Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

[jolan]

Message précédent :
Si on se met à attendre l'avis de ceux qui ont présidé on ne va pas avancer, on attend toujours les avis du Complot et de Degryse

Bien d'accord pour un lien Maxwell qualité Plus

[euh... si vous le dites]

Le lien vers L'homme à la caméra de Dziga Vertov :

[Révéler] Spoiler:

https://transfernow.net/0facc25aeia1

[arcarum]

merci

[lobo]

спасибо товарищ euh...

[cicerobuck]

Bon, enfin vu dans de bonnes conditions il y a deux jours.
D'abord, j'avoue être assez choqué par certaines remarques (Arcarum qui souligne la BO, alors qu'il n'y en à pas, Lobo qui parles d'expurgation des symboles nazis, alos que le films en est truffé, etc)
Bref. C'est pour moi un film sur l'endoctrinement, qui montre des adultes bien conscients de la situation, mais qui ne faire autre chose -pour la plupart - que d'obéir aux ordres. Et les enfants (oui, certains semblent l'oublier, normal que ce ne soit pas des individus bien matures, surtout ayant grandi sous un tel régime!), complètement à côté de la plaque, qui n'agissent que par réflexes, des réflexes bien de leur age, mais forcément complètement hors sujet par rapport à ce qui les attends.
Pour ce qui est de l'aspect cinématographique, j'ai trouvé ça très réussi, un super équilibre entre réalisme et dramatisation stylistique, avec des mouvements de caméra utiles et aériens, une lumière magnifique, et un jeu d'échelle servant particulièrement le contexte mortifère.
Après une première partie qui montre bien à quel point les enfants ne vivent pas dans le même monde que les adultes, et encore moins dans la réalité, on à droit un un préambule assez angoissant, emmenant à l'action finale. Construite presque comme un film d'horreur (quoi de plus horrifique que la guerre en même temps...), cette dramaturgie qui montre à quel point les supérieurs ne sont déjà plus concerné par la guerre mais par le décorum est glaçante, avec ce geste de rebéllion du troufion qui veut gratter quelques conserves, qui se rebiffe, avant de s'écraser malgré tout et d'accepter l'absurdité des ordres. C'est là dedans que les gamins sont balancé, complètement inconscient des réels enjeux de cette fin de nuit.
Et là, on à droit à un acte de 45 mn, une bataille à niveau opérationnel -ce qui est assez rare au cinéma - d'un réalisme assez confondant, surtout pour l'époque. Je n'ai que rarement ressenti un truc pareil dans un film avec le point de vue des militaires, pê La 317ème Section. On sent bien le truc venir, mais c'est justement la puissance et la fatalité du propos : les gamins réussissent à faire reculer les GIs, pour rien, car ce pont n'est important pour personne en fait, ce que l'on sait dès le début, mais le réal nous force à voir ça, par le biais du regard des seuls qui ne savent pas, et c'est vraiment dur.
Pour moi, c'est un vrai chef d'oeuvre, et même si je n'était pas parti sur celui-ci, c'est le meilleur film que j'ai vu cette année (sur environ 200), en attendant pê Parasite. Un de ces films dont les menus défauts techniques (qui ne m'ont pas sauté aux yeux) ne sont un détail, tant le propos est puissant.
Plus de 48H après, j'ai encore ces regards en gros plan dans la tête, même et surtout quand je veux penser à autre chose, et je reste avec une sensation dans le bide assez proche de celle vécue à la vision du chef d'oeuvre de Dalton Trumbo (non, je ne parles pas du Pont de la Rivière Kwaï mais de son unique réal')
6/6

[jolan]

