Brian Addav a écrit:heureusement que j'avais parlé de jeunes auteurs hein!
Oui bon j'avoue je me suis limité aux publications "récentes" (même si leurs auteurs ne le sont pas/plus).
Après Hervé Tanquerelle a moins de 50 ans çà compte ?
Brian Addav a écrit:heureusement que j'avais parlé de jeunes auteurs hein!
Sysy77 a écrit:Non, un coup de cœur est un gage de qualité, en réaction avec "séparer le bon grain de "l'ivraie".
Jeff70 a écrit:S'agissant du statut et de la rémunération des auteurs, la réponse est évidente
Jeff70 a écrit:Comme toujours quand on envisage de modifier un système économique quelconque, la question à se poser est: qui va supporter le coût des changements éventuels ?
S'agissant du statut et de la rémunération des auteurs, la réponse est évidente: ce sont les lecteurs qui paieraient.
En effet, les éditeurs n'ont pas de "trésor caché", et ils répercuteront automatiquement leurs pertes de marge éventuelles sur les prix, et il en est de même, bien sûr, des différents intervenants dans la chaîne du livre.
Les lecteurs sont-ils disposés à payer plus cher les livres et les BD ?
On peut en douter, car, alors que leur pouvoir d'achat stagne depuis plusieurs années déjà, il est probable qu'en cas d'augmentation des prix, la plupart des lecteurs se contenteront d'acheter moins de livres et de BD afin de maintenir leur budget "lecture" au même niveau.
yannzeman a écrit:
Ou alors il y a moins d'auteurs, la BD fait le choix de redevenir un art populaire, et sans augmenter les prix (mais parfois même en les baissant), mais en ne conservant que les meilleurs créateurs, on peut imaginer un avenir moins sombre.
Parce que, sinon, je suis entièrement d'accord avec vous, les lecteurs de BD liront toujours autant de BD, mais en achèteront moins (ce qui doit déjà être le cas, je pense).
alambix a écrit:yannzeman a écrit:
Ou alors il y a moins d'auteurs, la BD fait le choix de redevenir un art populaire, et sans augmenter les prix (mais parfois même en les baissant), mais en ne conservant que les meilleurs créateurs, on peut imaginer un avenir moins sombre.
Parce que, sinon, je suis entièrement d'accord avec vous, les lecteurs de BD liront toujours autant de BD, mais en achèteront moins (ce qui doit déjà être le cas, je pense).
Pas faux.
Le prix de certaines BD me pousse déjà à une sélection naturelle.
Un exemple tout bête :
J'adorais ce strip dans Spirou.
La série est dans ma wishlist. Mais à 15 €, je renonce toujours. Aucun espoir je pense que je finisse par l'acheter. Dommage pour l'auteur qui se passe d'une vente (et surement pas d'une seule).
Alors, si le prix venait encore à augmenter, je me réfugierai encore + vers l'achat d'occasions, qui est entièrement légal mais ne rapporte strictement rien à l'auteur (au même titre que le téléchargement pirate).
Draxxen a écrit:Effectivement : Ha ! ha ! ha !
"Si, à tous les stades de la vie, on trouve de « gros lecteurs » absorbant plus de vingt ouvrages par an, tous genres confondus, ceux de bandes dessinées décrochent parmi les 25-34 ans (environ un sur six) et deviennent marginaux au-delà des 35-44 ans. Pas (ou peu) de bande dessinée donc pour les jeunes de 77 ans..."
yannzeman a écrit:Draxxen a écrit:Pas (ou peu) de bande dessinée donc pour les jeunes de 77 ans..."
Dans la littérature, vous avez le livre de poche.
yannzeman a écrit:Et rien ne vient infirmer ce que je propose, à savoir de faire à nouveau de la BD un art populaire, comme avant. En 2010, date de l'article, la BD a basculé depuis pas mal d'années déjà dans l'élitisme par le prix.
yannzeman a écrit:Pour faire revenir le plus grand nombre vers la BD, il faut baisser les prix.
yannzeman a écrit:
Je n'ai pas pu lire tout l'article, mais uniquement ce qui est accessible.
Et rien ne vient infirmer ce que je propose, à savoir de faire à nouveau de la BD un art populaire, comme avant. En 2010, date de l'article, la BD a basculé depuis pas mal d'années déjà dans l'élitisme par le prix.
Et donc il est normal que ce soient les CSP+ qui en lisent, passé un certain âge, parce que la BD coute cher, très cher.
Je suis cadre dans la fonction publique, mais je serais bien incapable de suivre la folle explosion des prix des albums (et sa surproduction). La vie de famille coute cher, et il faut faire des arbitrages.
Pour faire revenir le plus grand nombre vers la BD, il faut baisser les prix.
Dans la littérature, vous avez le livre de poche.
Dans la BD, il n'y a pas d'offre à prix bas (on l'a déjà évoqué pas mal), et donc le lectorat baisse, baisse...
