Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

[cicerobuck]

Message précédent :
J'ai vu les 4 (un que je n'aimes pas du tout d'ailleurs), alors, va pour Black Narcissus, ayant déjà vu au moins 10-12 fois le 3ième homme.

[sergent latrique]

Je viens de lire vos critiques et la liste de la prochaine séance avec les british films.
Je crois avoir vu le 1er mais ça fait tellement longtemps que je ne m'en souviens plus, et pas spécialement envie.
Richard Lester, c'est celui qui a fait les films des Beatles ? J'adore les Beatles, pour leur musique. donc non plus
Reste Taste of honey ou Black Narcissus (en technocolor !)

=> Black Narcissus pour moi bien que je n'ai aucune idée de ce que cela puisse être

[euh... si vous le dites]

Black Narcissus pour moi aussi.

[jolan]

Tous vus sauf "A Taste of Honey", donc je vote forcément pour celui-là.

Pas du tout aimé "Black Narcissus", sauf pour la belle prestation de Kathleen Byron.

* * *

Séance 1 : The Tarnished Angels (Sirk 1957) = 4,13
Séance 2 : Le Crime de monsieur Lange (Renoir 1936) = 3,6
Séance 3 : Il Sorpasso (Risi 1962) = 4,7
Séance 4 : Rendez-vous de Juillet (Becker 1949) = 2,33
Séance 5 : Vaghe Stelle dell Orsa... Sandra (Visconti 1965) = 3,81
Séance 6 : Kiss me Deadly (Aldrich 1955) = 3,8
Séance 7 : Quand passent les Cigognes (Kalatozov 1957) = 4,1
Séance 8 : La Ballade de Narayama (Imamura 1983) = 3,6
Séance 9 : Letter from an Unknown Woman (Ophüls 1948) = 4,2
Séance 10 : L'Hirondelle d'or (King Hu 1966) = 2,35
Séance 11 : The Woman in the Window (Lang 1944) = 3
Séance 12 : Lonely are the Brave (Miller 1962) = 4,16
Séance 13 : A Letter to Three Wives (Mankiewicz 1949) = 3
Séance 14 : Le Salon de Musique (Ray 1958) = 3,75
Séance 15 : La Rivière (Renoir 1951) = 4,5
Séance 16 : L'Homme au pousse-pousse (Inagaki 1958) = 2,5
Séance 17 : Miracolo a Milano (De Sica 1951) = 2,8
Séance 17b : Riso Amaro (De Santis 1949) = 3,8
Séance 18 : Lucky Star (Borzage 1929) = 3,7
Séance 18b : L'Homme à la caméra (Vertov 1928) = 4,8
Séance 19 : Die Brücke (Wicki 1959) = 3,16
Séance 20 : Gojira (Honda 1954) = 3,12
Séance 21 : Fallen Angel (Preminger 1945) = 3,16

[lobo]

On ne voit jamais de comédie donc The Knack. J'avais un bon souvenir des gags discrets de Superman 2...

[euh... si vous le dites]

Bon ben, ça fait 3 voix pour Black Narcissus, 1 pour A taste of honey et 1 pour The Knack.

[jolan]

Dommage, le film le plus intéressant à découvrir (pour lobo) ou revoir - en tant que cinéphile - me semblait être, de très loin, "Le Troisième Homme".

Bon, soit, va pour le Narcisse.

[euh... si vous le dites]

Le lien pour Black Narcissus

[Révéler] Spoiler:

https://we.tl/t-aH7ncdqPEv

[cicerobuck]

Dommage, le film le plus intéressant à découvrir (pour lobo) ou revoir - en tant que cinéphile - me semblait être, de très loin, "Le Troisième Homme".

Bon, soit, va pour le Narcisse.

Oui, mais c'est tellement un classique, on allait forcément être plusieurs à l'avoir vu jusqu'à plus soif, du mal à voir comment on aurait pu éviter ça.