Séance 1 : The Tarnished Angels (Sirk 1957) = 4,13
Séance 2 : Le Crime de monsieur Lange (Renoir 1936) = 3,6
Séance 3 : Il Sorpasso (Risi 1962) = 4,7
Séance 4 : Rendez-vous de Juillet (Becker 1949) = 2,33
Séance 5 : Vaghe Stelle dell Orsa... Sandra (Visconti 1965) = 3,81
Séance 6 : Kiss me Deadly (Aldrich 1955) = 3,8
Séance 7 : Quand passent les Cigognes (Kalatozov 1957) = 4,1
Séance 8 : La Ballade de Narayama (Imamura 1983) = 3,6
Séance 9 : Letter from an Unknown Woman (Ophüls 1948) = 4,2
Séance 10 : L'Hirondelle d'or (King Hu 1966) = 2,35
Séance 11 : The Woman in the Window (Lang 1944) = 3
Séance 12 : Lonely are the Brave (Miller 1962) = 4,16
Séance 13 : A Letter to Three Wives (Mankiewicz 1949) = 3
Séance 14 : Le Salon de Musique (Ray 1958) = 3,75
Séance 15 : La Rivière (Renoir 1951) = 4,5
Séance 16 : L'Homme au pousse-pousse (Hiroshi Inagaki1958) = 2,5
Séance 17 : Miracolo a Milano (De Sica 1951) = 2,8
Séance 17b : Riso Amaro (De Santis 1949) = 3,8
Séance 18 : Lucky Star (Borzage 1929) = 3,7
Séance 18b : L'Homme à la caméra (Dziga Vertov 1928) = en cours
Séance 19 : Die Brücke (Wicki 1959) = 3,16

[arcarum]

L'homme à la caméra :

Au premier abord le film est particulièrement surprenant par son parti pris.
A travers le montage et uniquement le montage, le cinéaste fixe sur pellicule la vie.
D'abord la vie de la ville, grouillante, que l'on devine bruyante
puis le voyage, les gens, la maladie, la mort, la naissance, les accidents,
puis le travail, le sport, les amusement, etc.

Au déroulé, de la pellicule, j'ai eut le sentiment que le l'oeuvre sortait de sont cadre film et expérimental pour n'être plus de l'art.
Je me suis questionné, amusé, étonné, j'ai été surpris par tant de différences et tant de similitude avec nos sociétés.

Une très belle découverte, merci pour cette belle proposition.
Vraiment une oeuvre très intéressante à découvrir pour celui qui veut découvrir autre chose.

4/6

[sergent latrique]

P.S. : hier j'ai regardé "l'homme à la caméra", c'est étonnant la capacité de ce film, en quelques images de vous faire passer par tant d'émotions.
Un beau concept, surtout la mise en abîme du film

En lisant ton message, je suis revenu dessus et je viens de le voir aussi (sur Youtube en qualité très correcte). Quel film ! quelle créativité ! un nombre impressionnant de plans pour un montage de folie et une modernité incroyable. Tout est taillé au cordeau et quand je compare les effets spéciaux, les techniques de trucage et de montage employés, je me rappelle e comparaison les trucages de Miracle à Milan qui ne souffrent pas la comparaison.
C'est vraiment un film à part, inclassable et à voir.

Je remets mon commentaire de l'autre jour.
Plus qu'un film inclassable une leçon de cinéma, une exploration magistrale du monde des possibles. Pour ce qui est présenté au départ comme un film sans histoire, sans acteurs et sans dialogue. Un ovni brillant.
Je mets un 6/6

[sergent latrique]

doublon....

[lobo]

L'homme à la caméra-Dziga Vertov
On est aux antipodes de Frank Borzage, aux antipodes du film qui raconte quelque chose... C'est une étape comme il y a dans toutes les formes artistiques quand elles réalisent leur spécificité (la peinture comme pure peinture avec Manet, le roman comme pur roman avec Flaubert) et prennent leur indépendance par rapport à des formes plus anciennes (desculpturer la peinture disait en substance Manet). Ici, c'est du cinéma qui ne doit plus rien au théâtre, plus rien à la littérature, le cinéma comme pur cinéma, sans intertitres, sans scénario, sans fiction. Esthétiquement il y a un écho au futurisme et une exaltation du soviétisme. On filme des machines, leurs mouvements complexes, leur hypnotique régularité, la ville également comme machine, et le corps ou la nature dans leur correspondance à la machine, les gestes de l'athlète et le mouvement de la machine et évidemment la correspondance oeil /fenêtre/caméra. Il y aurait à dire sur la relation au spectateur (filmé au début arrivant dans la salle), sur la relation à ce qui est filmé (comment filmer les choses telles qu'elles sont alors que filmer c'est modifier ?). Il y a une idée cinématographique par seconde. Difficile d'en rendre compte dans ma critique d'amateur.
Pour moi c'est du 6/6
Merci encore à euh... de nous avoir transmis une belle copie.

