Nirm a écrit:Tu penses à quel éditeur en fait ?
Tous...
...dès qu'un auteur devient connu, tous les éditeurs rééditent son oeuvre... même si c'est de la daube... et ça vaut pour tous les éditeurs, indépendants ou non.
Nirm a écrit:Tu penses à quel éditeur en fait ?
cronos59 a écrit:Tiens cette discussion sur l'importance du fond en librairie me remémore une pensée que je m'étais faite y'a quelques jours sur les indés et la faible capacité qu'ils ont a raviver leur propre patrimoine. Sauf exception, Il est assez rare de les voir effectuer un travail de réedition ou ils remettraient en avant le travail d'un auteur, mis a part dans le cas ou ce dernier aurait été récupéré par le systéme d'une maniére ou d'une autre.
cronos59 a écrit:Et du coup le nouvel arrivant a bien du mal dans un catalogue indé a discerner le bon grain de l'ivraie, un constat assez triste tout de même, il est alors obligé de se fier aux valeurs sures glorifiées par les ayatollahs, laissant passer d'éventuelles obscures pépites.
On en arrive en fait à gérer de plus en plus les librairies comme... Bin comme un relais de presse en fait.
Je pense que d'ici quelques temps ils enverront des cartons de rames de papiers qui feront un certain poids, qui seront destinés à être retournés... C'est devenu quasi aussi abstrait que ça...
nexus4 a écrit:On arriverait même, en poussant un peu le bouchon, a un système où l'éditeur produirait non plus pour vendre des albums pour générer du stockage de cartons chez les libraires en faisant fructifier les avances. Suffirait plus qu'a investir dans une société de recyclage et le tour est joué. C'est a se demander si ca vaut pas la peine de remplir carrément les cartons avec des vieux journaux. Mais je crois que les libraire raleraient du coup.
A la limite, l'album, c'est la vaseline du systèmeGiuliano a écrit:Heu... je veux bien que vous développiez le fond de votre pensée sur ce système commerciale car je pense qu'il y'a erreur d'appréciation quelque part... (je parle des propos de "cavalerie" et de à priori les libraires paient les éditeurs à réception de la marchandise.
Pour ma part j'ai dit "en poussant le bouchon". C'est donc de la fiction.
J'imagine un système un peu fou où les éditeurs vivraient des "avances sur retours", ce que les libraires appellent "commandes", qui bien placées suffiraient à équilibrer la balance. Dans ce cas, la surprodution deviendrait une logique industrielle, peu importe ce qu'on produit en qualité tant qu'on produit, que les auteurs chouinent pas trop (de toutes façons, tu chouines, on te vire, faut pas te prendre pour Prince non plus, des dessineux y en a des flopées) et que les libraires survivent à stocker des cartons sans avoir le temps de les ouvrir et les retournent directement comme invendus, ne vendant finalement que les blockbusters.
Et si en plus l"éditeur est l'heureux possesseur du "Pilon-recycleur de papier", on travaille quasi en circuit fermé puisqu'il n'y a plus qu'a réimprimer une nouveauté et refourguer le tout à nouveau au libraire. Une sorte de mouvement perpétuel qui génére de la thune... Mais pas pour tout le monde.
L'acheteur la dedans, ne serait qu'un amateur un peu neuneu de "beaux-dessins-que-j'aimerais-savoir-en-faire-autant-bave-bave-bave-j'attends-la suite-avec-impatience".
Mais c'est de la fiction, hein.
Bolt a écrit:Déjà, la musique n'a pas les mêmes contraintes de support (je ne préfère pas rentrer dans les considérations de qualité sonore CD Vs. vinyle). Une BD, en tant qu'objet, joue sur le format, la pagination, etc... Je ne dénigre pas la BD numérique mais je trouve que ça se lit différemment. Je me demande si c'est le même public que pour la BD papier. Mais bon, c'est peut-être inéluctable, on sera des vieux cons à ergoter sur nos BD's papier sur des forums has-been....
Bolt a écrit:Les majors signent des groupes ou artistes sans rien comprendre à leur musique si ce n'est basé sur un succès d'abord local (depuis la fin des années 60 ?). Les directeurs artistiques n'ont d'artistique que de nom, pas spécialement amoureux de musique (voire pas du tout pour ceux que j'ai rencontrés il y a une quinzaine d'années), l'objectif est de marketer un produit, voire de créer des tendances. Quand la machine est trop lourde (major),l'adaptation n'est pas la chose la plus facile à mettre en oeuvre et donc j'imagine que l’intérêt n'est pas de s'adapter mais plutôt de vivre le plus longtemps possible dans les conditions qui lui ont permis de pérenniser.
Est-ce si radical chez les éditeurs BD ?
