yannzeman a écrit:...
Quant au CNC, petite précision importante :
les taxes sont des ressources publiques, que je sache. Donc, oui, le CNC subventionne bien, à perte, l'audiovisuel français, et c'est l'Etat qui a mis en place ce système unique au monde, de subvention déguisée.
J'aimerais bien, je le répète, un soutien aussi généreux envers les agriculteurs ou l'industrie.
...
yannzeman a écrit:le CNC subventionne bien, à perte, l'audiovisuel français
toine74 a écrit:yannzeman a écrit:...
Quant au CNC, petite précision importante :
les taxes sont des ressources publiques, que je sache. Donc, oui, le CNC subventionne bien, à perte, l'audiovisuel français, et c'est l'Etat qui a mis en place ce système unique au monde, de subvention déguisée.
J'aimerais bien, je le répète, un soutien aussi généreux envers les agriculteurs ou l'industrie.
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Faut l'encadrer celle-là .
yannzeman a écrit:
C'est si drôle que ça ?
yannzeman a écrit:...
L'industrie française a perdu 1 million d'emplois en 15 ans.
(source : axel de tarlé, journaliste Europe 1, dans sa chronique éco la semaine dernière, je crois)
C'est si drôle que ça ?
(et je ne parle pas des suicides d'agriculteurs)
toine74 a écrit:yannzeman a écrit:...
L'industrie française a perdu 1 million d'emplois en 15 ans.
(source : axel de tarlé, journaliste Europe 1, dans sa chronique éco la semaine dernière, je crois)
C'est si drôle que ça ?
(et je ne parle pas des suicides d'agriculteurs)
Ce qui est drôle (ou effrayant), c'est que tu imagines que la culture est plus privilégiée en matière d'aide publique que l'agriculture et l'industrie. Faits une petite recherche et tu constateras les dizaines de milliards d'euros (par an) que ces deux secteurs reçoivent sous toutes les formes (directes, indirectes, commandes de complaisances, aides à l'exportation, crédits d'impôt, etc.).
Maintenant, ça ne veut pas dire que certaines branches de l'industrie et de l'agriculture souffrent énormément. Il ne faut pas tout mélanger.
yannzeman a écrit:Je ne suis pas intermittent du spectacle non plus, mais un de mes frères produit des court-métrages. Produit au sens ou il va chercher l'argent, et écrit les scenarii, trouve les lieux de tournage, engage des acteurs, etc...
Il gagne sa vie en touchant le chômage ou le RSA, et touche des royalties sur les diffusions TV.
Mais cela ne fait effectivement pas de moi un expert du statut d'intermittent.
Simplement, je me suis basé sur ce que me disait mon coiffeur (oui ! les sources sont parfois pas très juridiques !), dont la fille était intermittente du spectacle (mes infos datent d'il y a quelques années, il est vrai).
celle-ci était employée par une boite de production, qui l'engageait les 2 premières semaines de chaque mois, puis la virait fictivement, pour que les 2 semaines suivantes du mois lui soient payées en indemnités chômage.
Je suis incapable de dire comment c'était possible, mais c'était une pratique apparemment très répandue dans le milieu audiovisuel. Et le sujet avait même été porté sur la place publique, avant d'être étouffé (vu que les chaines Tv fonctionnaient ainsi, ça ne les arrangeaient pas d'aborder le sujet).
Mais si des intermittents du spectacle pouvaient donner leur vécu, j'admettrais me tromper, pas de souci.
Par contre, j'ai calculé ce que 507 heures sur 12 mois font sur 1 semaine : 10 h de travail.
Ca reste un régime acceptable !
Quant au CNC, petite précision importante :
les taxes sont des ressources publiques, que je sache. Donc, oui, le CNC subventionne bien, à perte, l'audiovisuel français, et c'est l'Etat qui a mis en place ce système unique au monde, de subvention déguisée.
J'aimerais bien, je le répète, un soutien aussi généreux envers les agriculteurs ou l'industrie.
Par contre, je ne suis pas certain qu'un fonds de soutien aux auteurs de BD nécessiteux soit une bonne idée.
C'est ce que laissait entendre Lejoker, dont j'ai soutenu les propos.
Un artiste doit vivre dans une certaine urgence, ou alors il se fonctionnarise, et ce n'est pas bon. Il doit trouver son public, pas vivre sur une autre planète. Le confort ne garantie pas le talent.
cedd79 a écrit:Comment peux-tu avoir de tels propos et citer Ruffin ? Très perplexe, je suis...
Nirm a écrit:cedd79 a écrit:Comment peux-tu avoir de tels propos et citer Ruffin ? Très perplexe, je suis...
J'espère que son coiffeur lui a dit que pour les travailleurs (de moins de 50 ans) des autres branches de l'allocation chômage, c'était 610 heures sur 28 mois... histoire qu'il calcule un "5h/semaine" pour nous pondre encore une explication sur un truc qu'il ne connait pas.
cedd79 a écrit:yannzeman a écrit:Je ne suis pas intermittent du spectacle non plus, mais un de mes frères produit des court-métrages. Produit au sens ou il va chercher l'argent, et écrit les scenarii, trouve les lieux de tournage, engage des acteurs, etc...
Il gagne sa vie en touchant le chômage ou le RSA, et touche des royalties sur les diffusions TV.
Mais cela ne fait effectivement pas de moi un expert du statut d'intermittent.