[jolan]

L'Homme à la caméra – Dziga VERTOV – 1929

Mouais, pas convaincu. Un exercice de style, ça je ne dis pas le contraire. L'idée est louable. Mais je me suis plutôt ennuyé. J'ai trouvé que ça tournait vite en rond, d'autant qu'on ne va nulle part. Quelques bonnes petites idées inventives, quelques jolis plans, mais ça ne va pas au-delà d'une démarche assez vite redondante et avare en émotions, en sensations. Bref, c'est froid, et donc je suis resté également assez insensible, ce qui est le contraire de ce que je recherche au cinéma. Et puis il faut dire que l'illustration sonore joue beaucoup, et là la musique était très moche, ça plombe et ça rend l'ensemble d'un modernisme forcé des plus désagréable.
1/6

[euh... si vous le dites]

L'Homme à la caméra – Dziga VERTOV – 1929

Mouais, pas convaincu. Un exercice de style, ça je ne dis pas le contraire. L'idée est louable. Mais je me suis plutôt ennuyé. J'ai trouvé que ça tournait vite en rond, d'autant qu'on ne va nulle part. Quelques bonnes petites idées inventives, quelques jolis plans, mais ça ne va pas au-delà d'une démarche assez vite redondante et avare en émotions, en sensations. Bref, c'est froid, et donc je suis resté également assez insensible, ce qui est le contraire de ce que je recherche au cinéma.

Et puis il faut dire que l'illustration sonore joue beaucoup, et là la musique était très moche, ça plombe et ça rend l'ensemble d'un modernisme forcé des plus désagréable.

J'aurais peut-être dû préciser que le fichier propose 7 pistes sonores différentes.

Bon sinon, pour cette fois, je partage complètement la vision de lobo.
Ce film est une pure merveille.
Je comprend que l'on reste étranger au film mais je rejette personnellement complètement la froideur supposée du film, bien au contraire, je trouve qu'il nous entraîne dans une sarabande de sensations.
Madame euh... trouve ce film profondément émouvant. Il n'y a que les films de Tarkovski qu'elle place plus haut parmi ses films préférés.

Ma note : 6/6

[lobo]

Séance 1 : The Tarnished Angels (Sirk 1957) = 4,13
Séance 2 : Le Crime de monsieur Lange (Renoir 1936) = 3,6
Séance 3 : Il Sorpasso (Risi 1962) = 4,7
Séance 4 : Rendez-vous de Juillet (Becker 1949) = 2,33
Séance 5 : Vaghe Stelle dell Orsa... Sandra (Visconti 1965) = 3,81
Séance 6 : Kiss me Deadly (Aldrich 1955) = 3,8
Séance 7 : Quand passent les Cigognes (Kalatozov 1957) = 4,1
Séance 8 : La Ballade de Narayama (Imamura 1983) = 3,6
Séance 9 : Letter from an Unknown Woman (Ophüls 1948) = 4,2
Séance 10 : L'Hirondelle d'or (King Hu 1966) = 2,35
Séance 11 : The Woman in the Window (Lang 1944) = 3
Séance 12 : Lonely are the Brave (Miller 1962) = 4,16
Séance 13 : A Letter to Three Wives (Mankiewicz 1949) = 3
Séance 14 : Le Salon de Musique (Ray 1958) = 3,75
Séance 15 : La Rivière (Renoir 1951) = 4,5
Séance 16 : L'Homme au pousse-pousse (Hiroshi Inagaki1958) = 2,5
Séance 17 : Miracolo a Milano (De Sica 1951) = 2,8
Séance 17b : Riso Amaro (De Santis 1949) = 3,8
Séance 18 : Lucky Star (Borzage 1929) = 3,7
Séance 18b : L'Homme à la caméra (Dziga Vertov 1928) = 4,6
Séance 19 : Die Brücke (Wicki 1959) = 3,16

[lobo]

Bon, on peut passer à la proposition d'arcarum, non ?
Un jour il faudrait faire une séquence "les films préférés de jolan", parce que jusqu'à présent on n'a pas trouvé où se situait sa cinéphilie...