Bolt a écrit:Ensuite, je pense que le marché musique n'a jamais été "mesuré" dans sa totalité. Quid de tous les labels indépendants et micro-structures passant par leurs réseaux et disquaires (pour ce qu'il en reste), même si les chiffres peuvent se révéler faméliques ?
Pouffy a écrit:Pour moi il est aussi "mesuré" que celui du livre. Bref peu de doute sur les chiffres.
Xavier Guilbert a écrit:Oui et non. Il y a toute la difficulté de réussir à bien considérer les choses dans toute leur complexité.
Sur la musique, les chiffres qui sont généralement communiqués sont ceux du revenu, sans jamais prendre en compte la question des coûts: comparer les revenus des ventes au forma numérique à celles du format physique, sans prendre en compte l'économie différente dans laquelle l'un et l'autre s'inscrivent, c'est une aberration. Et pourtant, c'est le plat qu'on sert à l'envi année après année, histoire de taper sur le piratage, par exemple.
Xavier Guilbert a écrit:La question du piratage, justement, met en avant une autre difficulté: celle d'estimer correctement l'importance d'une pratique, tant dans son expression en ligne, que dans son équivalent hors-ligne. Par exemple, il y a cette info comme quoi plus de 20% des 18-24 ans qui regardaient Netflix le faisaient en "empruntant" les codes de quelqu'un d'autre. C'est beaucoup, mais sait-on quelle était la part de ceux qui s'échangeaient des cassettes VHS auparavant? Hier, on achetait le DVD d'un film, et on pouvait le prêter; aujourd'hui, on a un abonnement à un service de streaming, que l'on prête aussi. Sauf qu'il est difficile d'estimer (ou alors, personne n'a vraiment intérêt à le faire, par rapport à l'histoire que l'on veut raconter) quelle était l'ampleur de la pratique de prêt... histoire de se demander s'il y a vraiment un nouveau comportement condamnable (et qui occasionnerait des pertes catastrophiques par rapport à la situation antérieure), ou simplement une adaptation des pratiques usuelles à la nouvelle donne numérique (et dont l'impact ne serait finalement que marginal).
L'analyse est toujours bien plus complexe qu'il n'y parait.
Pouffy a écrit:Quand tu parles de revenus, tu parles de chiffre d'affaires ou de résultat ?
Pouffy a écrit:Le piratage a toujours existé et existera toujours... par contre c'est difficilement mesurable. L'industrie du jeu vidéo vit avec depuis sa création... comme celle de la musique d'ailleurs. Pour le livre et l'édition c'est très nouveau.
Xavier Guilbert a écrit:Pouffy a écrit:Quand tu parles de revenus, tu parles de chiffre d'affaires ou de résultat ?
De chiffre d'affaires. La version la plus facile, la plus avantageuse -- mais aussi celle qui est soumise à beaucoup plus d'influences externes, que l'on fait vite de passer sous silence.
Bolt a écrit:Xavier Guilbert a écrit:Pouffy a écrit:Quand tu parles de revenus, tu parles de chiffre d'affaires ou de résultat ?
De chiffre d'affaires. La version la plus facile, la plus avantageuse -- mais aussi celle qui est soumise à beaucoup plus d'influences externes, que l'on fait vite de passer sous silence.
De quels chiffres d'affaires parle-t'on ? Celui d'un label ou d'un artiste/groupe ?
Et dans le deuxième cas, ce sont les ventes de disques uniquement ? Le merchandising qui est une rentrée importante voire nécessaire pour certains groupes ? Les entrées concert/représentation/performance ?
Xavier Guilbert a écrit:De chiffre d'affaires. La version la plus facile, la plus avantageuse -- mais aussi celle qui est soumise à beaucoup plus d'influences externes, que l'on fait vite de passer sous silence.
Pouffy a écrit:Pas tant que ça: il y a eu pas mal de compensations votées pour compenser le "photocopillage". Et puis pour la bande dessinée, la lecture sur le lieu de vente est quelque chose de très ancré, depuis longtemps. Cf. cette pub de la Fnac, en 2014.
Pouffy a écrit:pour le prêt entre particulier c'est intraçable.
Xavier Guilbert a écrit:Oui, et justement, c'est là le problème d'une bonne partie des discutions autour de l'évolution des usages.
L'arrivée du numérique donne accès à tout un tas de chiffres (nombre de torrents disponibles, nombre de téléchargements, nombre de vues, etc.) qui rendent subitement tangible des choses qui existaient sous une autre forme auparavant, sans qu'on puisse les chiffrer. Bref, on a l'impression d'un raz-de-marée, alors que ce n'est peut-être qu'une vaguelette sur une mer déjà installée (bon, j'avoue, la métaphore n'est pas terrible, visiblement besoin de vacances...).
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