Blackfrag a écrit:Pour moi la BD "de niche" c'est un peu comme un film d'art & d'essai, c'est une BD accessoirement plus accessible par des personnes passionnées ou connaisseuses, le sujet peut également être très spécialisé et ne correspondre qu'a une toute petite partie du Public (d'ailleurs c'est plus un public de niche que la bd en elle-même souvent) associer à un faible tirage standard ou une édition indépendante (c'est pas toujours le cas). C'est une Niche dans le sens ou ça représente qu'une petite partie du marché commerciale, ce qui est différent avec l' appellation de BD indépendante même si c'est le terme le plus familièrement employé. Une BD indépendante est une BD de niche , mais une BD de niche n'est pas forcément indépendante.
C'est là où je distingue bien les deux.
Pour moi BD "de niche" est une cible commerciale, donc une BD formatée pour viser un public précis quel que soit le fond de la BD ou sa qualité (le côté marketé étant plus où moins prononcé). L'intérêt de la démarche est de prendre une cible non lectrice de BD (donc pour évité l'approche critique e surtout étendre le potentiel de vente). Je prends quelques exemples :
- Les voyages d'Alix : cible de vente clairement identifié avant -> les CDI et les bibliothèques municipales
- Les vélos-maniacs : cible de vente -> les cyclistes (lecteur ou non de BDs)
- Les donjons de naheulbeuk : cible de vente -> les rôlistes (lecteur ou non de BDs)
- TPMP : cible de vente -> ceux qui regardent TPMP à la TV (non lecteurs BDs)
- L'appel : cible de vente -> ceux qui sont sensible à l'actualité (lecteurs BDs)
- Angel wings, narionale 7 : cible de vente -> les fan d'avions ou de voiture (lecteur ou non de BDs) avec extension du lectorat si les albums sont bons
Le problème aujourd'hui, c'est que dans BD indépendante (et pas seulement celles distribuées par le comptoir des indépendants). Tu peux y trouver de tout. Généralement on sort du format 48cc... mais là encore il y a eu des dérives marketing. Tu sors un truc en noir et blanc de 200 pages en couve souple format comics, avec des cases tracées à la main, et une technique de gaufrier et une autobiographie d'un auteur dépressif et hop tu cibles un lectorat Télérama
Donc oui aujourd'hui le terme indépendant est galvaudé...