Simplement, je me suis basé sur ce que me disait mon coiffeur (oui ! les sources sont parfois pas très juridiques !), dont la fille était intermittente du spectacle (mes infos datent d'il y a quelques années, il est vrai).
celle-ci était employée par une boite de production, qui l'engageait les 2 premières semaines de chaque mois, puis la virait fictivement, pour que les 2 semaines suivantes du mois lui soient payées en indemnités chômage.
Je suis incapable de dire comment c'était possible, mais c'était une pratique apparemment très répandue dans le milieu audiovisuel. Et le sujet avait même été porté sur la place publique, avant d'être étouffé (vu que les chaines Tv fonctionnaient ainsi, ça ne les arrangeaient pas d'aborder le sujet).
Mais si des intermittents du spectacle pouvaient donner leur vécu, j'admettrais me tromper, pas de souci.
Par contre, j'ai calculé ce que 507 heures sur 12 mois font sur 1 semaine : 10 h de travail.
Ca reste un régime acceptable !
Quant au CNC, petite précision importante :
les taxes sont des ressources publiques, que je sache. Donc, oui, le CNC subventionne bien, à perte, l'audiovisuel français, et c'est l'Etat qui a mis en place ce système unique au monde, de subvention déguisée.
J'aimerais bien, je le répète, un soutien aussi généreux envers les agriculteurs ou l'industrie.
Par contre, je ne suis pas certain qu'un fonds de soutien aux auteurs de BD nécessiteux soit une bonne idée.
C'est ce que laissait entendre Lejoker, dont j'ai soutenu les propos.
Un artiste doit vivre dans une certaine urgence, ou alors il se fonctionnarise, et ce n'est pas bon. Il doit trouver son public, pas vivre sur une autre planète. Le confort ne garantie pas le talent.
Je suis producteur de films. Je connais très bien ces métiers. Je ne vis pas du RSA ni du chômage, mais de mon métier.
La permittence dont tu parles (travailler quelques semaines pour un employeur, puis continuer de travailler par le même employeur mais en étant indemnisé par le pôle emploi) est une pratique strictement illégale, qui n'a pas sa place dans notre débat, même si celle-ci a clairement participé aux problèmes rencontrés pour financer l'assurance chômage des gens du spectacle. Cela dit, cette pratique se retrouve dans d'autre secteurs de l'industrie.
Quand tu calcules "507h00 sur 12 mois font 1 semaine de 10h00 de travail", tu montres que tu as une méconnaissance totale des métiers du spectacle. Ce serait bien trop long de te les expliquer ici. Mais c'est aussi stupide de penser qu'un prof à plein temps (18h00) ne travaille que 18h00 par semaine, ou qu'un animateur radio qui anime une quotidienne d'1h00 ne travaille qu'une heure par jour...
Pour ce qui est du fait qu'un artiste doit vivre dans l'urgence (donc dans la précarité), que dire ? Heu... Parles-en avec eux, hein !
Quand tu rajoutes que l'artiste ne doit pas se "fonctionnariser", je te renvoie aux filcs qui sont sur le terrain, aux infirmières, aux instit', aux juges, etc. qui ne doivent pas bosser plus de 20h00 par semaine à ce qu'on dit, avec des pauses clopes toutes 20 minutes...
Comment peux-tu avoir de tels propos et citer Ruffin ? Très perplexe, je suis...
cedd79 a écrit:En plus de 15 ans de métier, je n'ai jamais rencontré d'artiste qui refuse d'être salarié !
En revanche, si tu as des solutions concrètes pour financer la culture sans argent public, je suis hyper preneur ! Un grand merci d'avance, je pourrais gagner plusieurs années de recherche de financement pour mes futurs projets.
yannzeman a écrit:cedd79 a écrit:En plus de 15 ans de métier, je n'ai jamais rencontré d'artiste qui refuse d'être salarié !
En revanche, si tu as des solutions concrètes pour financer la culture sans argent public, je suis hyper preneur ! Un grand merci d'avance, je pourrais gagner plusieurs années de recherche de financement pour mes futurs projets.
Vous êtes sérieux, quand vous dites que aucun artiste ne refuse d'être salarié ?
Ils le revendiquent tous, à longueur d'entrevue !!!!
Quant au financement de la culture, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
Je ne réclame pas que du financement privé, mais simplement qu'on protège certains travailleurs (des secteurs industriel et agricole) comme on protège la culture en France.
Le jour où le monde du divertissement perdra autant d'emplois que l'industrie ou l'agriculture, alors on pourra parler d'égalitarisme dans le traitement des uns et des autres.
corbulon a écrit:Le jour où il y aura autant d'héros de minorités ethniques que de héros blancs dans le monde de l'industrie du comics, alors on pourra parler d'égalitarisme dans le traitement des uns et des autres.
tzynn a écrit:corbulon a écrit:Le jour où il y aura autant d'héros de minorités ethniques que de héros blancs dans le monde de l'industrie du comics, alors on pourra parler d'égalitarisme dans le traitement des uns et des autres.
Ca c'est typiquement hyper-réducteur. Que fais-tu des l'égalitarisme de traitement entre héros masculins et féminins? Entre héros gays et hétéros? Pour être égalitaire, il faut une égalité de traitement entre toutes les combinaisons possibles.
Bonne chance
yannzeman a écrit:Quant au financement de la culture, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
Je ne réclame pas que du financement privé, mais simplement qu'on protège certains travailleurs (des secteurs industriel et agricole) comme on protège la culture en France.
Le jour où le monde du divertissement perdra autant d'emplois que l'industrie ou l'agriculture, alors on pourra parler d'égalitarisme dans le traitement des uns et des autres.
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