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C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede reddef » 14/02/2022 14:02

Message précédent :
La lettre des éditions Rackham offre un bel éclairage sur la "crise" :

https://www.editions-rackham.com/un-bol-dair-frais/

Se focalisant sur la prise de commande, l’article du Monde ne traite pas un autre aspect qui – cette fois – conditionne la présence d’un livre en librairie. Quand ils arrivent à s’installer tant bien que mal sur les étals des libraires, les livres voient leurs chances de s’y maintenir en fonction du ratio nombre des ventes/temps. Plus ce ratio est haut plus un livre a des chances de rester visible, consultable, immédiatement achetable. Conséquence aussi d’une offre pléthorique, ce critère répond à la nécessité pour le libraire d’optimiser son exposition en trésorerie, impossibilité qu’il est à faire face financièrement à l’achat d’un trop grand nombre de titres ; en même temps, le libraire tend à maximiser la rentabilité de son investissement. Donc, pour faire place aux nouveautés et rééquilibrer son exposition vis-à-vis du distributeur, le libraire doit rendre au distributeur une partie de ceux achetés précédemment et restés invendus. Il retiendra ceux avec les meilleures ventes dans le plus court laps de temps et rendra les autres. Si ce critère a toujours opéré depuis que les libraires jouissent de la faculté de rendre les invendus, le nombre croissant de nouveautés l’a porté à l’extrême. L’accélération de la vitesse de rotation impulsée par la surproduction réduit à quelques semaines la présence physique en librairie d’un nombre toujours croissant de livres. Revenant aux livres de Rackham publiés dans l’année (et le même constat vaut pour ceux publiés dans les deux précédentes années) on y retrouve pêle-mêle les effets des mécanismes décrits ci-dessus. Quelques mois après leur sortie, les livres sont massivement retournés (les taux de retour oscillent entre le 40 et le 60 % des ventes) et par la suite plus jamais, ou presque, réassortis. Leur courbe de vente prend l’allure d’un électroencéphalogramme plat. Une fois encore, les titres au bon historique s’en tirent bien mieux ; non seulement enregistrent des retours plus bas de 20 à 30 %, mais ils continuent à être réassortis, chacun à un rythme qui lui est propre.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede choregraphe » 15/02/2022 06:59

Je ne comprend pas pourquoi, on impose pas une rémunération mini a la page. Obligeant les éditeurs a assumer leurs paris et donc a soutenir les albums publiés au lieu de la politique actuelle de noyer les étalages.

Si tu a investi 40K sur un auteur, tu vas le défendre et faire une vrai promotion

Dans tous les cas ils sont dans une impasse :
Ils éditent des tirages tellement ridicules que bientôt la solution autoedition se retrouvera a un pied d'égalité pour les auteurs.

L'interdiction de la destruction des albums va modifier tous les beaux calculs avec des livres qu'il faudra malgré tout vendre
Et si vous faissiez un petit tour par la

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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede nexus4 » 02/03/2022 16:50

Communiqué du SNAC BD

Une nouvelle rémunération pour les auteurs et autrices BD
Le Snac et tout particulièrement son groupement BD se réjouissent de la signature annoncée du protocole pour la rémunération des dédicaces des auteurs et des autrices de bande dessinée dans les festivals.

Ce protocole définit les principes de mise en place de la rémunération pour les autrices et auteurs BD participant à des actes de création à l’occasion des séances de dédicaces, dès 2022 et dans une dizaine de festivals : FIBD Angoulême, BD Amiens, Lyon BD, Quai des bulles, BD Boum, BD à Bastia, Rencontres du 9e art, Festival Fumetti, Formula Bula, Colomiers. Cette rémunération devrait s'étendre en 2023 à d'autres festivals de bande dessinée aidés par la Sofia et les « services déconcentrés » de l'État (les DRAC - Directions régionales des affaires culturelles).

La rémunération sera un forfait de 226 €* (brut) en "droits d'auteurs", par auteurice, par festival. Elle sera co-financée par le CNL et la Sofia, à hauteur des deux tiers et pour un tiers par la structure invitante (Festival ou éditeur). Nous communiquerons ultérieurement sur les détails pratiques de la mise en œuvre de cette nouvelle mesure.

C'est d'abord la mobilisation des auteurices du secteur qui aura permis que cette revendication initiée et soutenue par le groupement BD du Snac, depuis plus de 3 ans, puisse se concrétiser.

