yannzeman a écrit: les scenarii typés Bendis que l'histoire ne mène à rien ; quand Claremont ou Byrne racontaient une histoire, ça allait d'un point A à un point B. Avec Bendis et sa déconstruction, rien de tout cela.
Là je trouve que tu fantasme claireme(o)nt.
yannzeman a écrit:
La zone grise actuelle, c'est une façon de détourner l'attention des lecteurs sur les faiblesses des auteurs.
Pur charabiat qui ne veut rien dire. Superman, Jonn Jonn, Green Lantern, ils ont tous des faiblesses. Et encore une fois pour Flash, ce qui rend le perso intéressant, c'est justement ses allé-retour avec la mort, et ses changements de personnalité. Mais encore une fois, tu ne réponds qu'à ce qui t'arrange là.
yannzeman a écrit: - le méchant qui change de camp :
Autant je suis d'accord pour Frost, qui est un coup méchante (son meilleur rôle), et un coup gentille (son attachement aux jeunes qu'elle a formé et dont le nom m'échappe ce soir), et son positionnement n'a pas été trop mal écrit par les différents auteurs qui se sont succédés.
Autant, je ne suis pas d'accord pour Elektra et pas du tout d'accord pour Rogue.
Ah ben à la bonne heure, tu reconnais donc que ce n'est pas aussi clair que ce que tu affirmais au départ.
yannzeman a écrit:Elektra n'a jamais été une méchante.
C'est plutôt le pendant féminin du Punisher, sauf qu'elle est payée pour faire ce qu'elle fait. C'est une tueuse, mais qui, curieusement, ne tue pas beaucoup de gentils ou d'innocents, au final.
Un peu comme la "Black Cat" de Spiderman (sauf qu'elle est une voleuse professionnelle, comme son papa). Ces deux femmes ne sont pas de vrais méchantes et s'allient toujours aux héros.
Voilà, elle est "grise", et c'est justement ce qui la rend intéressante, car si elle n'est pas une méchante classique à l'ancienne, elle est tout sauf une héroïne.
yannzeman a écrit:Quant à Rogue, elle aura été une méchante (mal conseillée par son entourage, Mystic et celle qui prédisait l'avenir) pendant quelques épisodes, et ensuite plus jamais.
Comme Banshee, méchant le temps de sa présentation, puis plus jamais.
Jusqu'à la prochaine fois. Je ne vois pas bien où tu veux en venir... Il n'y a pas si longtemps, Cyclop était lui aussi devenu "gris", voir "méchant", ayant tué Xavier. 60 ans d'histoires, forcément que tu ne vas pas tout aimer, surtout avec tes critères hypers restrictifs. C'est le propre des superhéros corporate. Moi je n'ai pas trop ce genre de problème étant donné que si j'achète encore des dizaines de news tout les mois, je nai plus trop l'âge pour ça. Et ce que j'ai aimé dans le passé me suffit amplement.
Encore une fois, le c'était mieux avant, c'est pour moi sur l'ambition des scénaristes. Aujourd'hui, on ne trouve plus des bouses ultimes comme les comics de Ron Lim de la fin des années 80, et nous avons bien discuté des raisons de cela. Par contre, on ne trouve plus chez les majors des claques et révolutions de l'ordre de celles de Moore, Gaiman, ou à une moindre échelle Brubaker. Les indés ont presque tous disparu, et je ne pense pas qu'on trouverait encore aujourd'hui des parcours à la Terry Moore.
En fait, c'est donc certainement une professionnalisation accrue de l'industrie qui est la cause :
Les majors ont tellement haussé le niveau de qualité de production que les indés ne peuvent tenir la comparaison, et quand un gars à vraiment du talent, il est débauché par Marvel ou DC bien plus tôt qu'avant, il n'y a qu'à voir le parcours de Donny Coates! Le truc, c'est qu'ils savent tous comment le business fonctionne, Kirby, Moore et bien d'autres ont essuyé les plâtres, Et Gaiman fut le premier à vraiment en profiter. Sauf que les majors ne laissent quasiment plus d'espace aux creator owned ou semi-creator owned, bien moins que durant les années 90 en tout cas. Du coup, les créateurs savent bien que ce n'est pas leur intérêt de balancer leurs meilleurs idées dans Batman ou Spider-man. Brubaker est à ce titre le tournant, puisqu'il ne rebossera jamais plus pour le big two, il n'y a aucun intérêt.
Du coup, chercher de la qualité chez les superhéros corpo de DC et Marvel, c'est aujourd'hui avoir au mieux droit à 4-5 ans des oeuvres de seconde division des meilleurs auteurs. Alors dans l'absolu, c'est toujours meilleur que la majorité des comics d'il y a 30 ans ou plus, mais Shade The Changing Man par Milligan pendant 70 numéros, ça n'arrivera plus, ni même Brubaker sur Captain America pendant aussi longtemps...
Tant qu'on se focalise sur le dessin ou qu'on est fan de personnages plus que de leurs auteurs, ça peut faire illusion un bail, mais il n'y a qu'à voir Yanzamann, même lui il trouve ses limites. La différence c'est que quand tu ne lis plus vraiment d'indé, tu as l'impression que les comics en général c'est juste ça.