par le jeu des acteurs, et notamment celui de Maria Schell, que j'ai trouvé insupportable avec ses gloussements et ses minauderies qui la rendent niaise et sans charme (j'ai souvenir de l'avoir vue dans Gervaise à la télévision étant gamin, drâme social adapté de l'Assomoir de Zola, et je crois déjà que son jeu m'avait horripilé). Même Mastroiani semble perdu dans ce film et ne pas y croire, on ne le sent pas amoureux de cette Natalia. Quand je repense à la fraîcheur du couple de They Live By Night de Nicholas Ray et ça... !
Jean marais est assez ridicule dans son petit rôle de vieux beau à la veste cintrée et au brushing impeccable. Et les retrouvailles finales qui devraient être l'apothéose du film sont tout simplement ridicules, on a l'impression que Marais s'en fout comme de l'An 40.

En parlant de brushing, on ne comprend pas d'ailleurs comment cet amour a véritablement pu naître entre lui et Natalia, ça semble tomber comme un cheveu sur la soupe...
Bref, les seules scènes que j'ai trouvées finalement intéressantes, ce sont celles dans la pension dans laquelle loge Mastroiani, où l'on ressent un peu une atmosphère de vie un peu crédible, la vie nocturne et le bar dansant, avec cette jeunesse d'après-guerre éprise de rock'n'roll.
Je comprend que Visconti tourne son film comme un conte nocturne, mais je n'y adhère pas, la faute à tous ses défauts que j'ai cités précédemment, qui en font surtout une mièvre sucrerie.
Un très gros bof.

2/5 pour la beauté plastique.
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Re: Ciné-Club BDG séance 58 : Le Notti Bianche (Visconti 57)

Messagede euh... si vous le dites » 23/02/2021 12:38

makidoo a écrit:ici, c'est véritablement la photographie du film qui est réussie


Eh bien, voici l'occasion rêvée de rendre hommage au directeur de la photo Giuseppe Rotunno, décédé le 7 février de cette année.
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
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Re: Ciné-Club BDG séance 58 : Le Notti Bianche (Visconti 57)

Messagede lobo » 28/02/2021 21:34

Le Notti Bianche (Visconti 1957)
On est loin du néoréalisme des premières années, loin aussi du sublime de Mort à Venise. Une ambiance onirique bien rendue par le parti du tournage en décors et en noir et blanc. Mastroianni vit un rêve mais il sait et nous avec que c'est un rêve. Dancing, balade sur les canaux, neige... C'est trop beau pour être vrai cette soirée avec la femme qu'il aime. Est-ce qu'il aime cette femme, d'ailleurs, ou est-ce qu'il n'a pas simplement envie d'aimer un peu à la folie. N'empêche, la chute est particulièrement cruelle. On se demande ce qu'elle trouve à ce lugubre Jean Marais. Je déteste cet acteur que j'ai trouvé ici quasi inexistant. Mais irritant quand même. A l'inverse, Mastroianni est grand amha, qui veut croire à son rêve tout en sachant qu'il ne fait que se raconter l'amour fou, et Maria Schell aussi dans ce rôle de celle qui voudrait aimer mais qui n'aime pas.
Pas un chef d'oeuvre amha, mais un film honnête d'un réalisateur qui cherche à se renouveler.
Ma note : 4/6
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Re: Ciné-Club BDG séance 58 : Le Notti Bianche (Visconti 57)

