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Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

La politique, la musique, le cinéma, les jeux vidéos et la culture en général lorsqu'elle ne traite pas directement de bande dessinée

Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede euh... si vous le dites » 17/11/2020 11:05

Message précédent :
Bon ben, si je compte bien, on a une égalité à 9 points entre Dragonwyck et Leave her to Heaven.
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede sergent latrique » 17/11/2020 14:45

Choix difficile que ces films en compétition pour la séance centenaire de Gene Tierney tous de grands réalisateurs et de bons scénarios. Pile/face ? double séance ? on appelle un ami ?
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede Le Complot » 17/11/2020 14:52

sergent latrique a écrit:Choix difficile que ces films en compétition pour la séance centenaire de Gene Tierney tous de grands réalisateurs et de bons scénarios. Pile/face ? double séance ? on appelle un ami ?

Double séance avec 2 semaines de deadline.. 8-)
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede euh... si vous le dites » 17/11/2020 16:00

Le Complot a écrit:
sergent latrique a écrit:Choix difficile que ces films en compétition pour la séance centenaire de Gene Tierney tous de grands réalisateurs et de bons scénarios. Pile/face ? double séance ? on appelle un ami ?

Double séance avec 2 semaines de deadline.. 8-)


Si on fait une double séance, je préfère que l'on détermine l'ordre de vision des films et que l'on fonctionne au rythme habituel..
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede jolan » 17/11/2020 18:59

Ah, double ration de Tierney, ça me va :-D :love:

Couleurs et noir et blanc, comme ça tout le monde est content 8-)

Bon, on fait dans l'ordre chronologique ? Le Stahl puis le Mankiewicz ?

* * *

Reste encore l'avis d'Olaf.

@Lobo : C'est dommage que tu n'aies pas aimé le Lumet, c'est un film intéressant.
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede makidoo » 17/11/2020 20:37

jolan a écrit:Ah, double ration de Tierney, ça me va :-D :love:

Couleurs et noir et blanc, comme ça tout le monde est content 8-)

Bon, on fait dans l'ordre chronologique ? Le Stahl puis le Mankiewicz ?

Ça me va très bien :ok:
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede lobo » 17/11/2020 23:50

jolan a écrit:@Lobo : C'est dommage que tu n'aies pas aimé le Lumet, c'est un film intéressant.

Courageux en tout cas tant de la part de Lumet que de Sean Connery. Mais ça ne suffit pas. Je me suis tellement ennuyé les 40 premières minutes que je n'ai plus regardé que quelques séquences au milieu et à la fin. Je ne comprends pas comment ça a pu vous passionner. Et puis cette esthétique 70's me sort des yeux. Autant j'aime les années 50, autant je déteste les années 70. Du moins les années avant 77, avant les Sex Pistols et Cannibale pour la BD...
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede euh... si vous le dites » 18/11/2020 09:01

lobo a écrit:Je ne comprends pas comment ça a pu vous passionner. Et puis cette esthétique 70's me sort des yeux.


Si ça ne tenait qu'à moi, on aurait souvent des films des années 70 au programme du ciné-club.
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede Le Complot » 18/11/2020 11:15

De toute façon, les deadline sont malléables, donc tout me va. Surtout deux Tierney [youpi]
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede jolan » 18/11/2020 17:41

euh... si vous le dites a écrit:
lobo a écrit:Je ne comprends pas comment ça a pu vous passionner. Et puis cette esthétique 70's me sort des yeux.


Si ça ne tenait qu'à moi, on aurait souvent des films des années 70 au programme du ciné-club.


J'ai beau trouver que les années 60/70 ont généré ce qu'il y a de pire au cinéma (ce en quoi je pourrais rejoindre Lobo, sauf que je n'ai pas eu ce ressenti sur ce film - mais bien davantage sur le Chabrol par exemple, que Lobo avait bien noté), il y a quand même une multitude d'esthétiques différentes et de cinémas différents durant cette période.
Certains films sont à couper le souffle, et certains même n'ont pas pris une ride (ou très légère).
Quoi qu'il en soit, c'est dommage de ne pas regarder le film dans son intégralité pour en juger vraiment, on n'était pas dans les films insupportables comme "L'Armée Brancaleone" ou "Un Monde fou fou fou fou" mais bien dans un film intéressant et intelligent. Bref.

Vous pouvez très bien proposer des films plus récents (on a déjà fait du 1982), comme je l'ai déjà proposé ici, on peut faire un second ciné-club bien distinct pour les films des années 70 à nos jours, ça rameuterait peut-être plus de bédégestistes, mais interdiction de trop abîmer celui-ci et ses vieux films. L'un n'empêchant pas l'autre.
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede Le Complot » 18/11/2020 17:47

jolan a écrit:
euh... si vous le dites a écrit:
lobo a écrit:Je ne comprends pas comment ça a pu vous passionner. Et puis cette esthétique 70's me sort des yeux.