[lobo]

Bon, j'essaierai de regarder aussi le troisième homme.
Merci pour le lien euh...

[euh... si vous le dites]

Dommage, le film le plus intéressant à découvrir (pour lobo) ou revoir - en tant que cinéphile - me semblait être, de très loin, "Le Troisième Homme".

Bon, soit, va pour le Narcisse.

Sauf que moi j'ai vu Le troisième homme mais pas Le narcisse noir.
Et comme je suis d'habitude plutôt client des films de Powell et Pressburger, mon choix n'a pas été difficile.

[arcarum]

Désolé de ne pas avoir été présent hier sur le site.
merci pour cette belle idée de film.

[sergent latrique]

Black narcissus - le narcisse noir (1947) Powell-Pressburger)
Pour une fois j'ai pu voir le film rapidement et écrire itou
Ce narcisse noir a pour but de nous faire voyager dans une contrée hors de toute frontière et quasiment hors du temps dans un décor somptueux et mystique de l'Himalaya.
Cinq nonnes britanniques de Calcutta vont établir un nouveau couvent dans un palais isolé sur un rocher montagneux battu par les vents, ancienne résidence d'un harem déjà occupé par le passé par des moines qui ont quitté les lieux au bout de quelques mois. Tout semble fait pour un grand film d'aventure et d'émotion, baigné d'exotisme et de sentiments exacerbés parmi les religieuses.
La performance et le beauté des décors en studio pour reconstituer ce lieu chargé de mystère est franchement admirable. Les couleurs, la photographie sont magnifiques. (les magnolias au retour du printemps plus tard dans le film sont de toute beauté) Jusque là tout va bien.
Les soeurs ne sont pas franchement volontaires pour partir dans ce lieu perdu qui les changera de Calcutta, et seront sous la responsabilité d'une jeune soeur ,Clodagh (drôle de prénom), mais c'est le lot des voeux (non permanents) et de l'état religieux.

[Révéler] Spoiler:

Rapidement on se rend compte que Soeur Clodagh, va faire de son mieux mais et se heurter à une population pas hostile mais assez imperméable, ils viennent car ils sont payés, un sage indéchiffrable médite dans son coin depuis des années etc... avec pour seule aide un correspondant anglais assez rustre qui se promène tout le temps en mini short impeccable (contrairement à son chapeau de foldingue.)
Malgré leur courage et leur bonne volonté, la tâche qui leur est confiée s'avère rude. Soeur clodag, Irlandaise va voir les souvenirs petit à petit revenir la perturber comme les autres soeurs qui vont dans d'autres registres supporter de plus en plus difficilement leur sacerdoce, qui par mélancolie (la soeur Briony (?) qui transforme le potager en jardin floral), qui par jalousie (soeur Ruth), qui par méconnaissance des indigènes (dans les soins)
Plusieurs aspects m'ont gêné dans ce film: ce vent omniprésent, tellement présent qu'on voit presque les ventilos derrière la caméra sont assez parasites et on se demande pourquoi ne pas fermer les ouvertures une fois pour toutes et supporter inutilement des courants d'air permanents.
Le jeu des acteurs et le scénario qui avait l'air prometteur sur le début du film avance vers une confrontation entre une soeur, la soeur Ruth, celle dont on a bien dit qu'elle était malade et qu'elle semait la zizanie, qui va finir totalement hystérique et vouloir tuer de sang froid la soeur Clo dans un accès de démence (point de tension final du film).
A part ça, le jeu est assez convenu. Dean qui doit jouer l'énigmatique mâle qui magnétise les femmes et surtout les nonnes est transparent et à côté de son rôle, on ne comprend pas trop s'il est un vrai gentleman qui se cache ou un sombre alcolo perdu dans la montagne (et n'a t-il pas froid dans son petit short à plus de 2000 m d'altitude ?)
Le choix de prendre des acteurs anglais pour jouer la jeune Kanchi et la vieille Angu Ayah parait totalement incongru, (c'était pourtant courant jusque dans les années 50). La vieille folle (qui ne devrait pas l'être autant) est exaspérante dans son jeu. La jeune Kanchi contrairement au film de Renoir où la jeune Indienne était parfaite dans la figure de jeune fille du fleuve ressemble à une métisse de bazar.
On ne saura pas trop vraiment ce choix de Clodagh de quitter l'Irlande après sa rupture amoureuse. Les séquences de souvenirs d'Irlande, avec son fiancée sont par contre fois très belles comme pour le reste du film.
Après le décès de l'enfant malade, la soeur qui agit en dépit des recommandations de Dean, on pense que le film va relancer un peu de supense, mais tout retombe vite. On se cherche à trouver des énigmes des pièges autour des soeurs, lors de la nuit de Noël, avec l'arivée du prince, avec le petit Joseph et ses verres de lait, avec l'intrigue de la jeune indienne et du prince.