Le groupement BD du Snac sera attentif à la mise en place de cette mesure mais il tient à saluer la mise en œuvre de celle-ci, annoncée en mars dernier dans le Plan Auteurs de la ministre de la Culture, grâce à l'implication du Service du livre et de la lecture, ainsi qu’à celle de l'ensemble des signataires du protocole et co-financeurs de cette rémunération : Sofia, festivals, éditeurs et CNL.

Nous encourageons évidemment l'ensemble des festivals et salons qui ne l'auraient pas encore fait** à se joindre à cette dynamique favorable à une meilleure prise en compte et reconnaissance de l’apport des auteurs et autrices dans les manifestations du secteur de la bande dessinée.

Enfin, si les auteurs et les autrices se réjouissent de cette reconnaissance d’une rémunération au bénéfice des professionnels, l'idée essentielle reste que leur rémunération doit résulter principalement de la seule relation contractuelle qu'ils ont avec leurs éditeurs. Nous restons mobilisés sur la rémunération et le partage de valeurs.

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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede klorophylle 34 » 02/03/2022 17:31

Un petit début de quelque chose, ceci dit si un auteur ou une autrice se rend à un festival qui dure un week end, voir trois jours, 226 euros brut c'est pas cher payé, surtout si on compte les divers frais.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede HubIguane » 03/03/2022 12:08

klorophylle 34 a écrit:Un petit début de quelque chose, ceci dit si un auteur ou une autrice se rend à un festival qui dure un week end, voir trois jours, 226 euros brut c'est pas cher payé, surtout si on compte les divers frais.

en général, les frais sont pris en charge par les organisateurs (à part le matos pour dessiner) ;)
la lecture est l'amie fidèle du constipé

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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede HervB » 03/03/2022 12:47

Oui, même dans les petits festivals BD, les auteur·e·s ont leur train, leur logement et leur... sandwich qui sont payés par l'organisation. Pour les plus grosses manifestations, ça va dépendre du statut : invité·e du festival ou de l'éditeur (s'il a un stand bien entendu). Après, logiquement, ça aurait dû être par séance de dédicace lors de la manifestation, non ? Parce que bon, effectivement, comme le fait remarquer klorophylle 34 : pour une journée, 220 euros, c'est pas si mal, mais pour trois jours...

Il y a aussi le cas des séances de dédicace en librairie, qui sont gérées par l'éditeur. Ce point n'est pas abordé...

Les auteur·e·s sont défrayé·e·s pour leurs interventions (masterclass, rencontres, etc.) par les bibliothèques, centres de documentation, manifestations culturelles, etc. et c'est bien heureux. Par contre, là, quand il y a une petite séance de dédicaces à la fin, il me semble que ça rentre dans le cadre global de la prestation.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede noellug » 03/03/2022 20:48

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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede cronos59 » 03/03/2022 23:08

Bdgest a oublié de reporter les petites astérisques :
* Cette somme correspond à l’équivalent d’une journée “signature” des recommandations de la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse.

** Déjà une trentaine de festivals BD ont mis en place spontanément une rémunération pour cette activité de dédicaces.

Donc 226 brut (173 net si l'on en croit Google) la journée. C'est un bon début. Bravo a ceux qui ont permis cela.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede tzynn » 12/03/2022 10:47

Vu par le ministère

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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede icecool » 13/03/2022 16:02

Réaction intéressante de Luc Brunschwig sur son compte FB (https://www.facebook.com/luc.brunschwig ... 0630440724), autour du sujet suivant (lire les nombreux commentaires qui suivent ce message) :

Donc, à la surprise générale, les éditions Glénat ont cédé à une revendication majeure des auteurs : avoir un accès direct et permanent à leurs chiffres de vente. Génial ! A se demander pourquoi on nous le refusait aujourd'hui que tout est accessible par le numérique ? Du coup, je me suis réuni avec moi-même et je suis d'accord avec la théorie suivante : longtemps, on nous a caché les chiffres en temps réel, parce qu'ils étaient à notre avantage et nous auraient permis de négocier de meilleures conditions entre deux albums, chiffres à l'appui auprès d'éditeur qui n'auraient pu qu'acquiescer. Aujourd'hui, on peut nous fournir les chiffres de façon hyper décomplexées dans la mesure où la plupart sont si mauvais, que c'est l'éditeur goguenard qui peut nous mettre le nez dans nos comptes et nous faire reconnaître qu'il est difficile de demander plus avec de tels résultats
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Aildiin » 13/03/2022 19:10