Si ça ne tenait qu'à moi, on aurait souvent des films des années 70 au programme du ciné-club.


J'ai beau trouver que les années 60/70 ont généré ce qu'il y a de pire au cinéma (ce en quoi je pourrais rejoindre Lobo, sauf que je n'ai pas eu ce ressenti sur ce film - mais bien davantage sur le Chabrol par exemple, que Lobo avait bien noté), il y a quand même une multitude d'esthétiques différentes et de cinémas différents durant cette période.
Certains films sont à couper le souffle, et certains même n'ont pas pris une ride (ou très légère).
Quoi qu'il en soit, c'est dommage de ne pas regarder le film dans son intégralité pour en juger vraiment, on n'était pas dans les films insupportables comme "L'Armée Brancaleone" ou "Un Monde fou fou fou fou" mais bien dans un film intéressant et intelligent. Bref.

Vous pouvez très bien proposer des films plus récents (on a déjà fait du 1982), comme je l'ai déjà proposé ici, on peut faire un second ciné-club bien distinct pour les films des années 70 à nos jours, ça rameuterait peut-être plus de bédégestistes, mais interdiction de trop abîmer celui-ci et ses vieux films. L'un n'empêchant pas l'autre.


C'est une bonne idée, ça peut être sympa. :ok:
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede euh... si vous le dites » 18/11/2020 19:09

jolan a écrit:
euh... si vous le dites a écrit:
lobo a écrit:Je ne comprends pas comment ça a pu vous passionner. Et puis cette esthétique 70's me sort des yeux.


Si ça ne tenait qu'à moi, on aurait souvent des films des années 70 au programme du ciné-club.


J'ai beau trouver que les années 60/70 ont généré ce qu'il y a de pire au cinéma (ce en quoi je pourrais rejoindre Lobo, sauf que je n'ai pas eu ce ressenti sur ce film - mais bien davantage sur le Chabrol par exemple, que Lobo avait bien noté), il y a quand même une multitude d'esthétiques différentes et de cinémas différents durant cette période.
Certains films sont à couper le souffle, et certains même n'ont pas pris une ride (ou très légère).
Quoi qu'il en soit, c'est dommage de ne pas regarder le film dans son intégralité pour en juger vraiment, on n'était pas dans les films insupportables comme "L'Armée Brancaleone" ou "Un Monde fou fou fou fou" mais bien dans un film intéressant et intelligent. Bref.

Vous pouvez très bien proposer des films plus récents (on a déjà fait du 1982), comme je l'ai déjà proposé ici, on peut faire un second ciné-club bien distinct pour les films des années 70 à nos jours, ça rameuterait peut-être plus de bédégestistes, mais interdiction de trop abîmer celui-ci et ses vieux films. L'un n'empêchant pas l'autre.


Je ne suis pas trop favorable à un éclatement des ciné-clubs.
Réussir à en maintenir un à flot sur la durée, ça me parait déjà un bel exploit en soi. Alors deux, j'ai des doutes.
Par contre, pousser un peu le curseur chronologique de temps en temps, je suis carrément pour.
Pour ma part, je trouve le cinéma des années 60 et 70 foisonnant et passionnant même s'il y a évidemment à boire et à manger.
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede lobo » 19/11/2020 12:12

jolan a écrit:Quoi qu'il en soit, c'est dommage de ne pas regarder le film dans son intégralité pour en juger vraiment, on n'était pas dans les films insupportables comme "L'Armée Brancaleone" ou "Un Monde fou fou fou fou" mais bien dans un film intéressant et intelligent.

Là nous sommes face à un problème philosophique majeur, je trouve. Pourquoi, beaucoup de chefs d'oeuvre, que ce soit au cinéma ou en littérature, sont-ils si chiants ? Pas tous, mais beaucoup... Je ne sais pas si vous avez déjà lu la Divine Comédie (moi oui, complet, en italien :-D ) , ou Ulysses (moi oui, from cover to cover, en anglais) ou Finnegan's Wake (essayé, mais là non), ou plus proche du thème du forum, Jerusalem d'Alan Moore (pas fini mais je ne désespère pas)... Qui peut dire qu'il ne s'est pas emmerdé à la lecture de certains passages de Proust ?
Bin, pareil pour le cinéma, The Offence de Lumet, Je t'aime, je t'aime, de Resnais, je vois bien qu'il y a quelque chose, mais non, c'est trop chiant, je coupe... Et je vais lire Lil'Abner, Terry and the Pirates ou Pogo (oui, moi je n'aime pas trop la BD franco-belge ;) )...
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede Le Complot » 19/11/2020 12:32

lobo a écrit:Qui peut dire qu'il ne s'est pas emmerdé à la lecture de certains passages de Proust ?