Xavier Guilbert a écrit:(cette discussion a un air terrible de "déjà-vu"... la vie est un éternel recommencement, surtout dans les forums)yannzeman a écrit:Et rien ne vient infirmer ce que je propose, à savoir de faire à nouveau de la BD un art populaire, comme avant. En 2010, date de l'article, la BD a basculé depuis pas mal d'années déjà dans l'élitisme par le prix.
Non.
Dès les années 1990 (et probablement avant), la bande dessinée n'est pas un art populaire, mais une lecture de CSP+. Toutes les études réalisées sur son lectorat depuis plus de 30 ans arrivent à la même conclusion: "Plus masculin, plus jeune, deux fois plus élevé socialement et diplômé, le lectorat de bandes dessinées se distingue fortement de l’ensemble de la population."
A noter que ce constat se retrouve aussi lorsque l'on considère les anciens lecteurs (dans l'étude 2011). Le pool des "lecteurs historiques" (lecteurs + anciens lecteurs) par catégorie socio-professionnelle donne:
Cadres et professions intellectuelles supérieures: 95%
Etudiants/Scolaires: 94%
Professions intermédiaires: 91%
Artisans, commerçants: 82%
Employés: 81%
Ouvriers: 78%
Agriculteurs: 63%
Au foyer: 53%
Retraités: 53%
... sachant que le taux global se situe à 77%.
Bref, la bande dessinée ressort très nettement d'une lecture CSP+, hier comme aujourd'hui.
Oui, et pour quelle raison ?
Le prix des BD.
Parce que (et je vais vous étonner, je le sens ), les cadres gagnent plus que les professions intermédiaires, qui gagnent plus que les employés, qui gagnent plus que les ouvriers, etc...
Les artisans et commerçants (et certains agriculteurs) ont un autre problème, pas tant financier (quoi que) mais surtout d'agenda : ils n'ont pas le temps de lire, parce qu'étant à leur compte, ils font beaucoup plus d'heures que les salariés.
L'idée de "populaire" est d'une part liée au fait que cela se vend bien, et d'autre part due à une forme de mépris longtemps cultivé à l'égard de ce qui est illustré, qui représenterait une sous-littérature.
Oui, c'est vrai, mais en partie. Je suis d'accord à propos du mépris porté sur la BD.
Mais quand j'étais jeune, le journal de Spirou coutait 2,50 francs par semaine (hors abonnement), à la fin des années 70 et jusqu'au milieu des années 80 (de mémoire ; à vérifier sur la couverture d'une revue). C'était un loisir abordable, et sans concurrence (pas d'internet, peu de TV).
Et avant mon époque, il n'y avait pas d'albums (ou très peu), mais une fouletitude de journaux de pré-publication, lus par plus d'1 million de jeunes (je le déduis en additionnant les chiffres de ventes des principaux journaux type Spirou-Tintin-Pilote).
C'était un art vraiment populaire.
Et vous trouviez aussi l'équivalent des romans de gare, avec les publications en vente dans les kiosques, comme les super-héros de LUG ou les "Blek le roc" (et équivalents).
Il y avait une véritable offre populaire à bas prix, en couverture souple, parfois en petit format noir et blanc (comme les mangas, tiens tiens).yannzeman a écrit:Pour faire revenir le plus grand nombre vers la BD, il faut baisser les prix.
Non.
Quand on demande aux anciens lecteurs de bande dessinée ce qui les amenés à ne plus en lire, la question du prix n'arrive qu'en quatrième position, très très loin derrière les trois premières raisons invoquées (la bande dessinée ne m'intéresse plus, je n'ai plus de temps, il y a autre chose de plus intéressant pour moi).
cf. ces résultats.
Les faits sont têtus.
yannzeman a écrit:Mais quand j'étais jeune, le journal de Spirou coutait 2,50 francs par semaine (hors abonnement), à la fin des années 70 et jusqu'au milieu des années 80 (de mémoire ; à vérifier sur la couverture d'une revue). C'était un loisir abordable, et sans concurrence (pas d'internet, peu de TV).
yannzeman a écrit:Les études, comme les chiffres, on peut leur faire dire ce qu'on veut...
aux comics US,
yannzeman a écrit:Draxxen a écrit:Effectivement : Ha ! ha ! ha !
"Si, à tous les stades de la vie, on trouve de « gros lecteurs » absorbant plus de vingt ouvrages par an, tous genres confondus, ceux de bandes dessinées décrochent parmi les 25-34 ans (environ un sur six) et deviennent marginaux au-delà des 35-44 ans. Pas (ou peu) de bande dessinée donc pour les jeunes de 77 ans..."
Je n'ai pas pu lire tout l'article, mais uniquement ce qui est accessible.
Et rien ne vient infirmer ce que je propose, à savoir de faire à nouveau de la BD un art populaire, comme avant. En 2010, date de l'article, la BD a basculé depuis pas mal d'années déjà dans l'élitisme par le prix.
Et donc il est normal que ce soient les CSP+ qui en lisent, passé un certain âge, parce que la BD coute cher, très cher.
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