Tous les ingrédients pour un grand film mais le résultat n'y est pas. La seule tension palpable arrive à la fin du film est la départ et le retour de la soeur Ruth, en crise d'hystérie avant le final et le départ sous le début de la mousson. Voilà. Globalement, j'ai apprécié les décors, les couleurs la photo, mais pas le reste.

Donc ma note finale 2/6

[arcarum]

Narcisse noir 1947

Pitch : des nones sont envoyées dans les profondeur de l'Inde afin de fonder un couvent.

Bizarrement, avec un sujet tel que celui-ci, je m'attendais à une comédie pure, un pu jubilatoire, surtout que les décors d'un palais de plaisir pour le général local aux fresques murales plus qu'osées me laissait coi.
Mais finalement, le film s'avère être, à mes yeux, un drame psychologique sur le non assouvissements des fantasmes d'une femme et dont les enjeux ne sont pas clairement définis.

Il est assez risible de voir chacune des nones tomber en pâmoison devant Mr Dean, et lui s'en amuser en jouant les rebels. C'est pour moi un effet que je trouve d'un cliché très énervants.

Le film oscille entre la tentation du pêché de luxure et la pureté virginale des voeux prononcés par les nones. Cet affrontement se retrouve finalement dans l'affrontement entre la soeur Clodagh (c'est quoi ce nom ?) et la soeur ruth qui ne sont finalement que les deux faces d'une même pièces, toutes deux attirés par le même pêché, la luxure.

J'ai trouvé le jeux des acteurs convaincants, on vit le tiraillement qui étreint la soeur Clodagh et l'envie de libération de la soeur ruth. Dean, et juste présent et fait le taff.

Je n'ai pas trouvé la réalisation exceptionnelle, limite inexistante, hormi le plan sur le vide depuis la cloche et qui annoncera l’affrontement finale entre les deux femmes, rien de bien transcendant, ni même de transgressif, c'est juste "bof", pour notre époque du moins

Par contre, le décor, la lumière, les peintures, les costumes sont très beaux, vraiment un gros travail sur cette partie technique qui fait plaisir. Des habits du fils du général, dont exubérance fait plaisir et reflète bien l'Inde à la simplicité des robe des nones, tout est beau.

bref un scénario qui se contente du minimum, quelques scènes convaincantes, des acteurs qui font le taff, des personnages secondaires aux abonnés absents, et un très beau décor.
2/6

[lobo]