Messagede sergent latrique » 28/02/2021 22:17

Oups, déjà une semaine... je n'avais rien noté
Le notti bianche - L.Visconti - 1957
Une llongue scène d'introduction plante le décor de la nuit qui est autant
présente que les murs de la ville. Cette ambiance nocturne d'une ville qui se vide
traversée par des passants anonymes, sorte de labyrinthe mélangeant la nouveauté criarde des néons et des
débris de la guerre. J'aime beaucoup cette atmopshère étrange rehaussée par les sons de la nuit, vruits lointains, sirène,
et la musique de Nino Rota, dont certains passages rappellent la musique sur Roma de Fellini, plus tardif et ces transistions dans le temps.
Comme l'écrit lobo, Mastroanni vit un rêve avec cette femme accrochée à son souvenir jusqu'à détruire la lettre pour son amoureux revenu.
Une belle mise en scène adaptée d'un roman de Dostoïevski, qui me donne envie de découvrir cette nouvelle que je n'ai jamais lue.
Le rêve devient presque accessible, Natalia finissant par céder petit à petit se retrouvant dans le bar vec les danseurs et sur la barque dans une féérie
neigeuse, symbole d'un renouveau pur qui effacerait le passe.
Las, le beau ténébreux, mystérieux et presque antipathique revient reprendre sa dulcinée.
Sans être un chef d'oeuvre absolu du 7° art à mon avis, un film très beau esthétiquement et qui créé cette ambiance irréelle dans un monde bien
concret de l'après-guerre. Maria Schell manque un peu de profondeur, étant souvent un peu trop petite fille naïve, contrairement à Jean Marais, juste
dans son rôle d'amoureux distant, mais pour moi, Mastroianni est celui qui donne toute sa dimension au film.
Ma "notte" :D 4,5/6
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Re: Ciné-Club BDG séance 58 : Le Notti Bianche (Visconti 57)

Messagede jolan » 01/03/2021 02:53

Le Notti Bianche - Luchino Visconti - 1957

Un beau film. Un beau drame romantique. Un film que j'aurais adoré plus jeune.
J'aime beaucoup les drames romantiques empêchés. J'aime beaucoup les films de nuit, d'ambiance, de ville italienne en bord de mer, d'automne pluvieux, d'hiver neigeux. J'aime beaucoup les romances où la femme est dans l'erreur et se trompe d'histoire, aveuglée par un amour qui n'est pas fait pour elle, qui se sert d'elle, alors qu'un jeune homme parfait pour elle l'aime à côté. Ca me parle beaucoup.
Très belle réalisation, très belle mise en scène (les scènes qui mélangent moment présent et narration passée), très belle lumière, très beaux cadres, très beaux décors. Ce brouillard, cette pluie, cette neige, c'est magnifique. En effet, c'est cet aspect qui ressort le plus à la vision de ce film, avec ce noir et blanc sublime. Un noir et blanc de rêve fabuleux qui uniformise tout et permet de faire se côtoyer le beau et le sordide dans cette ville à moitié bombardée par la guerre, qui se reconstruit, entre les prostituées et les sans abris. Quelques bons petits dialogues romantiques également.
Marcello Mastroianni est parfait en romantique un peu dépassé par cette jeune femme qui le fascine, autant dans l'attirance que dans les moments de répugnance. Mais surtout Maria Schell est absolument magnifique en jeune femme enfant perdue dans sa recherche du père, de l'amour qu'elle ne connaît pas, elle ne connaît d'ailleurs rien de la vie, et sans doute son aveuglement va-t-il l'accompagner ainsi toute la vie et causer son malheur perpétuel, ou son bonheur illusoire. Elle a des yeux d'enfant devant un jouet, elle pleure sans arrêt comme une enfant, elle fait des caprices d'enfant, elle ne sait pas ce qu'elle veut, elle attend le retour de son locataire, le locataire de son cœur et son esprit, elle ne peut détacher son regard du pont où elle veut voir son rêve se réaliser, mais dès qu'elle rencontre le jeune Mario elle ne peut s'empêcher de le suivre et de s'en faire aimer, malgré elle. On a envie de la baffer, de la raisonner, de l'abandonner, de l'oublier, mais impossible, on ne peut pas baffer, raisonner, abandonner, ou oublier une enfant perdue. On ne peut pas lui causer de la peine, on voudrait l'aider. On voudrait l'aimer, même si elle nous excède par son ignorance d'innocente ingénue.
La dernière nuit blanche est sublime, entre le rapprochement corporel de leurs deux corps au dancing, de leurs deux solitudes presque libres, attirées l'une vers l'autre – puis le glas fatidique des 22h qui emporte tout sur son passage, jusqu'aux journaux du marchand de rue, et qui envoie le beau Mario aux gémonies. Mais en bas des gémonies sur le bord du fleuve, c'est une autre mort qui l'attendrait, et pas des plus sensuelles. Enfin la jeune femme comprend qu'elle a eu tort de croire en cet amour absolu. Il lui faut se résoudre à aimer moins, mais aimer quand même, ce jeune homme qui lui plaît fera finalement l'affaire. La neige de l'enfance va enfin pouvoir recouvrir ce souvenir et ses sentiments trop purs, cette innocence du passé, leur histoire va enfin pouvoir se construire, même après un malentendu. Mais non, la fatalité avec son sourcil froncé et sa dureté de père (Marais, dans un rôle doublé creux et négatif, symbolique) vient mettre un terme à ce moment d'égarement enfantin. Natalia peut retomber dans son aveuglement, comme sa grand mère. Elle redevient le chien de son maître, et Mario retrouve temporairement son statut de chien abandonné. Heureusement, il va vite oublier cette femme qui n'aura pas eu le bonheur de l'aimer et dont le souvenir noircira de loin en loin ses rares nuits blanches.