Moi. Après on est esthète ou pas. :D
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede lobo » 19/11/2020 13:07

T'es mignon, Complot.
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede Le Complot » 19/11/2020 13:11

lobo a écrit:T'es mignon, Complot.

En fait je disais ça car je pense que tu as du mal avec les histoires qui ne racontent que peu ou pas grand chose. Tes exemples parlent, du coup, reste l'esthétisme. Chacun son truc. ;)
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede lobo » 19/11/2020 13:45

Le Complot a écrit:
lobo a écrit:T'es mignon, Complot.

En fait je disais ça car je pense que tu as du mal avec les histoires qui ne racontent que peu ou pas grand chose. Tes exemples parlent, du coup, reste l'esthétisme. Chacun son truc. ;)

Pour le cinéma c'est pas faux... Quoique l'homme à la caméra, j'ai bien aimé... Pour la littérature, pas du tout, mais alors pas du tout... Je ne cherche pas à ce qu'elle raconte quelque chose... Mais je ne déteste pas non plus quand elle le fait... Proust c'est un de mes auteurs favoris, j'ai de grands moments de bonheur en le lisant, mais je dois dire qu'ici ou là, parfois, il me les brise menues...
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede euh... si vous le dites » 19/11/2020 14:00

lobo a écrit:Là nous sommes face à un problème philosophique majeur, je trouve. Pourquoi, beaucoup de chefs d'oeuvre, que ce soit au cinéma ou en littérature, sont-ils si chiants ? Pas tous, mais beaucoup... Je ne sais pas si vous avez déjà lu la Divine Comédie (moi oui, complet, en italien :-D ) , ou Ulysses (moi oui, from cover to cover, en anglais) ou Finnegan's Wake (essayé, mais là non), ou plus proche du thème du forum, Jerusalem d'Alan Moore (pas fini mais je ne désespère pas)... Qui peut dire qu'il ne s'est pas emmerdé à la lecture de certains passages de Proust ?
Bin, pareil pour le cinéma, The Offence de Lumet, Je t'aime, je t'aime, de Resnais, je vois bien qu'il y a quelque chose, mais non, c'est trop chiant, je coupe... Et je vais lire Lil'Abner, Terry and the Pirates ou Pogo (oui, moi je n'aime pas trop la BD franco-belge ;) )...


Quand on ouvre un bouquin, quand on entame un film,... ce qui accroche en premier lieu, ça reste très souvent ce qui relève du récit. Et les formes dominantes d'expression du récit formatent assez largement nos goûts et nos attentes.
Face à cela, certaines œuvres font éclater le domaine des possibles, renouvellent les formes que peut prendre un récit ou plus simplement s'inscrivent dans une démarche qui fait appel à des techniques qui bousculent nos conventions et habitudes.
Ces formes différentes, même quand elles sont durablement installées dans le paysage, continuent à susciter chez beaucoup l'incompréhension voire le rejet.
C'est pas grave, chacun sa sensibilité, chacun son parcours, chacun ses envies, chacun ses préférences, chacun sa curiosité.
Personne ne peut apprécier tous les chefs d'œuvre du monde.
Certains chefs d'oeuvre sont intimidants, exigeants, c'est certain. Mais derrière cela, il ne tient qu'à nous de nous laisser porter par leur petite musique. Ou pas.
Une chose est certaine cependant, qu'on les aime ou pas, ils ont la qualité irremplaçable de ne ressembler à rien d'autre.

Pour l'instant, je suis en train de lire un livre de Laszlo Krasznahorkai, un auteur hongrois que j'apprécie beaucoup.
Il écrit des phrases qui font souvent 4 ou 5 pages et je trouve ça fascinant en terme de maîtrise et de rythme.
Pour situer le gars au niveau cinématographique, c'est lui qui scénarise les films de Bela Tarr. Il a notamment écrit Le tango de Satan dont Tarr a fait un film de 7 heures. Sur l'Echelle conventionnelle de la chiantitude, Tarr explose Tarkovski les deux doigts dans le nez. :)
Alors, je comprends très bien que ni les livres de Krasznahorkai ni les films de Tarr ne vont rencontrer les aspirations d'un large public en matière de récit.
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede lobo » 19/11/2020 14:51

euh... si vous le dites a écrit:Quand on ouvre un bouquin, quand on entame un film,... ce qui accroche en premier lieu, ça reste très souvent ce qui relève du récit. Et les formes dominantes d'expression du récit formatent assez largement nos goûts et nos attentes.