Je souhaitais un film british et sur ce point c'est réussi. Tourné aux studios Pinewood (sauf pour une courte séquence en Irlande). C'est donc un film de studio avec des toiles peintes en guise de montagnes himalayennes. Ces décors et trompe l'oeil sont kitsch aujourd'hui mais très réussis amha. Comment apparaissaient-ils à l'époque ? Difficile de le savoir : est-ce que les gens considéraient ça comme un décor de théâtre ou n'y voyaient-ils que du feu et étaient-ils épatés par le paysage grandiose ? En tout cas aujourd'hui, ce kitsch des toiles peintes ça contribue à mes yeux aux charmes du film.
Le propos ? Le christianisme et les mystères de l'Inde. La vie de nonne et la tentation de la chair (ou disons de l'amour).
La meilleure séquence est celle de la soeur Ruth je trouve, quand elle se maquille, devient belle, et se jette dans les bras du colon, puis dévorée par la jalousie veut tuer la soeur supérieure (très bien le trompe l'oeil vertigineux sous la cloche). La soeur jouée par Deborah Kerr est bien dans son rôle, tentée par l'amour mais fidèle à ses voeux. Des histoires secondaires se greffent sur la trame principale de façon un peu anarchique (l'histoire du personnage joué par Sabu (j'avais le souvenir de cet acteur dans le voleur de Bagdad) est un peu chaotique). Le beau gosse en short est un drôle de personnage (j'ai détesté le gros plan de lui à la fin, quand il voit partir les soeurs, il a l'air complètement niais), tantôt noble coeur, tantôt poivrot ignoble. Bizarre.
Il y a des longueurs dans ce film.
La moyenne quand même
3/6

[jolan]

Black Narcissus - Michael Powell & Emeric Pressburger - 1947
Deuxième fois que je vois ce film, donc, et je n'en comprends toujours pas l'intérêt.
Une histoire bancale, de l'exotisme de carton-pâte, de grandes couleurs flamboyantes, des envolées chorales pompeuses, des tablas qui sonnent comme des tam-tam africains, mais rien de plus qu'une historiette ratée à se mettre sous la dent. Ou comment une soeur obstinée et frustrée par un amour d'enfance inassouvi en vient par orgueil à causer le drame en terrain hostile, croyant faire encore et toujours le bien au nom de son ami Jésus. Il y en aurait des films à faire sur les ravages de la frustration sexuelle au fil des siècles grâce aux religions...
Pour ce qui est de la psychiatrie, la fille qui est "malade", qui en fait étouffe et veut quitter les ordres, éprise soudainement de liberté et d'amour pour un inconnu méprisant, bah on la laisse plonger et sombrer, c'est sympa. Le message humaniste de tolérance et de générosité du Christ sans doute. Pour ce qui nous concerne, un bête drame de la jalousie, qui a le malheur d'être le climax du film. Bon, eh bien on ne m'y reprendra plus.
Et pourquoi ce titre, le parfum anglais, et que devient la jeune Jean Simmons, le jeune prince ? Non c'est vraiment trop balbutiant.
Sur le plan formel, trop rien à dire, si ce n'est que je préfère les réalisations inventives et maîtrisées, et que là on n'a rien de rien.
0,5/6

Edit : Je mets finalement un petit 1 un brin moins rude.

[euh... si vous le dites]

Bon ben je pense que je vais être le seul à défendre le film... mais j'ai un peu de mal à rassembler mes idées de manière cohérente et je me demande un peu si ça en vaut la peine...

[jolan]

Bien sûr que ça en vaut la peine.
C'est par la critique et l'échange qu'on peut mieux cerner certaines choses.

Bon, Olaf et Degryse ayant disparu, je propose que la prochaine séance soit présidée par le Sergent, qui n'a suggesté que deux fois il y a longtemps

[lobo]

On attend tout de même la critique de euh... avant de relancer.
Oui, oui, euh... j'aimerais bien lire une critique positive. Perso j'ai pas détesté. J'ai pas non plus été hyper emballé.

[sergent latrique]

Oui, oui, il manque la critique de euh...
Le but n'est pas de trouver un consensus ou de donner un avis favorable ou défavorable gravé dans le marbre avec une note absolu. Ce que j'apprécie ici justement est de pouvoir découvrir (ou revoir) des films et de lire les critiques des autres participants et de comprendre leur point de vue (positif ou négatif).

OK pour le choix suivant, je prépare une liste de 4 films pour le début de semaine.

[euh... si vous le dites]

Ok, je vais essayer de rassembler mes idées et d'écrire quelque chose demain soir.