Donc en gros il dit que quoiqu'ils fassent les editeurs n'auront jamais raison...
S'ils cachent les chiffres c'est qu'ils sont bon, s'ils les montrent, c'est qu'ils sont mauvais.
Ca fait un peu cote francais toujours raleur...
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede pol » 14/03/2022 08:20

icecool a écrit:Réaction intéressante de Luc Brunschwig sur son compte FB (https://www.facebook.com/luc.brunschwig ... 0630440724), autour du sujet suivant (lire les nombreux commentaires qui suivent ce message) :
Donc, à la surprise générale, les éditions Glénat ont cédé à une revendication majeure des auteurs : avoir un accès direct et permanent à leurs chiffres de vente. Génial ! A se demander pourquoi on nous le refusait aujourd'hui que tout est accessible par le numérique ? Du coup, je me suis réuni avec moi-même et je suis d'accord avec la théorie suivante : longtemps, on nous a caché les chiffres en temps réel, parce qu'ils étaient à notre avantage et nous auraient permis de négocier de meilleures conditions entre deux albums, chiffres à l'appui auprès d'éditeur qui n'auraient pu qu'acquiescer. Aujourd'hui, on peut nous fournir les chiffres de façon hyper décomplexées dans la mesure où la plupart sont si mauvais, que c'est l'éditeur goguenard qui peut nous mettre le nez dans nos comptes et nous faire reconnaître qu'il est difficile de demander plus avec de tels résultats


Bon, je vais vous livrer un petit secret de chez nous.
En 2011 (!), Paquet met à disposition des auteurs une base de données sur laquelle chaque auteur peut accéder quotidiennement à son relevé de vente. celui-ci n'est pas journalier, mais il est basé sur la saisie mensuelle (donc vers le 15 du mois) du relevé reçu du (des) distributeur(s) pour les mouvements (aller-retour) du mois précédent. L'auteur a donc ainsi accès aux avances qu'il a perçu pour chaque titre, aux droits que ses ventes ont généré, aux sommes que d'éventuels droits dérivés (traduction, presse, audiovisuel) ont pu générer, etc... et bien entendu à l'évolution des ventes et retours (invendus qui reviennent chez le distributeur).
Ainsi, un tableau de suivi est donc disponible, avec des lignes en vert et d'autres en rouge.
On peut constater alors que certains auteurs viennent quasiment chaque jour consulter leurs chiffres (alors que prévenus que nous ne faisons qu'une mise en jour par mois, quand nous recevons les éléments pour le faire de la part de la distribution), que d'autres ne sont venus qu'une fois (souvent ceux pour lesquels les ventes n'étaient pas à la hauteur de leurs attentes), que d'autres pas du tout...
Cet accès reste ouvert plusieurs années, avant que des tentatives extérieures de piratage nous obligent à le fermer. Trop petite structure pour financer un accès sécurisé à chaque auteur, cette base et sa gestion étant le fait d'un développement totalement interne), nous devons renoncer à la maintenir ouverte.
Pour rappel, pour chaque auteur les données en ligne concernent aussi des coordonnées postales, bancaires, des données liées aux contrats, etc...
Depuis, un auteur peut bien entendu nous demander des infos sur ses chiffres, quand il le souhaite.
Et deux relevés de droits sont envoyés chaque année, bien entendu.

Ce que propose Glénat, si j'ai bien compris, c'est l'accès au relevé GFK (quotidien), un institut de sondage qui reçoit d'une sélection de points de vente un relevé caisse des produits qui se sont vendus dans la journée, et que cet institut transforme en volume statistique de vente. C'est assez différent, mais très intéressant. Mais très trompeur également, car les volumes retours sont-ils notés ? Après la sortie d'un livre, il faut souvent attendre 3 à 6 mois pour avoir une idée claire des ventes réelles (délai de retour, réassort, ...).