[jolan]

Il n'y a que les films de Tarkovski qu'elle place plus haut parmi ses films préférés.

Quelque part par-là

Mais aussi vers Carax, Kieslowski, Sautet, Antonioni, Wenders, Capra, Lubitsch, Lang, etc

Bon allez, on vote pour la prochaine séance

[arcarum]

Oyez, Oyez, braves amis du ciné-club. après moultes turpitudes face à cette vaste vidéothèque qu'est le net, et à la demande de tous, voici
UN CYCLE MONSTRE dans les années 50


A votre guise, au choix et comme d'habitude je n'ai vu aucun de ces films. Ils semblent tous biens considérés (au minimum dans l’inconscient collectif), donc au programme

A tout seigneur tout honneur, le Mythe


ゴジラ (Gojira) 1954
Film de Ishiro Honda
Durée : 98 mns
Pitch : L'équipage d'un bateau de pêche japonais, le Eikō-Maru, est frappé par un éclair de lumière qui semble jaillir de l'océan, près de l' île Odo. Un message de détresse est envoyé juste avant que le bateau ne sombre.

Et,puis, du robot et Leslie Nielsen


Forbidden Planet 1956
Film de Fred M Wilcox
durée : 98 mns
Pitch : En 2257, le croiseur spatial C-57D, avec à sa tête le commandant John Adams, est en route vers la planète Altaïr IV pour secourir le Bellérophon, un vaisseau d'exploration dont l'équipage n'a plus donné signe de vie depuis dix-neuf ans.

Si vous n'aimez pas les robots ou les dinosaures, j'ai aussi de la mythologie avec


The 7th Voyage of Sinbad 1958
Film de Nathan Juran
durée 89 mns
Pitch : Sur la route maritime qui le ramène à Bagdad en compagnie de sa fiancée, la princesse Parisa, Sinbad fait escale sur l'île de Colossa.

Mais finalement, si vous êtes plutôt un amis des chats ou des araignées, alors ma dernière proposition sera


The incredible shrinking man 1957
Film de Jack Arnold
durée 81 mns
Pitch : Lors d'une sortie en bateau, Scott Carey entre en contact avec un mystérieux brouillard. Six mois plus tard, il constate qu'en plus de perdre du poids, il perd significativement en taille.

Du drame, de l'aventure, de l'horreur, du suspens.... Le cinéma quoi.

Modalité d'envoi : comme d'hab j'ai déjà tout récupéré (film + sous titres)

[jolan]

Et,puis, du robot et Leslie Nielsen
Forbidden Planet 1956

Et la jolie Anne Francis également.

Bon, vu les trois autres, et ça tombe bien, j'aime bien le groupe (même si j'appréhende par avance le résultat) donc ce sera "Gojira" pour ma part

[cicerobuck]

J'ai vu les 4, mais je reverrais avec joie le Sinbad, un très bon souvenir.

[jolan]

Pas envie de voir le Vertov Cicerobuck ?

[lobo]

Vu les 4. Tous biens. Je vote pour Godzilla...
Et puis la prochaine fois on met Holy motors pour faire plaisir à jolan et pour voir la réaction des autres...

[euh... si vous le dites]

Vu les 4. Tous biens. Je vote pour Godzilla...
Et puis la prochaine fois on met Holy motors pour faire plaisir à jolan et pour voir la réaction des autres...

J'aime beaucoup Holy motors.
Et je ne sais pas encore pour quel film je vais voter.