Mirdhynn a écrit: mais là il faut répliquer vite.
Non.
Le sujet n'est ni nouveau ni plus grave qu'en 2015.
On est sous le coup de l'émotion parce que un prof, parce que un mode d'action horrible, parce que comme à chaque fois en fait...
Mais le sujet est tout aussi urgent qu'en 2015
ou avant
Et pour moi répliquer vite c'est répliquer mal, c'est l'huile sur le feu et l'aggravation des choses.
C'est le pansement sur la jambe de bois (cf la déchéance de nationalité, cf l'accumulation ésotérique de lois qui s'empilent et disent toutes peu ou prou la même chose, c'est la perte encore d'un peu plus de libertés publiques au nom de la fin justifie les moyens et à la fin ça finit par interdire des militants écolos de militer ou ça écoute des opposants politiques ou des journalistes au nom de l'anti terrorisme...)
C'est peut-être contre intuitif, et j'ai peut-être tort. Mais je pense qu'il est urgent de ne pas se presser, parce que dans l'urgence on fait n'importe quoi et on pave l'enfer de bonnes intentions.
Et les solutions elles viendront le jour où nos politiques arrêterons de dire "expliquer c'est excuser" et accepterons d'écouter les sociologues, les historiens, les journalistes... Au delà de l'idéologie et du contexte électoral.
Donc clairement, les solutions, je ne les ai pas
Ah si, peut-être. Changer de république.
Ah tiens, merci à vous, ce lien à priori complètement saugrenu me parait en réalité super pertinent, il m'est venu en écrivant toutes ces bêtises par ici
Brian Addav a écrit:Le coup des œillères, ça marche dans les deux sens.
La citation que tu proposes Brian, que viennent foutre là les piscines à part balancer un taquet au PS et à Martine Aubry
Son interview est une suite de perles, il dit tellement de trucs qu'un ou deux vont plaire à l'un ou l'autre. Mais le cœur c'est l'immigration, il l'enrobe peut-être bien, mais sa solution c'est "on rajoute du bla bla pertinent à la constitution et on fout dehors les immigrés". Je ne doute pas que le mec soit brillant sur d'autres sujets, mais il n'a clairement pas mon assentiment.
Et je ne dis pas que tous les sociologues/historiens/journalistes ont raison, mais objectivement quand on se demande à qui profites l'instrumentalisation du sujet, le coupable idéal ce n'est pas le sociologue, c'est bien le politique.
Et si certains sociologues ont des oeillères, je pense tout de même que dans la masse de ceux qui travaillent sur ces sujets, il y a beaucoup plus de bon à prendre que chez nos politiques (fussent-ils de mon bord politique).