Pitjes a écrit:Comme dit Maïorana, on est dans un système hyper libéralisé. Donc c'est la loi de l'offre et de la demande. Quand l'offre dépasse la demande, c'est la crise. On y est. Pour en sortir, soit on augmente la demande (je me demande bien comment) ou on augmente le prix des BD (au risque de réduire encore la demande), soit on réduit l'offre. Maïorana, en jettant le gant, contribue à la réduire. On peut regretter que ce soit lui plutôt qu'un autre qui s'arrête, mais il faut bien constater qu'il sort trop d'album comparé au nombre de lecteurs, donc quelque part, il a raison. J'espère pour lui qu'il a trouvé la meilleure qualité de vie qu'il recherchait.
Maintenant, il pourrait y avoir d'autres solutions. Un syndicat puissant et bien organisé pousserait la rémunération à la hausse, ce qui aurait pour effet de réduire le nombre de parutions et le nombre d'auteurs. Le résultat serait le même (une réduction de l'offre), mais la démarche serait collective au lieu d'être individualiste comme avec Maïorana, et les perdants seraient sans doute plutôt les nouveaux auteurs que les anciens. Aucune solution n'est parfaite
henscher a écrit:Les premiers résultats des Etats Généraux de la Bande Dessinée (EGBD), dirigés par Denis Bajram, commencent à sortir: sur le Monde, par exemple.
Vous allez bien la voir, la crise...
henscher a écrit:Les premiers résultats des Etats Généraux de la Bande Dessinée (EGBD), dirigés par Denis Bajram, commencent à sortir: sur le Monde, par exemple.
Vous allez bien la voir, la crise...
henscher a écrit:Les premiers résultats des Etats Généraux de la Bande Dessinée (EGBD), dirigés par Denis Bajram, commencent à sortir: sur le Monde, par exemple.
Vous allez bien la voir, la crise...
« Le profil des auteurs risque de changer »
Jeanne Puchol, 58 ans, appartient à cette tranche de créateurs, « ni hyperconnus ni marginaux, qui souffre en ce moment ». Alternant les parutions chez les grands et les petits éditeurs, cette ancienne story-boardeuse publicitaire publie depuis 1983, mais ne s’est exclusivement consacrée à la BD qu’il y a neuf ans. Elle a connu l’âge d’or des magazines comme (A suivre), qui payaient une première fois les planches à l’unité avant qu’un éditeur ne les achète une deuxième fois sous la forme d’à-valoir. Ses ventes dépassaient alors 10 000 exemplaires par ouvrage. Elles sont moitié moindres désormais. En ajoutant ses cours d’illustration pour la Ville de Paris, Jeanne Puchol touche aujourd’hui le smic. La vente d’originaux lui permet d’empocher « un 13e mois ».
Les choses ont changé, selon elle, le jour où les maisons d’édition traditionnelles sont entrées dans le giron de grands groupes. « Les coûts de fabrication ont été tirés vers le bas pour faire baisser le prix de revient des livres. La dernière variable d’ajustement était l’auteur », dénonce-t-elle. L’avènement du roman graphique – un format plus petit avec davantage de pages et un dessin moins élaboré – aurait également contribué à appauvrir la profession, poursuit Jeanne Puchol : « Le paiement à la page a été remplacé par le forfait. Tout dépend bien sûr de l’investissement que chacun met dans son travail, mais ramené au taux horaire, un roman graphique est payé au lance-pierre. »
Anianka a écrit:j'attend de voir les propositions pour améliorer la vie des auteurs
parce que la seule solution qui serait viable serait que les éditeurs (et autres intermédiaires) rognent sur leurs marges pour augmenter la part des auteurs, et pourquoi le feraient-ils quand la majorité des auteurs acceptent de travailler dans les conditions actuelles, même si elle est insupportable. La situation de la majorité des auteurs est beaucoup trop précaire pour qu'ils puissent se permettre de faire pression sur les éditeurs.
on peut augmenter les prix des BD, mais tout ce que ca va faire c'est diminuer les ventes, le gain des auteurs ne changera rien
sinon il faut que les 50% des auteurs qui gagnent moins que le smic acceptent de se sacrifier pour le bien des autres et aillent chercher un autre boulot.
nexus4 a écrit:Ah ben j'avais donné une solution mais tout le monde croyait encore que je rigolais.
La seule solution, c'est par le haut : Produire moins, payer plus. Surtout que sur les trois plus gros c'est une histoire de personne.
pabelbaba a écrit:Sinon, plutôt que l'éditeur, rogner sur le maillon de la chaîne qui marge le mieux : le diffuseur.
nexus4 a écrit:Ah mais non, pas du tout. Ca veut dire faire de vrais choix éditoriaux et éduquer le bon peuple.
nexus4 a écrit:Justement, y a pas d'actionnaires.
nexus4 a écrit:Ah mais non, pas du tout. Ca veut dire faire de vrais choix éditoriaux et éduquer le bon peuple.
Brian Addav a écrit:Pour rebondir sur Pabel, est-ce que les gros éditeurs peuvent vraiment réduire la voilure ? Est-ce qu'ils ne sont pas prisonnier du système de la diffusion qq part ?
(sachant que Delcourt...)
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