Luc pense que les éditeurs ont caché les chiffres de ventes (excellent bien entendus) pour ne pas avoir à renégocier à la hausse les conditions... Bon, comme globalement sur un catalogue il y a tout de même beaucoup de ventes moyennes ou faibles, l'éditeur aurait également pu se servir de ces chiffres pour négocier à la baisse... ;-)
La situation n'est pas bonne (en tout cas pour Luc apparemment) car aujourd'hui l'éditeur montre les chiffres... car il ne craint plus la renégociation à la hausse. L'auteur de - Il faut flinguer Ramirez - doit apprécier, tout comme d'autres qui vendent plutôt bien leurs livres chez Glénat.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede klorophylle 34 » 14/03/2022 09:25

Simple question, le fait de ne pas montrer les chiffres de manière claire et précise, n'aurait il pas permis aussi à certains éditeurs de ne pas verser les sommes justes et ainsi de cacher ou de maquiller certains chiffres afin de verser moins d'argent que prévu.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede pol » 14/03/2022 11:40

klorophylle 34 a écrit:Simple question, le fait de ne pas montrer les chiffres de manière claire et précise, n'aurait il pas permis aussi à certains éditeurs de ne pas verser les sommes justes et ainsi de cacher ou de maquiller certains chiffres afin de verser moins d'argent que prévu.


Mais les auteurs ont des chiffres chaque semestre.
La vente d'un titre est soumise au droit au retour des invendus. il faut donc du temps pour évaluer les ventes, dans les premières semaines. Suivre un relevé mensuel est un aperçu intéressant, mais qui demande réflexion et prise de recul.
Quand un auteur me demande ce qu'il en est de ses ventes, je lui communique les informations et j'en discute avec lui.
Je n'ai pas d'intérêt à susciter la suspicion si je veux que la relation de travail reste sereine.
Je trouve aussi important de dire à un auteur que ses ventes sont bonnes, que de lui dire que malheureusement cela ne se passe pas bien...
Un auteur qui suivait ses ventes sur notre base, de trop près peut-être, en a déduit (tout seul) que nous allions sabrer sa série car les invendus étaient nombreux et ses espoirs déçus... Ce n'était pas dans nos intentions de stopper avant la fin, mais impossible de le lui faire comprendre. Un effet pervers peut-être du système mis en place, et sûrement une mauvaise communication entre nous.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede nexus4 » 14/03/2022 12:05

Pour mémoire, le sujet "historique" :P C'est la crise ? a été initié suite à une discussion en mp entre Luc et votre serviteur il y a maintenant 12 ans.
:arrow: https://www.bdgest.com/forum/c-est-la-c ... 45123.html
La discussion débute sous les stat et les liens vers les études au fil des ans.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede klorophylle 34 » 14/03/2022 12:50

pol a écrit:
klorophylle 34 a écrit:Simple question, le fait de ne pas montrer les chiffres de manière claire et précise, n'aurait il pas permis aussi à certains éditeurs de ne pas verser les sommes justes et ainsi de cacher ou de maquiller certains chiffres afin de verser moins d'argent que prévu.


Mais les auteurs ont des chiffres chaque semestre.
La vente d'un titre est soumise au droit au retour des invendus. il faut donc du temps pour évaluer les ventes, dans les premières semaines. Suivre un relevé mensuel est un aperçu intéressant, mais qui demande réflexion et prise de recul.
Quand un auteur me demande ce qu'il en est de ses ventes, je lui communique les informations et j'en discute avec lui.
Je n'ai pas d'intérêt à susciter la suspicion si je veux que la relation de travail reste sereine.
Je trouve aussi important de dire à un auteur que ses ventes sont bonnes, que de lui dire que malheureusement cela ne se passe pas bien...
Un auteur qui suivait ses ventes sur notre base, de trop près peut-être, en a déduit (tout seul) que nous allions sabrer sa série car les invendus étaient nombreux et ses espoirs déçus... Ce n'était pas dans nos intentions de stopper avant la fin, mais impossible de le lui faire comprendre. Un effet pervers peut-être du système mis en place, et sûrement une mauvaise communication entre nous.