Encore une fois, chez moi, pour le ciné oui, pour la littérature non. Je découvre ça en fréquentant ce forum... Et aussi avec madame lobo, qui essaie de me faire apprécier des trucs genre le goût de la cerise de Kiarostami, moi qui ai été formaté aux films de la Hammer et aux chorés de Busby Berkeley.
Pour la littérature, comme je disais au Complot, ça fait 150 ans au moins, depuis Flaubert, qu'on lit des livres "sur rien". On commence à être bien formatés à ne pas attendre de la littérature des récits... Même si le come-back du récit, par exemple en France depuis Echenoz, je ne suis pas contre non plus. Quand je dis Ulysses, quand je dis la Divine comédie, ce sont des oeuvres que j'aime énormément... Sur une ile déserte, c'est eux, et quelques autres,que je prendrais... Mais en même temps je me suis souvent bien emm** à leur lecture (souvenir du chapitre qu'on a coutume d'intituler Circe dans Ulysses)... Alors que je ne m'ennuie jamais en lisant Lil' Abner ou Judge Dredd, autres chefs d'oeuvre...
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede euh... si vous le dites » 19/11/2020 15:40

lobo a écrit:
euh... si vous le dites a écrit:Quand on ouvre un bouquin, quand on entame un film,... ce qui accroche en premier lieu, ça reste très souvent ce qui relève du récit. Et les formes dominantes d'expression du récit formatent assez largement nos goûts et nos attentes.

Encore une fois, chez moi, pour le ciné oui, pour la littérature non. Je découvre ça en fréquentant ce forum... Et aussi avec madame lobo, qui essaie de me faire apprécier des trucs genre le goût de la cerise de Kiarostami, moi qui ai été formaté aux films de la Hammer et aux chorés de Busby Berkeley.
Pour la littérature, comme je disais au Complot, ça fait 150 ans au moins, depuis Flaubert, qu'on lit des livres "sur rien". On commence à être bien formatés à ne pas attendre de la littérature des récits... Même si le come-back du récit, par exemple en France depuis Echenoz, je ne suis pas contre non plus. Quand je dis Ulysses, quand je dis la Divine comédie, ce sont des oeuvres que j'aime énormément... Sur une ile déserte, c'est eux, et quelques autres,que je prendrais... Mais en même temps je me suis souvent bien emm** à leur lecture (souvenir du chapitre qu'on a coutume d'intituler Circe dans Ulysses)... Alors que je ne m'ennuie jamais en lisant Lil' Abner ou Judge Dredd, autres chefs d'oeuvre...
Tu me fais envie avec ton Laszlo Krasznahorkai, Je me mets en quête illico


Un gars qui arrive à glisser la Divine Comédie, Busby Berkeley, Kiarostami et Judge Dredd dans le même post ne peut définitivement pas être mauvais. :D
Kiarostami, tu devrais lui donner une nouvelle chance avec "Où est la maison de mon ami?" (si tu ne l'as pas déjà vu).
Ce film est une véritable épure. L'histoire tient sur un timbre-poste mais il y a une telle grâce dans cette simplicité que je ne comprends pas comment on peut ne pas être conquis.
"Le goût de la cerise", c'est déjà plus ardu, je trouve, et je comprends mieux qu'on puisse ne pas adhérer (même si, perso, j'aime vraiment beaucoup).

Tiens sinon, je trouve qu'on en fait beaucoup avec l'ennui.
On vit dans une société qui a banni l'ennui (ben oui, souvent quand on s'ennuie, c'est parce qu'on ne consomme pas).
Une société qui traite l'ennui comme un épouvantail à éviter à tout prix.
Quand tu n'as pas un agenda überbooké avec des activités en tous genres, t'es un loser.
Pourtant, c'est bien de s'ennuyer de temps en temps.
L'ennui, tout comme la lenteur, je dirais que ce sont les derniers vrais luxes qui nous restent.
L'éloge de l'ennui et de la lenteur, c'est la subversion moderne face au diktat du trop-plein.
Personnellement, je n'ai pas de problème avec le fait que parfois des passages d'un livre ou d'un film m'ennuient.
Ce qui me gonfle, c'est quand un livre ou un film ne suscite en moi que de l'indifférence, quand je lis un truc qui ne me fait ni chaud ni froid, mais ça n'est pas une question d'ennui.
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Re: Ciné-Club séance 50 Sean Connery : The Offence (Lumet 72)

Messagede Olaf Le Bou » 19/11/2020 15:47

euh... si vous le dites a écrit:Pourtant, c'est bien de s'ennuyer de temps en temps.
L'ennui, tout comme la lenteur, je dirais que ce sont les derniers vrais luxes qui nous restent.
L'éloge de l'ennui et de la lenteur, c'est la subversion moderne face au diktat du trop-plein.


la créativité est fille de l'ennui. quand tu es bombardé d'informations et de stimuli, tu réagis, mais tu ne crées rien.
Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux

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