de Thierry_2 » 06/02/2025 10:03
c'est compliqué, et c'est une question de consideration.
En quittant bayard pour fonder leur propre maison d'édition, les auteurs ont laissé l'exploitation des titres existants chez l'éditeur original. On peut comprendre que Bayard n'ait pas voulu perdre la poule aux oeufs d'or. De là, ce que dénonce Antoine Dole, c'est que bayard exploite ce fond de manière qu'il juge peu éthique et sans le consulter. Il reproche à bayard de se lancer dans une stratégie de "fausses nouveautés", avec de nouveaux formats, de nouveaux prix...
Antoine Dole considère que c'est une manière de tromper le lecteur et se sent floué de ne pas être au moins consulter pour la manière dont bayard desire exploiter les titres en sa possession. C'est tout le problème du contrat face à la morale. Bayard estime que les contrats lui lasse le droit d'exploiter comme bon lui semble le matériel existant et qu'il n'a aucun compte à rendre aux auteurs. C'est peut-être vrai légalement, et même si c'était une interpretation abusive de leur part, cela demanderait une bataille judiciaire longue, chère et incertaine pour que les auteurs puissant faire valoir leurs droits. Mais, moralement, c'est autre chose.
Je ne sais pas ce que les auteurs ont signé exactement, mais la situation qu'ils ressentent est qu'ils se voient dépossédé de leur travail. Bayard se permet de faire ce qu'il veut. Pour un auteur, surtout sachant que Antoine Dole n'a jamais fait mystère de sa fragilité, conséquence de harcèlement subi lorsqu'il était enfant, ce sentir négligé et dépossédé de la sorte doit être extrêmement douloureux. Il dit se sentir comme un auteur mort.
Il ne faut pas oublier non plus que Bayard connait une crise identaire depuis plusieurs mois, avec le parachutage d'un directeur de stratégie issue de la mouvance catholique identitaire et conservatrice, alors qu'il se positionnait plutôt sur une ligne catholique sociale.