Merci de ta réponse, je précise que je ne visai personne bien sûr, ceci dit avoir les chiffres est une bonne chose, bien sûr ceux qui vendent mal trouverons des raisons (faible exposition, peu de pubs, ect...).
Ce qui me surprend toujours encore aujourd'hui c'est la difficulté d'un auteur ou d'une autrice à se rendre tout simplement compte que sa bd n'est soit pas bonne, soit n'intéresse personne, la remise en cause de son travail est un cheminement que beaucoups d'auteurs(trices) ont encore du mal a accepter.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede PEB » 14/03/2022 12:54

klorophylle 34 a écrit:Merci de ta réponse, je précise que je ne visai personne bien sûr, ceci dit avoir les chiffres est une bonne chose, bien sûr ceux qui vendent mal trouverons des raisons (faible exposition, peu de pubs, ect...).
Ce qui me surprend toujours encore aujourd'hui c'est la difficulté d'un auteur ou d'une autrice à se rendre tout simplement compte que sa bd n'est soit pas bonne, soit n'intéresse personne, la remise en cause de son travail est un cheminement que beaucoups d'auteurs(trices) ont encore du mal a accepter.


A leur décharge, c'est une remise en question un peu trop fondamentale pour être facile... ;) "Mais oui, c'est bien sûr, je fais de la merde, tout s'explique!" :?

Là ce sont plutôt les éditeurs qui sont à blâmer, parce que le travail d'édition c'est justement, entre autres, d'opérer un tri qualitatif...
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede klorophylle 34 » 14/03/2022 13:07

PEB a écrit:
klorophylle 34 a écrit:Merci de ta réponse, je précise que je ne visai personne bien sûr, ceci dit avoir les chiffres est une bonne chose, bien sûr ceux qui vendent mal trouverons des raisons (faible exposition, peu de pubs, ect...).
Ce qui me surprend toujours encore aujourd'hui c'est la difficulté d'un auteur ou d'une autrice à se rendre tout simplement compte que sa bd n'est soit pas bonne, soit n'intéresse personne, la remise en cause de son travail est un cheminement que beaucoups d'auteurs(trices) ont encore du mal a accepter.


A leur décharge, c'est une remise en question un peu trop fondamentale pour être facile... ;) "Mais oui, c'est bien sûr, je fais de la merde, tout s'explique!" :?

Là ce sont plutôt les éditeurs qui sont à blâmer, parce que le travail d'édition c'est justement, entre autres, d'opérer un tri qualitatif...


Attention je ne demande pas une remise en question immédiate et je n'utiliserai surtout pas le terme merde, mais à un moment il faut aussi se dire qu'on propose un produit qui n'attire pas et ne trouve pas son public.
Combien d'auteurs en sont capables.
Quand à l'éditeur ho que oui tu a raison sur ce point, mais il préferera innonder le marché à la recherche du saint graal plutôt que se dire stop je vais faire un vrai tri qualificatif.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede klorophylle 34 » 14/03/2022 13:14

Je prend juste les sorties annoncés par l'excellent Hubelguane pour Mars,
on est que le 14 et je compte 198 sorties (tout inclus), je me demande encore qui se pose la question du pourquoi tant d'auteurs n'en vivent pas, comment exister si en 15 jours t'est déjà à quasi 200 sorties.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede PEB » 14/03/2022 13:18

klorophylle 34 a écrit:Je prend juste les sorties annoncés par l'excellent Hubelguane pour Mars,
on est que le 14 et je compte 198 sorties (tout inclus), je me demande encore qui se pose la question du pourquoi tant d'auteurs n'en vivent pas, comment exister si en 15 jours t'est déjà à quasi 200 sorties.


Là on est d'accord, on peut prendre le problème par tous les bouts, il y a trop de livres pour un marché limité par le nombre lecteurs multiplié par l'épaisseur de leur porte-feuilles - donc tous les auteurs ne peuvent pas espérer vivre de leur art. Une sélection est indispensable. Væ victis...
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Cooltrane » 14/03/2022 13:22

Ceci dit, ne pas tirer sur Bamboo, car j'ai cru comprendre qu'ils payaient sensiblement mieux leur auteurs.


klorophylle 34 a écrit:Je prend juste les sorties annoncés par l'excellent Hublguane pour Mars,
on est que le 14 et je compte 198 sorties (tout inclus), je me demande encore qui se pose la question du pourquoi tant d'auteurs n'en vivent pas, comment exister si en 15 jours t'est déjà à quasi 200 sorties.


c'est en effet ce que je dénonce un peu depuis des années...

Çà et les unifs/écoles qui continuent à refourguer leurs "diplômés" sur un marché du travail totalement saturé.
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