3,5/6
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Re: Ciné-Club BDG séance 58 : Le Notti Bianche (Visconti 57)

Messagede makidoo » 01/03/2021 07:41

Où quand la critique est bien meilleure que le film... :-D

jolan a écrit:J'aime beaucoup les drames romantiques empêchés. J'aime beaucoup les films de nuit, d'ambiance, de ville italienne en bord de mer, d'automne pluvieux, d'hiver neigeux. J'aime beaucoup les romances où la femme est dans l'erreur et se trompe d'histoire, aveuglée par un amour qui n'est pas fait pour elle, qui se sert d'elle, alors qu'un jeune homme parfait pour elle l'aime à côté.

La vache le coup de bol ! Ce film coche justement toutes les cases que tu cites ! :shock: :D
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Re: Ciné-Club BDG séance 58 : Le Notti Bianche (Visconti 57)

Messagede lobo » 01/03/2021 11:25

Enfin la jeune femme comprend qu'elle a eu tort de croire en cet amour absolu. Il lui faut se résoudre à aimer moins, mais aimer quand même, ce jeune homme qui lui plaît fera finalement l'affaire. La neige de l'enfance va enfin pouvoir recouvrir ce souvenir et ses sentiments trop purs, cette innocence du passé, leur histoire va enfin pouvoir se construire, même après un malentendu. Mais non, la fatalité avec son sourcil froncé et sa dureté de père (Marais, dans un rôle doublé creux et négatif, symbolique) vient mettre un terme à ce moment d'égarement enfantin. Natalia peut retomber dans son aveuglement, comme sa grand mère. Elle redevient le chien de son maître, et Mario retrouve temporairement son statut de chien abandonné.

Bien vu. Je vois mieux pourquoi je déteste le personnage de Jean Marais (qui redouble l'antipathie que j'ai pour l'acteur)...
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Re: Ciné-Club BDG séance 58 : Le Notti Bianche (Visconti 57)

Messagede euh... si vous le dites » 01/03/2021 18:16

Les nuits blanches - Visconti -1957

Pas du tout aimé. J'ai peiné à aller jusqu'au bout.
J'aime beaucoup la nouvelle de Dostoievski, que j'ai lue plusieurs fois et que j'ai pris plaisir à relire une nouvelle fois il y a quelques jours.
Visconti prend le parti d'une artificialité pleinement assumée (le gars, il y va à fond la caisse) à la fois au niveau des décors et des situations mais surtout au niveau du jeu des acteurs, comme moyen de révéler la vérité des sentiments.
Chez Dostoievski, cette artificialité (personnages aux sentiments exaltés, dialogues sous forme de longs monologues alternés,...) fonctionne magnifiquement bien, autour d'une trame minimaliste.
Chez Visconti, rien ne fonctionne sur moi, rien ne me touche, jamais je ne sors de l'artifice pour atteindre autre chose. Et les ajouts par rapport à la trame de la nouvelle me paraissent sans intérêt (l'épisode de la prostituée, les matins dans la pension, l'interminable séquence de danse).
Je ne doute pas que le film ait des qualités et qu'il s'en trouvera pour en vanter les mérites mais ce film n'est clairement pas fait pour moi.
Bon sur ce, je m'en vais lire vos chroniques...

Ma note : 1/6
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Re: Ciné-Club BDG séance 58 : Le Notti Bianche (Visconti 57)

Messagede lobo » 01/03/2021 19:17

Un film qui divise, donc. Tout juste la moyenne pour l'instant, mais un fort écart-type.
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